Mwaro, le 16 mars 2019 (Net Press) . Alors que les journalistes présents à la conférence publique des porte-parole des différentes institutions posaient la question à celui de la sécurité publique de savoir comment traiter ceux qui tuent avec des machettes qui sont légion dans la zone de Kinindo, quartier de Kibenga, allusion faite à l’assassinat de l’artiste Bruno Simbavimbere alias Memba, ce dernier a éclairci la situation.
Pour Pierre Nkurikiye, cet homme n’a pas été tué par des malfaiteurs comme l’information a circulé. En date du 22 février de cette année, Memba avait participé à un concert et au moment de rentrer, il a été ligoté puis tapé à l’aide des objets contondants avant de le jeter tout près de chez lui. Son assassinat était donc prémédité, ce n’est pas une affaire de malfaiteurs.
L’on rappellera que cet artiste était plongé dans le coma jusqu’au jour de sa mort, le vendredi 1er mars 2019. Une certaine opinion avait pensé à un moment à ce scénario car il existait de graves dissensions au sein de l’Amicale des musiciens du Burundi, mais personne n’osait le dire, faute de preuves.
Le porte-parole du ministère de la sécurité a précisé que ces éléments sont en train d’être recherchés par la police. La même opinion attend impatiemment l’aboutissement du travail de la police car Memba était connu dans l’opinion comme une personne intègre dont le souci premier était le rayonnement des artistes burundais, surtout les plus jeunes.
A Bujumbura, l’on a enregistré une fouille-perquisition à deux endroits ce matin, dans les zones de Cibitoke et de Kinindo. Au Nord de la capitale économique, les habitants des avenues 15, 16 et 17 ont été réveillés par une présence imposante de policiers et de militaires lourdement armés pour une fouille-perquisition dans chaque ménage de ces trois avenues.
Selon des habitants, cette activité visait les cahiers de ménages ainsi que des armes qui seraient illégalement détenues par des populations. Rien n’a été trouvé mais des personnes en situation d’irrégularité ont été interpellées et transférées au cachot de la zone Cibitoke.
Dans la zone de Kinindo, une fouille-perquisition a également eu lieu et les policiers visaient là aussi les cahiers de ménages. Comme dans la zone de Cibitoke, des personnes en situation d’irrégularités ont été arrêtées et conduites au cachot de la zone Kinindo. Il faudrait dire qu’ils ne brutalisaient pas les gens.
A Nord du pays, quatre membres du parti Cnl, Bosco Hatungimana, Marc Bagenzi, Constantin Minani et Majambere, accusés de tenir une réunion illégale, ont été arrêtés sur la colline de Nyamarobe, commune Kiremba, dans la province de Ngozi. Le responsable de ce parti dans cette circonscription déplore ces actes d’intimidation exercés sur les membres de sa formation politique et demande leur libération sans condition.
Burundi - Politique
Du rififi au sein du parti politique en exil Ppd-Girijambo
Bruxelles, le 16 mars 2019 (Net Press) . L’on croyait que le parti politique né en exil des frondeurs du Cndd-Fdd est soudé du fait qu’il s’opposait à un même régime qu’il avait servi avec loyauté pour au moins deux législatures, l’on se rend compte aujourd’hui que cette formation politique risque fort de voler en éclats au regard du radicalisme des uns et des autres qui la composent.
En date du 14 mars 2019, Léonidas Hatungimana, président de Ppd-Girijambo, prend une décision de retirer cette formation politique de la plateforme de l’opposition radicale Cnared-Giriteka dirigée par Jean Minani. Malgré cette décision, il a la souplesse de préciser que les membres de ce parti qui sont dans les structures du Cnared peuvent continuer à œuvrer dans cette plateforme à titre individuel jusqu’à fin mai 2019 qui correspond à la fin du mandat des organes du Cnared.
Passé ce délai, s’ils ne se rallient pas à la décision du parti, ils seront considérés comme démissionnaires du parti. Dans l’entre-temps, à partir du 20 mars, ceux qui n’auront pas quitté le Cnared-Giriteka seront suspendus des organes dirigeants du parti et de leurs fonctions au sein de la même formation politique.
La réaction ne s’est pas fait attendre, le 15 mars 2019, un communiqué a été rédigé pour suspendre Léonidas Hatungimana des organes du parti. Il a informé l’opinion nationale et internationale que cette décision est nulle et de nul effet. Le parti atteste que son bureau politique, dont le président du parti est secrétaire, s’est réuni le 10 mars en Belgique, mais le point portant retrait ou maintien du parti au sein de la plateforme ne figurait pas à l’ordre du jour. Le document est signé par le bureau du bureau politique et celui du comité exécutif.
L’on sent que ces personnalités ne peuvent pas émettre sur la même longueur d’ondes car ils font des démarches suivantes. Des sources dignes de foi indiquent que des membres du Cnared auraient rencontré une délégation du gouvernement à Helsinki sous la facilitation d’une Ong finlandaise pour se convenir sur les modalités de retour au pays de certains opposants en exil.
Les représentants du Cnared auraient accepté d’abandonner toutes les revendications antérieures en échange d’une amnistie, de la restitution de leurs biens confisqués par le pouvoir, des fonds de réinstallation et d’une protection des militaires choisis par eux. En vertu de cet accord, les opposants rentrés d’exil participeraient aux élections de 2020 et bénéficieraient de quelques députés.
C’est dans cette logique que le Cnanred voudrait se transformer en une coalition électorale avec Domitien Ndayizeye comme candidat-président. Cependant, il semble que la nouvelle constitution ne prévoit pas de coalition au moment des élections. C’est pour cette raison que la rédaction a contacté l’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye à ce sujet, mais en vain.
Burundi - Médias
Pourquoi BBC et VOA restent sous sanctions du Cnc ?
Mwaro, le 16 mars 2019 (Net Press) . Les radios BBC et VOA ont écopé des sanctions du conseil national de la communication qui vont jusqu’à six mois de suspension dans notre pays. Passé ce délai, rien n’a été fait et les journalistes qui participaient à la conférence publique ont posé la question au président du Cnc qui est en même temps porte-parole de cette institution.
En ce qui concerne la voix de l’Amérique, Nestor Bankumukunzi a précisé que les sanctions n’ont pas été levées car la radio emploie toujours un journaliste burundais soupçonné d’être impliqué dans la tentative de putsch de mai 2015. L’allusion est faite à Patrick Nduwimana, qui était correspondant de cette radio en Kiswahili même avant cette tentative.
Quant à BBC, le président du Cnc a indiqué que le conseil s’apprêtait à lever les sanctions mais la radio a jeté le pavé dans la marre. Elle a produit une vidéo relative au massacre des gens dans la zone de Kinindo faits par des agents de l’Etat. Le gouvernement du Burundi avait dénoncé cette vidéo car le contenu était un mensonge grossier.
Burundi - Communication
Une guerre de juristes à travers les réseaux sociaux
Bujumbura, le 16 mars 2019 (Net Press) . L’on remarque ces derniers jours une guerre de juristes, des invectives entre Pacifique Nininahazwe et Edouard Nduwimana, deux juristes de formation et de surcroît, tous éloquents. Le point de discorde est le 6ème anniversaire de la tragédie où des policiers ont tiré sur les adeptes d’Eusebie Ngendakumana, le 13 mars 2013.
Il avait rappelé un mot de martyrs que l’ancien ministre de l’intérieur avait prononcé, ce qui a fait réagir ce dernier en indiquant qu’il assume ses propos avant d’inviter Pacifique Nininahazwe à assumer ses appels au lynchage des citoyens. Il lui demandait également de rentrer au pays pour qu’ils répondent devant la justice.
Pacifique Nininahazwe lui a demandé s’il a un seul exemple, un seul son, un seul écrit, un seul texto d’un appel au lynchage. Il voudrait de son côté une justice indépendante pour qu’il réponde, mais pas une justice à la burundaise.