New York, le 28 mai 2019 (Net Press) . Le conseil de sécurité de l’Onu doit se réunir aujourd’hui et l’un des points à analyser est l’évolution de la situation au Burundi. Pour le Msd, depuis 5 ans, les Burundais ont appris à ne rien attendre de cet organe qui, pendant toute cette période, a démontré son incapacité de mettre en pratique ses propres résolutions.
Pour cette formation politique de l’opposition, la réunion de ce 28 mai ne constitue donc aucun enjeu pour les centaines de milliers de personnes qui croupissent dans la misère ou des milliers d’autres qui, aux yeux du Msd, sont emprisonnés dans leur propre pays. L’enjeu, poursuit le parti politique d’Alexis Sinduhije, c’est la crédibilité même du conseil de sécurité avec ses discours et résolutions stériles.
Le Msd rappelle qu’en 2013, les Nations unies ont engagé l’opposition sur une feuille de route pour les élections crédibles de 2015, en se portant garantes de sa mise en œuvre. Non seulement elles n’ont pas eu lieu, mais également le peuple burundais a payé de son sang d’avoir cru que les Nations unies étaient capables de garantir les élections crédibles.
Le parti Msd trouve que le président burundais est parvenu à imposer le fait accompli à la communauté internationale, les Nations Unies, s’appuyant sur l’Union africaine et la communauté de l’Afrique de l’Est, Gitega est parvenu à épuiser et user le facilitateur dans le conflit burundais, Benjamin William Mkapa. D’où cette formation politique n’ a plus de confiance en des réunions du conseil de sécurité de l’Onu.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme qui ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 8 personnes ont été tuées, 1 autre enlevée au moment où 7 cas de tortures ont été signalés. Enfin, l’on dénombre 25 personnes arrêtées arbitrairement et parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée, 1 femme et 5 mineurs dont 4 élèves arrêtés.
Burundi - Santé - Justice
Le général Ndayisaba en attente de passer de vie à trépas
Muramvya, le 28 mai 2019 (Net Press) . Appréhendé en date du 24 novembre 2018 dans la vague d’arrestations des anciens officiers sous le régime du major Pierre Buyoya, le général Célestin Ndayisaba, connu sous le sobriquet de Kibadashi, est locataire de la prison de Muramvya. Sa vie serait menacée par les conditions carcérales déplorables au regard de son âge avancé.
Avec ses coaccusés, il serait poursuivi pour avoir participé, de près ou de loin, à l’assassinat du président Melchior Ndadaye en 1993. A cette période, il n’était pas loin du groupe d’officiers qui manipulaient à leur guise le bâton de commandement car il avait la confiance du major-président. Mais cet assassinat et des massacres à grande échelle des populations innocentes composées à grande majorité de Tutsi et de Hutu qui n’avaient pas adhéré au parti Frodebu, les deux crimes abominables ont été classées parmi les crimes qui doivent occuper la commission Vérité-Réconciliation(Cvr).
La semaine dernière, ce général gravement malade a été amené en catimini à l’hôpital militaire de Kamenge pour se faire soigner. Son médecin-traitant, un cardiologue, a remarqué que la tension avait excessivement monté en atteignant 20/12. Ce qui provoque directement des conséquences sur le fonctionnement des reins qui n’évacuent plus normalement les déchets de son organisme. D’où le gonflement au niveau du visage, des pieds et de tout son corps.
Malgré cet état piteux, il n’a pas été admis à l’hôpital, parce que la mesure judiciaire a été de le conduire sous bonne escorte à la prison de Muramvya. Face à cette situation, son avocat demande qu’on permette à son client de se faire soigner sous la garde policière pour empêcher une éventuelle tentative de fuite. Car, selon lui, le fait de lui refuser des soins n’est qu’une façon de précipiter sa mort, ce qui priverait la justice d’éléments dont elle voulait disposer sur ce dossier.
Burundi - Administration
Décrispation des esprits du personnel de la poste par sa direction générale
Bujumbura, le 28 mai 2019 (Net Press) . Hier le 27 mai 2019, depuis 11heures, les nouveaux gestionnaires de la Régie nationale des postes ont animé une réunion à l’endroit de tout leur personnel à l’hôtel Source du Nil.
Au cours de cette rencontre, ces autorités ont épinglé tous les manquements qui ont caractérisé l’administration postale et les vieilles habitudes des agents de cette boîte qui l’empêchent de prospérer.
Désormais, selon elles, plus rien ne sera comme avant. Les avantages auxquels le personnel a droit leur seront offerts. Parmi ces avantages, figurent les primes de bilan, les gratifications et les recyclages du personnel qui ne sont plus d’actualité dans cette direction.
Ces nouveaux gestionnaires de la poste ont souligné le manque de clarté dans la gestion des frais de la poste. En témoignent les décomptes actualisés de la poste-finance et de la direction administrative et financière qui datent de 2017. Ce qui prouve à suffisance une opacité dans la gestion de cette boîte qui cache mal des cas frauduleux qu’ils vont probablement débusquer quand le travail de faire le bilan pour 2018 et 2019 sera confié aux experts de la poste.
Décrispation des esprits du personnel de la poste qui vivait sous hantise des mensonges montés contre les uns par une matière grise qui agissait dans les coulisses et souvent sans se cacher. Ils ont rassuré le personnel que nulle part au monde, un syndicat s’immisce dans l’administration d’une entreprise, que plutôt, il plaide en faveur des travailleurs. Le minimum est de faire la part des choses au lieu de profiter d’une faiblesse de l’administration pour reléguer aux calendes grecques ses décisions.
Après la réunion, un reporter de Net Press a rencontré quelques agents de la poste qui étaient tout sourire. Ils ont indiqué que sous l’ancienne administration, il faisait un temps de chien à la poste et qu’après la pluie, le beau temps. Ils espèrent que les nouveaux maîtres de la poste, de loin plus intègres que les anciens, pourront mettre en pratique leurs engagements pour le bonheur et la prospérité de cette boîte.