Kayanza, le 23 février 2019 (Net Press) . Lors d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays, une rencontre tenue par le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza au centre-ville de Kayanza, la police du Nord a lancé un cri d’alarme sur quelques cas isolés d’insécurité liés aux conflits fonciers et qui, des fois malheureusement, emportent des vies humaines.
D’autres cas d’insécurité relevés au cours de cette réunion concernent la sorcellerie, des cas qui entraînent aussi des tueries au niveau des familles ou entre voisins, un phénomène qui s’observe surtout à l’approche des échéances électorales, a fait remarquer la police de cette entité administrative.
Les conclusions de cette réunion ont montré que de façon globale, la paix et la sécurité sont au bon fixe sur tout le territoire burundais. Il est à signaler qu’au cours de cette réunion, les journalistes avaient été priés de plier bagage. Les informations obtenues sont du porte-parole adjoint du chef de l’Etat, le seul interlocuteur des médias pour cette circonstance.
Les participants ont également évoqué les mauvaises conditions économiques causées par l’incendie des marchés, emportant une partie de l’économie et l’importation des produits alimentaires ou de médicaments périmés qui, une fois sur le marché, peuvent causer la mort des personnes qui en consomment.
Le président Pierre Nkurunziza a lancé un appel vibrant aux participants, surtout aux forces de l’ordre et de sécurité, de redoubler de vigilance pour tranquilliser la population. "Des séances de moralisation de la société ou de formation patriotique seront poursuivies pour ramener à la raison les brebis égarées", a conclu le chef de l’Etat.
Burundi - Politique - Opinion
Les politiciens n’accordent pas leurs violons sur le rapatriement des nos militaires
Bujumbura, le 23 février 2019 (Net Press) . Ils ont été satisfaits ou frustrés selon qu’ils sont de l’opposition ou de la mouvance présidentielle. La rédaction a pu tendre le micro à plusieurs personnes de tendances politiques différentes qui se sont exprimées sur le renvoi des militaires burundais de la Somalie.
Pour rappel, le gouvernement du Burundi avait pointé du doigt les présidents Paul Kagame et Pierre Buyoya ainsi que l’Union européenne d’être derrière cette décision impopulaire. Il avait même menacé, à travers les députés des deux chambres réunies, de rapatrier tous les militaires de ce pays si cette mesure n’est pas annulée, pour leur sécurité.
Le gouvernement, via ses ministres de la défense nationale et de la sécurité publique, l’avait qualifiée tout simplement d’injuste comme cela avait eu lieu pour les policiers en mission similaire en République centrafricaine. Ils en voulaient pour preuve que cette mesure a frappé les seuls burundais. Bref, le gouvernement n’a ménagé aucun effort pour arrêter cette mesure mais en vain.
Les membres de l’opposition, du Cnared-Giriteka et des frondeurs d’abord, déclarent qu’ils sont satisfaits de cette décision qu’ils attendaient depuis belle lurette. Cela devra contraindre Bujumbura à dialoguer avec l’opposition sans poser de conditions comme il a l’habitude de le faire ces derniers temps.
Les autres membres de l’opposition intérieure ceux-là, ne comprennent pas pourquoi le gouvernement ne réalise pas qu’il est à l’origine de toutes ces sanctions. Au lieu d’indexer les présidents Kagame, Buyoya et l’Union européenne, pourquoi ne considère-t-il pas qu’il a insulté, par le biais des manifestations à Bujumbura, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, en lui disant de laisser tomber ses bêtises ?
Pour ceux-ci, c’est à ce moment que la lettre informant le gouvernement de la décision prise est tombée. Et contrairement aux attentes de Bujumbura, voire de l’opposition, le retrait progressif des troupes de la mission de maintien de la paix en Somalie s’est dirigé uniquement sur Bujumbura et non aux autres pays comme cela était pressenti.
Cette opinion conclut donc que le régime de Bujumbura est victime de ses propres faits, une déduction que, semble-t-il, partagent les militaires qui sont rentrés sur Bujumbura le jeudi dernier, selon des sources dignes de foi.
Burundi - Justice
Le tribunal de grande instance de Rumonge rend le verdict au phénomène de sorcellerie !
Rumonge, le 23 février 2019 (Net Press) . Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait état d’un procès en flagrance ce vendredi 22 février dans la province de Rumonge contre un vieillard, du nom de Vyemero, qui avait été torturé par des policiers pour des raisons de sorcellerie.
Le tribunal de grande instance de Rumonge, siégeant en matière criminelle, a rendu son verdict sur les phénomènes de sorcellerie, où le vieil homme, Esron Vyemero, qui a été malmené par la police, a écopé de 20 ans de prison ferme pour recours aux pratiques superstitieuses. Son épouse, Rachelle Niragira, a été condamnée à perpétuité car le ministère public lui reprochait de collaborer avec son mari Esron Vyemero dans des meurtres de personnes vivant sur la colline Mugara, commune et province de Rumonge.
Le parquet de la République de Rumonge l’accuse d’avoir tué sa belle-fille. Esron Vyemero a reconnu les faits et a avoué avoir tué la victime pour avoir refusé de coucher avec lui. Le tribunal de grande Instance a aussi condamné à 2 ans de prison ferme Agnès Nijimbere et Goreth Ndayisaba, citées dans le même dossier. Elles avaient pourtant plaidé non coupables. Cependant, le parquet n’a pas trouvé de témoins à charge contre elles, indiquent nos sources qui ont suivi le procès. Éric Ntunzwenimana a été quant à lui acquitté.
L’on saura que mercredi dernier, ces personnes avaient failli être lynchées. La population de la colline Mugara voulait se faire justice contre Esron Vyemero, soupçonné d’ensorceler les gens de cette colline. Sa maison a été détruite par la population. Ce vendredi, lors de l’audience, le parquet et le tribunal n’ont pas mentionné la torture subie par M. Vyemero de la part des policiers.
Burundi - Rwanda - Politique
"Rwanda : l’opposant Nyamwasa dément avoir un groupe armé dans l’est de la RDC", selon Rfi
Johannesburg, le 23 février 2019(Net Press) . Depuis le début de l’année, les services de renseignement rwandais et congolais accusent avec de plus en plus d’insistance Kayumba Nyamwasa, ancien chef d’état-major du Rwanda et opposant en exil en Afrique du Sud, de chercher à déstabiliser le pays depuis la RDC. Le président Paul Kagame est lui-même revenu sur ces accusations dans une interview accordée au journal East African, et notamment sur ses différends avec l’Ouganda et l’Afrique du Sud. Pour lui, Kayumba Nyamwasa et son parti, le RNC, ont joué un rôle dans la dégradation des relations diplomatiques entre Kigali et ces deux pays.
Ces derniers mois, Kampala a plusieurs fois dénoncé les ingérences du Rwanda sur son sol, accusant par voie de presse des Ougandais comme des Rwandais de travailler pour le compte de Kigali. Pour le président Paul Kagame, « certaines des choses que l’Ouganda pourrait croire à notre sujet proviennent de ces individus en Afrique du Sud » qui « veulent acheter le soutien de l’Ouganda ».
Pour le général Kayumba Nyamwasa, ces propos sont une aberration. « Non, nous ne travaillons pas pour l’Ouganda et je ne pense pas que l’Ouganda ait besoin de nos services, assure-t-il. L’Ouganda n’a besoin de personne pour comprendre la nature agressive du régime de Paul Kagame, parce que des Rwandais sont tués, sont kidnappés en Ouganda. Parce que, comme on a pu le lire dans la presse, d’autres portent atteinte à la sécurité de l’Ouganda en espionnant le pays à travers ses réseaux de communication. Ils n’ont pas besoin de nous pour dire ça, tout le monde le sait. »
Ces allégations de tentative de déstabilisation sont également relayées par l’Onu, et notamment le groupe d’experts des Nations unies dans son dernier rapport. Selon certains de ces combattants interrogés par l’ONU, le général Kayumba Nyamwasa, qui vit sous la protection des services sud-africains depuis une tentative d’assassinat en 2010, se serait même rendu au Congo.
Pour Kayumba Nyamwasa, "Vous vous souvenez que même le président Bizimungu avait été accusé de former un groupe armé, avant qu’il ne soit arrêté. Quand Victoire Ingabire a été arrêtée, c’était les mêmes accusations : ils disaient qu’elle voulait former un groupe armé et qu’elle était en lien avec les FDLR. Même nous, Patrick Karegeya et moi-même, avions été accusés en 2010 de travailler avec les FDLR. Tous les prisonniers politiques au Rwanda sont accusés de ça, c’est la même accusation contre tous les partis d’opposition, je ne fais pas exception."
Dans son interview à l’EAST AFRICAN, Paul Kagame ne revient pas sur les accusations formulées par ses services de sécurité, qui insistent sur des contacts et un soutien de l’Ouganda non seulement à Kayumba Nyamwasa, mais également aux FDLR. Quant à ses relations avec l’Afrique du Sud, le chef de l’Etat rwandais reproche à certains officiels sud-africains de préférer traiter avec ses opposants en exil plutôt qu’avec le gouvernement rwandais.