Bururi, le 15 juin 2019 (Net Press) . Dans l’une des dépêches antérieures, la rédaction avait fait mention d’un assassinat d’un enseignant au chef-lieu de la province de Bururi. (voir Net Press du 13 juin 2019). Alexis Niyongabo, puisqu’il s’agit de cette victime, avait été décapitée avant que son argent et son téléphone portable ne soient volés par ces gens qui n’ont pas été identifiés.
C’est ainsi que les populations de cette province ont indiqué être préoccupées par l’insécurité qui augmente d’un cran dans cette région, tout en demandant que la sécurité soit renforcée. La police mène toujours des enquêtes pour retrouver les criminels, d’où une interpellation d’une dizaine de personnes. Mais l’on apprend que pour le moment, seules trois personnes sont gardées par la police pour les mêmes raisons.
Les habitants du chef-lieu de Burundi se lamentent du fait que depuis le mois de mai dernier, des hommes armés de machettes ont toujours volé dans des ménages et dans des boutiques sans que la police ne parvienne pas à enrayer cette situation. Il semblerait qu’il y a des irréguliers qui se sont installés impunément dans cette localité ces derniers temps.
Les autorités tant administratives que policières confirment cette information et indiquent qu’elles mobilisent les habitants de ce chef-lieu de veiller à leur propre sécurité tout près de chez eux. Elles promettent également de répondre aux préoccupations des populations par des mesures appropriées qui seront prises prochainement.
Insécurité au Sud du pays, mais également insécurité au-delà des frontières. Des combats intenses opposent l’armée régulière congolaise, les Frdc et les rebelles Mai-Mai dans les montagnes de Kabembwe, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu. Ces combats se déroulent à moins de 20 kilomètres du camp de réfugiés burundais de Lusenda.
Ces derniers ont peur de perdre les leurs qui sont allés vaquer à leurs activités champêtres dans la localité de Kabembwe où se déroulent ces combats. En outre, ces crépitements d’armes automatiques ont eu ceci de conséquent, la paralysie des activités de marché dans ce camp de Lusenda.
Déjà le porte-parole des Fardc au Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kaseleka, parle de 4 morts du côté de l’ennemi, mais les Mai-Mai n’ont pas encore réagi à cette information. Des informations indépendantes indiquent que ces rebelles congolais collaborent avec des étrangers, dont des Burundais, ce qui a poussé plusieurs gens à fuir vers les localités de Lutabula. N.R.
Burundi – Politique
Un accueil moins pathétique à Bujumbura
Bujumbura, le 15 juin 2019(Net Press) . La coutume burundaise exige une vaste mobilisation de la population pour l’accueil un hôte de marque surtout quand il s’agit d’un président de la République et pas n’importe lequel car il s’agit de notre grand voisin de l’Ouest, le Congolais Antoine Félix Tchisekedi.
Il faut signaler que bien que le Burundi avait délégué le 2ème vice- président, Joseph Butore, à Kinshasa pour son investiture, il n’a pas participé à une réunion des patrons des services de renseignements des pays de la sous-région. Cette absence du Burundi dans cette rencontre, sans aucune explication officielle de Gitega, a été interprétée différemment par l’opinion à l’échelle tant nationale qu’internationale.
L’annonce de sa visite a été faite sur la radiotélévision nationale burundaise sans dévoiler l’organisation ni mobiliser la population pour son accueil à telle enseigne que depuis hier matin, les gens commençaient à douter de sa venue au Burundi.
Cette inquiétude de l’opinion de Bujumbura était d’autant plus fondée car dans cette capitale économique du Burundi, rien n’indiquait l’imminence de la visite d’une si haute personnalité. D’habitude, à quelques heures de l’arrivée d’un président étranger, les policiers étaient jalonnés sur la route à emprunter de l’aéroport vers sa résidence d’accueil quand il n’est pas directement reçu par son homologue burundais.
Aussi, les axes conduisant au centre-ville de Bujumbura étaient normalement inaccessibles pour assurer sa sécurité. Mais paradoxalement, l’affluence de gens et la circulation de véhicules, du matin au soir, dans la ville de Bujumbura, n’auguraient pas du tout une quelconque visite pourtant du président d’un pays aux multiples intérêts pour le Burundi, auquel les regards de Gitega devraient être tournés.
Il était prévu qu’il atterrisse à l’aéroport international de Bujumbura en début d’après-midi mais jusqu’à la fin de cette période, la population de Bujumbura attendait impatiemment son arrivée. Peut-être que ses services de renseignement et de protocole qui étaient supposés être à Bujumbura quelques jours auparavant lui auraient suggéré cet impasse qui risquerait de tourner vers un incident diplomatique inutile pour le Burundi, s’inquiète l’opinion nationale.
Autour de midi, un cortège de véhicules probablement venus de la présidence de la République ont traversé le centre-ville de Bujumbura vers l’aéroport international de Bujumbura. L’on a appris que le président congolais a effectué une visite-éclair dans notre pays.
Initialement, il était annoncé pour deux jours, mais son programme a été comprimé en raison d’un agenda chargé, selon un de ses proches, évoquant une visite prévue de longue date à Goma, à l’est de la Rdc. Son avion s’est finalement posé sur le sol burundais à 13 heures, selon des reportages sur place
Il a été accueilli par son homologue burundais, Pierre Nkurunziza, en compagnie d’une diaspora congolaise. Les deux hommes se sont dirigés vers le bureau présidentiel pour un tête-à-tête, avant d’élargir leur réunion à leurs entourages. Cette réunion a été sanctionnée par un communiqué conjoint signé par Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi du côté de la Rdc et Ezéchiel Nibigira, ministre burundais des relations extérieures.
Le président Nkurunziza a raccompagné son hôte dans la soirée, d’où la population "bujumburaise" a été frappé par un embouteillage, ne sachant pas si le président congolais rentrait ou qu’il allait passer la nuit au pays. Les deux hommes ont discuté sur la sécurité à la frontière commune et l’intégration de la Rdc dans la communauté de l’Afrique de l’Est. J.M.
Burundi – Confessions Religieuses
Les évêques catholiques contre l’injustice au Burundi
Gitega, le 15 juin 2019(Net Press) . La conférence des évêques catholiques du Burundi a tenu au cours de ce mois de juin, une réunion, pour dénoncer l’impunité des crimes dans notre pays.
Au cours de cette session de Gitega, les évêques catholiques réunis autour de leur président, Mgr Joachim Ntahondereye, évêque du diocèse de Muyinga, ont épinglé tout un chapelet de difficultés dont souffrent les Burundais de l’intérieur comme de l’extérieur du pays.
Ils ont cité entre autres la montée progressive de l’intolérance politique qui bascule souvent vers les multiples cas d’assassinats enregistrés quotidiennement dans tout le pays. Les évêques n’ont pas oublié de relever l’insécurité grandissante et trop inquiétante dans les camps de refugiés en Tanzanie. Ils ont condamné sans ambages les multiples cas de victimes de cette insécurité sur le sol tanzanien sans que ce pays et le Hcr ne s’en inquiètent.
La conférence des évêques catholiques du Burundi se dit préoccupée par la recrudescence du paludisme dans tout le pays qui emporte les vies de nos compatriotes. Ils ont dénoncé avec véhémence les cas de vols dans les ménages, le banditisme à main armée, les nombreux cas de sorcellerie qui débouchent à maintes reprises sur des assassinats des présumés coupables. Aussi, le trafic de jeunes filles a été un autre crime qui a éveillé la conscience de nos évêques catholiques.
Sur un tout autre chapitre, les évêques catholiques ont passé en revue les sujets qui intéressent la vie de leur église universelle. Il s’agit entre autres de la situation financière de la GEMECA et de l’état d’avancement du chantier en construction du centre international Oasis de paix et réconciliation (Cinopr).
Un sujet tant attendu par les fidèles de cette église universelle au Burundi abordé au cours de cette session, a été l’opportunité de l’annonce de la béatification de l’abbé Michel Kayoya, de celle des 40 jeunes séminaristes tués à Buta par le Cndd et des missionnaires xavériens tués eux aussi à Buyengero par le Palipehutu – Fnl, comme l’affirmait sous le choc à l’époque l’archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana. Ch.N.