Rutana, le 26 février 2019 (Net Press) . Le défunt s’appelait Noé Buregeya, il était sentinelle à l’Isabu Bukemba et il a été victime, dans la nuit de dimanche 24 février 2019, d’une attaque d’hommes armés de couteaux. Selon des informations en provenance de cette localité, il aurait été poignardé au niveau de la tête et de l’appareil génital.
Il a été laissé pour mort par ses bourreaux dans un cimetière de Rubirizi situé tout près de la commune Bukemba, dans la province de Rutana. Les premiers qui l’ont vu ont crié secours et l’homme agonisant a été évacué à l’hôpital de Gihofi où il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
Trois suspects ont été arrêtés, selon une source policière locale et sont en train d’être interrogés pour des raisons d’enquête. Les mêmes sources d’information indiquent que la victime a révélé leurs noms avant de passer de vie à trépas. Les habitants de la place demandent un châtiment exemplaire pour les criminels.
En matière des droits humains, au moins 13 personnes ont été tuées la semaine dernière au moment où 6 autres ont été torturées. Les activistes des droits de l’homme précisent que pendant la même période, 5 personnes ont été arrêtées arbitrairement et trois autres victimes de violences basées sur le genre.
Des jeunes affiliés au parti de l’Aigle, des éléments des forces de défense et de sécurité, des agents du service secret ainsi que des administratifs sont indexés comme étant les présumés auteurs de ces violations des droits humains. Les défenseurs des droits de l’homme relèvent des cas de tuerie, de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants réels ou supposés.
Burundi - Politique
Instabilité au Cnl, instabilité à l’Uprona proche du Cndd-Fdd
Kayanza, le 26 février 2019 (Net Press) . Selon des informations des proches du nouveau parti d’Agathon Rwasa, les responsables de cette formation politique ont de la peine à rencontrer leurs membres et à tenir des réunions dans les communes de Gahombo et de Gatara, dans la province de Kayanza.
Selon des membres de ce parti, quand ils tentent de réunir leurs fidèles pour échanger sur les plans et objectifs du parti, ils se heurtent à un niet catégorique de l’administration locale et des Imbonerakure et ce n’est pas rare qu’ils sont menacés de tous les dangers, voire jusqu’à l’emprisonnement. Selon toujours ces informations, il semble que l’objectif est de démanteler toutes les cellules du parti Cnl afin de mieux préparer les élections de 2020.
Les autorités de cette province nient ces informations mais sans plus de précisions. Elles indiquent que les questions politiques ne se règlent pas dans les médias, mais dans un cadre bien défini. Un des responsables contacté par la rédaction a rejeté l’information selon laquelle les instructions aux membres du Cndd-Fdd viennent d’en haut.
Ce phénomène s’observe au lendemain de la satisfaction de Michel Kafando, envoyé spécial de l’Onu au Burundi, qui avait indiqué devant le conseil de sécurité de l’Onu que Bujumbura fait des efforts dans la démocratisation du pays, en agréant notamment une nouvelle formation politique.
A l’Uprona, l’on ne s’attaque pas impunément au président de cette formation politique Abel Gashatsi. En effet, un des signataires d’une lettre appelant à la démission du président de cette formation politique a été arrêté ce lundi 25 février par la police. Nestor Nyata, membre du bureau communal du parti à Mugamba (Bururi) dont il est ressortissant et cadre à la cellule d’appui du parti, Cap, en mairie de Bujumbura, a été arrêté sans mandat d’arrêt sur le parking des bus au chef-lieu de la province de Bururi.
Il participait à une marche organisée par le parti à l’occasion de la visite du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo et du président de cette formation politique dite de Rwagasore, Abel Gashatsi. Selon toujours des informations sur place, le gouverneur de cette province est lui-même intervenu pour ordonner cette arrestation.
Depuis l’existence de cette correspondance, il y a des mésententes au sein de ce parti car les signataires de cette lettre reprochent au président 28 infractions, dont la plupart sont liées aux détournements des fonds, pendant une période de 28 mois qu’il était à la tête de l’Uprona au moment des faits, des accusations qu’il a toujours niées.
Il est à se demander quelle est la mouche qui a piqué l’Uprona car, chaque fois qu’il y a approche des échéances importantes dans la vie du pays, il y a des dissensions au sein de la formation politique de Rwagasore. Malgré cela, Abel Gashatsi porte d’autres lunettes avec lesquelles il apprécie son parti car il crie un peu partout que l’Uprona est fort et qu’il est prêt à battre le Cndd-Fdd en 2020.
Burundi - Education
Sit-in d’étudiants au rectorat d’une université privée
Bujumbura, le 26 février 2019 (Net Press) . Le phénomène est assez rare qu’on puisse le mentionne, les grèves ne se voient pas souvent dans des instances privées et pour cause, les services sont monnayés. A l’université Ntare Rugamba, une cinquantaine d’étudiants ont envahi le rectorat pour réclamer la mise en œuvre du nouveau système Baccalauréat - Master - Doctorat (Bmd) qui est en vigueur dans les autres universités.
Les élèves indiquent l’avoir réclamé depuis longtemps mais que la direction fait toujours semblant d’ignorer leurs requêtes. Ils estiment que l’ancien système qui est toujours en vigueur est à l’origine du recul de la qualité de l’enseignement, d’où ils ont préféré passer par cette voie pour que la direction comprenne que trop c’est trop.
Au bout de quelques temps, ces étudiants ont été dispersés par la police et le recteur de l’université affiche un comportement peu communicatif sur ce dossier, une attitude que ceux qui le connaissent ne comprennent pas car d’habitude, c’est un homme ouvert et prêt à discuter sur tous les dossiers.
Burundi - Santé
Soupçon de la présence de la maladie d’Ebola à Muyinga
Muyinga, le 26 février 2019 (Net Press) . Un homme qui rentrait de la Tanzanie voisine de Muyinga a présenté des symptômes de la maladie d’Ebola ce 25 février 2019. Pris de panique, les médecins de cette localité l’ont mis en quarantaine et ont demandé Bujumbura de leur prêter main forte, ce qui s’est fait pratiquement en moins de trois heures.
Après examens faits par les spécialistes de cette maladie, il a été constaté que cet homme ne développait pas du tout cette pathologie. Une éventuelle attaque de cette maladie est soupçonnée au Burundi car elle est souvent remarquée à l’est de la République du Congo, non loin du Burundi, d’où des vigilances sans faille, surtout sur les frontières.