Bubanza, le 6 mai 2019 (Net Press) . Trois bandits armés de machettes ont tenté d’arrêter un motard sur la colline de Buhurika, dans la commune de Musigati en province de Bubanza, au Nord Ouest du pays, dans la soirée de ce dimanche 5 mai. Selon des informations sur place, Ils ont blessé au bras ce motard à la machette.
Il semble que ces bandits voulaient lui prendre son engin mais ils ont échoué dans cette tentative car les populations des environs ont vite réagi. Un des bandits a été arrêté dans cette soirée même au moment où les deux autres ont été appréhendés ce matin. Ils sont entre les mains de la police.
Dans la province de Karusi, au Centre Est, un corps sans vie d’une petite fille de 8 ans a été découvert dans l’après-midi de ce dimanche 5 mai dans la rivière Gisuma, au chef lieu de la province de Karusi. Elle était de la communauté des Batwa du site de déplacés de Kigoma. Elle avait disparu la veille lorsqu’elle était allée puiser de l’eau.
Les informations en provenance de cette localité indiquent qu’elle était ligotée avec un morceau de pagne qu’elle portait. De leurs côtés, les sources policières avancent qu’elle aurait été violée avant d’être tuée.
Les activistes des droits de l’homme rapportent qu’au moins sept personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes ; figurent deux personnes non identifiées dont les corps en décomposition ont été découverts dans la province de Cibitoke, dans deux communes différentes.
Un officier de police a aussi été abattu par un groupe armé à Nyabihanga (province Mwaro) lors d’une intervention de la police pour arrêter le groupe. Ces mêmes activistes évoquent également trois arrestations arbitraires. Les victimes sont des membres des partis d’opposition Frodebu et Cnl.
Burundi - Politique
Mauvaise cohabitation entre Imbonerakure et membre du parti Cnl à Ngozi
Ngozi, le 6 mai 2019 (Net Press) . Six militants du Cnl ont été interpellés par des Imbonerakure et un élu collinaire avant d’être mis au cachot dans la soirée de ce dimanche dans la commune de Gashikanwa, province de Ngozi, au Nord du pays. Ils ont été accusés de tenir une réunion illégale alors qu’ils n’ont pas été arrêtés dans un même endroit.
Quatre élèves du lycée communal de Kinyovu ont été arrêtés sur la colline de Ngoma dans la soirée de ce dimanche alors que les deux autres ont été appréhendés très tôt ce matin, selon des sources d’informations disponibles à la rédaction. Tous les six sont enfermés dans le cachot de la commune Gashikanwa.
Burundi - Médias
Un journaliste de la Rtnb sous les verrous
Bujumbura, le 6 mai 2019 (Net Press) . Il s’appelle Claude Nshimirimana, il est journaliste à la radio télévision nationale, Rtnb. Il est détenu dans un cachot de police à Kabezi, dans Bujumbura rural, depuis ce dimanche 5 mai. Il a été arrêté par la police locale dans les collines surplombant cette localité alors qu’il faisait du sport avec ses amis.
Les autres sont parvenus à prendre le large et l’on apprend qu’il est accusé d’avoir tenu une réunion clandestine. Il a été entendu verbalement juste après son arrestation mais l’officier de police judiciaire devrait se pencher sur ce cas ce lundi 6 mai. Ses proches disent qu’il serait victime de son appartenance politique et ethnique - il serait tutsi membre du Cnl - selon plusieurs témoignages.
Burundi - Rdc - Politique
"Après 100 jours, Félix Tshisekedi a-t-il convaincu ?", Se pose la question la radio du monde
Kinshasa, le 6 mai 2019 (Net Press) . En République démocratique du Congo (Rdc), Félix Tshisekedi a-t-il répondu aux attentes, après ses 100 premiers jours au pouvoir ? Pour la coalition Cap pour le changement qui soutient le président congolais, les promesses sur les droits de l’homme ont été tenues. Le bilan est plus critique du côté de Lamuka, la coalition de Martin Fayulu, le grand perdant de la présidentielle.
Cela fait 100 jours ce dimanche que Félix Tshisekedi est au pouvoir en Rdc et l’heure est au bilan. Le nouveau président de Rdc, successeur de Joseph Kabila, a-t-il répondu aux attentes et respecté ses promesses ? Du côté de la coalition Cap pour le changement qui soutient Félix Tshisekedi, la satisfaction est de mise.
Joint par Rfi, Ruben Mikindo, cadre de l’Udps, estime que les promesses ont été tenues concernant les droits de l’homme. Pour ce qui est de la sécurisation de l’est du pays, en proie à des violences récurrentes, l’Udps demande plus de temps pour pouvoir élaborer une stratégie.
« Tous les prisonniers politiques ont été vidés de toutes les prisons. Je crois que ça, c’est quand même quelque chose qu’on n’avait jamais vécu dans ce pays. Tous les cachots de l’Anr [Agence nationale des renseignements] ont été fermés, à tel point qu’aujourd’hui, il n’y aucun Congolais qui peut te dire : j’ai un frère, j’ai un ami, j’ai mon mari qui est arrêté dans tel ou tel bureau de l’Anr. Cela, au moins, est un "ouf" de soulagement par rapport à tout ce qu’on pouvait considérer dans ce pays comme tracasseries », a-t-il souligné.
« Sur le plan démocratique, tous nos amis qui étaient avec nous dans l’opposition et qui se disent aujourd’hui Lamuka, ils font maintenant leur meeting au grand jour et il n’y a personne qui est inquiété. Lorsque nous étions dans l’opposition, nous l’avons vécu, nous étions jetés en prison tout simplement parce que dès que l’on prononçait un mot, "Kabila est ceci" ou "Mobutu est cela", on faisait de la prison. Maintenant aujourd’hui, les gens vont même très loin, jusqu’à demander la démission du président. Il n’y a personne qui est inquiété », a ajouté Ruben Mikindo.
« Il ne contrôle absolument rien »
Le bilan est plus critique du côté de Lamuka, la coalition de l’opposant Martin Fayulu qui revendique toujours la victoire à la présidentielle et qui conteste la légitimité de Félix Tshisekedi. Pour Martin Fayulu, ces 100 premiers jours révèlent que le nouveau président n’a pas le pouvoir entre les mains et qu’il est prisonnier d’une alliance politique avec le sortant.
« Les cent premiers jours confirment que monsieur Félix Tshisekedi a été nommé par Kabila. Ce sont aussi cent premiers jours sans Premier ministre, sans gouvernement et pendant ce temps-là, il recherchait la reconnaissance à l’extérieur du pays. Ce sont également cent jours pour confirmer que monsieur Tshisekedi n’a aucun pouvoir. S’il avait un pouvoir, il aurait nommé un gouvernement, un Premier ministre et le gouvernement. S’il avait le pouvoir, les gouverneurs auraient fait allégeance à lui et non à monsieur Kabila. S’il avait le pouvoir, il aurait contrôlé tout ce qui se passe dans le pays. Or, il ne contrôle absolument rien », affirme Martin Fayulu.