Cibitoke, le 9 février 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, des pluies diluviennes qui se sont abattues sur cette région ont détruit une vingtaine de maisons dans la commune de Rugombo, comme le précisent nos sources d’informations.
Cela pourrait être le fait d’un changement climatique qui s’observe ici et là à travers le monde car, selon toujours ces informations, un peu auparavant, il y avait un soleil de plomb qui frappait cette région pendant plus de deux semaines, ce qui mettait les habitants de cette localité dans une psychose de peur liée à une éventuelle famine dans la région.
Outre ces maisons, des poteaux électriques de la Regideso et des champs ont également été abîmés par ces pluies torrentielles. L’administratrice de la commune Rugombo, Béatrice Kaderi, demande aux âmes charitables de venir en aide aux sinistrés de cette situation dramatique. Signalons tout de même que cette situation n’est pas le propre de cette province car de tels désagréments sont perceptibles dans d’autres régions de ce pays, sans oublier la capitale économique Bujumbura.
Par ailleurs, les activistes des droits de l’homme viennent de présenter le bilan du mois de janvier 2019 dans ce domaine. Selon eux, l’on a enregistré 15 cas d’assassinats, vingt cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales. Ils évoquent également une situation de 19 cas d’atteintes à l’intégrité physique et 6 cas de tortures.
Burundi - Administration
Renvoi de quatre officiers de la police nationale du Burundi
Gitega, le 9 février 2019 (Net Press) . Le président de la République Pierre Nkurunziza vient de signer ce 8 février 2019 un décret portant révocation de 4 officiers de la police nationale du Burundi. Il s’agit de l’Opc1 Alexis Hakizimana, de l’Opp1 Prime Nduwimana, de l’Opp1 Joseph Adolphe Nitunga et de l’Opc1 Léonidas Nisubire.
Le décret en question ne donne pas les motifs de cette révocation, ce qui est normal car le chef de l’Etat n’est pas obligé de s’expliquer sur une telle ou telle autre décision. Mais la rédaction a contacté le porte-parole du ministère ayant la sécurité dans ses attributions. Pierre Nkurikiye a indiqué à notre rédaction qu’il s’agit d’une loi qui régit la police nationale et que l’on ne doit pas tout le temps expliquer au cas par cas des décisions prises.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Le Représentant du Hcr en visite au camp des réfugiés burundais en Tanzanie
Kigoma, le 9 février 2019 (Net Press) . Le représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les refugiés, Philipo Grandi, a entamé une visite au camp des refugiés burundais de Nyarugusu en Tanzanie. Ces derniers trouvent une grande satisfaction dans ce geste qui rassure.
Accueilli ce jeudi 7 février 2019 sur le terrain du marché de Nyarugusu communément appelé Muungano (Union), ces réfugiés ont profité de l’occasion pour lui transmettre leurs doléances centrées essentiellement sur le rapatriement forcé des réfugiés. Ce haut gradé du Hcr a tranquillisé en indiquant que ceux qui ne se sentent pas prêts pour rentrer peuvent rester et le Hcr continuera à leur apporter l’assistance comme réfugiés.
Abordant l’insécurité des camps de ces refugiés, des sources administratives de Kigoma où se trouvent ces derniers proposent la relocalisation vers une circonscription sûre pour les réfugiés qui ne se sentent pas en sécurité. Et dans la même foulée, le président tanzanien John Pombe Magufuli, de son côté, projette le rapatriement de plus de 40.000 refugiés burundais car selon lui, le pays a recouvré la paix et la tranquillité.
Le représentant du Hcr, Philipo Grandi, a été par la suite reçu en audience à la présidence tanzanienne où le Chef de l’Etat et ce fonctionnaire international ont échangé sur la récente découverte de vêtements militaires qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le patron du Hcr a profité de cette occasion pour faire un mea-culpa, un mea-maxima-culpa, faisant savoir qu’une erreur s’est glissée lors de l’emballage de ces vêtements qui ont été donnés par une grande entreprise nippone.
Sinon, a-t-il précisé, le Hcr n’a jamais eu l’intention de planifier une quelconque distribution des vêtements militaires aux refugiés, que ce soit dans le passé ou dans le présent. Le président tanzanien, au terme de leur conversation, a déclaré qu’il pardonne cette erreur qui s’est observée.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix des Enseignants" de nouveau dans les kiosques
Bujumbura, le 9 février 2019 (Net Press) . Ce confrère commence par un constat heureux que les élèves vivant avec handicap sont satisfaits de leur accompagnement au lycée de Rumonge. Deux élèves, un garçon et une fille vivant avec handicap fréquentent le lycée Rumonge en commune et province Rumonge.
A cette école, la seule à régime d’internat dans cette province du sud-ouest du Burundi, les deux élèves (l’un avec malformation du visage et l’autre avec une jambe plus courte) apprécient l’assistance que leur apportent leurs camarades et leurs enseignants. Ces derniers les aident à accomplir des gestes qu’ils ne peuvent pas faire seuls lors des entrées et des sorties de classe.
Au cours de certains enseignements, ils les aident aux déplacements, à l’installation ou à la manipulation de matériel. Ce soutien a permis une inclusion scolaire de ces jeunes qui obtiennent de bons résultats scolaires.
Le journal évoque ensuite des réseaux scolaires pour parer aux défis d’apprentissage. L’objectif d’un réseau scolaire est de favoriser les échanges et la mutualisation des moyens d’enseignement et d’apprentissage. Le réseau est constitué d’une école centrale en raison des opportunités matérielles et des écoles satellites.
Les écoles membres d’un réseau tirent des profits de la mobilisation commune de leurs moyens matériels, financiers, humains et didactiques. Les directeurs et enseignants membres de ce réseau préparent ensemble les leçons du mois, échangent sur des sujets jugés difficiles. Ces enseignements sont animés soit par des enseignants compétents ou expérimentés, soit par d’autres personnes venues de l’extérieur. Les élèves bénéficient des mêmes apprentissages, accomplissent les mêmes tâches et passent les mêmes évaluations.
Il y a également confusion malgré un point positif dans le chef de la ministre ayant l’éducation dans ses attributions. En effet, le confrère informe que le renvoi des élèves qui ne payent pas la contribution aux élections 2020 n’est plus autorisée. Selon ce confrère, réagissant à la lettre du Président de l’association Fenadeb qui plaidait contre la mesure de renvoi des élèves pour le non-paiement de la contribution aux élections de 2020, la ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnelle a adressé, le 4 février 2019, une correspondance aux directeurs provinciaux de l’enseignement pour leur demander d’instruire tous les directeurs des écoles sous leurs responsabilités d’user d’autres moyens que le renvoi dans le recouvrement de la contribution aux élections de 2020.
Pourtant, ce renvoi des élèves décrié par la Fenadeb est consécutif à la lettre référencée 620/Cab. Min/9960/2018 de la même ministre de l’éducation, adressée aux directions provinciales de l’Education, de la formation technique et professionnelle. A travers cette lettre, la ministre faisait remarquer que certains directeurs des établissements scolaires ne s’impliquent pas activement pour la réussite du travail de récolte des contributions pour les élections de 2020 auprès des élèves.
Elle recommandait à ces dernières de tout faire pour la réussite maximale de ce travail qu’elle qualifiait de patriotique. Pour se conformer à cette exigence, les directeurs n’ont pas hésité à empêcher les élèves redevables à passer l’examen du premier trimestre. Au début du second trimestre, le renvoi des élèves a continué, ce qui a soulevé la protestation des parents et les défenseurs des droits de l’enfant, dont la Fenadeb.
Enfin, l’on notera que les enseignants s’insurgent contre la pondération de l’examen au post-fondamental. Dans les classes terminales du cycle post-fondamental, la situation d’intégration (S.I) est évaluée à 60% et les examens à 40% pour chaque cours et à chaque fin de trimestre. Des enseignants estiment que cet écart favorise la réussite sans refléter la réalité des connaissances. Cette idée est partagée par les chefs des établissements qui, par ailleurs, viennent de demander au ministère de tutelle de revoir cette forme d’évaluation qui ne fait que fatiguer aussi bien les enseignants que des élèves.
Burundi – Société
Les dés sont jetés pour les jeunes filles de Muyinga !
Muyinga, le 9 février 2019 (Net Press) . L’administrateur de la commune de Muyinga, Philippe Nkeramihigo, à travers un communiqué rendu public, a pris une mesure visant l’interdiction de la libre circulation des jeunes filles en dehors du ménage au-delà de 18 h oo et en compagnie des garçons ainsi que pour les jeunes élèves de réviser dans la nature.
Cette mesure frappe les jeunes filles qui fréquentent les boites de nuit, qui pratiquent le port des tenues extravagantes et courtes et cet administratif appelle les parents à coopérer pour que cette mesure entre en vigueur afin de parer aux grossesses non désirées qui ont pour conséquence l’abandon scolaire.
De leur côté, une large partie des parents de cette commune ont bien accueilli cette décision de l’administrateur d’autant plus qu’elle vise le redressement de la culture burundaise. De leur part, les jeunes filles la regrettent car elle remet en cause leur liberté de circulation, une conséquence évidente du conflit des générations.