Bujumbura, le 28 janvier 2019 (Net Press) . Huit personnes ont été blessées dans la soirée de ce 27 janvier dans la zone de Buterere, commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Selon des informations du porte-parole du ministère ayant la sécurité dans ses attributions, ces personnes, des adultes et des enfants ont été victimes d’une explosion de grenade lancée par un homme non encore identifié.
Selon ces informations, ce drame a eu lieu à la 9ème avenue de cette zone de Buterere, tout près d’un bistrot. Les victimes, dont le propriétaire, sont des personnes qui s’y désaltéraient, des enfants qui jouaient tout autour des d’autres personnes, dont des femmes, qui étaient de passage à ce moment précis.
Dans la province de Muramvya, au Centre du pays, un homme d’une quarantaine d’années a été tué à coups de machettes. Les mobiles de cet assassinat ne sont pas encore connus, mais deux personnes soupçonnées d’en être derrière ont été arrêtées par la police de cette entité pour des raisons d’enquête.
Plus au Nord, dans la province de Muyinga, un homme a été tué à coups de bâtons. En effet, la victime était dans une buvette en compagnie d’une femme d’autrui. Le mari a pensé que l’homme serait son amant et il l’a asséné des coups de bâtons au niveau de la tête. Il a succombé à ses blessures quelques temps après à l’hôpital. La femme a été arrêtée beaucoup plus pour sa sécurité. Son mari également est en détention pour homicide volontaire.
Dans la province de Bururi, au Sud du pays, une camionnette de marque Toyota Dyna, C 165 A GB, de l’école secondaire de Bururi, s’est renversée dans la soirée de ce dimanche vers 20h30 alors qu’elle avait à son bord huit élèves, 5 garçons et trois filles, qui fréquentent l’école technique secondaire de Kiryama et l’école secondaire de Bururi. Ces élèves ont été blessés et ont été évacués à l’hôpital de Matana. Les causes de l’accident ne sont pas encore connues. L’on apprend heureusement que la vie de ces enfants n’est pas en danger.
Par ailleurs, les activistes des droits de l’homme estiment qu’au moins trois personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière et dans différentes localités. Ils évoquent également deux personnes blessées dont un agent de police au cours d’une attaque à la grenade. Une personne a été victime d’arrestation arbitraire suite à son séjour récent au Rwanda.
Signalons enfin le marché de Musenyi dans la commune de Mpanda tout près des stands réservés à la vente de fruits a été le cible d’une attaque à la grenade , ce dimanche aucun dégât n’a pas été enregistré .
Burundi - Société
Et si le mois de janvier correspondait à des catastrophes au Burundi
Bujumbura, le 28 janvier 2019 (Net Press) . Cela devient petit à petit une croyance de ceux qui sont convaincus que le mois de janvier rappelle souvent des catastrophes dans l’histoire récente de ce pays. Tout d’abord, ils rappellent que l’ancien ministre de la défense nationale, Firmin Sinzoyiheba, dit Kagajo, est décédé le 28 janvier 1998 dans un accident d’avion.
Les membres du parti Parena se réjouirent de ce décès car quelques deux ans plus tôt, ce ministre de la défense avait empêché à l’ancien président Jean Baptiste Bagaza, président du Parena, d’opérer un coup de force contre Sylvestre Ntibantunganya, préférant soutenir Pierre Buyoya, l’ennemi de toujours du président défunt.
Kagajo mort, aucune enquête ne fut menée pour connaître la vérité. Par contre, l’on a constaté que toutes les autorités d’alors évitaient de prendre des voyages en avion, de peur de s’écraser elles aussi, surtout qu’elles soupçonnaient Pierre Buyoya d’être à l’origine de tels accidents. Un peu avant, des accidents d’avion avaient eu lieu et le colonel Léonidas Maregarege sortit sain et sauf alors que le colonel Edmond Ndakazi, mourut dans les eaux du lac Tanganyika.
En date du 27 janvier 2013, l’ancien marché central de Bujumbura partait en fumée. Aujourd’hui, six ans viennent de s’écouler sans que l’on sache ce qui s’est réellement passé pour qu’un tel endroit soit totalement calciné. Mais ce dont on souvient est que l’un des responsables au haut niveau a révélé que le marché a pris feu grâce à la volonté de Dieu.
Signalons en outre que le marché de Matana vient de prendre feu il y a deux semaines et plus récemment, un bureau de la téléphonie mobile Lumitel dans la province de Kayanza, au Nord du pays. L’on se souvient enfin que dans le passé, un ancien premier ministre de ce pays, Pierre Ngendandumwe, a été lui aussi tué au mois de janvier 1965.
Burundi - Confessions Religieuses
Et si le parcours du P. Jan Van der Burgt vous était conté !
Bujumbura, le 28 janvier 2019 (Net Press) . P. Jan Van der Burgt, 1er Supérieur de Kanyinya à égale distance de Gitega et de Kigali. C’est le 1er rédacteur du Dictionnaire Français - Kirundi sans connaître lui-même le kirundi : les travaux linguistiques et ethnographiques de ce chercheur en herbe !
Le P. Van der Burgt est né le 15 juillet 1863 à Becken Drenk dans le diocèse de Bois-le-Duc au Pays Bas. Il fit son grand séminaire et fut ordonné prêtre le 26 mai en 1888. Il avait fait sa probation (aujourd’hui nous disons stage) à Maison-Carrée de 1889 à 1890. Auxiliaire des Frères à l’Institut de Maltz de 1890 à 1891, prononça son serment le 25 septembre 1890 à Carthage.
Les différentes nominations. Le 6 juin 1892, il part à destination de Zanzibar. Il est à Ushirombo du 28 octobre 1892 à 1893, à Msalala du 22 février 1893 à 1895, Ushilombo du 11 février 1895 à 1896. Le 3 juin 1896, il part avec le P. Van den Biesen pour l’Urundi. Nous le voyons évoluer à Mugera du 26 novembre 1896 à 1898, à Ndala de mars 1898 à 1899, à Mugera du 11 février 1899 à 1900, Mugera du 28 octobre 1903 à 1904.
Il est à la station de Kanyinya du 15 janvier 1905 à 1908 comme Supérieur. A Busambiro du 4 janvier 1909 à 1913. A la paroisse de Boxtel du 20 novembre 1914 à 1920, ensuite du 8 octobre 1921 à 1922. Il est décédé à Utrecht le 7 janvier 1923.
Insistons sur le(s) passage(s) du P. Van der Burgt à Mugera. Janvier 1889, les P.P. Desagnies, Van Der Burgt et Van der Wee se mettent en route à destination de l’Urundi et débarquent à Mugera le 11 février à St Antoine de Mugera en 1899. Le 22 octobre, son Evêque l’envoie en Europe et le 28 octobre 1903, il est de retour à Mugera.
Le 16 novembre 1904, il est à la recherche d’un emplacement d’une mission. Le 13 janvier 1905, les Missionnaires se fixèrent à Kanyinya, station qu’il dirigea jusqu’au 21 décembre 1908. Adieux à l’Urundi. Le voilà encore de nouveau à Busambiro. Nous sommes toujours dans le vicariat apostolique de l’Unyanyembe, à la date du 4 janvier 1909 à septembre 1913.
Le P. Van der Burgt avait des idées très personnelles auxquelles il ne fallait pas trop y toucher ou s’y frotter, il avait pourtant un commerce agréable, d’une conversation charmante, notent ses supérieurs Majeurs dont le Supérieur Général Mgr. Livinhac qui s’était réservé la rédaction de sa biographie !
Travaux linguistiques et d’Ethnographie du P. Van Der Burgt. L’auteur de sa biographie note avec humour : Avant lui, les Missionnaires se contentaient de causer avec les gens. Le P. Van der Burgt fut le 1er missionnaire à pouvoir s’exprimer en Kirundi par écrit. Il notait au jour le jour les mots et expressions qu’il arrivait à saisir. A la mort de son confrère le P. Van der Biesen, le P. Van der Burgt se mit à recueillir les notes de son confrère et à composer un dictionnaire sans connaître lui-même le Kirundi.
Il se fit aider par un jeune qui connaissait le Kiswahili et le Kirundi, mais le P. lui imposait souvent son point de vue. Le 17 octobre 1900, Mgr. Gerboin le rappela à Ushirombo et l’envoya en Europe pour se reposer et acheva la publication de son dictionnaire. Il publia un autre livre en français : "Un grand peuple de l’Afrique Centrale" imprimé en Hollande en 1904 à Bois-le-Duc : 196 articles sur le pays, les mœurs, les coutumes, les croyances.
Le livre eut un certain succès surtout en France. Son dictionnaire imprimé à Leipzig 1903 - 4 : volumineux et bien cartonné, les Allemands prirent en charge l’impression. Car il devait être utiles aux Officiers de l’Urundi. Mais qu’il avait demandé bien des labeurs, ce dictionnaire ! Il ne fourmillait pas moins d’inexactitudes et de fantaisies, les Missionnaires qui en reçurent chacun avec la facture, furent loin d’en apprécier le travail accompli et la plupart le renvoyèrent à son auteur. (Lire dans Tome I - 1868 - 2018, Missionnaires d’Afrique. Pères Blancs en Mission au BURUNDI. Préfacé Mgr. Stanislas KABURUNGU, Evêque émérite de Ngozi, heureux jubilaire de 50 ans d’épiscopat).
Revue annuelle de la presse, octobre 2018 (suite)
11 octobre 2018
Lancement officiel au Rwanda du passeport Biométrique pour les réfugiés. Le gouvernement rwandais, en collaboration avec l’office du haut commissariat pour les réfugiés (Hcr), a lancé officiellement le passeport biométrique pour les réfugiés burundais et congolais connu sous le nom de " titre de voyage". Le document a une validité de 5 ans. Il coûte 10 mille francs rwandais (12$). Le Hcr a indiqué qu’un stock de 20 mille pièces est déjà disponible, une initiative saluée par les réfugiés burundais et congolais. Les réfugiés burundais et congolais, disent que ce nouveau document leur permettra la libre circulation à travers le monde sauf dans leurs pays d’origine. L’on saura que le même document était délivré par Kigali mais sans pour autant être biométrique. Un bon nombre de pays comme le Kenya ne l’acceptait pas. Les services rwandais de l’immigration demandent aux détenteurs de l’ancien titre de faire le nécessaire pour récupérer le nouveau passeport.
12 octobre 2018
Le journal "Ikiriho" suspendu par le procureur général. A travers une correspondance de ce 12 octobre 2018, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a notifié au directeur du journal en ligne Ikiriho que "Dans le cadre de l’instruction du dossier RMP 799/NS ouvert au parquet général de la République, il est porté à votre connaissance que le médium en ligne IKIRIHO dont vous assurez la direction est suspendu. Le contrevenant de la présente s’exposera à des poursuites pénales ...". Une copie a été réservée au président du conseil national de la communication. Le procureur général n’a pas été plus explicite sur le type de dossier sous enquête. Il n’a pas non plus précisé le temps que va durer cette suspension mais il semble être sévère sur celui qui contreviendrait au contenu de sa correspondance. Le journal en ligne Ikiriho est jugé par une grande opinion comme étant proche du pouvoir, d’où une telle décision a surpris plus d’un dans la capitale.
13 octobre 2018
Prison de Gitega, ni eau ni électricité depuis quelques jours. Les premières conséquences de la grève des détenus de Gitega commencent à se faire sentir. En effet, depuis deux jours, la prison de Gitega n’a ni eau ni électricité et pour cause, les tuyaux installés dans cette prison ont été abîmés lors des échauffourées entre les détenus en colère et les policiers qui montent la garde à cet établissement pénitencier, du moins selon une version officielle. Rappelons que la distribution de l’huile avait été à l’origine de cette grève des prisonniers de cette province qui connaît par ailleurs une surpopulation carcérale comme toutes les autres prisons de ce pays. Cette information est par ailleurs étayée par les enquêtes du député Fabien Banciryanino qui atteste sans ambages qu’il y a au moins 3.000 personnes qui restent en prison alors qu’elles ont déjà purgé leurs peines ou alors qu’elles sont sous la grâce présidentielle. C’est la raison pour laquelle il lui a été refusé d’animer un point de presse hier à partir de son domicile.
15 octobre 2018
Assassinat de Rwagasore, le Burundi accuse ouvertement la Belgique ! A travers un communiqué du gouvernement rendu public en date du 13 octobre 2018 par son porte-parole, Prosper Ntahorwamiye, il est indiqué sans ambages que la Belgique est derrière l’assassinat du prince Louis Rwagasore et de ses deux enfants. Pour rappel, le Burundi célébrait à cette date le 57ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore le 13 octobre 1961. L’on saura également que l’histoire immédiate de ce pays a retenu cet illustre disparu comme étant le père et le héros de l’indépendance de notre pays. Des observateurs craignent que cette accusation ouverte ne vienne compliquer davantage les relations déjà délétères entre les deux capitales depuis que le Burundi est frappé par une crise politico-sécuritaire de 2015. L’Union européenne avait pris des sanctions contre le gouvernement controversé de l’époque et des invectives ont été entendues ici et là depuis cette période. L’on apprend enfin que le même gouvernement de Bujumbura veut mettre en place une commission d’enquête sur cet assassinat. Sur un tout autre chapitre, Samson Gahungu, membre de l’Uprona et agent de l’état-civil en commune Gihanga, dans la province de Bubanza, a été arrêté ce samedi 13 octobre en pleines cérémonies marquant le 57ème anniversaire de l’assassinant du héros d’indépendance. Ses familles biologique et politique clament une arrestation aux allures politiques et demandent sa libération sans conditions. Léopold Ndayisaba, l’administrateur communal de Gihanga, fait savoir qu’il est détenu pour des raisons d’enquêtes.
16 octobre 2018
La Belgique réagit aux accusations de Bujumbura. Après l’accusation ouverte du gouvernement de Bujumbura à l’endroit du royaume de Belgique à propos de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, ce dernier a réagi sur un ton modéré et diplomatique, contrairement à ce que nombre d’observateurs s’attendaient. En effet, la Belgique s’est dite ouverte au réexamen « sans tabous » de cette période, « y compris les faits les plus tragiques ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a cependant mis en garde contre toute « instrumentalisation » de l’histoire, « y compris les faits les plus tragiques ». L’on saura que Bujumbura a rappelé son ambassadeur pour consultations depuis trois mois. Il n’a pas encore regagné son poste d’attache depuis. L’on ne doit pas perdre de vue non plus que le Burundi accuse la Belgique d’être à l’origine des sanctions prises par l’Union européenne à partir de l’année 2016. Une opinion de la capitale a accueilli positivement la réaction de l’ancienne puissance coloniale et juge que c’est une bonne leçon de diplomatie à l’endroit du gouvernement burundais. Elle saisit cette occasion pour inviter le Burundi à coopérer pleinement avec la commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi afin que la vérité soit connue aussi bien à Bruxelles qu’à Bujumbura.
17 octobre 2018
Une disparition mystérieuse dans la zone de Nyakabiga. Il s’appelle Melchiade Sentore, 39 ans, un jeune homme marié qui a vu le jour dans la localité de Makamba, commune Rusaka, province de Mwaro. En date du 14 octobre, dimanche dernier, il s’était rendu dans la zone de Nyakabiga pour rendre visite à ses parentés. Vers 19 heures, comme il était en déplacement normal, il a décidé de rentrer chez lui dans la zone de Ngagara, au Nord de la capitale. Pour des raisons que même sa famille ne peut pas expliquer, il est sans trace depuis cette date. Selon des informations qui parviennent à la rédaction, sa famille l’a cherché un peu partout mais en vain, raison pour laquelle elle demande main forte à toute personne qui aurait une information sur cette disparition. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Melchiade Sentore est bel et bien vivant et que lundi le 15 octobre, il était à son poste d’attache dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays où il preste comme infirmier. La rédaction ne dispose pas encore des détails sur ce qui s’est passé entre la soirée de ce dimanche et le lendemain.
18 octobre 2018
Les partenaires du Burundi s’expriment... Il s’agit d’un communiqué de presse de ce 17 octobre 2018 émanant du groupe de partenaires techniques et financiers du Burundi. Ces derniers prennent note de l’annonce du gouvernement, le 27 septembre dernier, de la suspension des Ong étrangères travaillant au Burundi. Certaines d’entre elles ont déjà soumis les documents demandés, ajoutent le communiqué, et ont vu leur suspension levée, mais la majorité de celles-ci reste suspendue. Pourtant, elles font un travail important sur terrain en vue d’améliorer les conditions de vie de la population burundaise. Les partenaires techniques et financiers évoquent notamment les initiatives de longues durées exécutées en coopération avec le gouvernement du Burundi. C’est notamment la lutte contre le paludisme, le Vih, la malnutrition, l’appui au rapatriement volontaire des réfugiés, l’appui en semences et en engrais bénéficiant à plusieurs centaines de milliers d’agriculteurs, l’accès à l’énergie, la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat et la réconciliation parmi les jeunes. Ils notent qu’une partie importante de leur aide, surtout pour les populations vulnérables, passe par les Ong étrangères agréées par les autorités burundaises. Ils reconnaissent également les aspirations du Burundi en vue d’arriver à une force de travail qui reflète la diversité sociale du pays. Ils prennent en conséquence note de la démarche de ces Onge en vue d’obtenir des clarifications supplémentaires sur certains points de la loi de 2017 régissant leur fonctionnement pour s’aligner aux lois burundaises, aux bonnes pratiques internationales en la matière et aux exigences administratives et financières des bailleurs. Ils appellent dont à des concertations engagées pour clarifier les questions de organisations non gouvernementales étrangères concernant l’application de la loi.
19 octobre 2018
Quand les pouvoirs publics assimilent les medias privés aux « ennemis de la nation » ! Nombreux journalistes de la presse privée contactés par la rédaction disent que les pouvoirs publics ont tendance à assimiler les medias privés à des " ennemis de la nation ". Selon nos confrères qui n’ont pas révélé leurs identités, il arrive souvent que les hauts gradés de la République, surpris par des questions des journalistes de la presse privée, raccrochent leurs téléphones et coupent leurs conversations par des injures : " Vous travaillez de mèche avec les radios en exil au pays de Paul Kagame". Pourtant, quand il est temps de parler de la presse en général, les mêmes personnes n’hésitent pas à crier haut et fort que la liberté de la presse est une réalité dans notre pays, que les journalistes sont des chiens de garde de la société tout en les empêchant d’analyser des problèmes qui la gangrènent. Pourtant, du choc des idées jaillit la lumière, dit-on dans la langue de Molière, les journalistes sont justement là pour mettre en relief toutes les tendances dégagées par une société où ils habitent afin de créer une harmonie et une équité. Selon nos confrères journaliste de la presse privée, le pouvoir publics devraient comprendre que la presse, même privée, a une mission publique, donc une amie de la nation car elle dénonce sans parti pris ce qui ne va pas, tout en faisant la promotion de ce qui est positif pour que les pouvoirs publics puissent corriger et ajuster la gestion de la chose publique a en fonction des desideratas de la population.
20 octobre 2018
Le Cndd – Fdd pointe du doigt la Belgique d’être derrière les maux que traverse le Burundi. A l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le parti au pouvoir, Cndd-Fdd, a sorti un communiqué lu par le secrétaire général de ce parti, le général Evariste Ndayishimiye, qui pointe du doigt le royaume de Belgique dans les maux que traverse le pays depuis 1925. Le général Evariste Ndayishimiye affirme que le royaume de Belgique est derrière le coup d’Etat de 1993 où le président élu démocratiquement Melchior Ndadaye a été tué le 21 octobre 1993, après 3 mois au pouvoir, suivi de l’élimination systématique des habitants de Kamenge. Ce même communiqué dit que son assassinat est similaire à celui du héros de l’indépendance du Burundi, le prince Louis Rwagasore, toujours commandité et exécuté par l’ancienne puissance coloniale, suivi de l’assassinat des hautes personnalités du pays, en l’occurrence le roi Charles Ndizeye, le premier ministre Pierre Ngendandumwe, le président Cyprien Ntaryamira, le massacre à grande échelle des Hutu en 1972 par le président putschiste et tombeur de la monarchie burundaise. Le général Evariste Ndayishimiye pointe du doigt Bruxelles d’être derrière les divisions ethniques depuis 1925, où l’ethnie hutu a été écartée sur la scène politique et ajoute que le royaume de Belgique a soutenu les différents régimes putschistes, en l’occurrence le pouvoir de Pierre Buyoya qui a planifié le massacre des Hutu dans les commune de Ntega et Marangara au nord du pays et toujours téléguidé à partir de l’autre voisin de l’Hexagone. Il a ajouté que le bureau de la facilitation donne la parole à l’ancien président Buyoya alors qu’elle connait les crimes qu’il a commis, ce tombeur du président Sylvestre Ntibantunganya. Le général Evariste s’en prend au Royaume de Belgique qui héberge les putschistes du 13 mai 2015, ce qui, à ses yeux, est un signe éloquent que Bruxelles a longuement soutenu les putschistes qui ont été derrière les différents crimes que le Burundi a traversé. Il estime que le seul chemin d’arriver au pouvoir est " la voix du peuple qui s’exprime à travers les élections démocratiques " Le général Ndayishimiye invite la justice burundaise à donner la lumière sur l’assassinat du président Melchior Ndadaye, couplé d’indemnisation des familles éprouvées et du pays en général, et de poursuivre en justice les auteurs du coup d’état manqué du 13 mai 2015 qui ont fui vers la Belgique.