Kirundo, le 25 février 2019 (Net Press) . Cinq personnes tuées ont été découvertes flottant sur le lac Rweru, en province de Kirundo, dans la matinée de ce samedi 23 février et deux jeunes portés disparus dans la localité de Renga, toujours dans cette province depuis cinq jours alors qu’ils rentraient d’exil du Rwanda.
Nombreux témoignages indiquent que l’administration de Kirundo n’a rien fait pour identifier ces disparus et rappellent que deux autres corps sans vie ont été repêchés dans la même localité. Des activistes des droits de la personne humaine dans cette province pointent du doigt l’administration qu’ils accusent de garder le silence face aux tueries qui prennent une allure inquiétante dans cette contrée du pays.
Et dans la même foulée, le corps sans vie de Mohamed Mabwire, âgé de 30 ans, a été retrouvé dans l’après-midi de ce jeudi 21 février, pendu sur un arbre dans une brousse sur la colline Ramvya (commune de Buhiga). Selon un témoin, le corps présentait des blessures, laissant penser que la victime a été tuée ailleurs puis emmenée à cet endroit pour faire croire à un suicide.
Selon Phocas Sindaruhuka, chef de zone de Buhiga, les circonstances de la mort ne sont pas encore élucidées. Il privilégie l’hypothèse d’un suicide. M. Sindaruhuka fait savoir que le corps de la victime a été acheminé à l’hôpital de Buhiga pour autopsie. Cette dernière était gardien de vaches, originaire de la commune de Mutumba de la même province de Karusi.
Quatre élèves ont été sérieusement battus par le secrétaire exécutif du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd en province de Bubanza. Ils ont été soupçonnés de vol de téléphone. "Une fille parmi eux était dans un état critique. Ils ont tous été transférés à l’hôpital de Bubanza pour les soins", racontent des témoins.
Les parents de ces élèves demandent que justice soit faite, surtout qu’il s’est révélé plus tard qu’ils étaient innocents. Les représentants des associations de défense des droits de l’Homme à Bubanza déplorent le comportement de ce responsable du parti et conseillent aux victimes de saisir la justice.
Les mêmes activistes des droits de l’homme précisent qu’au moins 10 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Parmi les victimes, 3 personnes tuées par leurs proches à Muramvya dont un petit garçon de 3 ans. Sept personnes non identifiées ont été exécutées puis leurs corps ligotés et jetés dans la rivière Rusizi et dans le lac Rweru.
Ils évoquent en outre l’arrestation de 8 militants du nouveau parti politique d’opposition Congrès National pour la Liberté « CNL » dirigé par le député Agathon Rwasa. Six de ces militants sont détenus à Cibitoke et les deux autres à Makamba. Ils évoquent enfin 4 cas de torture dont une séance filmée par des agents de police qui accusent la victime de pratiquer la sorcellerie.
Dans la localité de Gahwazi, en commune de Gihanga de la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays, les populations ont passé la nuit de dimanche à lundi avec une peur bleue. Pour cause, des tirs nourris d’armes automatiques vers 21 heures. Les informations en provenance de cette localité ont indiqué qu’il s’agissait des malfaiteurs qui ont tiré sur le commissariat de police dans le but de libérer deux personnes qui y étaient détenues.
Burundi - France - Diplomatie
L’ambassadrice du Burundi en France rappelée
Bujumbura, le 25 février 2019 (Net Press) . Par sa lettre n° 204.01/227/MAE/2019 du 23 février 2019, le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Ezéchiel Nibigira, s’est référé au décret n° 100/82 du 5 mai 2017portant nomination de Mme Nina Christine Niyonsavye comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Burundi.
Il s’est également basé sur la lettre n° 204.01/433/RE/2017 du 23 mai 2017 l’affectant à l’ambassade du Burundi à Paris et porter à sa connaissance qu’elle est rappelée à l’administration centrale où de nouvelles fonctions lui seront confiées. Il lui a demandé de prendre ses dispositions pour rejoindre la capitale dans les meilleurs délais.
Ce qui arrive à Mme Nina Christine Niyonsavye n’est pas une surprise. Elle avait connu des déboires en plein exercice de sa fonction lorsque ses enfants ont été appréhendés par la police du pays d’Emmanuel Macron en possession des stupéfiants. Elle avait été convoquée par les autorités françaises pour se voir informée de cet incident.
De son côté, le ministère de tutelle avait envoyé une délégation sur place qui l’avait rencontré dans son bureau pour y mener des investigations. Une éventualité de rappel était déjà à l’horizon lors de ce voyage, raison pour laquelle tout le monde s’attentait à ce qu’elle soit demie de ses fonctions.
Disons tout de même qu’elle était un fidèle parmi les fidèles de son parti politique, le Cndd-Fdd, car elle était toujours prête à s’immoler sur l’autel pour que les adversaires de sa formation politique et partant, de son régime, ne parviennent pas à imprimer une image négative de son pays, quand bien même c’était une tâche difficile.
Burundi - Ethiopie - Trafic
Suspension du vol qui devait rentrer les militaires à Bujumbura
Bujumbura, le 25 février 2019 (Net Press) . Selon des informations concordantes, le vol qui devait lier Mogadiscio à Bujumbura ce 24 février 2019 n’a pas eu lieu. Il n’y a pas eu d’explication officielle mais l’on sait qu’il devait avoir à son bord quelques 200 militaires burundais qui allaient regagner Bujumbura.
L’on se souviendra que d’après le calendrier de l’Union africaine, tous les 1.000 soldats burundais doivent être au Burundi avant la fin du mois de février. Mais cette mesure de renvoi des militaires avait été mal accueillie par Bujumbura qui envisageait deux options : soit arrêter cette mesure, soit rapatrier tout le monde pour question de leur sécurité.
Ce serait probablement dans ces circonstances que le Burundi aurait refusé le renvoi de ses militaires aussi longtemps qu’une solution définitive n’aura pas encore été trouvée entre les différents intervenants dans cette problématique.
Burundi - Elections
La première dame du pays glisse un message !
Bujumbura, le 25 février 2019 (Net Press) . Lors d’un atelier tenu ce vendredi 22 février et centré sur le thème « la femme de destinée, la consolidation de la paix te concerne », la première dame du pays, Denise Bucumi Nkurunziza, a glissé un message. Elle a fait un clin d’œil devant le parterre des femmes leaders, les invitant à élire et à se faire élire pour participer effectivement dans les instances de prise de décision.
Elle s’est interrogée de savoir quelle devrait être la contribution de la femme burundaise pour que la nouvelle constitution soit effective. Elle a également voulu savoir comment les femmes burundaises sont en train de se préparer pour les élections de 2020. La première dame du pays a donc invité les femmes leaders à adopter un comportement digne d’une femme de destinée.
Pour l’épouse du chef de l’Etat, de telles femmes doivent absolument éviter la paraisse avant de les appeler à être de bons exemples dans la société. Les femmes leaders présentes et qui venaient d’être interpelées à cette séance se sont convenues de donner leurs contributions aux élections de 2020 et se sont fixées un deadline du 7 mars 2019.
Nombreux témoignages ont indiqué que la première dame glisse de plus en plus dans la politique et qu’elle pourrait avoir un regard intéressé au rendez-vous de 2020, ce qui est normal en tant que citoyenne burundaise. Ce serait une évolution dans la démocratisation de notre pays car, pour la première fois, une dame aurait brigué le plus important fauteuil du pays, la fonction suprême.
Burundi – Société
L’association pour le développement social économique et environnemental au chevet des orphelins
Bujumbura, le 25 février 2019 (Net Press) . L’association pour le développement social économique et environnemental, Adsee en sigle, a procédé ce samedi 23 février 2019, aux échanges des vœux en faveur de l’orphelinat Père de Jésus et de Marie, situé en Zone Rohero. Albert Ntakimazi, le fondateur de cet orphelinat, s’est réjoui de ce coup de main et a invité les autres bienfaiteurs à leur emboîter le pas.
Diomède Bizimana, le président de cette association, a indiqué que cette organisation donne un coup de main aux catégories des personnes vulnérables avant de faire savoir que cet échange des vœux vient à point nommé pour que ces orphelins puissent partager la joie avec des bienfaiteurs venant de l’extérieur de l’orphelinat.
Albert Ntakimazi, ce sexagénaire plus catholique que le pape François qui, de surcroit, n’a pas accompli son devoir des communs des mortels, a consacré sa vie au chevet des enfants abandonnés au cours de leur naissance . Il a fait savoir que cet orphelinat a vu la naissance il y a de cela dix neuf ans et a invité les autres donateurs à assister cette association d’autant plus que ces orphelins constituent l’avenir du pays. Il a conclu que la paix se construit en tendant la main aux enfants en difficultés, source de l’avenir du pays.