Bubanza, le 23 mai 2019 (Net Press). Le caporal Alexis Ndihokubwayo du 47ème bataillon Amisom, a été tué dans la localité de Muzinda, dans la province de Bubanza, au Nord-Ouest du pays. Il a été assassiné par un policier qui est un agent de transmission du procureur de la République dans la province de Cibitoke.
La partie du procureur parle de légitime défense du fait que le militaire l’a injurié, tout comme son patron de procureur au moment où ces derniers lui demandaient pourquoi il conduisait mal dans la route. Il semble que ce militaire a tenté de désarmer le policier qui a décidé de tirer sur lui. Toutefois, les sources policières indiquent que les enquêtes se poursuivent.
Dans la même circonscription et toujours sur le chapitre de la sécurité, cette fois-ci dans la rue, l’on signale l’augmentation d’un cran des cas d’accidents sur la Rn 5, Bujumbura-Cibitoke, suite à l’excès de vitesse. Une voiture Probox qui conduisait à tombeau ouvert de Cibitoke à Bujumbura a percuté un cycliste ce mardi 21 mai entre la 6ème et 7ème transversale de la commune de Gihanga. Ce dernier est mort sur le champ.
C’est pour cela que l’administration, tout comme les habitants vivant le long de cette route, demandent qu’il y ait des dos d’âne avant la fin des travaux. Ils souhaiteraient que ces derniers soient placés sur les parkings, devant les églises et tout près des écoles pour diminuer justement les cas d’accident dans cette zone. N.R.
Burundi - Somalie - Sécurité
Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Mogadiscio, le 23 mai 2019 (Net Press) . Cet adage français est applicable à la situation des militaires burundais de l’Amisom, aussi bien pour ceux qui devaient rentrer de Somalie que ceux qui se préparaient pour les remplacer. Leur mission terminée, ils venaient de passer trois semaines en transit, leurs bagages bien emballés, afin de regagner leur patrie.
Comme d’habitude, quand les militaires en fin de mandat de maintien de la paix en Somalie s’apprêtaient à rentrer, ceux qui prenaient la relève attendaient d’être embarqués pour ce pays. Curieusement, après les préparatifs d’entrainement des militaires burundais en passe de s’envoler pour la Somalie, ceux – ci ont été signifiés que la mission est reportée sine die sans aucune autre explication.
De leur côté, les militaires burundais en transit pour regagner Gitega ont été sommés de récupérer leurs bagages pour continuer à servir sous les couleurs de l’Amison et ont été affectés par conséquent dans de nouveaux postes.
Les 47ème et 48ème bataillon de l’Amisom ont été obligées de rester en Somalie et leurs comptes continueront d’enregistrer de mouvements en devises pendant cette période supplémentaire de prestation. Par contre, ceux qui s’apprêtaient d’y aller avaient nourri l’ambition de faire des économies au cours de l’échéance de leur mission, surtout qu’ils avaient contracté des dettes, espérant rembourser dans les devises à accumuler en Somalie. D’où le malheur des uns fait le bonheur des autres.
D’après nos sources d’information en provenance de la Somalie, l’Union africaine se chargeait auparavant du transport des militaires en fin ou en début de mission. Pour le cas précis et comme il est d’usage pour l’Ouganda, les frais de transport auraient été donnés à chaque pays pourvoyeur de soldats en maintien de la paix afin d’organiser lui – même le déplacement de ses militaires qui rentrent et ceux qui prennent la relève. Le Burundi devrait alors affréter un avion gros porteur qui remplit les conditions minimales exigées par l’Union africaine pour assurer cette liaison.
Comme l’argent n’est sécurisé que quand il est en dépôt dans la banque, les mauvaises langues avancent une opinion d’une éventuelle manipulation de cette somme tant tentante surtout que c’est un gros montant en devises.
Pour en savoir d’avantage, la rédaction a cherché à maintes reprises, depuis le matin de ce 23 mai, à entrer en contact avec le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke, mais son téléphone ne sonnait même pas. Un message sonore invitait à le chercher plus tard car pour le moment, il est injoignable. J.M.
Burundi - Economie
De la pénurie du Gasoil à Bujumbura !
Bujumbura, le 23 mai 2019 (Net Press). Dans les dépêches antérieures, la rédaction avait déjà évoqué une rareté de produits pétroliers, surtout le Mazout. L’on constate malheureusement que même ce matin, Bujumbura s’est réveillé avec une pénurie de ce carburant, surtout au Nord de la capitale économique du pays, ce qui perturbe le transport en commun et la hausse des prix des matériaux de construction.
Selon nos reporters sur place, cette carence perturbe le trafic des bus de transport servant le Nord de la ville de Bujumbura ainsi que d’autres secteurs de la vie nationale, d’où la cherté de la vie en général car tous les prix flambent. Cette pénurie crée aussi des conflits entre transporteurs et propriétaires des véhicules de transport, tout comme les chauffeurs et l’administration qui veut à tout prix diminuer le prix du ticket alors que les chauffeurs se sont approvisionné sur le marché noir, à concurrence de 4.000 à 5.000 Fbu le litre.
L’on saura enfin que la rareté du mazout provoque la perturbation de la circulation de la population citadine suivie de l’insuffisance des bus de transport en commun, d’où des longues files d’attente se forment chaque fois vers 16 heures sur les parkings de l’ancien marché central de Bujumbura. D.N
Burundi - Rwanda - Commerce
Des marchandises burundaises refusées d’entrer au Rwanda
Kirundo, le 23 mai 2019 (Net Press) . Depuis la crise burundaise de 2015 conséquente au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, les relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda se sont détériorées au point que Gitega a accusé notre voisin du Nord d’être à la solde de ceux qui ont failli renverser le régime du Cndd-Fdd à cette époque.
Depuis lors, le Burundi a pris des mesures d’isolement du Rwanda en empêchant aux marchandises ayant transité dans ce pays d’accéder sur notre territoire. Mais le pays des milles collines n’en fît pas de même pour autant. Certains hommes d’affaires burundais ont continué de faire des navettes dans ce pays.
Mais chaque chose a son temps, diraient ces Burundais. Car, il y a une semaine, un camion-remorque chargé de savons de fabrication de l’usine Savonor est arrivé à la frontière Gasenyi – Nemba, entre le Rwanda et le Burundi aux environs de 09h du matin. Comme le conducteur était familier des agents de la douane rwandaise, ceux – ci lui ont dit d’un rare humour que les Burundais croient que les Rwandais sont si sales à tel point que sans le concours d’eux, ils seraient incapables de se laver.
Le conducteur n’en croyait pas leur sérieux et il n’avait pas remarqué qu’ils avaient tiré un carton de savons dans le camion pour l’envoyer à Kigali. Ce n’est que vers 18 heures, de retour de Kigali, que l’agent de sécurité est arrivé, munie d’une lettre officielle qui interdit le camion de fouler le territoire rwandais. A travers cette correspondance, a-t-il remarqué, les livraisons ne remplissent pas les normes internationales. Telles sont les conclusions d’un laboratoire d’analyse des produits étrangers avant l’accord d’entrée de Kigali.
Le conducteur a été obligé de retourner à Bujumbura pour garer son camion chargé au port en attendant que son patron conclut un nouvel accord avec un autre partenaire ou procéder à la vente au détail de son produit. Ce qui, sans risque de se tromper, occasionnera de pertes énormes. Ch.N.
Burundi - Société
Quand le cimetière de Muyinga est transformé en marché
Muyinga, le 23 mai 2019 (Net Press) . Des sources sur place estiment que le cimetière de Muyinga, à la périphérie nord–ouest du centre urbain, est aujourd’hui envahi par le commerce de toutes sortes.
Nombreux témoins affirment qu’une partie de ce cimetière est occupée par de petites baraques où on vend de la bière locale appelée « Umugorigori », au moment où d’autres baraques servent de restaurants. La cuisine se fait à côté ou au-dessus des tombes qui ont perdu rapidement leurs traces suite à l’activité intense de l’homme dans cet endroit où le respect des morts devait être un leitmotiv de tout un chacun.
On y trouve également du manioc tendre, du charbon... L’inhumation qui coïncide avec le jour du marché se déroule avec peine suite à la présence abondante de gens. "Ceux qui accompagnent les leurs dans la dernière demeure cachent mal leur amertume".
Une source anonyme s’est dit choquée d’entendre que l’administrateur communal a autorisé un tel commerce dans un endroit qui devrait être scrupuleusement protégé. Plus d’un demandent la délocalisation de ce mini-marché qui agace. N.R.
Burundi - Recherches Scientifiques
Les campus universitaires dispersées un peu partout dans le pays
Bujumbura, le 23 mai 2019 (Net Press) . L’université officielle du Burundi date des années 1960 et comptait 4 campus avant l’ouverture académique de cette année. Il s’agissait des campus universitaires de Mutanga, de Kamenge, de Kiriri et celui de Zege à Gitega.
D’après les informations à la disposition de l’agence Net Press, le gouvernement du Burundi veut initier une formation doctorale dans des domaines variés. Le directeur de l’école doctorale, le Pr. Juma Shabani, a été désigné pour cette fin. Les anciens campus, surtout ceux de Bujumbura, seront rehaussés au niveau des écoles doctorales.
Les anciennes facultés seront délocalisées à l’intérieur du pays. Pendant cette opération, l’on veillera à ce que toutes les provinces soient desservies. Le cas de la province de Bubanza avec la faculté des statistiques en est l’exemple. Cette répartition des facultés tiendra compte de la volonté des membres de la commission en charge de cette activité et non en fonction des critères académiques.
Comme Cankuzo accueillera la faculté de l’éducation physique et sport, il ne serait pas étonnant que Bururi se retrouve avec la faculté des Lettres et Sciences humaines du moment que la province de Muyinga accueille la faculté en charge des Sciences de la terre.
Après cette opération, rien ne sera plus comme avant car, les homes universitaires seront complètement supprimés et les étudiants vont se débrouiller en provinces. Il reste à voir si les chefs – lieux des provinces sont à mesure d’accueillir un effectif si élevé d’étudiants aux moyens limités, ce qui exige par conséquent des constructions de quartiers universitaires avec tout son cortège de services connexes. D.N.