Ngozi, le 15 mai 2019 (Net Press) . Il faisait nuit de lundi à mardi 14 mai quand une vingtaine de membres du parti congrès national pour la liberté ont été passés à tabac sur la colline de Rutyazo, commune de Nyamurenza, en province de Ngozi, au Nord du pays. Ces bastonnades sont imputables aux membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure. Beaucoup de politiciens, surtout de l’opposition, déplorent une intolérance politique qui sévit dans cette entité administrative, ces derniers voulant faire adhérer par force les membres du Cnl au parti Cndd-Fdd.
Nombreux témoignages convergent sur le fait que l’alibi qui a fait déborder le vase est que les membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires ont voulu faire participer par force les membres du Cnl dans une réunion de l’administration et dont l’objectif était justement de leur faire adhérer au Cndd-Fdd. Les fidèles d’Agathon Rwasa ont refusé, arguant qu’il ne fallait pas mélanger les affaires de l’administration publique et celles du parti au pouvoir Cndd-Fdd.
Ce refus a viré vers le calvaire et une attaque à l’aide des gourdins a été commanditée par ces Imbonerakure dans 8 ménages des fidèles d’Agathon Rwasa. Le bilan est lourd car 25 personnes ont été sérieusement tabassées, dont une personne qui se trouve entre la vie et la mort et qui a été transporté manu militari au centre de santé de Rurama.
Les responsables du parti Cnl en province de Ngozi s’inscrivent en faux contre ce comportement des membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), dont les exactions se font au nez et à la barbe de l’administration. L’administration dit qu’elle n’est pas au courant de cette affaire.
N.R
Burundi - Education
Spécial : Lycée de Rusengo
Ruyigi, le 15 mai 2019 (Net Press). Le Lycée de Rusengo se trouve dans la province de Ruyigi à l’Est du Burundi. C’est une école sous convention catholique. Elle est dirigée par des Frères de la congrégation des Bene Yozefu (des Frères de Saint Joseph). Elle est aujourd’hui devenue une école d’excellence et compte moins de 130 élèves. Les enseignants ont été recrutés sur concours, ce qui pourrait redorer l’ancienne image de cette école qui, certes, sera à mesure de concourir sans complexe aux côtés d’autres écoles tenues par les missionnaires à l’image des séminaires et du Lycée du saint Esprit.
Et si l’histoire du lycée de Rusengo vous était contée !
Le directeur du lycée de Rusengo, le frère Marc Gasusurwa, lors de son discours, a brossé à ceux qui étaient présents, une histoire pleine de mutations de cette école.
En effet, en 1953, les missionnaires des Pères blancs créèrent l’école d’apprentissage pédagogique dénommée EAP qui connut très rapidement une mutation vers l’école moyenne pédagogique. En 1960, l’école moyenne pédagogique changea de nom pour être l’école normale de Rusengo jusqu’en 1987.
En 1961, le diocèse de Gitega qui s’étendait sur l’actuel diocèse de Ruyigi confia la gestion de cette école normale à la congrégation des frères Bene Yozefu.
Depuis 1987, lors du conflit Eglise-Etat, sous le régime de la deuxième République dirigée par le colonel Jean- Baptiste Bagaza, l’école normale de Rusengo, comme les autres écoles tenues par les Religieux, connut une mutation de nom pour devenir le lycée de Rusengo et fut placée sous la gestion des laïcs.
A l’avènement de la troisième République, au cours des années 1990, le lycée de Rusengo fut placé sous une convention catholique et sera désormais géré par les Frères Bene Yozefu et changea d’appellation pour être le lycée saint Joseph de Rusengo.
Cette école d’excellence compte actuellement moins de 130 élèves et a inscrit dans ses annales au cours de l’exercice 2016 – 2017 un effectif de 4560 lauréats, toutes catégories de diplômes confondues.
Retour des anciens de Rusengo à leur source du savoir.
Ce 11 mai 2019, les anciens élèves et professeurs de l’école normale puis du lycée de Rusengo, dont un reporter de l’agence Net Press, s’étaient donné rendez-vous là où ils avaient puisé leurs connaissances de base. Ce retour au bercail a été l’œuvre de l’Ombudsman burundais, l’honorable Edouard Nduwimana, assisté par Monsieur Longin Ndayikengurukiye, tous anciens élèves de Rusengo de la promotion de 1985.
L’accueil a été si chaleureux à telle enseigne que le Frère Supérieur de la congrégation des frères Bene Yozefu, avait fait le déplacement de Giheta à Rusengo. Le gouverneur de la province de Ruyigi, lui-même ancien élève de cette école, s’était fait représenter par son conseiller tandis que l’administrateur de la commune de Ruyigi et ancien élève de ce lycée était présent à Rusengo.
De Makamba à Kirundo en passant par Bujumbura, Gitega et Muramvya, leurs représentants étaient à Rusengo. Les provinces de Mwaro, de Bururi, de Rutana, de Kayanza, de Karusi et de Cankuzo n’avaient pas manqué au rendez-vous.
La joie et l’allégresse furent rallumées par la messe d’action de grâce officiée conjointement par l’abbé et directeur du Lycée de Muyaga et le frère supérieur de la congrégation des frères Bene Yozefu. Une messe à l’occasion de cette rencontre dont les écritures saintes du jour étaient orientées vers l’objectif de cette rencontre.
Après la messe, fut programmée une visite guidée dans enceintes du lycée de Rusengo. L’on a constaté alors que de nouvelles infrastructures ont été construites en lieu et place des vieilles, ce qui a donné une image d’un Rusengo rénové dans son look pimpant. Non pas pour paraphraser la Fontaine, si l’apparence physique reflétait l’aspect scientifique, le lycée de Rusengo serait le phénix de toutes les écoles d’obédience catholique de notre pays.
Association des anciens de Rusengo
Désormais les anciens élèves, les professeurs et le personnel d’appui qui ont travaillé à cette école qui manifesteront l’intérêt d’appartenir à cette association seront régis par les statuts d’une association dénommée Amicale des Anciens de Rusengo, AMARU en sigle.
L’idée de création d’une association remonte à 2017, date à laquelle les anciens de Rusengo ont effectué une visite amicale pour assouvir un désir ardent plus nostalgique de revoir les anciens camarades de l’école.
C’est à partir de ce moment que l’Ombudsman burundais, l’honorable Edouard Nduwimana, a lui-même pris l’initiative de préparer les statuts de cette association. Lors de cette dernière descente, il a présenté ces statuts aux participants à cette rencontre réunis en assemblée constituante. Ceux-ci les ont adoptés après analyse et amendement.
A cette occasion, les organes mis en place par l’assemblée constituante ont la mission de conduire l’association vers l’agrément au sein du ministère de l’intérieur et de préparer les rencontres ultérieures.
Lors de cette circonstance, le frère supérieur de la congrégation des Bene Yozefu a profité de l’occasion pour inviter tous ceux qui y avaient pris part à participer au 75 ème anniversaire de cette congrégation qui aura lieu le 14 juillet de cette année et dont le thème est : « l’anniversaire de la congrégation est le mien ».
Car, selon lui, les anciens de Rusengo ont occupé le devant de la scène dans « le mouvement des amis de la congrégation ». Ceux-ci sont en passe de devenir des Frères à domicile « Abafurera bo mu mihana » qui appuieront la congrégation dans la prédication de la bonne nouvelle, un titre qui leur revient de facto.
Une ambiance bon enfant
Des discours prononcés par les différents intervenants ont été d’un rare humour que la salle n’en finissait de rire. Des histoires vécues à Rusengo ont été au rendez-vous lors de cette séance car les orateurs évoquaient tous les cas anodins pour agrémenter l’auditoire.
Après les discours, est venue la remise de dons individuels ou collectifs et des cadeaux ont été octroyés à l’école. Des ballons de jeu, des enveloppes d’argent et des tableaux illustrant le comportement des filles qui ont fréquenté le Lycée de Rusengo, telle était la gamme variée de cadeaux réceptionnés par le directeur de cette école.
Est venu alors le moment pathétique de siroter une bière qui coulait à flot. N’eut été le trajet de retour qui interpellait les visiteurs, les frères Bene Yozefu ne voulaient pas se séparer de leurs hôtes. Les serveurs sillonnaient les rangées pour remplir les verres à moitié vides.
Les enfants présents dans la salle aux côtés de leurs aînés étanchaient la soif sans complexe. Les participants à cette rencontre se sont séparés sur le vœu de se retrouver le plus tôt possible pour ranimer la chaleur de cette amitié tissée sur le fond du savoir.
J.M
Burundi - Cameroun -Sécurité
Le conseil norvégien pour le réfugiés lance un cri d’alarme au conseil de sécurité des nations sur le Cameroun
Copenhague, le 15 mai 2019 (Net Press). Lors de sa visite au Cameroun il y a trois semaines, le secrétaire général du conseil norvégien pour les réfugiés, à travers une correspondance adressée au président du conseil de sécurité des Nations unies, a dressé un bilan humanitaire déplorable suite aux attaques du groupe terroriste Boko Haram au Sud-Ouest et au Nord-Ouest du Cameroun et sous le silence de la communauté internationale.
Dans cette correspondance, le conseil norvégien pour les refugiés fait savoir que le pays de Paul Biya accueille les réfugiés venus principalement des pays comme le Nigeria et la République centrafricaine et ceux du Nord Est de ce pays qui fuient les combats entre le faction terroriste Boko –Haram et l’armée camerounaise et celle du Nigeria.
Plusieurs milliers des refugiés fuient les combats et vivent dans des conditions humanitaires déplorables. Malheureusement, il n’y a pas de réelle volonté des dirigeants de ce pays pour juguler cette insécurité, tout comme le reste de la communauté internationale d’ailleurs.
Dans cette correspondance, le même conseil se demande où est la place de la solidarité internationale, en l’occurrence les organisations africaines, les pays donateurs et le monde occidental
Le secrétaire général du conseil Norvégien pour les réfugiés, lors de sa visite dans la circonscription de Buea (Cameroun anglophone), a dressé une situation humanitaire déplorable d’autant plus que des dizaines des milliers des villageois se cachent dans les brousses et des attaques se font régulièrement par semaine.
Pour des raisons d’insécurité, le droit à la scolarisation des enfants a été bafoué, en témoigne les effectifs de 780.000 enfants avancés par le ministère camerounais en charge de l’éducation qui ont abandonné l’école.
Le secrétaire général du conseil norvégien pour le refugiés se dit choqué du fait que le reste de la communauté internationale ferme les yeux face aux conditions humanitaires déplorables de plusieurs milliers des refugiés et ajoute que les conditions sécuritaires qui ne sont pas bonnes surtout au sud-ouest , et au nord-ouest du Cameroun ne permettent au conseil et à ses collègues de voler au secours de ces refugiés.
Suite à des contacts avec ces terroristes, les parties en conflits se sont convenues de laisser cette Ong d’organiser une assistance humanitaire à ces réfugiés qui se cachent dans les brousses. Ch. N