Nduta, le 7 juin 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance du camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie, un Burundais responsable dudit camp et deux de ses collaborateurs ont été dégommés de leurs fonctions. Les mêmes sources d’informations précisent que cette décision a été prise pour des motifs de sécurité.
Cette décision qui a été prise ce 6 juin 2019 concernait le président du camp, un Burundais et les chefs des zones 1 et 18. L’on apprend également qu’un autre administratif d’origine tanzanienne a été également démis de ses fonctions. Les quatre venaient de passer plus ou moins deux ans dans ces fonctions.
Rappelons que l’insécurité augmente d’un cran dans ce camp et que des armes y sont régulièrement découvertes. Les assaillants sont des personnes qui parlent le kirundi, ce qui pourrait expliquer qu’ils viennent du pays pour aller déstabiliser les réfugiés. Le représentant du gouvernement tanzanien espère qu’avec ce changement, les choses pourraient rentrer dans l’ordre.
Ce n’est pas cependant l’avis des réfugiés qui estiment que certains réfugiés imposés par la Tanzanie à ces nouvelles fonctions sont à la solde des gouvernements burundais et tanzanien. Ils sont d’autant plus méfiants que certains parmi eux sont arrivés récemment et que le gouvernement de John Pombe Magufuli ferme souvent les yeux sur les atrocités commises à l’endroit des réfugiés burundais.
Du côté du pouvoir de Gitega, il n’y a pas de commentaires sur les conditions de vie des Burundais basés dans ce camp et qui ne cessent de demander au gouvernement tanzanien ou au Hcr de les renvoyer dans d’autres pays d’accueil qui respectent les conventions internationales sur les droits des réfugiés. J.M.
Burundi - France - Communication
Vers une manifestation contre des médias français
Bujumbura, le 7 juin 2019 (Net Press) . Les associations sans but lucratif reconnues par le gouvernement de Gitega entendent organiser ce samedi 8 juin, à travers tout le pays, des marche-manifestations contre trois organes de presse français, à savoir la radio France Internationale, TV5 monde et le journal Le Monde Diplomatique.
Selon ces associations, ces médias ont tendu le micro à Marguerite Barankitse, affectueusement appelée Maggy, une Burundaise qui vit en exil depuis la crise politico-sécuritaire qui frappe le pays depuis 2015. Ces dernières trouvent que la patronne de Maison Shalom a terni l’image des institutions de ce pays, à commencer par celle du président de la République, de propos qui ont causé des maux d’estomac aux autorités burundaises.
Au cours de ces manifestations, ces associations entendent demander au gouvernement de Gitega de prendre des sanctions contre ces trois médias français. Elles exigeront également que le même gouvernement intente des procès individuels contre des journalistes qui ont interviewé à Maggy. N.R.
Burundi - Média
Toujours du nouveau dans le paysage médiatique
Bujumbura, le 7 juin 2019(Net Press) . Depuis 2015, le paysage médiatique au Burundi s’est rétréci depuis la destruction et l’interdiction d’émettre de la Radio publique africaine, la radio et télévision Renaissace, la radio sans frontière Bonesha Fm avant la reprise du programme de la radio Isanganiro.
Les investisseurs étrangers et nationaux ne sont pas attirés par ce secteur pourtant sensible. L’on observe dans certaines régions, une prolifération de radios locales qui émettent à une courte portée comme c’est le cas à Makamba et à Ngozi.
Aujourd’hui, des cas de radios montées par des autodidactes burundais sont de plus en plus observables. Leurs initiateurs sont, sans se connaitre, à l’école du jeune Gateka Saxe Perry, qui a mis sur pied le système de fonctionnement de la radio Gasape, aujourd’hui, Humuriza Fm qui émet depuis un bon bout de temps à partir de Gitega.
Au début de cette année de 2019, un jeune garçon de la 6 ème année primaire, Ezéchiel Havyarimana, a mis en place une radio locale en commune Mubimbi de la province de Bujumbura. Cette radio est baptisée Impano Fm. Elle anime des émissions écoutées par des gens de la localité.
En Commune de Gisuru de la province de Ruyigi, près de la frontière avec la Tanzanie, un autre jeune garçon dont le niveau de formation est lui aussi de 6ème année primaire, Edmond Mudendero, vient très récemment de monter la radio Ishaka qui émet pour le moment de la musique chrétienne, des informations de sport et consacre une tribune des salutations à la jeunesse de la région.
Ces jeunes garçons disent qu’ils ont un problème sérieux de moyens pour agrandir l’espace couvert par les émissions. Ils demandent aux autorités administratives de les soutenir pour que leurs recherches aillent encore de l’avant.
Le journal en ligne Itara que d’aucuns qualifient de très proche du gouvernement s’inquiète de ce phénomène de prolifération de radios locales. Car, selon lui, il craint que de telles radios ne gagnent toutes les régions du pays afin de servir de stations de propagande du parti au pouvoir, le Cndd – Fdd, pendant la période électorale de 2020.
Et une certaine opinion pense que le problème de manque de moyens à allouer à ces radios sera vite résolu car si la crainte du journal Itara s’avérerait, tout l’appareil administratif s’emploierait pour qu’au rendez – vous de 2020, toutes ces stations fassent la couverture du pays. Il suffirait que le parti ou l’administration donne l’ordre d’exiger à chaque ménage, une contribution supplémentaire à celles en cours, pour que ces médias émettent sur l’ensemble du territoire national, conclut la même opinion. D.N.
Burundi - Politique
Contributions forcées des populations de la zone Kinama
Bujumbura, le 7 juin 2019 (Net Press) . Des habitants de la zone Kinama indiquent qu’ils sont à bout de leur souffle suite aux contributions forcées qu’ils sont obligés de verser dans les caisses du Cndd-Fdd. Selon des informations disponibles à la rédaction, ces contributions sont destinées à l’achat des matériels de communication "Motorola" pour les Imbonerakure.
Les habitants de cette zone trouvent que ces contributions sont de trop au regard de la cherté de la vie. Ils craignent également que cet argent collecté peut être détourné et que dans ces conditions, ce sont les mêmes habitants qui en seront victimes car ils devront cotiser de nouveau jusqu’à atteindre le montant voulu mais qui n’est jamais dévoilé aux populations.
Les responsables de cette zone, tout comme les jeunes du parti de l’Aigle contactés par la rédaction, ont indiqué qu’ils sont chargés de la sécurité de cette circonscription, sans beaucoup plus de précisions. A la question de savoir si cela ne relève pas des missions du gouvernement, ils n’ont pas répondu. Ch.N.
Burundi - Politique
Les membres du parti Cnl toujours dans le collimateur de la justice burundaise
Kirundo, le 7 juin 2019 (Net Press) . Rémégie Uwizeyimana, un responsable communal du parti d’Agathon Rwasa, avec deux autres de ses fidèles, ont été emprisonnés depuis dimanche 2 juin à Kirundo, au Nord du pays. Les informations précisent qu’ils sont poursuivis pour tenue d’une réunion clandestine.
Les autres membres de cette formation politique dénoncent des tracasseries administratives et judiciaires orchestrées par le parti au pouvoir à l’endroit des membres de l’opposition en général, du Cnl en particulier. Pour eux, le pouvoir ne peut pas justifier les actes d’incarcération dont sont victimes ces membres et dénoncent une volonté de démoraliser les militants de ce parti d’opposition.
Ils demandent avec insistance que les partisans de ce parti soient relâchés sans conditions et que le pouvoir respecte les règles du jeu de la démocratie, à savoir l’organisation interne de la formation politique afin de concourir aux échéances électorales de 2020 en toute transparence. La rédaction a tenté de joindre l’administrateur de Kirundo pour de plus amples précisions mais en vain. J.M.
Burundi – Sécurité sociale
L’Etat majore sensiblement les frais funéraires de ses fonctionnaires
Bujumbura, le 7 juin 2019 (Net Press) . Les fonctionnaires de l’Etat burundais sont les moins payés de l’a communauté de l’Afrique de l’Est. Ils perçoivent un traitement en dessous du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui varie selon les pays.
Il y a plus de trente ans, un fonctionnaire agent d’appui qui vivait dans les centres urbains touchait un salaire de 4800 francs burundais. Depuis lors, son salaire n’a pas bougé d’aucun iota ou a été majoré d’un tout presque rien. Ce qui justifie aujourd’hui le salaire dérisoire d’un petit fonctionnaire de l’Etat qui dépasse rarement 15 000 francs.
Les pays africains dont les fonctionnaires sont les mieux payés sont le Maroc avec un salaire minimum interprofessionnel garanti de 137095 francs Cfa suivi par la Guinée équatoriale avec un Smig de 128000 francs Cfa. Au Burundi, le Smig d’un fonctionnaire est de 23 dollars américains, soit 40 000 francs burundais. Si on établit le rapport entre le Smig de la Guinée équatoriale et celui de notre pays, on constate que nos salaires sont 40 fois inférieurs.
Dans ces conditions, le gouvernement du Burundi devrait songer à majorer sensiblement les salaires de leurs employés pour leur permettre de joindre les deux bouts du mois. Car, la situation de galère qu’ils mènent les expose à toute forme de tentation de dissimulation d’un quelconque bien public à leur portée. D’où, des cas d’emprisonnement fréquents dans les différents services de l’Etat.
Or, le conseil des ministres de cette semaine a surpris plus d’un fonctionnaire qui s’attendaient à ce que leur compassion et leur solidarité transparaissent à travers la majoration du salaire. Cette intention pourrait permettre aux fonctionnaires de subvenir aux besoins les plus élémentaires exigés par notre vie quotidienne.
Mais, bien que la mesure prise soit sentie comme un léger mieux pour les fonctionnaires, elle est contradictoire à leurs désidératas car, la hausse des frais funéraires n’avantagera qu’aux membres de la famille pour organiser l’enterrement des leurs.
Il aurait été souhaitable et même préférable que le gouvernement pense à contenter le fonctionnaire de son vivant. Se rendre à l’évidence que les 130000 francs burundais ne suffisaient pas pour procéder à l’enterrement d’une personne est une réalité. Ces frais sont désormais fixés à 800000 francs. Mais l’urgence serait d’admettre que le fonctionnaire que l’Etat exploite au quotidien a besoin de reconstituer ses forces pour être capable de le servir le lendemain.
C’est dans cette logique que même satisfaits de cette mesure dont ils ne bénéficieront plus les fruits, les fonctionnaires demandent toujours à l’Etat de revoir à la hausse leurs salaires pour pouvoir atteindre l’âge à la retraite qui vient de passer de 60 à 65 ans. Au cas contraire, ce ne serait que de la poudre jetée aux yeux au regard des conditions de vie actuelles puisqu’ils sont à l’unanimité rassurés que d’ici à 65 ans, nombreux prédateurs les contemplent. N.R.
Burundi - Education
L’hebdomadaire du syndicat Conapes de nouveau dans les kiosques
Bujumbura, le 7 juin 2019 (Net Press) . Il vient de paraître ce vendredi 7 juin et constate d’ores et déjà que des situations d’intégration se sont passées dans des conditions anormales. Pour notre confrère, les situations d’intégration étant des productions des élèves à partir des connaissances acquises en classe dans une matière donnée pour démontrer sa compétence, dans certains cas elles sont mal organisées. C’est quand les élèves s’asseyent à plus de deux par banc et quand elles sont notées au tableau. Les élèves collaborent et le temps accordé n’est pas suffisant. Les enseignants demandent qu’elles soient organisées comme les examens.
Par ailleurs, poursuit la Voix de l’Enseignant, les programmes d’enseignement technique et professionnel sont en passe d’être évalués. Samedi 1er Juin 2019, lors de son déplacement à l’école technique de Buye en commune Mwumba, dans la province de Ngozi, la ministre Janvière Ndirahisha a annoncé que cette visite est un prélude à une série de visites que le ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle va entamer dans les établissements techniques et professionnels pour vérifier si les enseignements dispensés répondent aux attentes des élèves et aux besoins réels de la société.
Elle a laissé entendre que les rapports des consultations qui seront menées entre les représentants du ministère, les corps enseignants et les élèves aboutiront en cas de besoin à la réforme de l’enseignement dans les écoles techniques et professionnelles. Certains acteurs de la société civile qui suivent de près le système éducatif burundais, notamment les représentants des syndicats des enseignants disent qu’il existe plusieurs rapports qui présentent l’état des lieux de l’enseignement technique et professionnel ainsi que les pistes pour améliorer sa qualité. Ces acteurs estiment qu’il serait judicieux d’exploiter les études qui existent au lieu de commanditer d’autres qui n’apporteront rien de nouveau.
L’éducation sous un autre angle, les élèves malvoyants sont confrontés à différents défis dans leurs apprentissages. Le Burundi a souscrit à l’éducation inclusive. Des élèves malvoyants ou sourds muets fréquentent des établissements formels. Le Lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega et l’Ecole fondamentale Kanura de Gihanga se spécialisent petit à petit dans cet enseignement spécifique.
Ces élèves à besoins spéciaux passent des examens nationaux comme le concours et réussissent aussi bien que leurs frères dits normaux. Pour l’édition 2019, les candidats au concours national de certification et d’orientation sont au nombre 11 dont 8 du lycée Notre Dame de Gitega, 2 de Kanura de Gihanga et 1 un autre de Kayanza atteint de cécité étant en 8ème année. Mais ils sont confrontés à de nombreux défis. D.N.