Bujumbura, le 26 janvier 2019 (Net Press) . Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, Joseph Mathias Niyonzima connu sous le sobriquet de Kazungu, aurait été tué à l’Est de la République démocratique du Congo au début de a semaine en cours, plus précisément le 21 janvier de cette année.
Les mêmes informations, qui se disent avoir vérifié et vérifié encore leurs sources, précisent qu’il a été tué dans des combats qui opposent des rebelles burundais de Red Tabara et des forces de défense et de sécurité burundaises qui se trouvent dans cette localité. Rappelons que Joseph Mathias Niyonzima, un agent du service secret de ce pays, est cité dans plusieurs cas de violations de droits humains.
La rédaction a pu entrer en contact avec des personnes proches de cet homme. Ces dernières ont démenti cette information, arguant qu’elles seraient au courant en cas de décès, même de simples blessures. Par ailleurs, ont poursuivi nos interlocuteurs, cet homme n’est même pas en République démocratique du Congo pour dire que cette rumeur ne tient pas du tout.
Signalons que des cas du genre sont légion sur les réseaux sociaux. Une personne qui hait une autre peut lancer un communiqué de décès alors que la victime de l’intoxication ne soufre de rien. Cela est arrivé à notre confrère Innocent Muhozi, directeur général de la radio et télévision Renaissance, en exil et au général Cyrille Ndayirukiye, détenu dans la prison de Gitega pour tentative de putsch du 13 mai 2015.
Burundi - Politique
Agathon Rwasa entend se faire élire en 2020, selon un de ses partisans
Bujumbura, le 26 janvier 2019 (Net Press) . La rédaction vient de rencontrer un partisan d’Agathon Rwasa qui a bien voulu parler de l’avenir politique de cet homme que le pouvoir voudrait isoler totalement pour lui barrer la route des élections de 2020. Ses partisans estiment qu’il est le seul candidat capable d’inquiéter le Cndd-Fdd dans la mesure où le président Nkurunziza a déjà annoncé son retrait de la course vers la présidence en 2020.
Ce partisan a d’ores et déjà mentionné que son patron n’attend rien du pouvoir en matière d’agrément de son parti. Il entend se préparer pour se faire représenter comme un candidat indépendant, des conditions certes difficiles au regard de la nouvelles constitution, mais il est confiant qu’il y parviendra.
A la question de savoir si cet homme ne peut pas être inquiété pour sa sécurité dans cette période cruciale, à l’image de Pierre Célestin Ndikumana, qui serait entré en clandestinité, il a répondu qu’en politique, il y a des risques à tout moment et qu’on les prend quoi qu’il arrive pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Burundi - France - Justice
Le tribunal correctionnel de Paris rejette l’accusation de diffamation
Paris, le 26 janvier 2019 (Net Press) . Au terme de deux jours de comparution de l’avocat belge Bernard Maingain, de l’écrivain burundais David Gakunzi et d’un journaliste de France 3, les 24 et 25 janvier derniers, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré non fondée l’accusation de diffamation portée par le président Nkurunziza contre ces 3 prévenus.
Il demande par contre leur relaxe. Selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, les avocats du gouvernement ont demandé que la télévision France 3 paie un euro symbolique et que le reste de l’amende soit payée par Me Bernard Maingain et David Gakunzi. Il semble que jusqu’à 18 heures hier, la cour se penchait encore sur ce dossier et les résultats devraient être rendus publics prochainement.
Burundi - Ouganda - Diplomatie
Des Burundais interdits d’entrer en Ouganda ...
Kabanga, le 26 janvier 2019 (Net Press) . La police ougandaise a interdit dans la soirée de ce jeudi 24 janvier à une cinquantaine des ressortissant burundais d’entrer au pays de Yoweli Kaguta Museveni. Le motif avancé est qu’il y a des relations délétères entre les deux pays depuis une certaine période.
Selon des témoignages de ces refoulés, arrivés à Kabanga en Tanzanie, des policiers ougandais leur ont intimé l’ordre de rebrousser chemin vers le Burundi pour des raisons de relations diplomatiques toujours tendues entre Bujumbura et Kampala avant de leur signifier qu’il n’est plus permis aux Burundais d’entrer en Ouganda.
Nombreux témoignages indiquent que d ’autres Burundais ont été empêchés d’entrer sur le sol ougandais, il y a deux semaines. Une certaine opinion voit dans ce geste une politique de revanche car, il y a plus ou moins un mois, plus de 200 jeunes avaient été empêchés d’entrer au Burundi alors qu’ils étaient déjà au poste de frontière de Kobero.
Burundi - Sécurité - Administration
Le commissaire régional du sud dans le collimateur de la police de Makamba !
Makamba, le 26 janvier 2019 (Net Press) . Les policiers du commissariat communal et régional de Makamba s’insurgent contre la décision prise par le commissaire régional sud, Thaddée Birutegusa, qui les force d’effectuer des travaux hors service. En effet, il leur oblige de transporter de matériaux sur un chantier d’adduction d’eau du président du sénat burundais, Révérien Ndikuriyo.
Ce policiers en colère affirment que depuis une semaine, ce haut gradé de la police de la région sud du pays leur dit de transporter des tuyaux d’une source d’adduction d’eau vers le chantier privé du président du sénat. Ils estiment que c’est une humiliation pour un agent de sécurité de porter des tuyaux sur la tête en tenue policière.
Selon les témoignages de ces policiers qui ont recueillis l’anonymat, cette décision touche les policiers affectés au commissariat communal et régional de Makamba. Toutefois, le commissaire régional avait appelé des policiers affectés dans tout le commissariat provincial mais ces derniers ont refusé suite au manque de frais de déplacement, et interpellent le commissaire de la police région sud de leur faire participer dans des travaux d’intérêt publics, avant de reprocher à ce haut gradé de la police de viser ses intérêts personnels et sa promotion en carrière policière et en politique car lors de la célébration de l’indépendance prévue en juillet prochain, cet officier vise le garde du général.
Revue annuelle de la presse, octobre 2018
1er octobre 2018
Deux personnes tuées dans la commune de Gitaramuka. Deux personnes, Valéry Ndinzemenshi, âgé de 50 ans et sa fillette de 6 ans, Odette Irankunda, ont été tuées par un certain Eric Bimenyimana sur la colline de Ntunda, dans la commune de Gitaramuka en province de Karuzi. Selon des informations en provenance de l’endroit, ces deux personnes ont été tuées ce 30 septembre 2018 dans l’après-midi. Selon toujours des informations recueillies sur place, Eric Bimenyimana a tué ces deux personnes à coups de machette. Les mêmes informations précisent qu’il a été appréhendé par la police mais que les mobiles de ce forfait ne sont pas encore connus.
2 octobre 2018
La décision de suspension des Ongs étrangères maintenue. C’est la fin des illusions. La réunion entre le ministre de l’intérieur et les Ongs étrangères œuvrant au Burundi en état de suspension provisoire pour 3 mois s’est tenue ce matin. Le ministre Barandagiye a confirmé la décision du conseil national de la sécurité. Selon des informations concordantes, l’objet de la réunion était de clarifier la décision prise. Rappelons que la décision prise vers la fin de la semaine dernière devait entrer en vigueur à partir du 1er octobre 2018. Par la même occasion, le même membre du gouvernement, Pascal Barandagiye, avait convoqué une réunion pour le même jour entre le gouvernement et les responsables de ces Ongs. Cette réunion n’avait pas eu lieu et aucun motif n’avait été donné, ni la date suivante de la réunion. Des crédules avaient pensé que le gouvernement a sursis à la mise en application de sa mesure et voilà que ce matin, cette rencontre a eu lieu presqu’à huis clos. Selon donc nos informations, ces Ongs doivent présenter 4 documents au ministère de l’intérieur dans une période de trois mois. Celles qui pourront les réunir rouvriront tout de suite sans attendre ce délai, selon Pascal Barandagiye. Les 4 documents sont la convention de coopération signée avec le ministère des affaires étrangères, le protocole d’exécution de la loi régissant les Ongs et le plan national de développement, l’acte d’engagement de respecter la réglementation bancaire au Burundi ainsi que le plan progressif de correction des déséquilibres ethniques avec un délai de trois ans et une évaluation d’exécution d’une année.
4 octobre 2018
Vers la reprise du dialogue inter burundais d’Arusha. Le porte-parole de la facilitation, Macocha Moshe Tembele, a déclaré que la facilitation a envoyé des invitations aux différents protagonistes dans la crise politique de ce pays pour une cinquième rencontre prévue à Ngurdoto Hotel à Arusha, du 19 au 24 octobre de cette année. Selon ces informations, le facilitateur attend des hommes et des femmes de toutes les tendances qui devront discuter en toute liberté sur des difficultés de ce pays pour préparer les élections libres et transparentes de 2020. L’on notera que le pouvoir de Bujumbura et sa mouvance politique espèrent que c’est le dernier round du dialogue inter burundais externe. Mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille car pour elle, même si tout dialogue doit aboutir à des élections, ces dernières ne sont pas une priorité en soi. Pour elle, l’essentiel est que l’on se penche sur les difficultés de l’heure que connaît le pays avant de penser aux élections. Signalons que l’invitation de la facilitation a été lancée ce 3 octobre 2018 et quelques politiciens de ce pays ont avoué l’avoir déjà eue. Une certaine opinion n’attend pas beaucoup de ce round du fait que les 4 précédents n’ont enregistré aucune avancée significative d’une part et d’autre part, le facilitateur concentre ses efforts sur la feuille de route pour les élections de 2020.
5 octobre 2018
L’ancienne ministre de la santé réintègre l’Hôpital Natwe Turashoboye de Karusi. Dr. Josiane Nijimbere, matricule 226864, ancienne ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida sous la deuxième législature du président Pierre Nkurunziza, réintègre l’hôpital Natwe Turashoboye de Karusi, à travers une lettre du ministre ayant la santé dans ses attributions. Le ministre Thaddée Ndikumana se réfère à la correspondance du Dr. Josiane Nijimbere lui demandant sa réintégration audit hôpital et ajoute que dès la réception de cette dernière, elle est priée de regagner le plus rapidement possible son poste d’attache. Il demande également au médecin directeur de la province sanitaire de Karusi, qui le lit en copie, de lui faire part par écrit de la date d’arrivée au lieu d’affectation. L’on saura que son prédécesseur à ces fonctions, Dr. Sabine Ntakarutimana, a quitté ce poste pour gravir les échelons de la présidence de la République avant de rejoindre le Comesa en Zambie. Lors du dernier sommet qui a failli avoir lieu à Bujumbura et qui s’est tenu finalement à Lusaka, au siège du marché commun de l’Afrique de l’Est et australe, elle a été élue parmi les responsables de ce marché, une véritable consolation pour Bujumbura qui n’avait ménagé aucun effort pour abriter ce sommet.
6 octobre 2018
Vers un report de la session du 5ème round du dialogue ? Au moment où des invités au 5ème round du dialogue externe des Burundais sont lancées pour une session du 19 au 24 octobre 2018 à Arusha en Tanzanie, une information indépendante non encore vérifiées évoque un éventuel report de ce round vers le mois de novembre prochain, probablement du 3 au 7 novembre de cette année. Sans du tout donner des détails, cette information indique que Bujumbura aurait insisté pour qu’il y ait ce report pour la simple raison qu’il n’est par prêt à négocier avec son opposition. Cette information à prendre avec pincettes serait venu des milieux de l’opposition radicale de la plateforme du Cnared - Giriteka.
8 octobre 2018
Il y a 20 ans jour pour jour, il y avait un putsch souvent ignoré. La plupart de nos compatriotes disent souvent que l’ancien président de la République, Pierre Buyoya, est auteur de deux coups de force dans sa carrière politique. Pourtant, il y a un troisième, non moins violent, qu’il a opéré au sein de sa formation politique Uprona. En effet, en date du 7 octobre 1998, alors que Charles Mukasi, le président élu démocratiquement en 1994, refusait de s’asseoir avec ceux qu’il traitait de terroristes-génocidaires, une promesse pourtant tenue par le président à l’endroit de la communauté internationale, Pierre Buyoya, dans tous ses états, organisa à la va vite une session extraordinaire au centre de perfectionnement et formation en cours d’emploi Cpf - actuelle ENA - et procéda tout simplement au limogeage de Charles Mukasi à la tête de l’Uprona pour le remplacer avec le professeur Luc Rukingama. Ceux qui ont tenté de résister, à l’instar de feu Augustin Ndirabika, reçurent des coups de violents de fouets sur leurs épaules, si bien que ce dernier, déjà fragilisé par une maladie de diabète, s’est évanoui et quand il s’est réveillé, il se trouvait à l’hôpital. C’est dans ce contexte que l’Uprona est entré en négociations avec les différentes rébellions contre la volonté de l’ex-président de cette formation politique dite de Rwagasore mais aujourd’hui morcelée en plusieurs lambeaux et dont personne ne sait plus définir son idéologie.
9 octobre 2018
" Les rapports de la commission de l’Onu sur le Burundi sont nuls et de nul effet", dixit le gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye, a lu hier à la radio et télévision nationales, un communiqué du gouvernement relatif à la prolongation d’une année le mandat de la commission communément appelée Doudou Diène, qui vient de produire un rapport satirique sur le Burundi. A travers ce rapport, l’on peut lire que cette commission est sous l’influence des Occidentaux et de leurs alliés depuis 2013, mais surtout à partir de 2015, visant à maintenir le Burundi dans des pays instables où il faut mener toujours des enquêtes. En outre, le gouvernement du Burundi a mal accueilli la prolongation du mandat de cette commission et que tous les rapports déjà produits sont nuls et de nul effet. Le gouvernement dénonce le fait que ces rapports ternissent l’image du pays et des institutions démocratiquement élues. Il ne comprend pas pourquoi ceux qui ont tenté de renverser les institutions au mois de mai 2015 sont toujours écoutés dans le concert des Nations alors que des mandats d’arrêts internationaux à leur endroit ont déjà été émis. Pour terminer, le gouvernement vient de mettre en place une commission pour étudier tous les contours de cette question afin de proposer une meilleure stratégie pour faire face à cette mesure de l’Onu.
10 octobre 2018
La commission vérité et réconciliation sur le point d’être reconduite. Ce matin, quatre ministres du gouvernement burundais, à savoir Alain Guillaume Bunyoni chargé de la sécurité, Martin Nivyabandi ayant en charge les droits de la personne humaine, Aimée Laurentine Kanyana de la justice et Pascal Barandagiye de l’intérieur, se sont présentés devant le parlement burundais, (assemblée nationale et sénat réunis), pour se pencher sur la question de la commission vérité et réconciliation dont le mandat touche à sa fin. D’une manière générale, l’intention est de reconduire la commission mais également de modifier la durée de son mandat car, non seulement elle a encore à faire pour mettre au grand jour les fauteurs de troubles de ce pays, mais également une courte période l’empêche de travailler et de mener à bien ses conclusions. Signalons que le président de cette commission, Mgr. Jean Louis Nahimana, conscient de la délicatesse de la mission de cette commission, a toujours exigé des moyens suffisants pour faire correctement le travail, ce qui n’a pas été possible, les bailleurs ayant décidé de suspendre leurs financements. Par conséquent, le gouvernement n’était pas en mesure de remplacer ces fonds, d’où l’efficacité de la mission de la commission est allée decrescendo.