Rumonge, le 31 janvier 2019 (Net Press) . Cinq membres du parti Msd (Mouvement pour la solidarité et le développement), en l’occurrence Emmanuel Niyonganji, un enseignant de l’école primaire de Busaga, Mélance Irambona, Rénovat Ninteretse, Pascal Ahishakiye et Jean Bosco Niyomwungere, tous de la commune de Burambi (province de Rumonge), ont comparu devant le parquet de la République à Rumonge pour la première fois ce mercredi 30 janvier.
Des sources sur place affirment que les 5 jeunes hommes sont soupçonnés d’avoir effacé les écrits se trouvant sur un monument du parti Cndd-Fdd situé sur la colline Busaga, de la même commune. Les présumés auteurs de ce forfait rejettent en bloc toutes ces accusations avant de déclarer que des mobiles politiques seraient derrière cette condamnation.
Ils avancent que la police de cette entité administrative, n’a pas convaincu d’autant plus qu’il n’y avait pas de témoins à charge, d’où leur détention est pour le moins arbitraire. Leurs familles crient à l’injustice et dénoncent une détention illégale.
Burundi - Justice
Un cadre d’une école condamné à perpétuité à Muramvya
Muramvya, le 31 janvier 2019 (Net Press) . Le directeur du lycée communal de Busimba, Anthère Ngendakuriyo, Caritas Ndayiragije, sa sœur ainsi que trois autres personnes ont été accusées par le ministère public de l ’assassinat prémédité d’ Innocent Nivyayo, 54 ans dans la nuit de samedi 26 janvier.
Selon toujours le ministère public, ce drame a eu lieu sur la colline de Busimba, dans la zone de Bugarama de la commune et la province de Muramvya, au centre du pays. Les mêmes informations précisent qu’il a été tué au moyen d’une arme blanche, d’où le procès a eu lieu en séance de flagrance.
Après délibération par les juges constituant le siège, le directeur Anthère Ngendakuriyo a été condamné à perpétuité tandis que sa sœur Caritas Ndayiragije a écopé d’une peine de 20 ans de prison ferme. Les trois autres suspects ont été blanchis par le tribunal de grande instance de Muramvya.
Sur le plan africain, l’on se souviendra que l’Union africaine avait émis des réserves quant à l’émission des mandats d’arrêts à l’endroit des anciens dignitaires soupçonnés d’avoir trempé dans l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye. L’assemblée nationale du Burundi a dénoncé ce 30 janvier ce comportement de l’Union africaine.
Burundi - Politique
Le Burundi à Arusha : le premier vice-président représente Bujumbura
Bujumbura, le 31 janvier 2019 (Net Press) . Le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, a pris l’avion hier en direction de la Tanzanie où doit se tenir le 20ème sommet des chefs d’Etat de la communauté de l’Afrique de l’Est. L’on signalera que la ministre chargée de l’intégration régionale l’avait confirmé dès l’annonce de la date du sommet.
Pour certains, le premier vice-président est parti un peu trop tôt, d’où ils pensent qu’il est parti pour des lobbyings avant le début du sommet. En effet, le Burundi est certainement mal cotée au sein de la communauté du fait qu’il doit des arriérés de plus de 25 millions de dollars, en plus de boycotter des sommets, entraînant leur ajournement.
Un humoriste rencontré par la rédaction a indiqué que l’Uprona a toujours joué un rôle négatif dans le processus de paix d’Arusha. Pour lui, comme cette formation politique avait à l’époque le pouvoir, il a négocié uniquement l’avoir, d’où cette place est encore réservée aux Upronistes. Pour notre interlocuteur, le Cndd-Fdd est venu enterrer les accords d’Arusha et voilà que l’on vient de déléguer un Uproniste pour les enterrer davantage.
Au cas où ce ne serait pas cela, l’on comprend mal comment il va protéger ces accords dont la gestion devient de plus en plus étrangère à l’Uprona. En toute sincérité, Gaston Sindimwo est allé demander que le Burundi ne soit pas rayé de la liste des pays membres de cette communauté, conclut notre interlocuteur.
Burundi - Politique
Le Parena ne peut pas être content quand des personnes meurent
Bujumbura, le 31 janvier 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches du 28 janvier 2019, la rédaction avait évoqué la date-anniversaire de la mort de l’ancien ministre de la défense, le colonel Firmin Sinzoyiheba, dit Kagajo. La rédaction avait indiqué que les membres du Parena s’étaient réjouis de ce départ pour l’Eternité du fait que le défunt avait soutenu Pierre Buyoya dans le coup de force contre Sylvestre Ntibantunganya en juillet 1996.
Un membre de cette formation politique a saisi la rédaction pour dire que le Parena ne s’est jamais réjoui de la mort de l’ancien ministre Sinzoyiheba. Pour cette personne contactée, le parti déplore toujours des morts, quelles que soient leurs tendances politiques, religieuses ou leur appartenance politique. Revenant sur le putsch, il a démontré par A+B que Jean Baptiste Bagaza ne pouvait en aucun cas revenir aux affaires. Lors du coup d’Etat du 3 septembre 1987, Pierre Buyoya avait eu le soutien des étudiants de l’Iscam.
En 1996, les anciens étudiants de l’Iscam étaient des gestionnaires du pays et ils ne pouvaient pas prendre le risque de faire revenir le président déchu alors qu’ils étaient à l’origine de son départ, d’où le soutien à Pierre Buyoya était logique à ce niveau. Mais par contre, à un certain moment, le colonel Firmin Sinzoyiheba a sommé à Pierre Buyoya de ne pas rester un homme au yoyo, de négocier avec la rébellion ou alors de faire la guerre.
Il semblerait que le climat était électrique entre les deux hommes et que Pierre Buyoya aurait pensé à un certain moment à des menaces de coups d’Etat de la part de ce ministre, d’où plusieurs soupçons envers l’ancien président après le décès de Firmin Sinzoyiheba.
Revue annuelle de la presse, novembre 2018 (Suite)
12 novembre 2018
Il décide de se ranger dans le monde des écrivains. Il, c’est le Burundais Cyprien Ndikumana, ancien journaliste à l’agence burundaise de presse (Abp), ancien directeur de la Maison de la Presse pendant une huitaine d’années et actuellement représentant de l’Institut Panos Grands Lacs au Burundi et au Rwanda. En collaboration avec Songré Etienne Sawadogo, il vient de publier un livre intitulé "Notes sur les Médias, principes, pratiques et perspectives". Les deux hommes qui affirment avoir travaillé sur ce projet depuis longtemps ont eu droit à une préface du Professeur Alain Kiyindu. L’ouvrage a été édité aux Editions Jamana - OMEGA PRINT Plus. L’on saura que ce professionnel des médias a terminé ses études à l’université du Burundi, faculté de psychologie, avant de poursuivre les études sur le journalisme dans le royaume de Belgique. C’est en tant que directeur de la Maison de la Presse qu’il a eu de nombreux contacts avec des professionnels de l’Afrique de l’Ouest, surtout du Burkina Faso, une région qu’il maîtrisait très bien, d’où il était qualifié comme expert de cette partie d’Afrique.
13 novembre 2018
Agathon Rwasa ne désarme pas ! Après le refus d’agrément de sa formation politique par le ministère ayant la gestion des partis politiques dans ses attributions, le premier vice-président de l’assemblée nationale, Agathon Rwasa, s’est présenté de nouveau au ministère ce 12 novembre, avec un document à la main attestant que son projet de parti politique ne ressemble en aucune manière au parti Fnl existant. Il a révélé aux journalistes présents que le document remis au ministre de l’intérieur et de la formation patriotique donne plus d’éclaircissements sur les inquiétudes du ministère de l’intérieur. Cependant, il n’a pas voulu donner des détails sur le contenu de ce document. Il s’est contenté de déclarer qu’il espère que la loi sera respectée. Signalons que le projet de parti politique d’Agathon Rwasa s’appelle Fnl Amizero y’Abarundi, une abréviation qui ressemble au Fnl piloté par Jacques Bigirimana, mais dont les deux sigles signifient deux visions différentes de la politique burundaise. Ce dernier avait publiquement protesté contre l’agrément d’un tel parti dont le propriétaire - Agathon Rwasa - est son rival de toujours.
14 novembre 2018
Un policier se fait condamner pour un pot-de-vin dérisoire. Un policier du nom de Désiré Masabarakiza, a été condamné à 5 ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable d’avoir reçu par force un pot-de-vin d’une somme de 30.000 Fbu de la part d’une commerçante. En plus de la prison, il doit restituer ce montant et ainsi payer une amende égale à la somme rançonnée. Les informations à la disposition de la rédaction sont que les faits remontent de janvier 2017 dans la localité de Nyamugari, commune et province de Gitega, au Centre du pays. Il avait obligé une commerçante de la place de lui verser un pot-de-vin, mais la femme avait refusé net contre les injonctions du policier. C’est ainsi que ce dernier a décidé de la coffrer dans les cachots de cette entité, avec comme condition d’en sortir moyennant une somme de 25.000 Fbu. Au sortir de cette garde à vue, la pauvre femme a été obligée de rajouter un billet de 5.000 Fbu pour compléter ce montant et totaliser en tout et pour tout les 30.000 Fbu exigés.
15 novembre 2018
Le Burundi et l’Ouganda soupçonnés de déstabiliser le Rwanda. Selon un site dénommé Virungapost, les services de sécurité du Burundi et de l’Ouganda commencent à travailler de pair pour la déstabilisation du Rwanda. Au moment où le voisinage est caractérisé par de bonnes relations, les gouvernements de ces deux pays affichent l’intention de déstabiliser leur voisin, ignorant que cet acte peut également se retourner contre eux, selon toujours le site Virungapost. La même source d’information indique que le Burundi et l’Ouganda ont décidé de soutenir des groupes de malfaiteurs qui entameraient officiellement une lutte armée contre le Rwanda. Il est également dit que les deux pays travaillent de mèche avec Kayumba Nyamwasa et Paul Rusesabagina, tous à la tête des groupes opposés au régime de Kigali. Le groupe Mrcd, piloté par Paul Rusesabagina et basé en Belgique, se dit pour le changement de la démocratie. Avant que ces informations ne soient portées à la connaissance de l’opinion, d’autres nouvelles avaient fait part de l’aide de l’Ouganda au mouvement Rnc de Kayumba Nyamwasa que le Rwanda considère comme un groupe terroriste, allusion faite à une arrestation d’un bus transportant des gens pour des entrainements militaires en République démocratique du Congo. La rédaction a tenté d’entrer en contact avec les services concernés de l’Ouganda et du Burundi mais sans succès. Du côté du Rwanda, des sources en provenance de ce pays indiquent que cette information est connue, mais que le pays était en train de la suivre de près, sans plus de commentaires.
16 novembre 2018
Une quinzaine de personnes tuées dans la localité d’Uvira. Selon des informations concordantes en provenance de l’Est de la Rdc, une quinzaine de personnes auraient trouvé la mort dans des confrontations armées entre l’armée burundaise et la rébellion à Uvira, au Sud-Kivu, en Rdc. Selon les mêmes informations, les combats intenses opposaient les militaires aux rebelles des mouvements Red Tabara et Fnl du tandem Nibizi - Nzabampema. Nos sources d’informations ne précisent pas l’identité de ceux qui ont péri dans ces affrontements mais indiquent que les militaires burundais ont été aperçus dans la localité de Ngenda, à 70 kilomètres d’Uvira, à la recherche des rebelles burundais qui se trouveraient sur le sol congolais. Malgré toutes ces informations fournies par la radio Okapi de la Monusco, le gouvernement de Bujumbura continue à nier toute présence de ses éléments dans le pays de Joseph Kabila. Par ailleurs, les populations de cette entité administrative demandent avec insistance aux forces armées de la Rdc, les FARDC, de chasser ces rebelles burundais pour qu’elles puissent recouvrer la paix et la sécurité perturbées par de tels affrontements.
17 novembre 2018
Une trentaine de maisons emportées par une pluie diluvienne au Sud du pays. Nous apprenons que des pluies torrentielles se sont abattues sur la province de Rumonge en dates des 14 et 15 novembre 2018. Au cours de cette catastrophe naturelle, au moins 31 maisons ont été détruites et une personne blessée a été enregistrée. Des informations concordantes précisent que parmi les maisons abîmées, 16 sont de la localité de Mutambara, 7 de Mugomere, 6 autres sont de l’église pentecôte de cette province au moment où deux autres sont des salles de classe de l’école secondaire dite Urbain. Les mêmes sources indiquent en outre que les toits de 4 classes de l’école fondamentale de Mugomere ont été également détruits. La personne blessée a été dépêchée à l’hôpital de Rumonge où elle reçoit des soins intensifs.
19 novembre 2018
Un message autour des cérémonies ! Le parti Cndd-Fdd a célébré ce weekend la clôture de la semaine dédiée aux combattants péris sur le champ de bataille. Les cérémonies se sont déroulées dans la commune de Bukeye, dans la province de Muramvya, ce samedi 17 novembre en début d’après-midi. Selon des informations recueillies par des témoins sous anonymat, le message est clair, ils ne veulent pas un Burundi sans le président Pierre Nkurunziza. Nos reporters leur ont dit que le président Pierre Nkurunziza a bel et bien décidé de ne pas se faire élire en 2020 et ils ont rétorqué que cela est son affaire, les Burundais ne veulent que lui, avait déclaré sèchement un jeune membre de l’Imbonerakure. D’autres témoignages de cette entité ont indiqué que les membres de cette formation politique Cndd-Fdd ont loué la bravoure du président Pierre Nkurunziza qui a tiré le Burundi des mains du pouvoir monopartite responsable de tous les maux du monde, avant de rappeler que le Burundi a besoin de cette personnalité hors du commun qui pourrait acheminer le pays sur la voix démocratique par excellence. L’on saura que malgré ces ambitions des ces "Cnddfddistes" de la commune Bukeye, les premières informations qui filtrent du parti de l’Aigle mais non encore confirmées indiquent qu’il y aura un congrès extraordinaire de ce parti politique pour désigner qui doit piloter cette formation politique au rendez-vous de 2020. Le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako, avait révélé au cours d’une conférence publique des porte-parole que même avec l’insistance des membres de son parti politique, le président n’entend pas changer son avis du 7 juin 2018, n’en déplaise aux ressortissants de Bukeye qui, au regard de sa densité au Km², constitue un poids plume sur l’échiquier politique burundais.
20 novembre 2018
Vers la privatisation de la société sucrière de Moso. L’on s’achemine lentement mais surement vers la privatisation de la société sucrière de Moso, Sosumo. Ainsi en a décidé l’assemblée nationale ce 19 novembre 2018 après des explications du ministre de tutelle, Jean Marie Niyokindi. D’après ce ministre, sa production a fortement chuté et que cette société ne sait plus produire toute la quantité de sucre consommée par ceux qui vivent sur le sol burundais. Il a en outre informé que les actions du gouvernement vont passer de 99 à 46%, ce qui a poussé certains députés à réagir, arguant que le gouvernement n’aura plus de droit de regard sur les activités de l’entreprise. Signalons que les nouveaux actionnaires de Sosumo sont l’Etat du Burundi, la Brarudi et la banque Ecobank. Une certaine opinion s’inquiète du fait que pour se relever, la société pensera beaucoup plus à exporter sa production qu’à la consommation locale, ce qui risque d’augmenter le prix du sucre dans ce pays. Cela est d’autant plus inquiétant que toutes les machines que la Sosumo utilisait pour sa production sont actuellement en panne. Pour les réparer, l’on devra investir beaucoup d’argent pour acheter de machines neuves ou alors remplacer leurs pièces. Et tout cela sera au finish supporté par le consommateur.