Cibitoke, le 1er février 2019 (Net Press) . Le journal en ligne Bwiza.com indique que quatre militaires burundais ont été tués au pays de Félix Tschisekedi et que leurs corps ont été rejetés par la rivière Rusizi, sur la transversale 6, colline Kaburantwa, dans la commune de Buganda, en province de Cibitoke, au nord-ouest du pays.
Le lignes de ce journal précisent qu’il s’agit de deux officiers et deux sous-officiers qui ont perdu la vie lors des affrontements avec les rebelles du Red-Tabara dans les groupements de Kigoma et de Kudyama, dans le territoire d’Uvira. Elles font savoir que ces affrontements ont duré au moins 5 jours et ont fait plusieurs morts.
Selon toujours ce journal, un officier de l’armée burundaise sur place, qui a requis l’anonymat, déclare que l’armée burundaise a érigé des positions militaires dans des circonscription qui regorgent les groupes rebelles burundais pour mieux traquer ces forces qu’elle qualifie de négatives.
Un habitant du groupement de Kigoma s’inquiète que ces militaires burundais, de mèche avec la ligue des jeunes du parti aux affaires, Imbonerakure, et les éléments du front démocratique pour la libération du Rwanda, Fdlr, commencent à piller leurs bétails. Il demande à Kinshasa d’arrêter les Burundais qui ont envahi son pays et perturbent la sécurité et la tranquillité de la région est de ce pays.
Et dans la même foulée, la population vivant au bord de la frontière burundo-congolaise fait savoir que les infiltrations des militaires burundais vers la Rdc peuvent avoir des retombées négatives dans ces localités. Un haut gradé de l’armée burundaise sous couvert d’anonymat indique que ces informations sont erronées et fait savoir qu’aucun militaire burundais n’a été tué au Congo.
Burundi - Politique
"Un sommet de l’EAC décisif sur le Burundi ?", S’interroge notre confrère Rfi
Arusha, le 1er février 2019 (Net Press) . Le Burundi, pays des Grands lacs d’Afrique, traverse depuis plus de trois ans une crise politique qui a poussé plus de 360 000 personnes en exil et a fait plus de 1 200 victimes, selon la CPI. Après un échange épistolaire très vif entre l’Ougandais Yoweri Museveni, président en exercice de l’EAC et médiateur en chef dans la crise burundaise et le président Pierre Nkurunziza, le Burundi a, cette fois, répondu présent au sommet prévu ce 1er février, même si Nkurunziza ne fait pas le déplacement. Mais quel est l’enjeu pour lui ?
La crise qui secoue le Burundi depuis 2015 ne figure pas sur le programme officiel du sommet, mais la question va être discutée dans un huis-clos des chefs d’Etat de la région prévu dans la journée, selon des sources de l’EAC et de Bujumbura.
Le facilitateur rend son tablier
Le facilitateur dans cette crise, Benjamin Mkapa, a décidé de rendre son tablier après trois années de tentatives infructueuses de réunir autour d’une même table le pouvoir burundais et son opposition. Il doit présenter son rapport final aujourd’hui lors de ce huis-clos, avant que les chefs d’Etats présents ne décident de la suite à donner à la médiation régionale : l’enterrer définitivement ou tenter d’imposer à Bujumbura des négociations directes avec ses opposants.
Mais ça ne sera pas facile encore une fois. Comme il le fait depuis trois ans, le président Pierre Nkurunziza ne participe pas à ce sommet des chefs d’Etats. Il a délégué son premier vice-président Gaston Sindimwo, qui n’a aucun pouvoir et qui a pour mission essentielle de présenter un mémorandum qui demande notamment que l’EAC se saisisse enfin de ce qu’il appelle le « conflit entre le Burundi et le Rwanda ».
L’UA menace de reprendre la main
Le régime de Bujumbura sait qu’il peut également compter sur des alliés comme la Tanzanie, dans une organisation où les décisions se prennent à l’unanimité. Mais l’Union africaine (UA) menace d’ailleurs de reprendre la main sur ce dossier et l’EAC ne veut pas perdre la face.
Burundi – Société
Une révélation mensongère, selon une large opinion !
Bujumbura, le 1er février 2019 (Net Press) . Neuf députés burundais de la communauté est-africaine, - leurs noms sont mentionnés par ordre alphabétique - Alfred Ahingejeje, Marie Claire Burikukiye, Victor Burikukiye, Momamo Karerwa, Jean Marie Muhirwa, Christophe Nduwayo, Sophie Nsavyimana, Leontine Nzeyimana et Pierre Claver Rurakamvya, alias Abega, persistent et signent que le Burundi a versé 1 million de billets verts à la communauté et affirment que le Burundi n’est pas le seul pays débiteur envers cette communauté.
Une large opinion a trouvé que ces députés n’ont pas été convaincants et que cette révélation est tout simplement mensongère. Pour rappel, la ministre chargée de l’intégration régionale avait eu de la part de son collègue ougandais une information comme quoi le Burundi avait des arriérés de 25 millions de dollars, il n’y a pas longtemps.
Il était vers 10h20 minutes lorsque ce groupe parlementaire burundais a procédé à la première phase de sensibilisation des activités de l’assemblée est-africaine, devant le parterre des journalistes, lorsque ces parlementaires ont fait savoir qu’un montant d’un million de dollars ont été payés pour la cotisation au sein du trésor de la communauté est-africaine.
Pour la même opinion, comment est-ce que la communauté de l’Afrique de l’Est peut-elle demander une contribution à un pays qui s’en et déjà acquitté ? Par ailleurs, au cas où le Burundi aurait payé ce million de dollars, est-il suffisant devant une somme colossale des arriérés ? Il n’y a pas de quoi pavoiser, conclut la même opinion.
Burundi - Justice
Les justiciables s’interrogent...
Bujumbura, le 1er février 2019 (Net Press) . Depuis que la capitale économique, Bujumbura, s’est dotée de 3 cours d’appel, celle de Muha au Sud de la capitale, celle de Bujumbura mairie située dans la commune de Mukaza et la cour d’appel de Ntahangwa basée au Nord de la capitale, des justiciables ne cessent de se poser des questions de connaître la cour d’appel dont dépend le barreau de Bujumbura.
Si dans le titre, la rédaction a mentionné que les justiciables s’interrogent, cela n’est pas non plus évident chez des avocats et des magistrats qui sont censés avoir une idée précise sur cette interrogation. En effet, partie des discussions des justiciables au parquet de la mairie de Bujumbura, la rédaction a approché certains avocats et magistrats qui étaient sur place pour recueillir leurs avis sur la question.
Pour certains, le barreau de Bujumbura n’existe plus théoriquement depuis que les trois cours d’appel ont été créées. Pour d’autres, le barreau de Bujumbura ne dépend d’aucune cour car cette question devait être précisée avant même que l’on ne crée les autres cours, d’où l’on sentait qu’il y a confusion chez les hommes de la loi.
La rédaction a tenté de contacter le bâtonnier pour lui poser cette question mais en vain. Elle a contacté un autre expert du droit burundais, Me Gabriel Sinarinzi qui, à un certain moment, a occupé les fonctions de bâtonnier ad interim, pour avoir plus de détails. Il a indiqué que le barreau de Bujumbura dépend de la cour d’appel de Bujumbura Mairie située dans la commune de Mukaza. Cependant, a-t-il précisé, le barreau de Bujumbura couvre tout le territoire national.
Burundi - Justice
Fin de cavale de l’enseignant Fidèle Niyonsenga
Rumonge, le 1er février 2019 (Net Press) . Cet enseignant de la province de Bururi et accusé de viol d’une élève avait pris le large depuis quelques jours. Il était resté introuvable jusqu’hier, quand des policiers, en compagnie du gouverneur de Bururi, ont mis la main sur cet homme qui avait finalement trouvé refuge dans la province voisine de Bururi.
Après ce travail, le gouverneur de Bururi n’a pas voulu faire beaucoup de commentaires et s’est contenté d’inviter la justice à faire son travail. Il court une sanction très sévère au cours d’une séance prochaine, certainement de flagrance, pour avoir tenté de se soustraire à la justice après avoir commis ce crime envers une élève-fille.
Burundi - Education
Le journal La Voix de l’Enseignant apparaît de nouveau
Bujumbura, le 1er février 2019 (Net Press) . L’hebdomadaire commence son information par un constat heureux, que les élèves rapatriés ne sont pas mis en quarantaine à l’école dans la province de Rumonge. Pour ce confrère, les élèves rapatriés qui fréquentent les établissements scolaires des zones Gatete et de Kirwena de la commune et province Rumonge témoignent qu’ils ont été bien accueillis par leurs condisciples et par leurs enseignants.
Ils attestent qu’ils n’ont jamais été stigmatisés. Par contre, ils ont bénéficié d’un appui dans l’apprentissage du Kirundi et surtout du Français, langue d’enseignement au Burundi. Cette bonne intégration leur a permis de se classer dans les premières places. Rémy Ndayikengurukiye, directeur communal de l’éducation, de la formation technique et professionnelle de Rumonge, confirme que jusqu’à présent, l’intégration des élèves rapatriés connait un succès dans cette commune qui compte parmi celles qui sont les plus concernées par le rapatriement au Burundi. Cette autorité scolaire promet une intégration scolaire effective à tout élève qui rentrerait de l’exil.
De leur côté, les fonctionnaires auront droit à leur l’indemnité d’ajustement des disparités salariales fin janvier. Les fonctionnaires n’attendront pas le nouveau budget annuel de l’Etat au début juillet 2019 pour recevoir la 4ème tranche de l’indemnité d’ajustement des disparités salariales.
Les ministres de la fonction publique et des finances ont signé le 28 janvier de cette année, une ordonnance conjointe qui précise que la perception de cette prime couvrira la période allant du 1er janvier au 30 juin 2019. Les enseignants qui constituent le gros des fonctionnaires bénéficiaires de cet avantage ne cachent pas leur satisfaction que le gouvernement ait honoré son engagement.
Mais, ils s’interrogent sur ce qui sera fait après juin 2019 pour que l’harmonisation des salaires soit effective. A propos de ce qui sera fait après juin 2019, le ministère en charge de la fonction publique a déclaré, le12 juillet 2018, au cours d’une table ronde pour valider une étude sur la classification des emplois et des fonctions dans l’administration publique, qu’avec la fin de l’année 2019, le ministère devrait avoir un document de politique salariale qui établira l’équité salariale dans l’administration publique.
Mais tout n’est pas que rose dans ce secteur plus que sensible de la vie nationale. Le lycée technique Carama est à couteau tiré avec les autorités du ministère de l’éducation. Une guéguerre oppose le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle et le lycée technique de Carama.
En effet, le ministère a décidé sa fermeture, les propriétaires du lycée, malgré les dissensions, ont fait un recours à la présidence de la République qui a ordonné la réouverture du lycée à l’exception de deux sections, celles de l’Electromécanique et de Conducteurs des travaux. Les élèves, les parents et les autorités de l’école attendent une décision juste et équitable de la part des autorités du ministère de l’éducation.
Par ailleurs, la ministre de l’éducation est toujours contre le vacatariat dans les écoles privées. Répondant aux questions des parlementaires et sénateurs le jeudi, 24 janvier 2018 sur les problèmes qui hantent l’éducation, la ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnelle a soulevé le problème du personnel enseignant qui est affecté dans les écoles publiques et font en même temps le vacatariat dans les écoles privées surtout en mairie de Bujumbura.
Pour cette patronne de l’éducation, ces enseignants perdent beaucoup de temps en se déplaçant d’une école à une autre suivant l’horaire des cours. Comme ils ont un volume horaire élevé par semaine, ils n’ont pas assez de temps pour se concentrer sur la matière, souligne Janvière Ndirahisha. Les enseignants donnent peu de travaux comme évaluation et ou ne préparent pas les leçons convenablement. Sur ce, ils seraient la cause des échecs enregistrés aux examens nationaux. La ministre propose l’engagement des enseignants permanents et bannir le vacatariat.
Revue annuelle de la presse, novembre 2018 (Suite et fin)
21 novembre 2018
Le président ougandais pour une nouvelle constitution au Burundi. Recevant Benjamin William Mkapa, ancien président tanzanien et facilitateur dans le conflit burundais, le président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, médiateur principal dans la crise burundaise, s’est dit favorable à une nouvelle constitution convenue par tous les protagonistes politiques de ce pays. L’ancien président tanzanien venait lui remettre le rapport de la dernière session de dialogue tenue en Tanzanie, où le gouvernement avait été le principal absent. Pour rappel, le facilitateur Mkapa, déçu, a fait savoir que sa mission venait de prendre fin avec le dernier round d’Arusha qui s’est également soldé par un échec. L’on saura que la plateforme de l’opposition a conclu juste après la session d’Arusha que la communauté de l’Afrique de l’Est avait échoué dans sa mission. Elle proposait que la facilitation ou la médiation soit prise en mains par l’Union africaine, un souhait qui n’a été jusqu’ici ni rejeté ni accepté par cette instance panafricaine. Cependant, du 5 au 7 novembre dernier, le commissaire chargé de la paix et de la sécurité à l’Union africaine, Smaël Chergui, a effectué une visite de travail au Burundi mais n’a pas été reçu par les plus hautes autorités de ce pays. D’aucuns pensaient qu’il venait s’entretenir avec les responsables de Bujumbura pour voir dans quelles mesures l’Union africaine pourrait poursuive le dialogue inter burundais. Pour revenir sur la nouvelle constitution souhaitée par le président ougandais, il voudrait qu’elle rencontre l’approbation de tous les acteurs politiques de ce pays, qu’elle sécurise tout le monde, qu’elle permette aux Burundais de rentrer chez eux pour reconstruire leur pays. Il semble ne pas être d’accord avec la constitution entrée en vigueur au mois de juin dernier.
22 novembre 2018
Quand le Rwanda tend la main au pays de Ntare Rugamba ! S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 20 novembre dernier, le nouveau chef de la diplomatie rwandaise, Richard Sezibera, indique que si Bujumbura se montre coopératif, le pays de Paul Kagame est prêt à normaliser ses relations avec son voisin du Sud. Richard Sezibera indique que les relations entre ces deux pays sont toujours tendues depuis le printemps d’avril 2015 car le Burundi accuse son voisin du Nord d’entrainer militairement les réfugiés burundais afin de déstabiliser la paix et la tranquillité dans le Sud et d’être derrière la tentative du coup d’Etat du 13 mai 2015. Richard Sezibera dit ceci à propos du Burundi : “Vous le savez bien, les relations avec notre voisin le Burundi ne sont pas au beau fixe pour des raisons qui ne dépendent pas de nous. Ce pays continue à nous impliquer dans des situations ou problèmes internes. Mais comme nous sommes concernés d’une façon ou d’une autre, si Bujumbura se montre coopératif et nous approche, nous sommes prêts et heureux à normaliser nos relations” S’exprimant sur la récente déclaration du ministre en charge de la sécurité publique et la prévention des catastrophes, Alain Guillaume Bunyoni, qui a indiqué que Kigali est derrière l’assassinat de deux corps sans vie repêchés dans le lac Rweru, entre les frontières des deux pays, le ministre rwandais Richard Sezibera n’y est pas allé par quatre chemins. « Même les Rwandais en vie ne vont plus dans ce pays, comment les morts peuvent-ils s’y rendre ? Si nous perdons un proche, nous l’enterrons avec dignité au lieu de le jeter dans une rivière pour être repêché par les autres. C’est donc un pur mensonge”,
23 novembre 2018
Le Cndd-Fdd rafle tous les sièges de la commission vérité et réconciliation. Une équipe de 13 personnes composées de 7 Hutu, de 5 Tutsi et d’un Twa ont été élus hier par l’assemblée nationale, en remplacement de l’équipe sortante dont le mandat expire au mois de décembre prochain. L’opinion de la capitale a constaté que tous les membres de cette commission sont des membres du parti au pouvoir, en plus de ceux de la société civile mais proches du système "cnddfddiste". Les heureux élus sont Pierre-Claver Ndayicariye, Hutu, ancien président de la commission électorale nationale indépendante jusqu’au vote référendaire de mai 2018. Il est appelé à présider aux destinées de cette commission vérité et réconciliation. Clément Noé Ninziza, un Tutsi, a gardé ses fonctions de vice-président au moment où Léa Pascasie Nzigamasabo, Hutu, est devenue secrétaire de la commission. D’autres membres sont Aloys Batungwanayo, Hutu, Déo Hakizimana, connu sous son Ong Cirid, Hutu, Ramadhan Karenga, ancien ministre de la communication et ancien président du Cnc, Hutu, Elie Nahimana, Hutu et Pascal Niyonkuru, Hutu. Les Tutsi sont Léonce Ngabo, Déo Ndikumana alias Muvala (qui siège toujours à la Cnidh), Alice Nijimbere et Denise Sindokotse. Il y a également Goreth Bigirimana qui représente l’ethnie twa. Contre toute attente, Mgr. Jean Louis Nahimana n’a pas été élu alors que l’opinion croyait qu’il avait bien servi les intérêts de la commission.
24 novembre 2018
Le président ougandais convoque le sommet de l’Eac : au menu, la crise burundaise ! Le président ougandais et médiateur de la crise burundaise, Yoweri Kaguta Museveni, convoque le sommet des chefs d’Etat de la communauté est africaine. Les sources bien informées indiquent que sur son agenda, la crise burundaise dominera les travaux. Selon le communiqué de la présidence ougandaise, ce sommet se tiendra sur le sol tanzanien en date du 30 novembre 2018 où le président ougandais propose que le conseil des ministres soit tenu le 28 novembre pour préparer le sommet des patrons.
Et du pain sur la planche au médiateur, selon la facilitation !
Le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien Benjamin William Mkapa, lors de son rapport du dernier round de dialogue inter burundais, renvoie la balle de la sortie de la crise burundaise au médiateur qui pourra prendre des mesures qui s’imposent avant d’affirmer qu’il préfère remettre le tablier. Et dans la même foulée, le parti de l’Aigle représenté par son secrétaire général, Evariste Ndayishimiye et le ministre des relations extérieures, Ezéchiel Nibigira, ont été envoyés par le président de la République Pierre Nkurunziza pour rencontrer le président ougandais Yoweli Kaguta Museveni pour échanger sur l’agenda de ce sommet.
26 novembre 2018
Quatre officiers arrêtés à Bujumbura et transférés dans les prisons de l’intérieur. Quatre militaires accusés d’être derrière l’assassinat du président Ndadaye ont été transférés dans les établissements pénitentiaires de l’intérieur du pays , rapportent leur familles. Ils ont été transportés dans la soirée de ce samedi 24 novembre après une journée d’interrogatoire. Le général Célestin Ndayisaba alias Kibadashi a été transféré à la prison centrale de Muramvya, au centre du pays. De son côté, le colonel Gabriel Gunungu a été "largué" à la prison centrale de Ngozi et le colonel Anicet Nahigombeye a passé sa première nuit de prisonnier Muyinga (Nord-Est du pays). Enfin, le colonel Laurent Niyonkuru a quant à lui été conduit à la prison centrale de Gitega, au centre du pays. Des habitants du quartier VI de la zone Ngagara en commune urbaine de Ntahangwa, au nord de la capitale, affirment que des véhicules pickup sillonnent tout le temps dans ce quartier et joutent que d’autres ex fab, qui habitent ce quartier, pourront être appréhendés comme l’a d’ailleurs annoncé le procureur général de la République, lors d’un point de presse de ce 24 novembre 2018.
27 novembre 2018
La justice burundaise entend François Ngeze. Dans la matinée de ce lundi, l’ancien ministre de l’intérieur sous le régime de Pierre Buyoya, François Ngeze, a été entendu par Sylvestre Nyandwi, procureur général de la République, dans le cadre du dossier d’assassinat du président Ndadaye rouvert la semaine passée par la même autorité judiciaire. François Ngeze est le tout premier civil recherché par la justice sur les cinq qui ont été déjà entendu dans un délai de 3 jours. L’on saura que les autres, des officiers supérieurs en retraire, avaient été arrêtés à leurs domiciles respectifs dans la petite matinée de ce 24 novembre 2018. Selon des témoins, François Ngeze s’est présenté sur une chaise roulante suite à son état de santé.
28 novembre 2018
Vers l’arrestation de Pierre Buyoya ? Cette opinion est déjà dans l’esprit des organisations de la société civile proches du parti au pouvoir. En effet, sur la télévision nationale, lors des informations de la soirée, un représentant d’une organisation de la société civile s’est félicité de l’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir participé à l’assassinat du président Melchior Ndadaye, il y a plus de 25 ans. Outre que cette personne l’a déclaré hier, le procureur général de la République avait indiqué que d’autres suspects sont en train d’être recherchés. L’activiste a alors suggéré d’arrêter d’autres personnes, comme le spécialiste des coups d’Etat, Pierre Buyoya, pour que la vérité éclate au grand jour. L’on signalera que sur les réseaux sociaux, ce nom de l’ancien président de la République avait déjà fait son apparition, en plus de celui de Bernard Busokoza, ancien vice-président de Pierre Nkurunziza. L’on se souviendra que la même société civile avait conseillé au gouvernement de ne pas se présenter au 5ème round du dialogue externe tenu à Arusha, ce qui fut fait. Faut-il donc croire que l’opinion se véhicule pour que l’on prépare la population. L’on signalera également que la plupart des hommes politiques et apolitiques avaient bien accueilli la décision de rouvrir le dossier de l’assassinat du président Ndadaye. Mais ils avaient suggéré que ne soient pas inquiétés les seuls militaires qui avaient des fonctions importantes en ce moment, allusion faite aux autres massacres perpétrés après la mort du président élu et dont les auteurs ne sont pas poursuivis jusqu’à présent.
29 novembre 2018
Le ministère de la santé met les points sur les i. Dans un point de presse de ce matin, le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, dit qu’il procède à une campagne de vaccination contre la maladie de méningite qui aura lieu du 4 au 13 décembre 2018. Ce vaccin concerne les enfants de 12 mois aux adultes de 29 ans et les chiffres à atteindre s’élèvent à 7.898.903 personnes. L’on rappellera que plusieurs informations ont circulé sur les réseaux sociaux, indiquant que les listes de ceux qui procéderont à la vaccination sont sorties des permanences du parti au pouvoir. Le ministère fait savoir que seuls les professionnels de la santé seront impliqués dans cette vaccination et non les membres du parti de l’Aigle comme c’était mentionné. Les mêmes informations avaient fait état d’un perdiem de 25.000 Fbu par jour pendant une période de 10 jours, ce qui allait revenir à 250.000 Fbu. Le ministère a tout nié en bloc, une assurance qui avait créé la panique au sein de la population et qui n’hésitait pas à afficher sa réticence face à une telle campagne.
30 novembre 2018
Le secrétaire général du Cndd-Fdd contre la corruption. Chaque dernier jeudi du mois, le parti au pouvoir organise une croisade de prières, à Bujumbura ou alors à l’intérieur du pays. A cette occasion, le secrétaire général du parti de l’Aigle, Evariste Ndayishimiye, a reconnu qu’il y a la corruption dans notre pays qui ternit l’image du Burundi dans le concert des Nations. Pour Evariste Ndayishimiye, la corruption signifie avant tout l’injustice faite aux autres car celui qui verse un pot-de-vin cherche à gagner illégalement un marché. Pour lui, la corruption peut mettre en péril tout le pays si elle attaque les secteurs sensibles de la vie nationale comme la police, la justice, etc. Il reconnaît donc que dans ces conditions, la corruption devient comme une maladie qui ronge le pays et il devient difficile de redresser son image, une forme indirecte d’inviter ses compatriotes à lutter contre la corruption même si d’aucuns estiment que le combat n’est pas du tout facile dans notre pays.