Gitega, le 8 mai 2019 (Net Press) . Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a réuni ce 7 mai tous les gouverneurs de province dans la commune de Mutaho, de la province de Gitega, au Centre du pays. La question sécuritaire a dominé les discussions entre les différents participants à cette rencontre.
Tout d’abord, selon le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako, il a félicité la quadrilogie, lui demandant d’être toujours vigilante afin de juguler le phénomène des escrocs. Il a demandé aux populations de cesser l’intolérance politique qui prévaut actuellement à la veille des élections de l’année prochaine.
Le chef de l’Etat a évoqué également un nouveau phénomène de groupuscules de gens, une dizaine ou plus, qui quittent une province vers une autre. Il a demandé à qui de droit de surveiller les mouvements de ces populations et au besoin, de leur demander les motifs de leurs déplacements à travers des provinces.
Tout autre groupe ciblé par la président de la République est celui des étrangers qui vivent de façon irrégulière dans notre pays. Il a recommandé un recensement pur et simple de ces étrangers afin de les expulser vers leurs pays d’origine. Enfin, il a demandé aux directeurs des prisons de retirer les téléphones portables aux détenus, surtout ceux de Bujumbura.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Des grenades découvertes dans un camp de réfugiés en Tanzanie
Nyarugusu, le 8 mai 2019 (Net Press) . Dans la nuit de samedi à dimanche 5 mai, des crépitements d’armes automatiques ont été entendus dans le camp de réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie. Il était aux environs de 2 heures du matin et le dimanche 5 mai, une fouille-perquisition a été opérée par la police de ce pays.
Lors de cette activité menée avec minutie, la police a appréhendé un homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, qui avait un sac rempli de grenades. Selon les mêmes informations, l’intention de ce dernier était d’exploser ces grenades au cours d’une messe qui allait avoir lieu dans la zone IX de ce camp de réfugiés.
C’est la panique généralisée au sein du camp. Les réfugiés, qui disent ouvertement n’avoir plus de confiance en la police tanzanienne, surtout celle qui les garde dans ce camp, demandent au Hcr, qui s’occupe des réfugiés, de tout faire pour qu’ils puissent vivre dans les mêmes conditions que les autres réfugiés.
Burundi - Politique
Participer ou ne pas participer aux élections de 2020, uniquement des inconvénients ! Selon Charles Nditije
Bruxelles, le 8 mai 2019 (Net Press) . Charles Nditije est un homme politique burundais qui vit actuellement en exil. Il vient de faire une analyse froide sur les élections de 2020 dans notre pays où, trouve-il, participer ou ne pas participer, est synonyme d’accompagner le Cndd-Fdd à la victoire dans la mascarade des élections.
L’on a l’impression qu’il adresse son raisonnement aux partis politiques de l’opposition qui semblent décidés à participer aux élections de l’année prochaine quelles que soient les conditions dans lesquelles elles sont organisées. Cette analyse se fait à la veille d’une rencontre des opposants de l’intérieur et de l’extérieur qui s’est tenue à Kampala en Ouganda et où la participation aux élections semble être un acquis.
Ainsi, à travers son document de 8 pages, Charles Nditije revient sur les positions des uns et des autres par rapport aux élections de 2020. Pour les tenants du pouvoir, la machine tourne à plein et tout est fait pour embrigader de gré ou de force les Burundais vers ces échéances : des contributions obligatoires qui prennent l’allure d’un impôt de capitation, une constitution taillée sur mesure, etc.
Pour l’opposition, alors que lors du 5ème round manqué d’Arusha, les participants avaient posé des conditions comme le respect de l’accord d’Arusha pour participer aux élections, certains d’entre eux, attirés par l’appât du gain, ont déjà renié leurs engagements et opté pour la participation aux élections de 2020.
Charles Nditije revient également sur un cadre législatif et règlementaire qui ne permet pas une compétition démocratique. D’emblée, il cible la constitution qui enterre l’accord d’Arusha. Il montre certains principes constitutionnels et légaux qui découlaient de l’esprit et de la lettre de l’accord d’Arusha, qui figuraient dans le préambule, qui étaient coulés dans des articles, mais qui ont été gommés.
Dans son analyse, Charles Nditije parle également de la nouvelle constitution qui ne laisse pas de place à une compétition démocratique et plurielle, mais qui consacre un monopartisme de fait. Il déplore les pouvoirs exorbitants concentrés dans les seules mains du président de la République, le maintien de façade des équilibres ethniques, mais sans assise constitutionnelle.
Il parle enfin d’un environnement sécuritaire de terreur et de persécution, d’un environnement politique non apaisé et fermé aux activités politiques de l’opposition, des graves violations des droits de l’homme qui se poursuivent ainsi que des conditions socio-économiques intenables. Le document date du 27 avril 2019.
Burundi - Politique
Transfert de deux membres du parti Cnl de Karusi à Bujumbura
Bujumbura, le 8 mai 2019 (Net Press) . Ce transfert a eu lieu dans la soirée de ce 7 mai quand deux responsables du parti Cnl d’Agathon Rwasa dans la commune de Mutumba, province de Karusi, au Centre-Est du pays, ont été mutés vers la prison centrale de Bujumbura, dite Mpimba.
Pour rappel, Prosper Rwanteyirungu et Sylvain Rivuzimana ont été interpellés par le service national des renseignements à Karusi le 16 avril dernier puis gardés dans les cachots de ce service dans la province de Karusi. Ils étaient accusés de détention illégale d’armes même si aucune arme n’avait été trouvée à leurs domiciles respectifs au terme d’une fouille-perquisition.
Arrivés à Bujumbura, ils ont été entendus par le parquet de Ntahangwa avant d’être acheminés vers la prison de Mpimba. Leurs proches estiment que leur détention a des mobiles politiques car ils appartiennent tous les deux à la formation politique nouvellement agréée, le Cnl, mais qui fait mauvais ménage avec le parti au pouvoir depuis son existence légale au mois de février dernier.
Burundi - Economie
L’économie burundaise en déconfiture
Bujumbura, le 8 mai 2019 (Net Press) . Le Burundi est un pays qui vit à plus de 90% de l’agriculture et de l’élevage et doit presque tout importer de l’étranger, en l’occurrence des intrants, des denrées de première nécessité et des produits manufacturés.
Depuis les années 1998, quand l’embargo imposé au régime putschiste du major Pierre Buyoya ; qui était revenu au pouvoir pour la deuxième fois en 1996 par la voie des armes, a commencé à produire des effets escomptés. L’économie burundaise a amorcé une descente qui n’a pas pu être redressée. Avec la crise politique de 2015, notre économie a été poignardée dans le dos et saigne à blanc jusqu’aujourd’hui.
Le désengagement de l’Union européenne dans presque tous les secteurs de la vie publique a provoqué un malaise économique dans tout le pays. Si la météorologie n’avait pas été clémente et que la saison culturale n’aurait pas par conséquent permis de récoltes abondantes, il ne serait pas rare d’assister impuissant à une famine permanente dans notre pays qui tétaniserait un peuple à l’agonie.
Ce mercredi le 8 mai 2019 à 11h 45 minutes, notre reporter a été surpris de voir qu’un dollar américain était échangé à 2.920 francs burundais sur le marché noir, tandis qu’un euro était échangé contre 3.200 francs burundais au même endroit, un record qui n’avait jamais été atteint même pendant les moments de crise politique ou de blocus économique.
Actuellement, les devises manquent cruellement dans la banque centrale et même dans les maisons d’échange de monnaies. Le peu de devises se trouve détenues par les échangeurs ambulants communément appelés « Abavunjayi ». Ces derniers suivent à chaque instant les fluctuations de la monnaie burundaise pour enfin lui donner sa juste valeur. Ils conseillent les demandeurs de devises de convertir en dollars leur argent car selon eux, ce n’est pas demain la veille que le franc burundais va se stabiliser.
Par conséquent, les produits importés vont monter de prix puisqu’ils sont achetés en devises et sont indexés à la valeur du franc burundais en tenant compte du coût de transport. Le cas le plus frappant est celui du carburant, une denrée qui conditionne la fixation des prix des autres produits importés et même locaux. Sa rareté aujourd’hui constatée, surtout le carburant de type "Mazout" est due au manque de devises dans le pays et de rares véhicules qui effectuent encore le transport s’approvisionnent dès fois au carburant en provenance de la Rd Congo, ce qui implique une fraude à un prix fixé selon les caprices du fraudeur.
Pour contenir cette flambée de prix des produits de première nécessité, le gouvernement burundais devrait décongeler les relations diplomatiques avec l’Union européenne et les Etats – unis, des partenaires traditionnels qui ont toujours assisté au chevet du Burundi pendant les moments difficiles. Ceux-ci pourront alors injecter leur argent dans le circuit monétaire burundais et la devise pourra encore une fois être disponible à un prix convenable et abordable. C’est dans cette perspective que la santé économique reprendra de la force et ainsi des projets de développement seront mis en place tout en encourageant les hommes d’affaires et la population d’initier des projets de production d’une gamme variée d’articles locaux d’exportation qui seraient générateurs de devises.