Kigali, le 5 avril 2019 (Net Press). Un jeune lieutenant du nom de Dieudonné Irakoze, qui disait être en mission officielle au pays de Paul Kagame, est porté disparu depuis quelques jours. Ce jeune homme a été vu pour la dernière fois dans un bar à Remera, vers l’aéroport international de Kigali, le jour du match opposant le Burundi au Gabon.
C’est en ce moment qu’il informait ceux qui l’écoutaient - des Burundais en exil au Rwanda - qu’il était en mission à l’extérieur du pays. Certaines informations indiquent qu’il a été arrêté par les services secrets rwandais en plein centre-ville de Kigali et qu’il aurait été conduit vers une destination inconnue.
Le lieutenant Irakoze a la méfiance des deux parties burundaises et rwandaises. L’armée burundaise le qualifie de déserteur car, selon elle, il est accusé de plusieurs cas d’escroquerie envers plusieurs personnes, y compris les plus hauts gradés de l’armée. Selon des témoignages, il aurait volé 100.000 dollars américains à quelques officiers supérieurs, en leur promettant d’envoyer leurs enfants en Chine pour y poursuivre des études avec la bourse de l’Etat.
Sa famille, qui s’inquiète déjà de la disparition du sien, dément catégoriquement cette version émanant de l’armée. Malgré ce démenti, il semble que le jeune lieutenant était cité dans plusieurs affaires, notamment l’arrestation d’anciens camarades de l’Iscam et des enlèvements de ces étudiants par le service national des renseignements.
Son nom revient également souvent parmi les cerveaux qui ont exécuté le sous-lieutenant Hermès Nduwingoma enlevé dans le quartier Kinanira III et retrouvé mort après deux jours. Cela avait eu lieu lors des attaques qui ont visé les camps militaires les 11 et 12 décembre 2015. Ses collègues indiquent qu’il était proche du service national des renseignements.
Burundi - Education
Du Rififi à l’école fondamentale Saint André !
Bujumbura, le 5 avril 2019 (Net Press) . Les élèves et écoliers de l’école fondamentale Saint André, tout près du l’église Saint Joseph, en zone Ngagara, Quartier III, sont en grève depuis ce lundi 1er avril. La majoration des frais de scolarité est derrière cette confusion entre parents et élèves d’une part, et le conseil d’administration de cet établissement scolaire d’autre part.
Dans une correspondance du 1er avril 2019 adressée au ministère ayant l’éducation dans ses attributions, les parents d’élèves de l’école Knowlegde Attic School sollicitent l’intervention (arbitrage) de la ministre de l’éducation dans les conflits qui les opposent avec les responsables de ladite école.
Dans cette correspondance, les parents d’élèves de cette école prennent source avec sa catégorisation, selon la correspondance de la ministre référencée 620/cab /igeftp/9691/2018 du 20/11/2018 adressée aux directeurs provinciaux de l’enseignement portant règlementation des frais scolaires et autres contributions des parents dans les écoles fondamentales, post -fondamentales générales, pédagogiques, techniques et paramédicales et dans les centres d’enseignements des métiers et de formations professionnelles publics et privés.
Dans cette correspondance adressée à la ministre de l’éducation, les parents d’élèves de cette école affirment que cette dernière a été classée dans la catégorie C, ce que ces parents trouvent normal eu égard aux critères mentionnés dans la même ordonnance du ministre. Ils s’interrogent alors pourquoi malgré cette disposition, la direction de cette école a reconduit au premier trimestre le même minerval (70.000 Fbu) que celui de ces dernières années de sa création en violation flagrante de l’ordonnance de la ministre.
Les parents d’élèves de cet établissement scolaire indiquent qu’à leur grande surprise, dans une réunion en assemblée générale des parents tenue en date du 23 février 2019, les responsables de cette école ont reclassé l’établissement dans la catégorie B et que par conséquent, les frais scolaires passent automatiquement à 90.000 Fbu, soit une augmentation de 20.000 Fbu du montant déjà payé au premier trimestre. Ils sont convaincus que ce reclassement aurait été entachée de pas mal d’irrégularités.
Les parents d’élèves de cette école Knowligde Attic School, dans une correspondance à la ministre Janvière Ndirahisha, s’exclament que les frais scolaire ont été revus à la hausse au milieux de l’année scolaire. Pour juguler ce manquement, les parents ont demandé la tenue d’une autre réunion mais sans succès
Dans cette correspondance, les parents sollicitent l’intervention de la ministre Ndirahisha sur cette situation qui risque de mettre en péril l’éducation de leurs enfants. Pour s’enquérir de cette situation, la rédaction de la radio scolaire Nderagakura et celle de l’agence Net Press ont cherché à s’entretenir avec le directeur de Knowelegde Attic School, Moise Munezero, une requête qu’il a refusée net.
Burundi - Politique
Un membre du Cnl en détention depuis deux semaines
Makamba, le 5 avril 2019 (Net Press) . Il s’appelle Steve Bishaza, il a été interpellé en date du 22 mars par un brigadier du commissariat communal de police à Nyanza-Lac. Il a été interpellé alors qu’il était dans un bar où il travaille comme vendeur de viande grillée, des hommes qu’on appelle communément dans ce pays "vétérinaires".
Les membres de la formation politique d’Agathon Rwasa parlent de chasse à l’homme de tout membre de l’opposition. Selon des sources concordantes, des réunions auraient été tenues pour demander aux administratifs de ne pas autoriser une quelconque rencontre des partis de l’opposition. Cet homme a été transféré au cachot du parquet de Makamba en date du 28 mars dernier.
Burundi - Education
Quel est l’état des lieux de l’enseignement post-fondamental ? S’interroge la Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 5 avril 2019 (Net Press) . Ce confrère informe que l’enseignement post-fondamental est sous l’autopsie des spécialistes pédagogues. Selon cet hebdomadaire, une commission ad hoc mise en place lors de la retraite gouvernementale tenue à Gitega en 2018 pour évaluer l’enseignement fondamental a rendu public son rapport provisoire ce jeudi 28 mars 2019.
L’évaluation porte sur l’enseignement post-fondamental général et pédagogique, technique et l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle. L’objectif de cette évaluation est de corriger à temps les erreurs commises lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes. Les intervenants dans le secteur de l’éducation apprécient les propositions formulées. Ils déplorent néanmoins que la pédagogie d’intégration qui donne du fil à retordre aux enseignants et aux élèves n’ait pas été touchée.
Pour cela, le ministère de l’éducation, de l’enseignement des métiers et de la formation professionnelle voudrait que cet article publié par le journal la Voix de l’Enseignant le 29 mars 2019 soit en sursis. Selon le porte-parole de ce ministère, un rapport provisoire est un prélude à une évaluation proprement dite. Il demande aux lecteurs d’attendre la décision au plus haut niveau.
Au Sud du pays, à Rumonge plus précisément, le milieu scolaire n’est pas totalement à l’abri des messages qui divisent. Des « banyaruguru », des « bagamba » (les originaires des hautes montages de la région naturelle de Mugamba) pour insinuer les enseignants et les élèves non originaires de Rumonge d’un côté, des « Abasangwa » (natifs de la plaine de l’Imbo, taxés par les premiers de congolais) de l’autre côté, sont quelques-unes des expressions qui créent de la dichotomie au sein des élèves et des enseignants des écoles de Rumonge.
Les réunions politiques à l’école et les accointances politiques entre les enseignants, encadreurs et les élèves sont citées comme source de ces expressions qui bipolarisent. Le respect mutuel, la vision nationale à la place du régionalisme et l’apolitisme du milieu scolaire sont quelques-unes des ébauches pour contenir ces messages qui divisent.
Les enseignants peuvent également se transformer en humanitaires. En effet, trente tonnes de maïs, vingt tonnes de haricots et des pagnes est l’aide octroyée, vendredi 29 mars 2019, à la population des communes Matana, Mugamba de la province Bururi et Bisoro de la province de Mwaro par six syndicats des enseignants regroupés au sein « la coalition spéciale des enseignants pour la solidarité nationale »(COSSESONA). Ces trois localités du sud du pays ont été frappées par la grêle qui a sérieusement endommagé les cultures vivrières. Les représentants de ces syndicats qui ont pris la parole ont fait savoir que ce geste est une reconnaissance à la population burundaise qui contribue à leur rémunération en payant les taxes et impôts. Les responsables administratifs locaux, les représentants du gouvernement ont apprécié l’acte posé par les enseignants. Ils ont demandé à d’autres organisations des employés et employeurs d’imiter la « COSSESONA »
Le pouvoir a changé de main au lycée municipal de Cibitoke. Après que le directeur eut été accusé de détournement des fonds destinés à l’achat des ordinateurs, celui-ci vient d’être limogé, de même que le préfet des études. La nouvelle équipe qui n’est pas nouvelle à l’établissement est positivement appréciée par une partie des enseignants. Ils estiment que le changement a été bien opéré car les deux personnalités étaient en conflit et ne facilitaient pas le travail à l’école. Une autre partie attend les réalisations. Le nouveau directeur du lycée se dit confiant et se dit prêt à collaborer avec son équipe pour la bonne marche de l’école.
Burundi - Humanitaire
Les Ong interdites d’assistance aux personnes nécessiteuses
Kirundo, le 5 avril 2019 (Net Press) . Un millier de ménages des communes Busoni, Bugabira et Kirundo dans la province de Kirundo, au Nord du pays, ne vont plus être assistés par des Ong qui opèrent dans cette province. Les Ong qui s’apprêtaient à aider sont entre autres World Vision et Concern, apprend-on de source locale.
Le gouverneur se dit contre une nouvelle identification des bénéficiaires de l’assistance de ces Ong contre les menaces de la faim suite au manque des pluies suffisantes pour cette saison culturale. Pour lui, seules les recommandations des trois ministres qui y ont fait une descente comptent. Il s’agit du ministre de l’intérieur, celui de l’agriculture et celui chargé de la solidarité.
Ces derniers ont interdit formellement toute intervention à caractère humanitaire lors d’une réunion avec les chefs de service. Ils ont affirmé qu’il n’y a pas de famine, invitant les Ong à penser aux projets de développement. Une opinion locale n’en revient pas car elle fait savoir que la faim est une réalité dans certaines localités de Kirundo. Les populations demandent au gouvernement de rectifier le tir de ses membres dans des moments pareils.