Makamba, le 14 mai 2019 (Net Press) . Des sources dignes de foi indiquent que des policiers de la circonscription de Makamba exigent de force de l’argent aux passants non originaires de cette province méridionale du pays. Tout passe dans le contrôle rigoureux des passagers et certains policiers en profitent pour démunir ces voyageurs.
Selon toujours les mêmes informations, les policiers empêchent aux passagers de poursuivre leur chemin, les accusant gratuitement de faire partie des groupes de malfaiteurs et ce, malgré la détention des cartes d’identité. Ils leur obligent de sortir des bus et pour monter de nouveau, il faut payer, alors que les gens passent par cette province pour plusieurs motifs.
Un policier contacté n’a confirmé ni infirmé l’information, mais s’est contenté de dire qu’il l’avait déjà entendu. La rédaction a contacté les sources policières locales qui ont rétorqué qu’elles donnent l’information à un journaliste qui est physiquement présent. Pour conclure, elles ont fait savoir que la corruption n’est pas le propre de Makamba, avant de raccrocher le téléphone, sans avoir donné plus de détails.
Les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au moins 6 personnes ont été tuées la semaine dernière, 1 autre enlevée, au moment où 9 ont été torturées, 14 arrêtées arbitrairement dont 4 élèves. Parmi les victimes identifiées, figurent 2 mineurs tués, une femme torturée et une femme arrêtée.
En mairie de Bujumbura, nous apprenons qu’il y a un groupe de bandits armés dans la localité de Buterere qui menacent plusieurs familles. Dès qu’il fait nuit, ils s’en vont dans des ménages avec de gros rochers et ils détruisent les portes ou les fenêtres avant de voler tout ce qu’ils trouvent sur leur passage.
Ces groupes auraient fait leur irruption pour la première fois à la fin de la semaine passée et auraient "visité" plus de 5 maisons dans cette localité. Il semblerait que le départ d’une position militaire qui était basée à cet endroit serait à l’origine de l’intensification de ce banditisme.
Nous apprenons que les autorités de Buterere sont au courant de ce problème et en retour, ils demandent aux populations de veiller à leur sécurité par le système dit quadrilogie, c’est-à-dire les forces de l’ordre, l’administration, la justice et la population. De leur côté, les populations demandent que la position militaire revienne à cet endroit.
Ce phénomène rappelle un autre des années 80 où des bandits du genre, dénommés à l’époque "Katarina" (Catherine en français), semaient la terreur dans les quartiers nord de la ville de Bujumbura, avec de grosses pierres. De la même façon, ils s’introduisaient dans des maisons par destruction des portes et volaient tout ce qu’ils pouvaient avoir. En cas de résistance, ils n’hésitaient pas à tuer. Cette forme de banditisme a été sérieusement combattu et annihilé par le régime de Jean Baptiste Bagaza.
Burundi - Justice
Un leader des Imbonerakure en province de Ngozi activement recherché par la justice !
Bujumbura, le 14 mai 2019 (Net Press) . Il s’appelle Emmanuel Kwizera, enseignant à l’école fondamentale de Gitare, dans la commune Nyamurenza en province de Ngozi. Il est en même temps président de la ligue des jeunes Imbonerakure dans cette même commune du Nord du pays.
Il est entré en clandestinité depuis quelques jours car il est poursuivi pour le viol de son élève et est recherché par la justice de cette contrée. Selon des sources sur place, le présumé violeur aurait pris la direction de Bujumbura et le parquet de la République à Ngozi demande à la police de traquer celui qu’il qualifie déjà de " criminel ".
Certains parents dont les enfants ont déjà été victimes de ce genre de viols par leurs enseignants ne comprennent pas pourquoi ce cas fait des remous alors que le problème se pose d’une façon générale dans tout le pays. Ce parent indique qu’il a été détenu à Rutana alors qu’il allait s’enquérir de la situation de sa fille engrossée par son enseignant.
De tels cas se présentent dans les provinces de Makamba, de Rutana, de Ruyigi, de Ngozi, de Kayanza, de Muyinga, etc. Ils sont tellement généralisés que des responsables administratifs prennent des mesures de violations des droits de la personne humaine, croyant protéger les filles et les femmes. La justice burundaise devrait voir le problème dans son ensemble et non par des cas isolés, ont conclu les parents contactés.
Burundi - Justice
Quand le civil tient le pénal en l’état !
Rutana, le 14 mai 2019 (Net Press) . Sous d’autres cieux, le pénal tient le civil en l’état, ce qui n’est pas le cas dans la province de Rutana, au Sud-est du pays. En effet, deux professeurs du collège communal de Gitanga dans cette province ont engrossé deux élèves-filles sous leur responsabilité.
Des délégués de classe avaient été renvoyés pour dénonciation de ces enseignants et quand un des parents vivant à Bujumbura est allé s’enquérir de la situation, il a été arrêté et écroué à la prison de Rutana par le commissaire de police par complicité avec ces deux enseignants, qui se targuaient d’être membres du parti au pouvoir, donc intouchables par la justice burundaise.
Le parent relâché au bout de quelques temps, le dossier des enseignants était déjà pendant au niveau du parquet. C’est ainsi que l’audience était prévue en date du 9 avril de cette année, mais le représentant du ministère public, qui est en même temps le procureur de la République à Rutana, a remis le dossier au 24 avril de la même année.
L’on apprend que plusieurs personnes s’étaient présentées au tribunal pour dénoncer le comportement des enseignants. Quelle ne fut leur surprise désagréable de constater que le ministère public a accusé le parent libéré d’avoir dénoncé les deux enseignants, une affaire civile qui devait passer avant le dossier pénal des enseignants auteurs de grossesses de leurs élèves.
Le parent a rétorqué qu’il les a dénoncés car ceux qui étaient chargés de le faire ne l’ont pas fait. En outre, a-t-il poursuivi, un parent est un partenaire de l’Etat en matière de l’éducation, ce n’est pas un subalterne. Faute d’arguments, le procureur a décidé de suspendre la séance, sans donner d’autre date de l’audience, ce qui s’est arrêté en queue de poisson.
Les justiciables qui étaient sur place n’ont pas compris comment le ministère public a opté pour plaider en faveur des enseignants violeurs alors que mêmes certaines autorités voulaient que ces enseignants soient poursuivis et punis. La rédaction a essayé de contacter le procureur de la République dans la province de Rutana mais en vain.
Burundi - Médias
Destruction des médias privés, 4 ans déjà !
Bujumbura, le 14 mai 2019 (Net Press) . C’était dans la petite matinée du 14 mai 2015 que des radios les plus écoutées de Bujumbura ont été détruites. Il s’agissait des radio Rpa, Bonesha Fm et de la radio et télévision Renaissance, la radio et télévision Rema ayant été détruite la veille. Une autre radio, Isnagniro, sera abîmée sans toutefois être détruite.
Des signes avant-coureurs étaient prévisibles car les radios comme la Rpa n’émettaient plus que sur Bujumbura car elles multipliaient des informations qui allaient à contre-courant de la volonté du pouvoir en place à l’époque. Après la fermeture de la Rpa, les populations se sont rabattues sur la radio Bonesha Fm, d’où elle était chahutée chaque fois qu’il y a manifestation au centre-ville.
Quelques mois plus tard, deux radios Isanganiro et Rema ont rouvert leurs portes mais les autres sont toujours frappées par la mesure d’interdiction. Les journalistes qui œuvraient dans ces stations ont pris fuite et se sont organisées en exil pour émettre de nouveau plus ou moins comme ils le faisaient dans le temps à Bujumbura.
Burundi - Rwanda - France - Génocide
Commémoration annuelle du génocide des Tutsi à Paris
Paris, le 14 mai 2019 (Net Press). Selon un décret n°2019 - 435 du 13 mai 2019 ; le président français, Emmanuel Macron, vient de décréter que désormais, la date de commémoration du génocide des Tutsi est fixée au 7 avril. Selon le décret, chaque année, à cette date, il y aura une cérémonie à Paris. Une cérémonie analogue peut-être organisée dans chaque département à l’initiative du préfet.
Emmanuel Macron, actuel président de la France, était âgé de 15 ans quand le génocide des Tutsi a eu lieu au Rwanda, en avril 1994. Il est clair donc qu’il ne peut pas cautionner les erreurs que ses prédécesseurs, de loin plus âgés, ont commis par le passé. A titre d’exemple, lors de ce génocide, François Mitterrand, alors président de l’Hexagone, avait 78 ans.