Nduta, le 3 mai 2019 (Net Press) . Nous apprenons que dans la nuit de ce jeudi à vendredi 3 mai 2019, peu après minuit, un voleur a été abattu dans le quartier Rohero II, non loin de hôpital Saint Marc, sur la route Bweru. Le voleur aurait été poignardé alors qu’il tentait de monter sur un mur d’une parcelle d’un citoyen qui vit dans les environs. Son corps a été découvert ce matin par des policiers qui faisaient la patrouille dans le coin.
En Tanzanie, les réfugiés burundais basés au camp de Nduta vivent dans une peur-panique d’être refoulés dans leur pays d’un moment à l’autre. En effet, 15 Burundais demandeurs de refuge dans ce camp dès le début de cette semaine ont été confiés à la police de l’immigration pour appréciation.
Ils étaient composés de 7 femmes et de 8 enfants et ils venaient tous de la commune de Gisuru, dans la province de Ruyigi, Est du pays. L’on signalera que cette entité administrative est frontalière avec le pays de Julius Nyerere, une raison qui avait poussé les fuyards à se diriger dans ce pays plutôt que quelque part ailleurs.
Dans leurs déclarations de ce lundi 29 avril, ils indiquaient qu’ils étaient sous menace des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, des autorités administratives locales et du service national des renseignements. Selon toujours ces fuyards, ils n’ont pas donné leurs contributions aux élections de 2020, ce qui est un sacrilège aux yeux des dirigeants locaux.
L’on sait actuellement que les réfugiés burundais sont indésirables sur le sol tanzanien qui semble ne plus respecter les conventions internationales en matière de protection des réfugiés. Nous apprenons que ces réfugiés sont informés que l’immigration est sur le point de les extrader aux autorités burundaises.
Ils demandent au service tanzanien d’immigration, au Hcr et aux défenseurs des droits de l’homme d’intervenir pour arrêter ce processus de renvoi dans leur pays. L’on saura que la veille, dimanche 28 avril, une cinquantaine de Burundais, essentiellement membres de la nouvelle formation politique Cnl, ont été accueillis à Nduta même et que les procédures d’identification biométrique sont en cours.
En République démocratique du Congo, les choses ne vont pas mieux. La société civile du territoire d’Uvira, secteur de Luvungi, évoque le cas de trois civils kidnappés par des hommes armés. Elle appelle les forces de l’ordre à la protection des populations dans cette contrée de la République.
Selon des informations sur place, des hommes armés ont tendu une embuscade à un véhicule de transport se rendant d’Uvira vers Kamanyola, ont fait descendre trois personnes des passagers qui étaient à bord et elles ont été conduites par force par des personnes en tenue militaire vers une destination inconnue.
Burundi – Politique
Le chef de l’Etat en visite à Bubanza
Bubanza, le 3 mai 2019 (Net Press) . Depuis hier matin, les autorités provinciales de Bubanza s’activaient pour rendre propre cette localité. Ainsi, la population, en tête de laquelle, la jeunesse du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, participait aux travaux d’entretien des routes qui relient le chef-lieu de cette province aux communes.
Même le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda et les natifs de cette province nommés par décret qui se comptent à plusieurs dizaines, s’étaient déplacés et avaient logé à Bubanza pour suivre de près les préparatifs de cet accueil qui s’annonce si chaleureux.
Une certaine opinion pense que cette visite s’inscrit dans la droite ligne des déplacements programmés par la présidence pour une campagne électorale déjà entamée il ya toute une année. Pour cette opinion, le message sera celui qu’il a déjà délivré aux autres provinces qu’il a visitées à cette fin. Celui donc qui invite les Bagumyabanga à se mettre à l’œuvre pour remporter les élections de 2020 avec un score brejnévien.
Mais une autre opinion, pas contraire à cette dernière, avance l’hypothèse d’une volonté centriste du président de la République. Car en effet, au bout du troisième mandat et au respect de la constitution et en conséquence aux discours prononcés, il serait à la recherche d’un homme consensuel pour les élections de 2020.
Mais cet heureux élu du guide des Bagumyabanga doit être son homme de main qui lui rassure sur plus d’un titre. Toujours continue la même opinion, ce qui le met mal à l’aise serait le comportement politique, bien que non avoué, des ressortissants de cette zone ouest plus incrédule car, elle nourrit l’ambition de voir son propre candidat en train de lui dérouler le tapis rouge et décréter du haut de la République.
Burundi - Médias
Journée mondiale de la liberté de la presse, quel bilan dans notre pays ?
Bujumbura, le 3 mai 2019 (Net Press) . Depuis que la candidature de Pierre Nkurunziza a été portée à la connaissance de l’opinion, les populations burundaises ont affiché des attitudes différentes face à cette information. L’on rappellera que c’est Edouard Nduwimana, alors ministre de l’intérieur, qui a informé que tout candidat aux élections devra se mesurer avec Pierre Nkurunziza. Pascal Nyabenda, président de l’assemblée, avait également confirmé cette assertion, le tout ayant été sanctionné par le congrès extraordinaire du 25 avril 2015.
Depuis, deux camps se sont formés et les médias étaient également conçus différemment selon que l’on est au pouvoir ou à l’opposition. Les choses sont toujours à ce point, mis à part qu’il y a des stations qui ont été fermées et détruties, y compris des radios internationales comme VOA et BBC. Il y a également des journalistes qui ont fui le pays et qui poursuivent le métier d’informer en exil. Il y a eu plusieurs modifications des lois sur la presse, ce qui ne faisait que gêner le fonctionnement de la presse.
Malgré ce bilan, d’autres se félicitent d’une liberté de la presse effective dans notre pays, au regard des effectifs des médias qui existent dans le pays. Parmi ceux qui sont satisfaits, le premier est le ministère chargé de l’information dont le patron ne cesse de promettre le soutien à ceux qui travaillent de façon objective. Les activités dans notre pays se sont déroulées à la Maison de la presse et se poursuivront jusque dans la soirée. Il faut mentionner ici que ceux qui nous voient de l’extérieur ont une autre image de nous par rapport à la liberté de la presse. Nous reviendrons sur le cas de Reporters Sans Frontières.
De son côté, le secrétaire général des Nations Unies a diffusé un message à l’occasion de cette journée. D’après sa déclaration, " la liberté de la presse est une condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne.
" Il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. La liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales ; elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants.
" Cela vaut particulièrement en période électorale, thème à l’honneur de cette Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce ne sont pas les mensonges mais bien les faits qui doivent guider le choix des citoyennes et des citoyens lorsqu’ils élisent leurs représentants.
" La technologie a certes transformé notre manière de recevoir et de communiquer l’information, mais elle est aussi parfois utilisée afin de tromper l’opinion publique ou d’attiser la violence et la haine. L’espace civique se restreint à un rythme alarmant partout dans le monde.
" En outre, la montée des discours de haine contre les médias engendre une recrudescence d’actes de violence et de harcèlement contre les journalistes, notamment les femmes. Je suis particulièrement alarmé par la multiplication des attaques et l’existence d’une culture de l’impunité. D’après les chiffres de l’UNESCO, près de 100 journalistes ont été tués en 2018.
" Des centaines se retrouvent derrière les barreaux. Quand les professionnels des médias sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en pâtit. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, je demande à toutes et à tous de défendre les droits des journalistes, dont le travail nous aide à bâtir un monde meilleur pour tous."
Mais Reporters sans frontières s’inquiète pour la liberté en Afrique. Cette organisation a travaillé sur ce dossier dans des pays comme le Maroc et les Comores, en passant par la Guinée, la RDC ou le Burundi, où la situation des journalistes sur le continent est souvent inquiétante, estime RSF.
En République démocratique du Congo, RSF note que des signaux favorables ont été envoyés depuis le début de l’année. Mais l’ONG insiste : ils doivent se poursuivre au vu du passif du pays en matière de liberté de la presse.
La RDC reste le pays dans lequel RSF a enregistré le plus grand nombre d’exactions et d’atteintes à la liberté de la presse pour la deuxième année consécutive en 2018. Il est donc urgent que le nouveau président Félix Tshisekedi change de logiciel, de politique.
En Guinée, des progrès ont été réalisés dans les textes, mais la situation demeure préoccupante. Le pays a perdu trois places dans le dernier classement 2019 de la liberté de la presse établi par RSF.
La Guinée continue de mettre en prison, pour des courtes durées mais tout de même en prison, des journalistes dans l’exercice de leur fonction, alors que le code de la communication prévoit la dépénalisation des délits de presse.
Quant aux Comores, la situation s’est dégradée. RSF juge qu’elle est même particulièrement alarmante, d’autant que le pays ne faisait jusque-là pas partie des plus répressifs en matière de liberté de la presse.
On constate depuis un an une recrudescence assez alarmante des exactions. (…) Il y a une vraie pression qui est mise sur les médias et les journalistes comoriens qui couvrent la crise post-électorale et on a noté dernièrement deux journalistes français qui ont été contraints de quitter le pays.
A propos du Maroc, le harcèlement judiciaire des journalistes préoccupe particulièrement RSF. Tout comme la censure entourant certains sujets.
Certains sujets sont toujours aussi tabous et difficiles à traiter. Des journalistes peuvent se faire arrêter et être inquiétés pour traiter la situation dans le Rif, ou pour traiter les sujets concernant l’immigration. Et l’autre grand problème c’est les poursuites judiciaires.
Au Congo Brazzaville, la pression est toujours très forte sur les médias au Congo-Brazzaville, s’alarme RSF.
Les conditions d’exercice du journalisme au Congo-Brazzaville restent difficiles. Le pays a encore perdu trois places au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 219. L’autocensure reste un problème permanent, pour des journalistes qui sont intimidés et ont peur de critiquer le pouvoir.
Au Burundi, selon toujours RSF, la situation s’est dégradée depuis 2015 et pour ce pays, RSF peine à faire preuve d’optimisme.
Les choses n’évoluent pas favorablement au Burundi et rien n’indique que la situation va s’améliorer dans les mois ou années à venir. Nous sommes en période pré-électorale, la censure et la propagande sont directement prises en charge par le président Nkurunziza.
Burundi – Société
Réfection du rond- point des Nations-Unies
Bujumbura, le 3 mai 2019 (Net Press) . Il est situé dans la zone Ngagara de la commune urbaine de Ntahangwa. Le rond-point des Nations – unies était jonché de nids de poule qui faisaient froid aux yeux à tout passant car de profonds fossés se sont creusés et empêchaient aux véhicules de rouler comme d’habitude, ce qui causait un embouteillage indescriptible.
Très tôt ce matin, le gouvernement du Burundi a entamé des travaux de réfection de la chaussée du peuple Murundi, en privilégiant davantage le rond-point des Nations – unies. Des engins avaient commencé à enlever la couche goudronnée encore visible et à remblayer les nids de poule. Espérons que les travaux vont se poursuivre afin de compacter et asphalter ce rond-point pour que ce lieu de loisir puisse attirer beaucoup plus de clients comme l’est le rond point dit « de l’arbre de l’amour ».
Que des travaux d’intérêt général soient entrepris sur cette route qui relie le quartier Mutakura à ce rond-point car, elle est actuellement impraticable faute d’entretien. Pour se rendre dans le quartier Carama, les passagers à bord de véhicules empruntent la chaussée Monseigneur Buconyori, passent par Cibitoke et descendent vers Kinama pour rejoindre la route Bubanza-Bujumbura à l’ouest du quartier Carama.
Ces travaux avaient occasionné depuis ce matin un embouteillage sans précédent et il n’était pas rare de passer plus d’une heure sur le tronçon rond-point des Nations – unies vers le centre – ville de Bujumbura. Aussi, des accidents se sont produits sur cette route parce que les véhicules se bousculaient pour rejoindre la ville le plus vite possible au lieu de suivre le long fils d’alignement dans la patience qui devrait normalement caractériser tout conducteur.
Aussi, dans le quartier Kinanira, sur la route Mutaga jouxtant avec le quartier Tchétchénie, en dessous du petit séminaire de Kanyosha, au Nord- ouest de la ville de Bujumbura, un ravin qui s’est creusé et agrandi au nez et à la barbe de l’autorité à la base a causé une catastrophe humanitaire. En effet, depuis le1er mai, les véhicules qui ont emprunté cette route n’ont pas pu accéder à la route Bujumbura – Rumonge et vice versa. Cette route était complètement cassée. Pendant l’éboulement, des talus ont emporté plus de 10 maisons qui se sont écroulées et d’autres qui attendent de subir le même sort sans secours.
Les autorités communales affirment qu’il leur manque de moyens financiers pour remettre cette route en bon état et implorent la clémence des âmes gracieuses pour venir à rescousse de la population obligée d’emprunter quotidiennement cette route. Les policiers ont été dépêchés à cet endroit pour barrer la route et indiquer aux passants, la bifurcation à emprunter, ce qui a provoqué un embouteillage de véhicules car les routes reliant le centre-ville à Musaga ou à Kibenga sont les seules voies à explorer depuis ce matin.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les premiers travaux d’urgence sur cette route ont débuté à la grande satisfaction des populations locales. Cependant, elles auraient voulu que le gouvernement y mette plus de moyens, 5 engins Caterpillar au lieu d’un, avec un peu plus de d’agents et d’ouvriers.