Mtendeli, le 18 mai 2019 (Net Press) . Des réfugiés burundais ont tenté d’empêcher la police de détruire des stands au marché du camp de Mtendeli dans la matinée de ce vendredi 17 mai 2019. A la mi-journée, vers 10h30, heure de Tanzanie, le patron du camp a fait irruption, en compagnie des policiers et des civils qui gardent le camp.
Selon des informations sur place, il avait l’intention de détruire ces stands appartenant aux commerçants burundais. A l’annonce de cette information, les autres réfugiés ont voulu empêcher cette activité. Au moment où deux stands ont été démolis, une bagarre a éclaté entre policiers et réfugiés.
C’est à ce moment que plus de 10 réfugiés burundais ont été arrêtés, accusés d’être meneurs de la subversion. L’on apprend qu’une somme d’argent dont le montant n’est pas connu ainsi que des stocks de riz et de farine qui se trouvaient dans les stands détruits ont été emportés vers une destination inconnue par le chef du camp. Aucun autre stand n’a été détruit.
Burundi - Justice
Le parquet général anti-corruption satisfait de son rendement
Bujumbura, le 18 mai 2019 (Net Press) . Dans un communiqué de presse rendu public ce 18 mai, Pierre Claver Miburo, procureur général près la cour anti-corruption et Elie Manirafasha, président de cette cour, ont indiqué que le parquet général anti-corruption a recouvré en ce premier trimestre un montant de 796.070.698 Fbu.
Ils ont fait savoir que cette juridiction spécialisée a inscrit 43 affaires au rôle, dont 37 affaires et une en flagrance ont été rédigées et prononcées. Par ailleurs, selon toujours ce communiqué, 18 décisions ont été rendues en vue du contrôle de la régularité de la détention préventive, 28 affaires ont été exécutées pour le volet civil et au cours du premier trimestre 2019, le montant recouvré était de 236.594.208.
Ils ont ajouté que 107 dossiers répressifs et d’information ont été ouverts. 76 ont été traités et clôturés, 5 affaires ont été exécutées et de cette manière, il a recouvré 559.476.490, ce qui veut dire que la cour et le parquet ont recouvré un total de 796.070.698 Fbu à la même période.
Contactée par la rédaction, une certaine opinion félicite cette juridiction compte tenu de son rendement mais déplore tout de même le fait qu’elle punit uniquement de petits poissons alors que des personnalités qui jouissent d’un privilège de juridiction soupçonnés d’être corrompus se la coulent douce. Elle demande la mise en place d’une juridiction qui soit en mesure de frapper fort les plus hauts gradés de République et ceux qui sont protégés des décrets présidentiels.
Burundi – Justice
La cour anti corruption se penche sur le cas d’un Australien accusé de trafic d’ivoire
Bujumbura, le 18 mai 2019 (Net Press) . Hong Li, de nationalité australienne d’origine chinoise, a été interpellé par la police ce lundi le 13 mai 2019 en possession d’ivoire. Selon le parquet de cette cour, il a tenté de corrompre les agents aéroportuaires avant d’être intercepté par la police. Cette juridiction spécialisée dans la répression de la corruption et d’autres infractions connexes s’est penché ce samedi 18 mai sur ce dossier avant d’être mis en délibéré.
Selon le substitut du procureur près la cour anti corruption, il y avait deux témoins à charge de ce ressortissant australien, qui ont affirmé qu’il pratique le trafic d’ivoire et qu’il a tenté de corrompre les agents aéroportuaires. D’après ce praticien de loi, le prévenu Hong Li faisait ce commerce de concert avec certains sujets de la capitale économique du pays qui sont actuellement recherchés par la police burundaise et demande la ré-instruction du dossier pour traduire devant la justice ses coaccusés.
Le prévenu Hong Li a plaidé non coupable, d’autant plus qu’il a acheté ces ivoires dans des magasins reconnus avant d’ajouter qu’il fait des navettes entre Bujumbura et son pays depuis deux ans pour des mobiles commerciaux.
Du coté de la défense, Me Eddy Arakaza a avancé que l’audience a été caractérisée par le manque d’indices sérieux de culpabilité en accusant son client de corrompre les agents des services aéroportuaires. Il a fait signifier que le ministère public a demande à la cour anti corruption de lui accorder un temps raisonnable pour mener une enquête approfondie.
Maitre Eddy Arakaza a renchéri que son client a été arrêté et emprisonné sans qu’une enquête sérieuse soit menée par le ministère public et a demandé la mise en cause de la procédure de flagrance. Il a fait savoir que son client devrait être relâché selon l’article 154 du code répressif burundais car il n’y a pas d’indices sérieux de culpabilité qui pèsent sur lui qui pousserait à ce que le dossier entre dans le procès de flagrance . Il est allé jusqu’à demander que son client soit relâché.
Maitre Eddy Arakaza a fait savoir que dans la jurisprudence burundaise, l’infraction est personnelle et a ajouté que le trafic d’ivoire ne punit pas l’acheteur mais le vendeur d’autant plus que ces derniers sont actuellement libres de tout mouvement. L’on saura que la cour anti corruption a mis cette affaire en délibéré et le jugement est attendu le 22 mai 2019.
Burundi - Kenya - Justice
Kenya : l’ex-président Daniel Arap Moi condamné pour accaparement de terre, selon Rfi
Nairobi, le 18 mai 2019 (Net Press). L’ancien chef de l’État a été condamné à rembourser 10 millions de dollars à une famille pour avoir acquis illégalement sa parcelle de terre. 36 ans après avoir acquis une parcelle de terre, Daniel Arap Moi voit sa retraite perturbée. L’ancien président de 94 ans, qui a dirigé le Kenya d’une main de fer entre 1978 et 2002 et jouit toujours d’un certain prestige politique, s’est vu condamner vendredi 17 mai à rembourser une famille pour avoir acquis illégalement une partie de ses terres.
L’affaire commence en 1983. Arap Moi est au pouvoir et demande à ses services d’enregistrer sous son nom une parcelle de vingt-deux hectares située près d’Eldoret, dans la vallée du Rift. Il la revend vingt-quatre ans plus tard à la société Jaswant Rai.
Mais Noah Chelugui, chef local et propriétaire originel de cette terre grande comme seize terrains de football, affirme qu’elle lui appartient toujours. En 2014, il traîne en justice Daniel Arap Moi, Jaswant Rai et plusieurs institutions publiques.
Le plaignant meurt l’année suivante, mais sa veuve de 85 ans et son fils n’abandonnent pas. La haute cour d’Eldoret leur a finalement donné raison en condamnant Daniel Arap Moi à rembourser dix millions de dollars à la famille Chelugui, soit la valeur actuelle du terrain.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien président est mis en cause dans une affaire foncière. Une procédure est d’ailleurs toujours en cours pour la vente d’un terrain de huit hectares à Nairobi. Une décision de justice est attendue et, vu le prix de l’immobilier dans la capitale, elle pourrait coûter cher au perdant.