Nduta, le 15 mars 2019 (Net Press) . Il s’observe un mouvement impressionnant de départs des trois camps de la Tanzanie vers d’autres pays limitrophes même si l’effectif des exilés n’est pas encore connu. Le moins que l’on puisse dire est que ces Burundais ne se dirigent pas vers le Burundi, un signe que la Tanzanie voulaient les rapatrier de force.
Ces réfugiés quittent les camps de Nduta, de Nyarugusu et de Mtendeli et les sources sur place précisent que c’est le tout premier qui enregistre jusqu’à présent le plus de départs. Il y en a qui vont au Rwanda, d’autres en Zambie, en République démocratique du Congo, voire en Afrique du Sud. Ils sont pour la plupart des jeunes.
Selon les mêmes informations, l’insécurité dans les trois camps est la cause principale des départs, en plus des emprisonnements sans raisons valables. La présence des jeunes affiliés au parti de l’Aigle autour de ces camps inquiète de plus en plus les réfugiés. Il semble qu’il y a des Imbonerakure et des agents du Snr qui y vont pour semer la terreur, des groupes d’hommes armés dans les environs des camps, la torture, selon les réfugiés décidés de quitter.
Même ceux qui vont chercher le bois de chauffage ou travailler en dehors des camps se sentent en insécurité avec une peur bleue d’être rapatriés contre leur gré. Ces départs massifs sont reconnus par le Hcr, selon toujours les réfugiés, mais pour des raisons probablement d’éthique, cette agence onusienne ne veut pas dévoiler l’effectif des départs.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme continuent à dénoncer des violations massives des droits de l’homme observés au mois de février 2019. Ils concentrent leur attention sur les personnes privées de libertés et les mauvaises conditions de détention dans lesquelles elles sont soumises.
Les prisons observées sont celles de Gitega, de Muramvya, de Bujumbura et de Rumonge. Les violations constatées se résument en trois points à savoir les actes de torture, le refus d’accès aux soins de santé ainsi que la privation du droit de visite.
Burundi - Politique
Impossible d’accéder à la permanence du Cnl
Bujumbura, le 15 mars 2019 (Net Press) . Depuis que le nouveau parti Cnl a ouvert sa permanence en date du 10 mars dernier, il est devenu, depuis le lendemain, impossible d’accéder à cette permanence car la zone qui entoure cet immeuble est interdite d’accès. Aucun véhicule ou piéton n’est autorisé à dépasser cette zone gardée par des militaires et des policiers de la garde présidentielle.
Ces derniers assurent la sécurité sur les barrières érigées pour empêcher tout mouvement sur ce boulevard situé en zone Rohero, entre le campus Mutanga et la présidence de la République. Les habitants de cette localité sont obligés de faire des acrobaties pour sortir et entrer dans la zone en question. Déjà, lundi matin le 11 mars, pour passer à cet endroit, des pièces d’identité étaient exigées.
Des gens se posent la question de savoir si c’est le type de sécurité qui est réservé au parti d’Agathon Rwasa. En effet, en date du 3 mars dernier, il avait été empêché d’ouvrir sa permanence par la direction de la mairie, évoquant des raisons de sécurité. Mais ailleurs, dans la zone Kamenge, l’Uprona y était presqu’au même moment sans aucune gêne.
L’on se demande si l’intention n’est pas de saboter les activités du nouveau parti car, si l’on parle de l’insécurité, cette raison ne peut pas valoir tous les jours jusqu’à fermer une voie publique. Selon une certaine opinion, ceci est une démonstration que la sortie médiatique du maire de la ville au début de la semaine n’était pas opportune.
Burundi - Politique - Justice
Des fidèles d’Agathon Rwasa libérés dans la province de Gitega
Gitega, le 15 mars 2019 (Net Press) . Neuf personnes sur 12 arrêtées sur la colline Ngerangabo de la commune Mutaho en province de Gitega ont été libérés ce mercredi 13 mars alors qu’elles avaient été arrêtées vendredi le 8 mars. Tous ces hommes étaient accusés de détention illégale d’armes.
Pour rappel, l’interpellation avait fait suite à une attaque par un groupe d’hommes armés de fusils qui avaient pillé et volé une somme d’argent et des produits alimentaires dans deux boutiques. Ceux qui ont été gardés sont soupçonnés d’avoir planifié l’attaque alors que le président du Cnl dans cette commune, Denis Ndacayisaba, est convaincu qu’ils sont victimes de leur appartenance politique. Il en a profité pour exiger leur libération sans conditions.
Burundi - Education
Des médiateurs dans les écoles secondaires ou administration parallèle ?
Bujumbura, le 15 mars 2019 (Net Press) . Une nouvelle structure vient de naître dans les écoles secondaires sans que même les éducateurs ne comprennent pas son bien-fondé. Les délégués des classes se choisissent un enseignant à qui les élèves vont désormais confier toutes leurs doléances. Ces jérémiades des enfants ne seront pas portées à la connaissance du directeur d’école, ni aux préfets d’études ou de discipline, mais quelque part au ministère de l’éducation, à qui de droit.
Il y a donc deux jours, cet exercice a été fait dans plusieurs écoles du pays et se poursuivront jusqu’à gagner tous les établissements publics et privés. Selon des informations parvenues à la rédaction, une ordonnance ministérielle serait en train d’être préparée pour régir cette mesure. Les enseignants, tout comme les parents, disent ne pas y voir clair.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" dans les kiosques
Bujumbura, le 15 mars 2019 (Net Press) . Cet hebdomadaire du syndicat des enseignants Conapes constate tout d’abord qu’il y a des diplômes et des certificats en passe d’être annulés. En effet, durant l’année scolaire 2017 - 2018, des cas d’irrégularités dans l’octroi des diplômes et certificats ont été constatées dans les classes terminales. Les jurys mettent de côté la législation en vigueur pour appliquer l’ancienne qui serait moins rigoureuse.
C’est un constat fait par l’inspection générale de l’enseignement lors d’une inspection pédagogique faite dans 76 établissements publics et privés choisis aléatoirement. Le travail d’inspection est plus que nécessaire dans toutes les écoles du pays pour démasquer ces irrégularités. Les membres des jurys de délibération risquent des sanctions pour faute professionnelle.
D’un autre côté, des étudiants sont en attente de solution à leurs problèmes. La direction de l’université Ntare Rugamba a ajouté une quatrième année au cursus de baccalauréat. Une année qui n’est pas prévue par la législation régissant l’enseignement supérieur au Burundi. Les étudiants y voient une manœuvre de leur faire payer encore du minerval. Ils ont fait recours à l’autorité compétente.
Au Petit séminaire Kanyosha, les parents doivent contribuer à l’achat de 116 bancs pupitres. Le recteur du petit séminaire de Kanyosha demande aux parents de contribuer à la hauteur de 33 mille francs burundais chacun pour l’achat des bancs pupitres pour les élèves. Cela doit se faire avant la fin du second trimestre. Les parents ne s’entendent pas. Certains estiment que la somme est exorbitante dans un laps de temps. Ils proposent aux responsables de chercher des aides ou de permettre de payer par tranche. D’autres trouvent qu’il faut payer selon les moyens de chacun.
Enfin, il y a un coup de balai au sein de l’administration scolaire de Mwaro. Plusieurs directeurs, préfets des études et économes des écoles fondamentales et post-fondamentales de la direction provinciale de l’éducation, de l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle de Mwaro viennent d’être limogés par l’ordonnance ministérielle no620/238 du 14 février 2019.
Cette ordonnance démet, sans mentionner les motifs 9 directeurs, 10 préfets des études ,13 économes et un conseiller à la direction communale de l’enseignement de Gisozi. Une certaine opinion pense que ces limogeages seraient liés au classement en dernière position de cette province scolaire de Mwaro au concours d’orientation et de certification de la 9eme année. D’autres personnes lient ce remue-ménage à la faible performance de ces autorités dans la collecte des contributions aux élections générales de 2020.
La malversation économique et le positionnement des personnes sûres dans la perspective des prochaines échéances électorales sont également évoqués. Les parents et les enseignants craignent que ce changement qui intervient au milieu de l’année scolaire ne puisse perturber les activités des écoles concernées.