Rumonge, le 13 avril 2019 (Net Press) . Un corps sans vie a été retrouvé ce matin sur la colline Birimba, dans la commune et province de Rumonge. Selon des informations sur place, la victime n’a pas été identifiée mais le corps présentait des lésions cutanées, d’où l’hypothèse qu’elle aurait été torturée avant d’être tuée.
Selon toujours ces informations, ce corps était nu, ce qui vient renforcer la supposition de la torture. Les habitants du coin et la police ne sachant pas quoi faire de cette dépouille, ont jugé bon de l’amener à la morgue de l’hôpital de cette même province pour attendre la décision de l’autorité compétente.
Toujours au chapitre de l’insécurité, deux membres du Cnl, Chadrack Kwizera et Augustin Kabura, ont failli être lynchés par des jeunes soupçonnés d’être des membres du parti de l’Aigle en date du 10 avril 2019. La scène s’est déroulée dans la localité de Kiyenzi en commune Kanyosha alors que les deux "chançards" rentraient de la mairie de Bujumbura.
Ils sont tombés dans un piège tendu par des jeunes soupçonnés être des Imbonerakure et ils ont été tabassés, accusés de collecte d’argent pour financer une rébellion en devenir de cette formation politique. Ils ont eu la vie sauve aux passants. En plus de cette accusation, ils sont également coupables d’avoir participé à la campagne du nom au référendum préconisé par Agathon Rwasa.
Ce qui a étonné plus d’un, c’est que cette scène macabre a eu lieu au vu et au su des policiers qui étaient sur place et qui n’ont manifesté aucune volonté d’intervenir. C’est cette inaction des policiers qui avait poussé les habitants à croire que les agresseurs étaient des jeunes du parti au pouvoir.
Burundi - Justice - Société
Emprisonnés pour avoir autorisé un mariage précoce
Bubanza, le 13 avril 2019 (Net Press) . Le chef du bureau d’état-civil de Gihanga, Jean Baptiste Kamariyarwe, est détenu à la prison de Bubanza depuis ce vendredi 12 avril et pour cause, avoir autorisé un mariage précoce d’une certaine Diane Kwizera, qui a changé d’état-civil l’année dernière. L’on apprend que la veille de cette arrestation, le secrétaire communal de Gihanga avait été également arrêté pour le même dossier.
Le chef de colline où vivait Diane avant son mariage a précisé qu’il a autorisé cette union au regard de sa carte nationale d’identité qui atteste qu’elle est née en 2000, c’est-à-dire qu’elle avait 18 ans au moment de son mariage. Ce n’est qu’après son divorce que la mère de la femme s’est présentée au bureau de l’état-civil, attestation de naissance à l’appui, pour dire que sa fille est née en 2002, donc qu’elle avait 16 ans au moment des faits.
La loi burundaise réglementant le mariage légal d’une fille à 18 ans, l’administration communale a décidé de se saisir du dossier pour voir où se situeraient les magouilles dans cette affaire. Des informations en provenance de Bubanza précisent que le secrétaire communal de Gihanga aurait été relâché de façon provisoire.
Burundi - Administration
Plusieurs décrets présidentiels cette semaine
Bujumbura, le 13 avril 2019 (Net Press). Il s’agit de 4 décrets présidentiels du 10 avril qui portent nomination de plusieurs hauts cadres, cadres et membres du conseil d’administration de plusieurs services dans notre pays.
Il s’agit d’abord du décret n° 061 du 10 avril qui porte nomination des membres du conseil d’administration du centre hospitalo-universitaire de Kamenge, Chuk. C’est également un décret n° 059 de la même date qui porte nomination des membres du conseil d’administration du fonds de promotion de l’habitat urbain, Fphu.
Deux autres décrets, l’un n° 060 du 10 avril porte nomination de certains hauts cadres et cadres au ministère des transports, des travaux publics, de l’équipement et de l’aménagement du territoire tandis que l’autre, n° 698, porte nomination des cadres au ministère de la force de défense nationale et des anciens combattants et ceux de l’Etat-major de la force de défense nationale.
Burundi - Education
Parution ce 12 avril de notre confrère "La Voix de l’Enseignant"
Bujumbura, le 13 avril 2019 (Net Press) . Ce journal hebdomadaire a été publié hier et son premier constat est que les parents et les éducateurs se jettent la responsabilité sur des propos vexatoires des élèves. Les parents, les élèves, les enseignants et les responsables scolaires des écoles de Bubanza, de Ngozi et de Rumonge sont unanimes que des paroles offensants, blessants, dégradants sont tenus par les élèves à l’école.
Néanmoins, ils divergent sur les instigateurs de ces mots malveillants. Les enseignants et les responsables scolaires indexent les parents en disant que les élèves colportent à l’école les messages qu’ils entendent dans leurs familles. Les parents rétorquent en disant que c’est plutôt dans les réunions politiques tenues à l’école que leurs enfants apprennent les messages divisionnistes. Les élèves quant à eux pointent du doigt les deux groupes chargés de leur éducation. Les trois groupes s’accordent sur le fait que ces propos malintentionnés sont à combattre car, ils entachent la bonne cohabitation en milieu scolaire.
Un autre constat fait par notre confrère est que les élèves externes n’excellent pas dans les examens nationaux. Impossible de faire l’encadrement des élèves externes. Ils prennent de longues distances pour arriver à l’école. Ils ne fréquentent pas les bibliothèques, là où elles existent. Ils ne sont pas restaurés à l’école. Ils ne sont pas encadrés dans les révisions de cours les soirs. Ce sont des laissés pour compte. Une ordonnance vient couronner le tout. Seuls les élèves qui sont orientés dans les sections sciences, Technique et pédagogique bénéficient d’internat.
Sur un autre chapitre de l’éducation, les tatouages à l’école sont prohibés, la ministre de l’éducation signe et persiste. L’épilage des sourcils, le port des mini jupes, le maquillage, les boucles d’oreille et enfin les tatouages préoccupent le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle. C’est par un communiqué référencé 620/CAB/014/2019 du 4 avril 2019 que la ministre signe le constat amer.
Mêmes les renvois définitifs ne sont pas à exclure. Trois lycées du collège communal Gasezererwa, dans la commune Tangara, province de Ngozi, ont été définitivement renvoyés. Les élèves Niyondemyi Samuel, Niyonkuru Xavier et Ndihokubwayo Innocent, tous de la 3ème année Section Langue au Lycée Communal Gasezerwa, ont été renvoyés définitivement de l’école pour cette année scolaire 2018-2019, pour avoir écrit des tracts et messages de menace contre l’enseignant Fabien Ndayizeye.
Burundi - Société
Les cadavres deviennent de plus en plus chers au Burundi
Bujumbura, le 13 avril 2019 (Net Press) . Il y a quelques mois, la rédaction faisait état d’une situation où l’hôpital Kira de Bujumbura demandait le règlement d’une facture de plus de 60 millions de nos francs pour qu’il restitue une dépouille mortelle à sa famille qui voulait l’enterrer avec dignité. La rédaction vient d’enregistrer un autre cas, nettement moins cher, mais qui n’est toujours pas à la portée de la plupart de nos compatriotes.
En effet, un jeune d’une vingtaine d’année, Franck Ndikumana, originaire de la province de Muramvya, a connu un accident de roulage au niveau de la localité d’Ijenda, dans Bujumbura rural, en date du 5 avril. Il a été évacué à l’hôpital le plus proche et il faisait que c’était le centre médico chirurgical de Kinindo, Cmck. Malheureusement, il n’a pas survécu à son accident.
Aujourd’hui que sa famille veut récupérer son cadavre, le centre exige 1,680 millions de francs burundais pour soins médicaux. Ce n’est pas tout car la famille devra également rembourser la somme utilisée par l’hôpital pour les frais de morgue. L’on saura que le centre n’a pas de morgue et qu’il a dû conserver sa dépouille à celle de l’hôpital de Mpanda, dans la province de Bubanza, au Nord Ouest du pays.
Selon des personnes rencontrées par la rédaction, c’est une façon de pousser les personnes à mourir à la maison et non à l’hôpital car les soins médicaux coûtent actuellement très chers alors que le pouvoir d’achat ne fait que s’effriter dans ce pays. Sinon, une personne qui mange à peine une fois par jour, comment voulez-vous qu’il meurt à l’hôpital ? Ont-ils conclu. Mêmes les fonctionnaires ne sont pas épargnés car les services de sécurité sociale fonctionnent actuellement tant bien que mal.