Cibitoke, le 29 avril 2019 (Net Press) . Un corps sans vie et en extrême décomposition a été découvert ce dimanche 28 avril pendu sur un arbre sur la colline Kiruhura, dans la zone de Ndora de la commune Bukinanyana, dans la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays. Les populations de cette entité administrative privilégient la piste qu’il aurait été tué ailleurs puis jeté à cet endroit. L’administrateur communal, Jean Bosco Hategekimana, a ordonné son enterrement immédiat pour des raisons d’hygiène.
Au Sud du pays, un certain André Irambona, de la commune de Bugarama dans la province de Rumonge, a brûlé avec du lait chaud son épouse et son enfant. Pour le moment, il est depuis hier entre les mains de la police pour cette infraction. Il devrait être livré à la justice depuis aujourd’hui pour jugement en flagrance.
Par ailleurs, les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au moins cinq personnes ont été assassinées la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figurent trois militants de l’opposition, un membre du parti Msd abattu à Gihanga par des policiers et deux membres du parti Cnl violemment tabassés par des Imbonerakure et qui ont succombé à leurs blessures à Muyinga.
Une autre victime dont le corps a été découvert à Gitega n’a pas été identifiée. Depuis quelques semaines, ces défenseurs des droits de l’homme évoquent en outre le passage à tabac et les détentions arbitraires des membres du parti d’opposition Cnl. Au moins sept militants de ce parti ont été la cible d’attaques et de détentions arbitraires au cours de cette période.
Burundi - Sécurité Routière
Un véhicule de la Fdn se renverse tout près de Bugarama
Muramvya, le 29 avril 2019 (Net Press). Ce matin, un véhicule pickup de l’armée régulière, la force de défense nationale, avec comme plaque A 121 A, se rendait vers la zone de Bugarama jusqu’à l’endroit appelé communément "Ku mazi ya Mwambutsa" (A l’eau du roi Mwambutsa) où, tentant de dépasser un autre véhicule, il a dérapé, s’entraînant dans un ravin qui était en bas de la route.
Il y avait plusieurs passagers à son bord et plusieurs d’entre eux ont trouvé la mort sur place, dont le chauffeur qui avait tenté de sauter par la fenêtre et d’autres militaires. Il y avait également des dames qui étaient à bord qui avaient perdu connaissance suite à cet accident. Parmi eux, seul un enfant s’est légèrement blessé sur les jambes.
Selon des témoignages sur place, ceux qui étaient à bord de ce pickup donnaient l’air d’avoir pris un verre de trop et pensent qu’ils venaient d’une cérémonie sociale, probablement un enterrement quelque part à l’intérieur du pays. Il semble qu’il y a même un militaire du grade de colonel qui a trouvé également la mort dans cet accident.
Burundi - Politique - Sécurité
Un weekend pas tendre pour l’opposition
Karusi, le 29 avril 2019 (Net Press). Une vague d’arrestations des membres du parti congrès national pour la liberté s’est observée dans la période du weekend dernier. Dismas Bapfekurera, un membre du parti Cnl, a été arrêté ce vendredi 26 avril 2019 par les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires sur la colline Rugazi, commune Bugenyuzi, en province de Karuzi, au Centre-Est du pays.
Nathan Barampama, président de cette formation politique dans cette entité provinciale, fait savoir que ce militant est accusé de faciliter la fuite d’un jeune garçon présumé coupable de violences sexuelles. Cependant, il confirme sans tergiversations que derrière cette arrestation, se cache des mobiles politiques et que Dismas Bapfekurera est incarcéré au cachot de la police dans la commune Bugenyuzi.
Et dans la même foulée, deux militants du Cnl, Ezéchiel Ndayishimiye et Jean Marie Nduwayo ont été arrêtés sur la colline Taba, zone Mugogo en commune de Gihogazi, toujours dans la province de Karusi par les des jeunes du parti de l’Aigle. Des sources sur place font savoir que leurs ravisseurs ont ordonné aux militants de cette formation politique de dévoiler les noms des membres de leur parti qui ont déjà donné des contributions et la composition des comités dans les collines et au niveau communal.
Ils ont ensuite été conduits au cachot de la commune de Gihogazi. Nathan Barampama, le responsable du Cnl dans cette province, parle de harcèlement politique ni plus ni moins alors que cette formation politique est agréée par le ministère de l’intérieur et de la formation politique, un ministère géré pourtant par un membre du Cndd-Fdd.
Burundi - Sécurité - Anniversaire
L’assassinat du Roi Ntare V , Quarante-sept ans déjà !
Gitega, le 29 avril 2019 (Net Press) . La famille royale commémore le 47ème anniversaire de l’assassinat du Roi Ntare V connu sous le nom de Charles Ndizeye, sauvagement tué le 29 avril 1972 dans un camps militaire de Gitega. Le Roi Ntare V avait été chassé du trône le 28 novembre 1966 par un coup d’Etat militaire dirigé pas son premier ministre, le capitaine Michel Micombero, après seulement trois mois de règne alors qu’il n’avait que 19 ans. Il s’était exilé à Munich en Allemagne.
En mars 1972, lors d’une visite en Ouganda, auprès de son ami Idi Amin Dada, avec qui il était en relations d’affaires, leur conversation sur la table présidentielle tournera vers le calvaire du monarque. Le président ougandais d’alors, Idi Amin Dada, s’adressa au roi Ntare V et l’informa qu’il allait négocier avec le pouvoir de Micombero son retour sur Bujumbura et qu’il n’avait pas à s’inquiéter.
Le président ougandais avait effectivement parlé avec Bujumbura du retour du roi Ntare V et obtint toutes les assurances, Idi Amin Dada n’ayant pas compris qu’il était piégé par son homologue burundais. D’ailleurs, le ministre des relations extérieures de l’époque, Arthémon Simbananiye, avait fait le déplacement de Kampala pour "cueillir" sa "proie".
De la sorte, le roi Ntare V était déjà prisonnier sans le savoir dès son arrivée sur le sol ougandais et c’est ainsi qu’il a été conduit manu militari au Burundi où il sera assassiné après un mois de détention.