Mwaro, le 6 juin 2019 (Net Press) . Venuste Nkurunziza et Juvénal Butoyi, des citoyens originaires de la province de Mwaro, ont été blessés lors d’une attaque à la machette vers 19h 30 ce 4 juin, sur la colline Bugera, de la commune Ndava, dans la province de Mwaro. Les auteurs de ce forfait ne sont pas encore identifiés.
L’administration de cette entité indique que les auteurs de cette attaque ont subtilisé une somme d’argent et un téléphone portable tandis que les deux blessés ont été évacues très rapidement vers une structure sanitaire la plus proche pour les premiers soins. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’un suspect, originaire de la colline Gihoma, de la commune de Nyabihanga, a été interpellé pour les enquêtes préliminaires.
En Tanzanie, plus précisément dans le camp de réfugiés de Nduta, les choses ne sont pas mieux car trois suspects y ont été arrêtés. En date du 3 juin, la police tanzanienne avait tué des éléments armés d’origine burundaise, non loin de la frontière burundo-tanzanienne. Le lendemain, la même police a interpellé des personnes non encore identifiées au camp des réfugiés burundais de Ndut,a au pays de John Pombe Magufuli, ce qui a inquiété les réfugiés.
Selon des sources sur place sous couvert d’anonymat, des témoins sur place du village 1, zone 3, dans ledit camp ont aperçu une visite qui éveille beaucoup de soupçons, des éléments inconnus qui ont procédé à l’identification de certains réfugiés. Ces derniers ont vite alerté la police tanzanienne qui les a interpellés.
Celle-ci affirme que ces éléments travaillent à la solde des sujets burundais qui veulent perturber la paix et la tranquillité du camp de Nduta. Des sources sur place indiquent que le camp de réfugiés de Nduta est sécurisé par la police tanzanienne et cette dernière appelle la collaboration des réfugiés burundais vivant dans ce camp et les hommes en uniforme du pays d’accueil.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme établissent des rapports de la situation des droits de l’homme au cours du mois de mai dernier. Pour eux, le gouvernement tente de dissimuler les cadavres, une nouvelle stratégie de cacher les graves violations perpétrées. Malgré cela, les cas d’assassinats et de disparitions forcées continuent d’être enregistrés car ils n’ont jamais cessé malgré l’appel incessant des organisations de défense des droits de l’homme.
Ainsi, pour la période couverte par le rapport, les activistes des droits de l’homme ont enregistré vingt-quatre cas d’assassinats, six d’enlèvements, soixante cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que cinquante-deux cas d’atteintes à l’intégrité physique, dont cinquante de torture.
D’autres évoquent des allégations de violations, des atteintes aux droits de l’homme qui ont été enregistrées à la même période. Au moins 39 personnes ont été tuées, 5 personnes enlevées et/ou portées disparues, 34 torturées, 133 arrêtées arbitrairement et 5 victimes de violences basées sur le genre. Parmi les victimes enregistrées, figurent 5 femmes tuées, 6 mineurs tués, 1 femme torturée, 2 femmes et 11 mineurs dont 10 élèves arrêtés.
La rédaction a contacté des sources policières à ce sujet. Elles ont rejeté ces informations, indiquant que cela émane des Burundais exilés qui ne font que ternir l’image de notre pays dans le concert des Nations. A la question de savoir si les informations sur les intimidations des opposants ne sont pas une réalité, les mêmes sources ont répondu qu’il n’y a aucun problème pour celui qui respecte la loi.
Burundi - Politique - Sport
Les "Bururiens" obligés de contribuer pour la construction d’un stade
Bururi, le 6 juin 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Bururi, au Sud du pays, le gouverneur de cette province, Frédéric Niyonzima, a exigé des contributions mensuelles aux populations de cette entité provinciale pour la construction d’un stade. L’on apprend que les propriétaires de véhicules de transport devront payer 10.000 Fbu par mois.
De leur côté, les camionneurs sont obligés de verser 50.000 Fbu pour la même période au moment où une moto doit donner 5.000 Fbu. Les salariés ne sont pas épargnés car ils devront cotiser à concurrence de 2.000 Fbu par mois. La décision prise par le gouverneur Niyonzima a été annoncée aux chefs de service prestant dans cette localité à la fin du mois de mai dernier.
Il semble qu’une équipe chargée de collecter ces fonds a été mise en place et serait composée de civils et des éléments des forces de l’ordre. Les habitants de cette entité accueillent mal cette mesure, surtout que la contribution aux élections de 2020 se poursuit, d’où le sentiment d’une contribution forcée. Celui qui ne contribue pas n’a pas accès aux services administratifs.
Burundi - Rwanda – Société
Le pays du soleil levant au chevet des réfugiés burundais au Rwanda
Mahama, le 6 juin 2019 (Net Press) . Le Japon vient d’accorder une aide d’un million de dollars américains aux réfugiés burundais vivant au camp de Mahama, au pays de Paul Kagame. Celle-ci est constituée de vivres. Elle a été reçue ce mardi 4 juin à Mahama par le programme alimentaire mondial (Pam) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr).
L’ambassadeur du Japon au Rwanda, Takayuki Miyashita, lors de son déplacement au camp des réfugiés burundais vivant l’Est du Rwanda, a confirmé la l’octroi de cette aide. Elle permettra au Pam de fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à plus de 60.000 réfugiés burundais vivant dans le camp de Mahama. Le Pam prévoit aussi de distribuer des aliments nutritifs spécialisés pour le traitement et la prévention de la malnutrition aiguë et modérée chez les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes ainsi que les personnes vivant avec le Vih / Sida, sans oublier les patients tuberculeux”, a déclaré Edith Heines, représentante du Pam au Rwanda et directrice pays.
De son coté, le haut commissariat pour le réfugiés au Rwanda a indiqué que le gouvernement du Japon est un partenaire-clé et un partisan du programme de réfugiés au Rwanda. Au cours des dix dernières années, le gouvernement japonais a versé plus de 10 millions de dollars américains au titre de l’assistance alimentaire aux réfugiés au Rwanda.
Le gouvernement japonais a annoncé aussi une nouvelle contribution d’environ 270.000 dollars américains. Le Hcr Rwanda a souligné que cette enveloppe va couvrir les secteurs de l’assistance juridique, de protection des enfants et du secteur de la santé.
Burundi - Justice
Un leader provincial du Cnl entendu par la justice
Karusi, le 6 juin 2019 (Net Press) . Il s’appelle Nathan Barampama, leader du parti Cnl d’Agathon Rwasa dans la province de Karusi, au Centre-Est du pays. Il a comparu en date du 4 juin devant un officier de police judiciaire de la province. Selon des informations disponibles dans la rédaction, il aurait été interrogé sur des appels reçus et sur les détails des numéros de téléphones qui ont tenté de le joindre depuis sa détention.
Selon les mêmes informations, il vient de passer plus d’une semaine dans les cachots du commissariat provincial et depuis, son téléphone portable a été récupéré par le patron du service national des renseignements dans cette localité. Il avait été arrêté le 25 mai dernier, accusé de tenir une réunion illégale, une accusation qu’il avait rejetée.
Selon toujours les mêmes informations, il est retourné aux cachots juste après l’interrogatoire où il attend son sort. Les membres de cette formation politique ne cessent de dénoncer des intimidations sur base des accusations à caractère politique et demandent sa libération pure et simple.
Burundi - Histoire
Il y a 116 ans, le Burundi venait de signer la fin de son indépendance
Muramvya, le 6 juin 2019 (Net Press) . La date du 6 juin de chaque année est commémorée aussi bien en Occident (Europe et Etats-Unis et Asie) qu’au Burundi, mais pour des raisons diamétralement opposées. Si les Occidentaux se rappellent du débarquement en Normandie, au Nord Ouest de la France, le 6 juin 1944, pour libérer l’Hexagone du joug des Nazis, c’est la perte de l’indépendance par contre dans notre pays, le 6 juin 1903 par ce qu’on a appelé Traité de Kiganda, dans la province actuelle de Muramvya.
Avant que le Burundi n’en arrive là, le roi du Burundi à l’époque, Mwezi Gisabo, avait résisté contre plusieurs attaques extérieures, notamment des éléments en provenance de l’Afrique du Sud ou alors des Arabes qui ont été repoussés par les soldats du roi Mwezi sans beaucoup de peines.
Ce roi a été obligé d’abdiquer devant l’attaque des Allemands qui avaient des fusils à répétition, rendant ainsi précaire la résistance de la partie burundaise. Malgré cela, la guerre entre les Allemands et les Burundais a duré 7 ans, de 1896 à 1903, mais aussi, le Mwami Mwezi Gisabo a souvent joué des sales tours aux envahisseurs. C’est le cas de vanter peut être la bravoure d’un certain Bihome, qualifié de Mutabazi ou sauveur du royaume du Burundi.
Selon des archives, Bihome était un Murundi du clan des Bahanza, originaire de Kiganda, colline Kanegwa, appelée autrefois Buturirwa, familier au Mwami Mwezi Gisabo. Bihome a sacrifié sa vie pour sauver le Burundi face à l’adversité des colons allemands.
Il faut retourner en mai 1903 au Burundi, avant la signature du Traité de Kiganda… Bihome abritait depuis un temps S.M. Mwami Mwezi Gisabo. Les Allemands qui recherchaient le Mwami ne le trouvaient pas. Ils ont dû recourir à des trahisons intra familiales pour découvrir que Mwezi avait trouvé refuge au sein de sa famille chez Bihome. Les soldats allemands se sont dès lors rués vers la demeure de Bihome. Averti par l’entourage (une famille de guerriers redoutés), Bihome prévient S.M. Mwezi Gisabo. Et, ensemble, ils mettent un plan en marche.
Une fois la demeure encerclée par les militaires du Keiser Guillaume, Bihome mit les habits de Mwezi Gisabo et prit la fuite … L’armée allemande de l’officier Von Béring va le traquer et finira par le tuer. Bihome tombera sous les balles de l’ennemi sur la colline de Nkomwe, à Kiganda dans la province de Muramvya.
Du côté des Allemands, c’est la victoire. On envoie même un courrier en Allemagne pour dire au Keizer que son Empire s’est agrandi : c’est dans la poche, on a eu le Mwami des Barundi. Malheureusement pour ces derniers, en confondant le corps de Bihome aux regards des adversaires du Roi (Mwami), les Allemands découvrent que Mwezi n’est donc pas mort, et qu’il s’agit de Bihome. Et puis, comme les missionnaires le remarquent, le -Tambour- continue à tonner.
S.M. Mwezi n’est donc pas mort … Bihome s’était sacrifié à la place de Mwezi Gisabo pour empêcher à ce que le royaume millénaire du Burundi -Ingoma y’Uburundi- ne tombe aux mains de l’Empire germanique du Keyzer. Bihome, par ce geste, deviendra ou sera élevé au rang de Mutabazi (signifie Sauveur de la Nation). D’habitude, seuls les Baganwa peuvent être élevés au titre de Mutabazi … A partir de ce moment, toute de la descendance de Bihome sera anoblie de ce rang de Mutabazi. Il sera interdit de porter le doigt sur cette famille de peur qu’un grand malheur ne frappe tout le Burundi.