Rumonge, le 22 février 2019 (Net Press) . Même si le gouverneur de la province de Rumonge, Juvénal Bigirimana, n’avait pas osé condamner des policiers qui étaient en train de torturer un citoyen ressortissant de la colline Mugara, en zone Gatete, du nom de Vyemero, le ministère chargé de la sécurité a décidé de les poursuivre et de les appréhender.
Pour ce ministère, les policiers visibles dans une vidéo qui, d’une manière inhumaine, torturent un citoyen d’un âge avancé sont des malfaiteurs opérant sous commande des ennemis du Burundi à la veille de la session du conseil des droits de l’homme à Genève. Ils l’accusaient de sorcellerie.
Cet homme d’un âge oscillant autour de 70 ans, deux autres hommes de cette même localité ainsi que deux autres originaires de la colline de Karonda dans la zone de Kigwena avaient été arrêtés et mis au cachot de la police dans Rumonge depuis mercredi 20 février. Ils ont été dénoncés par la population de Mugara qui indexe Vyemero comme étant le maître à penser de ces sorciers.
La police les a récupérés au moment où les populations tentaient de brûler vif ce vieillard. Il aurait reconnu lui-même avoir empoisonné une personne de Mugara et aurait montré sa source de provision pour tuer les gens. C’est à son domicile que les policiers l’ont violemment tabassé, au regard d’une vidéo qui a vite circulé sur les réseaux sociaux.
Le gouverneur s’était rendu sur les lieux et avait demandé aux populations de ne pas se faire justice mais n’avait rien dit sur les exactions des policiers à l’endroit de ce citoyen, fut-il sorcier comme Vyemero. Il semble que l’instruction de ce dossier se fait dans un procès de flagrance ce vendredi 22 février 2019.
Au Nord Ouest du pays, dans la province de Cibitoke, deux corps sans vie ont été découverts ligotés au bord de la rivière Ruvubu à la frontière avec le pays de Félix Tschisekedi, sur la colline Rukana, en commune Rugombo. Des témoins qui ont découvert ces corps ont vite alerté les militaires basés dans cette contrée administrative.
Ils demandent en même temps à l’administration et à la police de protection civile de dégager ces corps pour la santé de la population. Nombreux témoignages divergent sur le lieu du crime, les uns privilégient la piste que les victimes auraient été tuées au Congo voisin au moment où d’autres parlent de crimes dans cette localité.
Burundi - Développement
Les travaux communautaires autour du nouveau palais présidentiel
Bujumbura, le 22 février 2019 (Net Press) . Les informations qui nous parviennent à la dernière minute précisent que les travaux communautaires de ce samedi 23 février se dérouleront au nouveau palais présidentiel qui est érigé à Gasenyi sur financement de la République populaire de Chine. Selon les mêmes informations, les populations ressortissantes de Bujumbura rural sont invitées à participer à ces travaux qui débuteront à 7 heures du matin.
Elles sont également demandées de se présenter avec des houes, des coupe-coupe et des machettes pour nettoyer ce lieu hautement symbolique et sont informées que même le président de la République sera de la partie. Une certaine opinion pense cependant que le palais qui a été remis la semaine dernière n’avait pas encore besoin d’être nettoyé, surtout que l’on n’a pas encore occupé officiellement ses bureaux.
Burundi - Politique
Le parlement burundais réfléchit à haute voix sur les raisons du renvoi de nos militaires
Bujumbura, le 22 février 2019 (Net Press) . Lors des questions orales à l’assemblée nationale ce jeudi 21 février et retransmises en direct par voie de presse, les ministres burundais de la défense et de la sécurité publique ont indexé l’ancien président Pierre Buyoya, le président rwandais Paul Kagame et l’Union européenne d’avoir motivé la commission paix et sécurité de l’Union africaine pour le retrait des 1000 militaires.
Pascal Nyabenda, président de l’assemblée nationale, a fait savoir que le but de ce congrès était une occasion pour les députés de faire connaitre la position des deux chambres du parlement burundais sur cette mesure et d’émettre des propositions au gouvernement sur la suite à y réserver. Il a par la suite invité les députés à poser leurs questions aux ministres présents à l’hémicycle.
Certains parlementaires proches du parti au pouvoir, dans les questions en cascade, ont voulu savoir si la décision de retrait des 1000 militaires burundais de l’Amisom était déjà prise et ce qui l’avait motivée.
Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la défense et des anciens combattants, a fait savoir que l’Union africaine a pris cette décision et a informé le gouvernement burundais par une correspondance lui adressée. Ce dernier a par la suite envoyé une note verbale à l’Union africaine (UA) pour protester contre cette décision mais la mesure était irréversible.
Il a renchéri que cette décision est injuste du moment qu’elle ne concerne que le Burundi. L’Union africaine devait appliquer ce qui avait été convenu par les pays contributeurs des troupes en Somalie, de retirer progressivement ces troupes et dans les mêmes proportions, jusqu’en 2021. Pour lui, cette décision n’a d’autre visée que de déstabiliser le Burundi.
Selon le ministre de la sécurité publique et de la gestion des catastrophes, le commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni, ce qui arrive aux militaires burundais en Somalie en ce moment est déjà arrivé aux policiers burundais en Centrafrique, ce qui prouve qu’il existe un complot contre le Burundi.
Les parlementaires ont posé la question aux deux ministres de savoir si la mission des militaires burundais en Somalie est bien accomplie puisqu’ils sont en train d’être rapatriés. Le ministre de la défense nationale a répondu que les militaires burundais ont beaucoup contribué au retour de la paix en Somalie. Ce pays a même pu organiser des élections, a-t-il ajouté.
Il a cependant conclu que la mission des militaires burundais dans ce pays n’est pas encore terminée car la Somalie n’a pas encore totalement recouvré la paix. Abondant dans le même sens, le ministre de la sécurité publique a signalé que ce retrait des troupes burundaises peut entraîner la déstabilisation de l’Afrique en général et de la Somalie en particulier.
Et pour Allain Guillaume Bunyoni, c’est un plan du colonisateur de maintenir l’Afrique dans l’insécurité afin de continuer à piller ses ressources. Restant sur leur soif, les députés ont également voulu savoir si le président rwandais Paul Kagame, qui dirigeait l’Union africaine au moment de la prise de cette décision, Pierre Buyoya, une personnalité influente à l’Union africaine selon les députés, n’auraient pas joué un rôle dans la prise de la décision de réduire le contingent burundais en Somalie.
Les deux ministres ont répondu qu’il est fort probable que les deux personnalités aient influencé cette décision. S’agissant de la position du gouvernement par rapport à la mesure prise par la commission paix et sécurité de l’Union africaine de réduire de 1000 militaires le contingent burundais de l’Amisom, les deux ministres ont indiqué que si cette instance panafricaine ne reconsidère pas cette décision, le Burundi peut même aller jusqu’à rapatrier toutes ses troupes se trouvant en Somalie.
Les parlementaires ont adressé plusieurs recommandations au gouvernement burundais. Ils lui ont notamment recommandé d’adresser une correspondance au président en exercice de l’Union africaine afin qu’il réunisse les Chefs d’Etat des pays membres de cette organisation autour de cette mesure, en vue de la suspendre.
Les députés ont ensuite recommandé au gouvernement du Burundi d’écrire des correspondances aux pays contributeurs des troupes en Somalie pour qu’ils se réunissent et se penchent sur la situation sécuritaire en Somalie car il s’agit d’une menace sérieuse pour le Burundi et pour l’Afrique, selon les parlementaires burundais.
Ils ont enfin demandé que le gouvernement rapatrie les troupes burundaises en Somalie parce que leur sécurité n’est pas assurée, ont-ils précisé. Au terme de ce débat organisé au palais des congrès de Kigobe, le parlement burundais a sorti une déclaration signée conjointement par le président de l’assemblée nationale et celui du sénat. Cette dernière sera transmise au président en exercice de l’Union africaine, au secrétaire général des Nations unies et aux parlements panafricains, etc.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" encore une fois surpris
Ngozi, le 22 février 2019 (Net Press) . Si par le passé, notre confrère a constaté que les préférences des enseignants va de pair avec leurs origines régionales dans la province de Rumonge, le même comportement semble se démontrer également dans la province de Ngozi car des enseignants associent la faiblesse intellectuelle des élèves à leurs origines.
Les élèves du centre urbain de Ngozi se lamentent du langage de certains de leurs enseignants qui les décourage en étendant leur faiblesse intellectuelle à tous les membres de leurs familles ou en leur disant que le fait d’être faibles les rendent indignes de leurs parents qui sont des intellectuels.
Les enseignants affirment que ce genre de langage est quelques fois tenu, mais que cela ne relève pas de mauvaise intention. Ils font savoir que des fois, les comportements de leurs éduqués les poussent à ne pas se maîtriser, d’où un langage déplacé. Ces enseignants suggèrent de faire usage d’un langage courtois pour ne pas heurter l’amour propre des apprenants.
Dans le même domaine, les institutions publiques d’enseignement supérieur sont sous analyse de leur qualité. Après l’appréciation de la qualité des institutions privées d’enseignement supérieur, c’est le tour de celles du secteur public. Les activités de cette évaluation ont été lancées lundi 18 février 2019. L’université du Burundi a été choisie comme point de départ. Les critères d’évaluation sont les mêmes que ceux des établissements privés à savoir le cadre légal, la gouvernance et l’administration, la qualité des enseignements, des évaluations et le niveau des enseignant, l’engagement envers le public, la gestion et la livraison de l’information au public, la gestion des ressources financières, etc.
Dans son discours de lancement des travaux de cette évaluation, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fait savoir l’université du Burundi remplit la plupart de ces critères, que les résultats de cette évaluation lui permettront de s’ajuster pour être compétitive au niveau régional et international.
Tout n’est pas que négatif dans le domaine de l’éducation à en croire notre confrère car des jeunes diplômés de Kabarore montent des projets générateurs de revenus. Au lieu d’attendre l’emploi correspondant à leur formation, des jeunes diplômés de la zone et commune Kabarore de la province Kayanza se sont engagés dans l’entrepreneuriat où ils se sont jusqu’ici achetés de gros et petits bétails. Ils demandent un soutien de l’administration dans le renforcement des capacités entrepreneuriales.
La paix aussi dans le journal "La Voix de l’Enseignant" car l’association NDUWAMAHORO inculque l’éducation à la paix aux élèves. En vue de préparer les jeunes à la bonne cohabitation dans le pays, l’association NDUWAMAHORO de l’Eglise Catholique du Burundi s’attèle à l’éducation pour la paix en faveur des élèves par différentes formations. Des élèves déjà formés apprécient positivement cette éducation et prônent pour sa vulgarisation à travers toutes les écoles et aller jusque dans les milieux des jeunes non scolarisés pour que les violences et les conflits puissent être éradiquées.
Enfin, les syndicalistes injustement redéployés sont réhabilités. Quatre représentants syndicaux de la province Gitega, du CONAPES, du STEB, du SLEB et du SYNAPEP ont été redéployés injustement en date du 8 novembre 2017. Les représentants de ces syndicats au niveau national avaient depuis, tenté leur réhabilitation mais en vain. Ils ont pourtant persévéré. L’affaire vient de connaître son issue heureuse ce mercredi 13 février 2019. Ils vont regagner leurs écoles d’origine à partir de ce lundi 18 février 2019.