Gitega, le 9 mars 2019 (Net Press) . Au moment où les femmes fêtaient leur journée internationale dans la province de Gitega, 12 militants du parti Cnl d’Agathon Rwasa avaient été appréhendés à leurs domiciles dans la nuit du 8 mars, vers 2 heures, dans la commune de Mutaho, dans la même province, au Centre du pays.
Le président du Cnl dans la commune de Mutaho, Denis Ndacayisaba, a confirmé les faits, déclarant qu’ils sont accusés de détention illégale d’armes. La police aurait procédé à une fouille-perquisition chez eux avant leur interpellation. Malgré qu’aucun objet illégal n’ait été saisi, ils ont été conduits dans les cachots de la police à Gitega.
Les membres de cette formation politique parlent d’incarcération pour des mobiles politiques et demandent leur libération en bonne et due forme. Cette localité avait connu une attaque par un groupe armé de fusils dans la nuit de mardi à mercredi 6 mars. Une personne avait été blessée et plusieurs produits vivriers spoliés dans deux boutiques en plus d’une somme d’argent volée mais dont le montant n’a pas été porté à la connaissance du public.
Ce serait donc à la suite de cette attaque que les fidèles d’Agathon Rwasa ont été soupçonnés d’être derrière cette situation, d’où ils ont été arrêtés pour des raisons d’enquêtes. Ce que conteste la formation politique d’Agathon Rwasa.
Burundi - Politique
Le Frodebu récupère certains de ses anciens membres
Bujumbura, le 9 mars 2019 (Net Press) . Selon un engagement de ce samedi 9 mars, le groupe des anciens membres du parti Frodebu Nyakuri décide de rejoindre librement son parti d’origine, le parti Sahwanya Frodebu et en redevenir membres. De son côté, le parti de Melchior Ndadaye décide de les accueillir dans ses rangs.
Selon toujours la déclaration, le processus d’intégration des leaders du groupe des anciens membres du parti Frodebu Nyakuri dans les organes du parti sera engagé incessamment et progressivement. Le communiqué demande aux anciens membres du Frodebu, où qu’ils se trouvent et tous ceux qui aspirent au renforcement de la démocratie, de rejoindre ce parti.
Du côté du parti Sahwanya Frodebu, le communiqué a été signé par son président, Pierre Claver Nahimana et le groupe d’anciens du Frodebu Nyakuri a été représenté par Norbert Ndihokubwayo. Le président Nahimana a apporté une précision de taille, ce n’est pas une réconciliation avec le parti Frodebu Nyakuri, il récupère les siens qui avaient viré vers cette formation politique.
Burundi - Politique - Sécurité
Pierre Buyoya à Yoweri Museveni : Réhabilitez l’accord d’Arusha
Addis Abeba, le 9 mars 2019 (Net Press) . En date du 3 mars 2019, l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, a saisi le président ougandais et médiateur dans le conflit burundais, Yoweri Kaguta Museveni pour lui demander, en sa triple qualité de médiateur dans le dialogue inter burundais, d’ancien président d’initiative régionale pour la paix au Burundi lors des négociations d’Arusha et de garant de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation du Burundi, ainsi qu’à tous les pays ou organisations garants de l’accord, de réhabiliter cet accord et d’éviter aux Burundais de retomber dans une crise politico-ethnique profonde.
Dans cette note de 7 pages, Pierre Buyoya évoque qu’en 2015, le président Nkurunziza a entrepris de violer l’accord d’Arusha et la constitution qui en était issue. Cela a eu comme conséquence une crise politique aggravée par une violation massive et quotidienne des droits de l’homme ainsi qu’une instrumentalisation de la justice aux fins d’abattre tous ceux qui, de près ou de loin, sont considérés comme ses opposants.
Il présente en détails le processus d’Arusha, ses effets positifs, les fâcheuses conséquences de la violation de cet accord, dont l’instrumentalisation de la justice contre les anciens leaders politiques, y compris Pierre Buyoya et contre d’anciens officiers supérieurs de l’armée burundaise, par des mandats d’arrêt.
Il a donné copie à tous les pays et organisations garants de l’accord d’Arusha. Il s’agit notamment des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie ainsi que des organisations comme les Nations Unies, l’Union africaine et l’Union européenne.
Burundi - Politique
La première dame au chevet des élections de 2020
Gitega, le 9 mars 2019 (Net Press) . Denise Nkurunziza se sent très fière d’avoir récolté plus de 78 millions au sein du collectif des associations des femmes engagées à la consolidation de la paix, après un appel qu’elle avait lancé le 22 février. Elle vient donc de rassembler 78.780.000 Fbu en deux semaines, une excellente nouvelle à l’occasion de la journée internationale de la femme.
Elle critique les riches qui ne s’occupent pas de leurs parents jusqu’à dormir sans manger ou alors sans domicile décent alors que leurs descendances ont accumulé des richesses importantes. Pour elle, le gouvernement a fait des efforts pour mettre en place un système d’accouchement gratuit pour réduire le taux de mortalité en couche et des cantines scolaires pour que les filles n’abandonnent plus l’école.
De son côté, Janvière Ndirahisha, qui est a présidente du forum des femmes, a demandé aux responsables des partis politiques de placer les femmes en têtes des listes aux élections de 2020 et qu’elles soient représentées dans les organes de prise de décision. Selon une certaine opinion, la première requête de la ministre Ndirahisha risque de tomber dans des oreilles sourdes.
Burundi - Sport Communautaire
La mairie de Bujumbura organise une présélection d’une compétition de cyclistes
Bujumbura, le 9 mars 2019 (Net Press) . Une présélection d’une compétition de coureurs à vélo a été organisée ce matin par la mairie de Bujumbura. Il était prévu trois points de départ, dans la commune Ntahangwa au rond point des Nations Unies, dans la commune Mukaza à la Place de l’Indépendance et dans la commune Muha, non loin de la commune.
Selon les organisateurs, les compétiteurs doivent échouer tout près du jardin public après avoir parcouru une distance presqu’égale en fonction de leur provenance. Cette présélection déterminera un effectif égal dans toutes les trois communes qui participeront à la compétition finale dans quelques semaines.
Notons qu’au rond point des Nations Unies, il y a également une marche-manifestation organisée par des femmes dans le cadre du soutien à la femme burundaise à l’occasion du 8 mars, journée internationale de la femme. Les organisateurs craignaient une bousculade des deux parties au cas où elles s’y rencontreraient aux mêmes heures.
Signalons que les femmes devaient se rassembler à 8 heures au moment où les cyclistes de la commune de Ntahangwa étaient supposés s’y retrouver à 9 heures. En réalité, il ne pouvait pas y avoir de problème mais compte tenu de la coutume burundaise en matière de ponctualité, tout est possible.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Le Hcr suspend l’assistance à l’éducation des enfants des réfugiés urbains
Kigali, le 9 mars 2019 (Net Press) . Cette institution onusienne explique qu’elle a pris cette décision par manque de moyens, préférant se focaliser dans les camps de réfugiés avec le peu de moyens qui lui restent. L’annonce a été faite à Kigali dans une réunion tripartite entre le Hcr, le comité des réfugiés burundais et le ministère rwandais chargé des réfugiés.
Selon le Hcr, le budget annuel a été amputé de 4 millions de dollars américains d’où il se penchera désormais aux besoins les plus importants dans les camps de réfugiés. Pour le moment, il n’y a plus de budget pour l’éducation primaire, secondaire et universitaire pour les réfugiés urbains.
L’on s’en doute, le comité des réfugiés urbains a très mal accueilli cette annonce et se considèrent comme des enfants délaissés. Malgré cela, ils veulent se débrouiller même si le pari est difficile à gagner. Le comité a mis en place une commission chargée d’identifier et de dénombrer tous les enfants dont les parents ne sont pas capables de payer les études de leurs enfants.
Après ce travail qui sera fait à Kigali, à Nyamata, à Gisenyi, à Huye et ailleurs, le comité entend lancer un appel à leurs partenaires et surtout à la diaspora burundaise en Europe, au Canada et en Amérique pour une intervention plus que nécessaire afin de sauver les enfants burundais. L’on apprend que 200 élèves ont déjà repris le chemin de l’école grâce à l’appui de la diaspora.