Bujumbura, le 22 mars 2019 (Net Press) . Des informations en provenance de la zone de Rukaramu indiquent que dans la soirée de 21 mars, le marché de Kinyinya, quartier Kajaga dans ladite zone, a pris feu dans la nuit de jeudi à vendredi 22 mars. Les sapeurs pompiers ont tenté d’intervenir mais c’était trop tard.
Nous apprenons que le marché en question a été entièrement calciné mais l’on ne connaît pas pour le moment l’origine de l’incendie. Nous apprenons également que c’est le 13ème marché qui vient de partir en fumée depuis le 27 janvier 2013. Les victimes de cet accident ne savent pas où donner de la tête car plusieurs d’entre elles avaient des fonds de roulement issus des crédits bancaires.
Les autorités de cette entité demandent aux humanitaires de venir au secours des populations sinistrées. Elles demandent en même temps aux habitants de la place de ne plus construire des restaurants au sein de ce marché. Il semble que les premiers résultats des enquêtes menées indiquent que le feu se serait déclaré dans un restaurant dont les propriétaires n’ont pas éteint le feu. Plus de 500 commerçants ont perdu leurs articles dans cet accident.
Signalons qu’en matière de sport, le Burundi croise un bras de fer avec l’équipe nationale de football du Gabon dans le cadre de éliminatoires de la Can 2019. A cette occasion, Bujumbura a décidé de renforcer la sécurité. Les handicapés qui venaient assister au match sur vélos n’auront pas le droit d’accéder à l’intérieur avec les mêmes engins.
Devant l’entrée principale du stade Prince Louis Rwagasore, aucun véhicule ne pourra y garer et ceux qui assisteront au match étant au pourtour devront entrer par la porte de derrière qui donne accès à l’avenue Muyinga. L’équipe qui gagnera se retrouvera en finale en Egypte et le Burundi se dit plein d’espoir de gagner ce match d’autant plus qu’il joue à domicile.
Burundi - Politique
Vers la réunification effective de l’Uprona de l’opposition ?
Bujumbura, le 22 mars 2019 (Net Press) . En date du 17 mars 2019, deux tendances de l’Uprona de l’opposition - la différence idéologique des deux parties n’est pas évidente - ont signé un acte d’engagement pour la réconciliation du parti Uprona. Il s’agit de la tendance dirigée par le professeur Evariste Ngayimpenda et celle sous la présidence du professeur Charles Nditije.
Les deux blocs se disent convaincus que l’union fait la force et qu’ils ont agi sur appels pressants de nombreux Badasigana (militants de l’Uprona, Ndlr), toutes tendances confondues, ainsi que des amis de l’Uprona.
Pour y parvenir, ils se sont référés aux statuts du parti de 2009 afin que chacun retrouve l’organe ou les organes auxquels il appartenait. Pour cela, ils ont réaffirmé la reconnaissance du leadership provisoire du parti mis en place par le comité central dans sa session du 16 février 2014.
Ils entendent également parachever le processus de mise en place des organes consolidés regroupant différentes tendances, qui avait débuté en 2014. Ainsi, à la première session des organes réconciliés, la question des mécanismes de fonctionnement et de la configuration du leadership et des organes réconciliés du parti sera clarifié.
Ils se sont en outre convenus sur des stratégies pour éviter de retomber dans les travers du passé. C’est notamment le respect des textes qui régissent le parti et le fonctionnement de ses organes, spécialement la hiérarchie de ces derniers. C’est également le bannissement à jamais de la personnalisation du parti Uprona ainsi que le principe sacrosaint de prise de décisions à travers des organes.
Des valeurs et de l’éthique comportementale ont été également évoquées comme le respect mutuel et l’entretien de bonnes relations de complémentarité, de solidarité, de camaraderie et non de rivalité. Ils entendent soigner le langage et éviter tout discours et comportement de nature à blesser ou à créer la crispation chez autrui. La communication doit être permanente entre les leaders pour éviter toute asymétrie, etc.
L’information à la disposition de la rédaction est que même la partie proche du gouvernement ne serait pas contre la réunification et que des démarches seraient envisagées dans ce sens. L’on apprend également que cette formation politique réunifiée mais non reconnue par le gouvernement serait sur le point d’accueillir des membres jugés comme des frondeurs comme Concilie Nibigira, Tharcisse Nkezabahizi et Anicet Niyongabo.
Selon des informations proches de ce parti réconcilié avec lui-même, la question des élections de 2020 devrait être discutée entre les membres de cette formation politique qui soutiennent toujours les accords d’Arusha ainsi que la constitution de 2005 qui en est issue.
Signalons enfin que cet acte d’engagement a été signé en deux phases. La première par le groupe d’initiative engagé à la réconciliation du parti Uprona, au nombre de 74 et dans un deuxième temps, par des adhésions à l’initiative de réconciliation du parti Uprona, de Bujumbura et des provinces, au nombre de 55.
Burundi - Ua - Politique
L’Union africaine suggérée de prendre la relève dans la résolution de la crise burundaise
Bruxelles, le 22 mars 2019 (Net Press) . Quatorze organisations de la société civile en exil et dont la plupart ont été radiées par Gitega, ont saisi le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, par une correspondance, pour lui demander que l’Union africaine prenne la relève et réorganise le dialogue inter burundais externe car la communauté de l’Afrique de l’Est a échoué dans sa mission de trouver une solution à la crise politico-sécuritaire qui secoue le Burundi depuis 4 ans.
A travers la correspondance, elles ont dressé un bilan largement négatif des résultats du dialogue sous l’égide de l’Eac. Non seulement il a été organisé avec une lenteur affligeante, font-elles observer, mais également rien de palpable n’est sorti de ces démarches "Mkapaènnes", tout cela suite au boycottage du gouvernement du Burundi.
Par ailleurs, ont-elles poursuivi, même la sous-région n’a pas affiché de volonté, en témoigne que Benjamin Mkapa a justifié son échec par l’absence d’un soutien significatif de la part des chefs d’Etat qui seraient divisés sur la question. Depuis que le facilitateur a rendu son rapport, il y a six mois, plus rien dans ce sens, déplorent-elles.
Burundi - Environnement
Le ciel burundais maudit plusieurs coins du pays
Bujumbura, le 22 mars 2019 (Net Press) . Dans l’après-midi d’hier, la pluie n’avait pas pourtant donné l’impression d’être méchante et les habitants de plusieurs coins du pays ont été étonnés par l’énormité des dégâts causés. Dans la capitale économique, les écoles ont été les plus touchées. Il s’agit d’abord d’une école fondamentale dite école primaire des jardins publics de Nyakabiga, dont la classe de 8ème et la salle des professeurs ont vu leurs tôles s’envoler suite à un vent assez violent. Ce fut également le tour de l’école fondamentale de Kinama, au Nord de la ville de Bujumbura.
A l’intérieur du pays, les écoles n’ont pas été non plus épargnées. Dans la province de Mwaro, l’école fondamentale de Rwintare, tout comme la paroisse Mwaro, dite Saint Emmanuel, ont vu leurs toits céder à la pression du vent. La zone de Mwaro et 3 salles du lycée de Mwaro I ont assisté à la même scène macabre, heureusement que les salles de classes n’étaient pas encore occupées par les élèves. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’une salle de la Croix Rouge Burundi dans cette province a été elle aussi endommagée par la pluie.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix des Enseignants" fait son apparition
Bujumbura, le 22 mars 2019 (Net Press) . Les enseignants commencent leur journal par un constat de voir qu’ils sont obligés de grignoter sur leurs maigres salaires pour l’humanitaire. En effet, une contribution des enseignants de 5000 francs burundais répartie sur les mois de février et mars 2019 permettra à la population victime des aléas climatiques des communes de Busoni, de Bugabira et de Kirundo de la province de Kirundo, de Gatara à Kayanza, de Burambi et de Rumonge dans Rumonge, de Buraza dans Gitega, de Matana et de Mugamba dans la province de Bururi et de Bisoro à Mwaro de bénéficier d’une aide constituée de vivres.
Six cent vieilles femmes vulnérables recevront des pagnes. Trois enseignants nécessitant des soins à l’étranger et d’autres n’étant pas capables de payer les factures dans les hôpitaux vont être appuyés. Un geste louable selon les bénéficiaires et les autorités administratives et scolaires des entités concernées par cette assistance.
Par ailleurs, la présidence de la République est sollicitée pour l’extension du lycée municipal Gihosha. La direction du lycée municipal de Gihosha voudrait la contribution des parents des élèves pour la construction de trois nouvelles salles de classe dans le but de diminuer les effectifs grandissants par classe. Les parents par contre proposent l’intervention de la présidence de la République comme elle le fait pour les autres constructions publiques et ou sollicitent le concours des anciens de l’école et autres bienfaiteurs.
Quand le cours d’entrepreneuriat n’est que théorique, l’objectif pédagogique est raté. Faute de matériel didactique d’expérimentation comme les jardins scolaires pour les matières en rapport avec l’agriculture, les étables d’élevages, les ateliers pour la mécanique, toutes les leçons du cours d’entrepreneuriat sont dispensées théoriquement. Cette façon de faire est en contradiction avec l’approche pédagogique de l’enseignement fondamental qui repose sur l’expérimentation par l’action. Les enseignants de cette matière demandent au gouvernement de rendre disponible le matériel nécessaire pour compléter la théorie par la pratique.
Burundi - France - Rwanda - Rdc - Génocide
Emmanuel Macron ne se rendra pas à Kigali le mois prochain
Paris, le 22 mars 2019 (Net Press) . Selon des informations officielles, le président français Emmanuel Macron, a décliné une invitation de Kigali à participer à la commémoration du 25ème anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda. Il sera représenté par Hervé Berville, un jeune député de 29 ans, natif de Kigali et orphelin, qui a été adopté en 1994, à l’âge de 4 ans, par une famille française qui réside en Bretagne.
D’aucuns trouvent qu’Emmanuel Macron ne pouvait pas faire ce déplacement car il y a encore quelques zones d’ombre entre les relations des deux pays, surtout que Kigali accuse ouvertement la France d’être derrière ce génocide. Malgré la tentative d’apaisement de la tension par le président de l’Hexagone, qui a pu inviter Paul Kagame en France, ne pouvait pas s’exposer aux critiques de ses compatriotes.
Pour une autre opinion, le président français aurait décidé de ne pas se rendre au Rwanda suite aux mauvaises relations que Kigali entretient avec ses voisins. Elles sont délétères entre lui et le Burundi au Sud, puis entre ce pays et l’Ouganda, le voisin du Nord. En outre, il y a une opposition des Rwandais vivant à l’étranger, qui n’excluent pas de recourir à la lutte armée pour chasser Paul Kagame du pouvoir, allusion faite à Kayumba Nyamwasa.
L’on parle également de la visite du nouveau président congolais, Félix Tchisekedi au Rwanda en date du 26 mars prochain. Même si officiellement, le président congolais vise le gaz méthane, la relance de la Cepgl, l’électricité de Bukavu à partir de Cyangugu et la distribution d’eau potable à Goma à partir de Gisenyi au Rwanda, le déplacement en soi aura créé des grincements de dents car il pourrait également se pencher sur le cas des Fdlr qui sont présents à l’Est de la Rdc.
C’est dans ce contexte que l’on parle de la présence éventuelle des Fdlr au Burundi sans que l’on sache les motifs de leur visite dans notre pays. C’est également dans ce contexte que l’on parle de renforcement des dispositifs militaires burundais sur la frontière entre le Rwanda et le Burundi, à Mabayi plus précisément.
L’on constate enfin que pour la première fois depuis quatre ans, avec le début de mauvaises relations entre nos deux pays, le voisin du Nord vient de déconseiller ses ressortissants, surtout de l’Est, à la frontière avec la province de Kirundo, de ne plus fréquenter le Burundi pour des raisons de sécurité.