Bururi, le 17 avril 2019 (Net Press) . Un étudiant d’une université privée à Bururi et un motard ont été arrêtés puis condamnés hier, lors d’une séance de flagrance, à deux ans de servitude pénale et à une amende de 500.000 francs burundais chacun par le tribunal de grande instance de Bururi. Ils sont accusés de détention de munitions et de mettre en danger la sécurité publique.
En effet, Didace Ntihemuka, étudiant à l’université des grands lacs et Nicaise Niyomwungere, ont été surpris avec deux cartouches sur la colline Ruyaga, zone Muzenga dans la commune et province de Bururi, au Sud du pays. C’était jeudi le 11 avril dernier au cours des travaux de développement qui avaient vu la participation de Pierre Nkurunziza, le chef d’Etat.
L’affaire de sécurité a également viré vers l’affaire politique car ils ont été également accusés par le ministère public de collecter des contributions pour le compte du Cnl d’Agathon Rwasa. Selon des informations en provenance de cette province, cet universitaire aurait été aperçu avec une somme d’argent dont le montant n’a pas été précisé et un drapeau du Cnl. Cette accusation est rejetée par les proches de l’étudiant qui confirment que l’argent lui appartient car il est aussi vendeur de vaches. Ils sont écroués à la maison pénitentiaire de Bururi.
Toujours au chapitre de la sécurité, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que deux personnes, Gabriel Niyonzima et Claude Mpozenzi, ont été arrêtés par le responsable du service national des renseignements vers 19 heures dans la commune de Buganda, province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays.
Selon des informations à notre disposition, Venant Miburo, chef de service secret dans cette province, les a arrêtés à la transversale 2 de la colline Nyamitanga, zone Ndava, commune de Buganda dans cette province.
Selon toujours nos informations, ces deux personnes étaient à bord d’un véhicule, le chef du Snr les a fait descendre avant de les embarquer vers une destination inconnue. Il semble qu’ils ont même été ligotés avant d’être amenés. Les habitants, surtout les témoins sur place demandent à la justice de suivre de près ces cas. Mais d’autres informations indiquent que Venant Miburo, le responsable du service national des renseignements, rejette en blocs ces informations.
Burundi - Politique
Le président de l’Uprona proche du pouvoir donne des éclaircissements...
Bujumbura, le 17 avril 2019 (Net Press) . La rédaction a contacté le président de l’Uprona, Abel Gashatsi, qui s’est exprimé sur la candidature de cette formation aux échéances électorales de 2020. D’ores et déjà, il s’en est pris contre certaines rumeurs qui veulent que la fille du prince Louis Rwagasore, la députée de l’Eala, Marie Claire Burikukiye, est la favorite des candidatures aux élections de 2020.
Le président Gashatsi a fait savoir que le congrès national de son parti s’exprimera le moment venu, mais a tenu à ajouter que si cette dame remplit les conditions, sa candidature ne sera pas à rejeter.
S’exprimant sur le climat d’intimidation dont sont victimes les membres du parti Cnl d’Agathon Rwasa, Abel Gashatsi n’y va pas par quatre chemins. Le Cnl a le droit d’exercer ses activités politiques en se conformant à la loi, surtout qu’il a été agréé par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique comme les autres partis politiques.
A propos de la récente réunification entre les deux tendances de l’Uprona de l’opposition, l’interlocuteur de la rédaction salue cette initiative et affirme que son camp est disposé à tendre la main pour qu’il y ait une réunification effective, y compris même les Upronistes qui avaient basculé vers la coalition Amizero y’Abarundi.
A la question de savoir s’il y aurait des contacts entre les deux camps, il a répondu qu’il y a eu des contacts permanents pour cet effet et a fait savoir qu’un mémorandum d’entente est en cours. Leurs revendications pourraient être faire objet de discussions.
Sur la hausse de la caution aux présidentielles de 2020 qui est passée de 15 à 30 millions de nos francs, Abel Gashatsi a déploré le fait que seul le parti au pouvoir a des moyens pour s’acquitter de ce montant, invitant par là la chambre basse à reconsidérer ce montant en le fixant entre 20 et 25 millions.
Burundi - Justice
Vers la libération des policiers qui ont violenté un vieil homme ?
Rumonge, le 17 avril 2019 (Net Press). Ces policiers sont Joël Bigirimana, agent de transmission du chef de poste de police à Rumonge, Emile Cimpaye, Albert Ndereyimana et Laurent Shirakumana, des agents de la police à Rumonge. Ils avaient, en date du 20 février 2019, brutalisé un septuagénaire du nom d’Esron Vyemero de la colline Mugara, zone Gatete, dans la commune et province Rumonge.
Ils ont été auditionnés ce 15 avril par le conseil de discipline mais tout le monde a eu l’impression que ce dernier a l’intention de les décharger. En effet, il est composé du chef de poste de police à Rumonge et du sous commissaire provincial de police, tous les deux également impliqués dans cette affaire.
Tout le monde est unanime que ces policiers n’ont jamais été punis car ils étaient libres de leurs mouvements aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du commissariat de police. Un autre policier coaccusé, qui avait pris les images de la torture, s’était évadé au lendemain de l’arrestation.
L’on rappellera que le vieil homme et son épouse ont été incarcérés pour recours aux pratiques superstitieuses et le premier a été condamné à 20 ans au moment où son épouse a été punie d’une servitude pénale à perpétuité. Ce qui avait étonné plus d’un, c’est que le seul commentaire du jury sur les bavures des policiers était "no comment".
Burundi - Environnement
Le stade Rukundo de Buye partiellement endommagé
Ngozi, le 17 avril 2019 (Net Press) . Le stade moderne Rukundo de Buye, dans la commune de Mwumba, en province septentrionale de Ngozi, a été partiellement démoli par un vent violent dans l’après-midi de ce 16 avril, aux environs de 17 heures. Certains milieux amateurs du ballon rond avaient cependant des inquiétudes comme quoi ce stade ne sera plus fonctionnel pendant plusieurs mois.
Un porte-parole du Messager Ngozi a affirmé le contraire sur les ondes de la radio Isanganiro. Il semble que les réparations doivent commencer dans l’immédiat et que le stade continuera à abriter les matchs de football comme si de rien n’était.
Burundi - Education
Toujours des trouvailles dans la province de Rumonge
Rumonge, le 17 avril 2019 (Net Press) . Cette province du Sud Ouest du pays est féconde en matière de trouvailles pour soutirer de l’argent aux populations. Depuis la semaine passée, une collecte vient de débuter pour l’installation de paratonnerres dans les écoles, primaires et secondaires, de cette entité administrative.
Les habitants de cette localité dénoncent des collectes qui n’en finissent jamais, de surcroit, des contributions forcées. Pour le moment, chaque élève, - parent en réalité - doit payer 1.500 Fbu, une décision prise par le conseil provincial de l’éducation avec à sa tête ... le gouverneur de province en personne, au début de l’année scolaire.
Selon les prévisions de la province, à l’issue de cette collecte qui se fait commune par commune, la province entend rassembler plus ou moins 109 millions de francs burundais dans la seule commune de Rumonge qui compte plus de 72.000 écoliers du primaire et élèves du secondaire.
Burundi - Société
La consolidation de la paix suivie à la loupe
Bujumbura, le 17 avril 2019 (Net Press) . Une organisation de la société civile dénommée initiative et changement qui a pour missions la promotion des valeurs morales et le respect des principes démocratiques, l’appui du dialogue permanent entre les leaders et les acteurs politiques, la résolution politique, la résolution pacifique des conflits et l’accompagnement des processus électoraux, a animé une conférence-débat ce matin.
Elle était centrée sur le regard onusien de la pratique de la démocratie au Burundi d’après la guerre où la consolidation de la paix a été suivie à la loupe. Selon l’initiative et changement, la présence de l’Onu avec entre autres missions de promouvoir et de faciliter le dialogue entre les acteurs nationaux, d’appuyer les mécanismes destinés à assurer une large participation à la vie politique et de jouer un rôle d’arbitrage de démocratie au Burundi n’a pas été facile.
Cette organisation cite les conditions économiques, la fermeture des radios indépendantes à ligne éditoriale privilégiant les indélicatesses, la présence d’une société civile très peu tendre avec l’action gouvernementale, une opposition politique très faible et quasi inexistante en termes de représentation électorale, une tendance à renforcer l’opposition extraparlementaire, des rapports du représentant du secrétaire général de l’Onu perçus par le gouvernement comme étant tendancieux, sont autant d’éléments qui ont rendu difficile la recherche du consensus.