Bujumbura, le 17 mai 2019 (Net Press) . Au moins 20 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi 17 mai dans la zone de Buterere, commune Ntahangwa, au Nord de la capitale Bujumbura. Selon des informations recueillies sur place, un policier qui vit dans cette localité a tiré plusieurs balles en l’air, en guise de réaction contre des gens qui lançaient des pierres sur sa maison. Ces personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes.
Dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, un cadavre d’un homme non identifié a été découvert au bord du lac Tanganyika. L’on ne connaît pas encore les mobiles du crime, mais une matraque a été trouvée non loin du corps sans vie.
Plus près de nous, dans la localité de Kabezi, dans Bujumbura, un homme du nom de Selemani Sindaharaye a été attaqué et blessé par un crocodile ce matin, tout près du lac Tanganyika. Il a été vite dépêché à l’hôpital de l’Onge Médecins sans Frontières où il reçoit des soins.
Ch.N
Burundi - Justice
L’Olucome contre la décision du ministère de la justice
Bujumbura, le 17 mai 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public hier le 16 mai 2019, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) s’insurge contre la décision de spoliation des biens des familles des présumés putschistes du 13 mai 2015.
En effet, M. Gabriel Rufyiri, président de cet observatoire, fait remarquer que cette affaire est plus politique que judiciaire. D’où la justice ne devait pas s’immiscer de la politique. Pour lui, même s’il serait politique, comment le pouvoir public oserait condamner les enfants et les femmes dans une misère indescriptible alors qu’il est sensé soutenir tout le peuple sans distinction aucune.
Force est de constater que le président de cet observatoire se fonde sur un argument prévu par le code burundais de la famille qui prévoit que les biens meubles et immeubles appartiennent non pas aux chefs de ménage mais plutôt aux familles. En témoignent les parents en besoins d’argent qui veulent vendre une maison ou une propriété foncière qui doit avoir l’aval de sa femme et de ses enfants. Sans leur autorisation, la vente est annulée en cas de recours.
Selon Gabriel Rufyiri, le gouvernement devrait interroger les outils juridiques qui lui régissent avant de songer à dépouiller les familles qui n’ont rien à voir avec les dossiers pendant devant la justice. Il se demande alors comment seront payés les crédits contractés pour acquérir ces biens. Car les familles responsables de ces crédits au premier chef pour leur aval donné ne sont plus à mesure de s’acquitter de leurs obligations faute de moyens dépouillés par le gouvernement.
Gabriel Rufyiri revient sur les cas malheureux de 1972 que le gouvernement a du fil à retordre à régler mais ne comprend pas comment ce même gouvernement, au lieu d’en découdre avec cette habitude veut plutôt en rajouter d’autres.
Le président de l’Olucome ne comprend pas comment une telle décision peut être prise pour une affaire en cours d’instruction par le même ministère public. Par conséquent, comment est-ce que le ministère public - une des parties dans cette affaire du putsch - et la cour suprême – le juge – peuvent contresigner une telle décision ? Ce qui montre que la décision prise est plus politique que judiciaire.
Pour plus de lumière et de vérité, il interpelle les femmes burundaises, les organisations de défense des droits de l’homme, l’Ombudsman burundais, le conseil des Nations – unies pour les droits de l’homme, l’Unicef et toute autre institution soucieuse de justice à condamner cette mesure injuste à l’endroit des familles.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que ceux qui ont été frappés par les mesures du président de la cour suprême et du procureur général de la République emprisonnés à Gitega ont vu ce matin des gens qui sont venus leur faire signer des documents pour entériner les décisions prises. Selon toujours ces informations, ils ont refusé de signer.
N.R
Burundi - Administration
Un coup de balai au ministère de la jeunesse, des postes et des Tic
Bujumbura, le 17 mai 2019 (Net Press) . De nouveaux visages sont proposés au sein du ministère de la jeunesse, de la poste et des Tic depuis ce 15 mai 2019. Madame Evelyne Butoyi, ministre de tutelle, avait pris tout son temps pour bien agir au moment opportun. Car elle donnait l’impression d’un dirigeant qui voulait passer l’éponge aux multiples manquements de son personnel pour encenser leurs auteurs, croyaient les gens de son ministère qui assistaient impuissants face à cette dérive.
En effet, un décret présidentiel vient de sortir pour remplacer les cadres de son ministère où les femmes n’ont pas manqué de figurer sur la liste des heureux élus du président Pierre Nkurunziza. Les deux directeurs généraux de l’Onatel et de la Poste viennent d’être remerciés ainsi que les directeurs administratifs et financiers des deux boites. Aussi, le directeur commercial de l’Onatel et celui de l’exploitation de la poste ont été limogés.
Les autres nouveaux cadres qui entrent audit ministère sont des directeurs des départements dont ceux de la planification et des politiques Tic, des infrastructures des Tic, celui de l’insertion économique et de l’entreprenariat des jeunes, le chef des centres pour jeunes et de la promotion des Tic, le directeur de la coordination des opérations des jeunes, celui du volontariat des jeunes, de l’Abj, le Secrétaire exécutif des Tic/Setic, etc.
Le personnel de la Poste interrogé à ce propos ne cache pas sa satisfaction. Il précise que ce changement était attendu depuis belles lurettes. Mais pour eux, mieux vaut tard que jamais. Car, le directeur administratif et financier, de connivence avec le chef du personnel, faisait la pluie et le beau temps à l’insu du directeur général qui remplissait un rôle plus figuratif.
L’opinion pense que le limogeage des cadres de la Poste serait lié à la mauvaise gestion de la vente de l’engrais chimique aux agriculteurs de tout l’ensemble du pays. Un signe avant-coureur qui n’a pas pourtant interpellé leur conscience fut l’emprisonnement en cascades des cadres de la poste. Ils étaient accusés d’avoir dilapidé l’argent issu de la vente de cet engrais chimique. Après avoir fait incarcérer son assistant, le directeur administratif et financier croyait avoir écarté le danger. Mais l’abîme se creusait sous son pied car, le bagnard a révélé même la manière orthodoxe utilisée pour s’enrichir au dos des contribuables de la poste, pense cette opinion.
Hier matin, les agents de la documentation, à bord de trois véhicules de marque pick-up, avaient visité la poste et l’opinion pense qu’ils avaient la mission d’arrêter les cadres de cette boite dont le directeur administratif et financier. Par hasard, les autorités de la poste n’étaient pas là et la même opinion avance que cette attaque au vide est due au clin d’œil qui leur aurait été fait auparavant par une personne qui leur serait dévouée.
Au regard de ce qui se passe à la poste, l’opinion est en droit de croire que les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les autres directions ou entreprises paraétatiques. L’Onatel pourrait avoir été victime de cette gabegie. Selon la même opinion, cette pratique ruineuse serait à l’origine du licenciement de ses autorités.
Si le gouvernement veut chasser du grenier tous les rats, il faut qu’il soit conséquent car, plusieurs taupes rongent de leurs terriers les biens du contribuable burundais et la chose publique, en scrutant du coin de l’œil celui qui tenterait de les déloger. C’est dans cette logique qu’ils veillent à ce qu’ils laissent certains brins bien emballés pour jeter de la poudre aux yeux à leurs supérieurs hiérarchiques mal avisés ou à tout autre individu indiscret, conclut la même opinion.
J.M.
Burundi - Communication
Le Cnc satisfait des prestations du dernier trimestre mais...
Bujumbura, le 17 mai 2019 (Net Press) . Cette conclusion a été donnée ce matin à la maison de la presse par le président du conseil national de la communication, Nestor Bankumukunzi. Pour lui, les radio et médias écrits ont en général respecté leurs engagements au cours du trimestre écoulé.
Malgré cela, le président Bnkumukunzi a fait savoir qu’il y a des radios et des journaux qui ne respectent pas l’éthique et la déontologie journalistiques et a interpellé leurs directeurs pour corriger cette situation le plus rapidement possible. Dans le cas contraire, a prévenu Nestor Bankumukunzi, des dispositions seront prises à l’endroit de ces médias.
Burundi - Education
Les enseignants s’expriment de nouveau à travers leur hebdomadaire
Bujumbura, le 17 mai 2019 (Net Press) . Le journal commence par une promesse du premier vice-président de la République d’une école supérieure d’arts. L’Ecole Technique secondaire d’arts est implantée à Gitega, récemment érigée en capitale politique du Burundi. L’école fonctionnait grâce aux enseignants formés à l’étranger. Aujourd’hui, ils partent en retraite un à un. Il ne reste d’ailleurs qu’un seul, parmi ceux qui ont été formés à l’étranger. En visite à cette école, le 1er Vice-président de la république, qui a été formé à cette école, promet une section dans le supérieur burundais en vue de pourvoir à cette école des formateurs. Une tâche difficile à réaliser.
Sur un autre chapitre, le troisième trimestre est trop court et certains programmes risquent d’être bâclés. Les enseignants du fondamental et du post-fondamental ont moins de trente jours pour dispenser les matières de cours prévues pour le troisième trimestre de cette année scolaire 2018-2019. Ces derniers font savoir que ce temps n’est pas suffisant pour parachever les programmes et donner les évaluations exigées. Ceux qui ont des cours trop volumineux et ceux qui enseignent dans les classes de 9ème année et de 3ème post-fondamentale font venir les élèves les après-midi et les week-ends.
Par ailleurs, la décentralisation scolaire ne fonctionne pas correctement. Les rapports des administrations déconcentrées entre autres les directions communales et provinciales de l’éducation ne suffisent pas. L’administration centrale du ministère de l’éducation envoie désormais ses cadres pour recueillir des données des enseignants sur terrain. Un travail qui perturbe les activités scolaires. Les enseignants quittent leurs écoles d’affectation et se rassemblent au centre de la commune. Certains font de longs trajets. La commune de Bururi, vaste et nantie en écoles a clôturé cette activité à 2 heures du matin.
De leur côté, les directeurs sont réticents d’inscrire les autodidactes au concours national de 9ème. En dépit de l’injonction du ministère de tutelle d’inscrire sans condition tous les élèves qui ont échoué au concours national en 2017et 2018 qui veulent s’essayer cette année, certains directeurs inventent des astuces pour les priver ce droits.
Par exemple, dans les écoles privées, on leur exige de payer le minerval de toute l’année scolaire tandis que dans les écoles publiques on leur dit que la liste des candidats a été déjà transmise au bureau des évaluations. La raison de la résistance d’inscrire les autodidactes serait que le mauvais résultat de ces derniers ne rabaisse pas le taux de réussite de leurs écoles en dessous de 30% qui entraine la fermeture pour les écoles privées et la destitution du directeur pour les établissements publics.
Les préoccupations des écoles sous convention catholiques sont ailleurs, elles se préparent aux examens nationaux. Dans le but de mieux réussir aux examens nationaux de l’année scolaire en cours, les écoles sous convention catholiques de l’Archidiocèse de Bujumbura viennent d’organiser un concours d’essai pour les classes de 9è année du cycle fondamental et pour les classes de 3è année du cycle post fondamental toutes les sections confondues. Les élèves candidats ont positivement apprécié le travail.
D.N.