Bujumbura, le 18 avril 2019 (Net Press) . Samuel Shaka, originaire de la commune Busoni en province de Kirundo, a été tué dans la nuit de ce mercredi 17 avril dans la localité de Gisyo, Nyabaranda, zone Kanyosha, commune urbaine de Muha, en mairie de Bujumbura, au Sud de la capitale par des éléments non encore identifiés.
Le porte-parole du ministère de la sécurité publique et de la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, déclare que la victime a été ligotée par une corde et criblée de deux balles à la tête. Il habitait à Kamenge, commune Ntahangwa, au Nord de la capitale.
Pierre Nkurikiye affirme qu’après une fouille par quelques éléments de la police sur lui, un billet d’élargissement qui a été trouvé sur lui démontre qu’il a été libéré de la prison depuis avril 2018. Il a ajouté que les enquêtes sont en cours pour élucider les mobiles de ce crime. Pierre Nkurikiye fait savoir que ce corps sans vie a été transporté dans l’une des morgues de la capitale économique.
Le meurtre, c’est de la capitale économique à la capitale politique. En effet, en date du 16 avril, un prisonnier détenu à Gitega, d’une vingtaine d’années, a été copieusement battu par d’autres détenus. Nestor Nsengiyumva a succombé à ses blessures à l’hôpital. Deux présumés auteurs de cet attentat sont dans une chambre de correction et risquent d’être jugés en flagrance.
Dans la province de Karusi, au Centre-Est du pays, un cadavre non identifié a été découvert tout près de la rivière Ndurumu. Les autorités administratives de la place ont pris la décision de l’enterrer immédiatement.
Burundi - Politique - Sécurité
Un commissaire de police menace de mort les militants du Cnl
Muyinga, le 18 avril 2019 (Net Press) . Cette franchise d’un commissaire de police a eu lieu dans la commune de Gasorwe, dans la province de Muyinga, au Nord Est du pays, il y a un peu plus de trois semaines, le 27 mars dernier, lors d’une réunion de sécurité en présence en présence du gouverneur, des administrateurs communaux, des chefs de zone, de collines et des habitants de cette localité.
Jérôme Ntibibogora, puisqu’il s’agit de lui, s’en est prix aux militants du Cnl qui, selon ses propres propos, multiplient des réunions clandestines à leurs domiciles. Pour lui, il est évident que celui quo tient une réunion à 23 heures veut perturber la sécurité. Moi, en tant que commissaire, je n’ai pas beaucoup d’efforts à fournir pour l’empêche de nuire. J’ai à ma disposition le matériel nécessaire pour détruire sa maison, avant d’ajouter : "Désormais, je n’enverrai plus mes hommes pour procéder aux arrestations". Il a conclu que dans son arsenal de matériel explosif, il n’aura besoin que de deux personnes. Que l’on soit avec des enfants, des épouses, ils seront tous tués.
Burundi - Politique
Adoption de la nouvelle loi portant codé électoral de 2020
Bujumbura, le 18 avril 2019 (Net Press) . La nouvelle loi portant code électoral a été adoptée à 105 voix pour et 2 contre sur 107 députés présents ce 17 avril. Selon des informations parvenues à notre rédaction, le vote est intervenu après 10 heures de discussions houleuses entre les députés du Cndd-Fdd et ceux d’Amizero y’Abarundi.
Les mêmes informations précisent qu’il y a eu beaucoup de désaccords, notamment liés à la caution pour les présidentielles, la signature sur les procès-verbaux, la représentativité des femmes et l’inclusivité des élections. Désormais, les élections présidentielles, les communales ainsi que les élections des députés auront lieu le même jour.
Les élections des sénateurs auront lieu dans un second temps, et enfin les élections des membres des conseils des collines. Ce projet de loi prévoit aussi la révision à la hausse du montant de la caution de 15 millions qui date du code électoral de 2009 à 30 millions tenant compte du caractère exceptionnel de l’élection présidentielle en évitant des "candidatures fantaisistes".
Un candidat indépendant peut se présenter aux présidentielles, à condition d’avoir une déclaration sur l’honneur qu’il n’appartient à aucun parti politique depuis au moins une année ou qu’il ne fait partie d’aucun organe dirigeant d’un parti politique pendant une période de deux ans.
Burundi - Confessions religieuses
Une décision de l’Eglise qui entre en vigueur un Jeudi Saint
Ngozi, le 18 avril 2019 (Net Press) . L’église catholique romaine du Burundi vient de le décider. Désormais, aucun haut gradé de la République ou autre laïc ne prendront plus la parole à la messe. Cela paraît dans un communiqué sanctionnant la réunion du 9 mars 2019 qui a eu lieu à Ngozi. Les décisions issues de cette conférence entreront en vigueur le Jeudi Saint, 18 avril 2019.
Dans ce communiqué, les prélats de l’église catholique romaine du Burundi font savoir que les hauts gradés de la République, quand ils participent dans des différentes messes, ont l’habitude de prendre la parole devant les fideles de l’église. La conférence épiscopale du Burundi met les points sur les i, aucun haut gradé de la République ou laïc ne prendront plus la parole à la messe car cette pratique n’est pas mentionnée dans les rituel de l’église catholique romaine.
Toujours dans ce communiqué, l’on pointe du doigt les prêtres qui ont reçu des dons de la part des plus puissants de la République ou espèrent avoir des dons de ces hautes personnalités. Ils leur permettent alors de prendre la parole devant les fideles de l’église catholique romaine. L’église catholique les met en garde et mentionne noir sur blanc que ces pratiques sont interdites
Selon ce communiqué, cette décision concerne quiconque a la permission de diriger la prière dans les écoles ou dans d’autres endroits en l’absence des prêtres. Même dans les succursales où des laïcs (qui en ont la permission) dirigent la prière de dimanche, n’auront pas cette prérogative. Les curés des paroisses sont appelés à veiller à ce que ces décisions soient scrupuleusement respectées.
Burundi - Politique - Confessions Religieuses
Même les dirigeants du pays décident en matière de confessions religieuses
Bujumbura, le 18 avril 2019 (Net Press) . Le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, dans une note circulaire rendu publique ce mercredi le 17 avril 2019, informe les leaders des confessions religieuses et les autorités administratives que des mesures ont été prises pour réglementer le fonctionnement des églises accrédités au Burundi. Le traitement de demande d’agrément doit faire l’objet d’analyse minutieuse afin de tenir compte de toutes les obligations de la loi portant cadre organique des confessions religieuses.
Selon cette circulaire, la nouvelle implantation des églises locales et mosquées dans la ville de Bujumbura est suspendue, toute confession religieuse qui veut installer un nouveau lieu de culte doit aller à l’intérieur du pays et dans des endroits où ils doivent respecter les obligations de la loi, notamment les distances entre les différentes confessions religieuses.
Toujours dans la même circulaire, il est stipulé que les lieux de culte doivent avoir des infrastructures décentes et qui remplissent les conditions d’hygiène et que les lieux de culte construits en huttes doivent être démolis.
En vertu de l’article 29 de la loi portant cadre organique des confessions religieuses, les dirigeants des confessions religieuses à l’échelle nationale doivent jouir de tous leurs droits civils et résider sur le territoire national. Elle fait savoir également qu’aucun étranger n’est autorisé de faire partie des organes dirigeants d’une confession religieuse à l’échelle nationale et des structures décisionnelles des confessions religieuses.
Dans cette circulaire, l’on fait savoir que les organisations chrétiennes et musulmanes ne sont pas autorisées d’organiser des cultes uniquement, elles doivent aussi s’atteler aux activités de développement et d’appui aux autres confessions religieuses. L’implantation d’une nouvelle mosquée doit avoir l’autorisation du ministère en charge des confessions religieuses.
Selon toujours cette circulaire, toute confession religieuse doit se conformer à la loi portant cadre organique des confessions religieuses. Elle informe enfin que la date limite de dépôt de demande de conformité est fixée au 25 avril 2019. Les confessions religieuses non conformes seront dans l’obligation de demander de nouveau leur personnalité juridique.