Cibitoke, le 18 juin 2019 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, deux membres du parti Cnl dans la commune de Murwi, en province de Cibitoke, dont un représentant communal, ont été malmenés par des Imbonerakure en date du 16 juin 2019 vers 16 heures sur la colline Bubogora.
Selon les mêmes informations, le secrétaire du parti Cnl dans cette localité, Evariste Nzirorera et Norbert Bayiramye, un des membres, ont été tabassés par un groupe de jeunes Imbonerakure sous la houlette de leurs dirigeants, Jean de Dieu Harerimana et Firmin Niteretse, représentants de cette formation politique de l’Aigle sur la colline Bubogora de cette commune.
Des sources policières précisent que ces jeunes affiliés au parti au pouvoir étaient armés de gourdins au moment de battre les membres du Cnl. Les mêmes sources font état de l’intervention policière rapide qui a finalement empêché toute confrontation entre les deux parties.
L’autorité communale semble minimiser la crise entre les deux formations politiques car elle évoque un accrochage entre les militants des deux parties. Pour elle, une descente sur terrain est prévue pour une sensibilisation à la tolérance politique. Les défenseurs des droits de l’homme se lamentent des bavures commises par ces jeunes affiliés au parti présidentiel sous la complicité de l’administration, visant notamment des membres de l’opposition.
Les mêmes activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme au cours de la semaine dernière. Pour eux, au moins 3 personnes ont été tuées au moment où 1 autre a été enlevée.
L’on apprend également qu’il y a eu une victime de violations basées sur le genre, en plus de 11 cas de tortures et 4 d’arrestations arbitraires. Parmi les victimes identifiées, figurent 2 élèves torturés. Les jeunes du parti de l’Aigle, des agents du Snr et certains administratifs sont pointés du doigt dans ces violations des droits humains.
La rédaction tente toujours de contacter les autorités concernées mais ces dernières, quand elles ne répondent pas au téléphone, des fois indiquent qu’elles ne connaissent pas ce journal ou alors invitent les reporters de Net Press à les trouver sur terrain, voire dans leurs bureaux pour qu’il y ait réponse à la question posée.
Malgré cela, une tendance qui se dégage dans le pays est qu’il y a régulièrement des échauffourées entre les membres de deux formations politiques qui se prennent pour des rivales, à savoir le Cndd-Fdd au pouvoir et le Cnl, un parti politique nouvellement agréé mais qui a des difficultés de fonctionner sur l’ensemble du territoire. Ce comportement a d’ailleurs poussé certains analystes politiques à parler d’intolérance politique entre les deux formations. N.R
Burundi - Politique - Administration
Suspension provisoire de l’Ong locale Parcem
Bujumbura, le 18 juin 2019 (Net Press) . La décision de suspendre provisoirement les activités de l’Ong locale "Parole et action pour le réveil des consciences et évolution des mentalités (Parcem), a été prise en date du 3 juin mais a été rendue publique ce 17 juin dans la soirée.
Pour le ministre de l’intérieur, cette Ong avait été suspendue en 2015 et ces sanctions avaient été levées car, selon l’ordonnance, son représentant légal avait promis de s’amender, mais rien n’a été fait. Selon toujours le ministère ayant la gestion des Ongs dans ses attributions, il y avait eu de multiples avertissements à l’endroit de cette association, mais elle s’est écartée de ses objectifs tels que consignés dans ses statuts.
Elle s’est activée plutôt à ternir l’image du pays et de ses dirigeants dans le but de troubler la paix et l’ordre public, d’où ses activités sont suspendues. D’après l’ordonnance, la décision devait entrer en vigueur le jour de sa signature, c’est-à-dire le 3 juin dernier.
La rédaction a contacté le représentant légal de Parcem pour avoir plus de détails. Il a indiqué qu’il a appris la mesure comme tout le monde. Il n’a rien eu comme notification, pas de rappel à l’ordre, bref, aucune instruction de la part du ministère chargé de l’intérieur et de la formation patriotique.
Une certaine opinion pense que cette Ong est victime du franc-parler de son président, Faustin Ndikumana, qui n’a pas la langue dans sa poche. Pour elle, ce sont des mesures d’intimidation à l’endroit de cette Ong, allusion faite à l’emprisonnement de ses agents de par le passé, qui ont été libérés plus d’une année après sans aucun indice sérieux de culpabilité à leur endroit.
Par ailleurs, retient la même opinion, cette mesure est prise à la veille des élections de 2020, ce qui pourrait être une mesure de prudence de la part du gouvernement de Gitega afin d’éviter des critiques satiriques de cette association à son endroit au moment où il est temps de rechercher les voix pour les échéances électorales de l’année prochaine. Ch.N.
Burundi – Onu - Opinion
Le conseil de sécurité des Nations – Unies inopérant au Burundi.
Bujumbura, le 18 juin 2019 (Net Press) . Après la réunion du conseil de sécurité sur le Burundi, les Nations – Unies ont exprimé leurs profondes préoccupations sur la dégradation de la sécurité et a souhaité que le dialogue politique reprenne sans délai.
Face à cette situation, l’opinion nationale trouve que les Nations – Unies devraient plutôt s’avouer vaincues au Burundi. Car, en effet, la prise de décisions sur le Burundi requiert l’unanimité de ses membres permanents qui est loin d’être acquise.
L’opinion revient sur la résolution proposée par la France dans ce même conseil d’envoyer 228 observateurs que le Burundi a refusée en bravant la souveraineté comme un principe inviolable. Cette résolution gît toujours dans les tiroirs de ce conseil.
Elle évoque aussi le refus catégorique opposé par le président Pierre Nkurunziza à l’envoi de 5000 militaires de l’Union africaine que notre pays attendait de pieds fermes pour les combattre. Si donc le conseil de sécurité souhaite tirer de l’engrainage le peuple burundais, il va falloir puiser dans sa mémoire grise les stratégies d’amener le régime de Gitega à respecter d’abord les décisions prises dans le concert des nations.
La même opinion indique que la voie des négociations pour une solution politique a été refusée par le régime en place qui pose une condition de n’être pas disposé à négocier avec des putschistes. Or, tout Burundais ayant dénoncé le troisième mandat de Pierre Nkurunziza est considéré par Gitega comme un ennemi du pays.
L’opinion interpelle le conseil de sécurité de se rendre à l’évidence que le problème burundais n’échappe pas à ses compétences. Et souhaite que sa résolution nécessite un engagement ferme des Nations - Unies. Or, c’est cette fermeté qui manque car cette institution n’est pas cohérente. L’opinion pense que la seule option serait l’envoi des casques bleus au Burundi avec une mission spéciale de restaurer l’ordre et la sécurité et non, celle de maintien de la paix comme il en est de coutume dans d’autres pays.
Burundi-Santé
Le ministre de la santé déclare 25 cas de choléra enregistré depuis quelques semaines
Bujumbura, le 18 juin 2019 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 15 juin, le ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, le Dr. Thaddée Ndikumana, a fait savoir que son ministère a enregistré 25 cas de choléra depuis le 5 juin 2019 et cinq autres sont hospitalisés .
Le ministre Ndikumana a indiqué que cette épidémie frappe principalement la commune de Rugombo en province de Cibitoke où 15 cas ont été dégagés tandis que 10 autres ont été enregistrés dans la circonscription de Busoro, en zone Kanyosha, commune de Muha en mairie de Bujumbura. Il a ajouté que dans l’optique de contrer l’avancée de cette maladie, son ministère préconise administrer un vaccin contre cette épidémie à la population.
Selon toujours le ministre de la santé publique, ces vaccins sont disponibles grâce à l’appui de l’organisation mondiale de la santé et de l’Ong Gavi. Le Dr Thaddée Ndikumana affirme que les rivieres traversant les plaines de l’Imbo se déversent dans le lac Tanganyika, dont la rivière Rusizi, contienne des vibrions cholériques.
Le ministre Ndikumana interpelle les régies communales d’eau se trouvant dans la plaine de l’Imbo de rouvrir tous les robinets fermés de Nyanza Lac (Sud-Ouest du pays) à Rugombo (Nord-Ouest du pays).
À la suite de cette épidémie déjà déclarée à Rugombo et à Busoro, le ministre affirme que des mesures ont été prises pour lutter contre cette épidémie. C’est notamment l’installation des tanks d’eau là où il n’y a pas de robinets publics, l’alimentation en eau potable avec des camions citernes de la police et la réouverture de tous les robinets qui étaient fermés.
Le ministre Thaddée Ndikumana interpelle l’administration à aider la population en vue de respecter les règles d’hygiène.
Burundi - Société
Veut se venger sur les déplacés qui l’ont dénoncé
Bujumbura, le 18 juin 2019 (Net Press) . Le commissaire de police judiciaire de la commune Kabezi, Melchiade Manirakiza, alias Bikovu, a entrepris des vagabondages sexuels à l’endroit des élèves-filles et des femmes de sa circonscription vivant dans le camp de déplacés. Les habitants de ce dernier l’ont vivement dénoncé chez ses supérieurs hiérarchiques qui ont pris des sanctions en son encontre.
Selon des informations en provenance de ce camp de déplacés, il a juré de se venger contre ces populations de ce site aussitôt que les sanctions prennent fin. Mais elles s’inquiètent du fait que ces dernières ne connaissent même pas celui qui l’aurait dénoncé, d’où il peut prendre des mesures injustes envers ceux qui n’y sont pour rien.
La rédaction a contacté les déplacés de ce site de Kabezi qui ont confirmé l’information. Elle a également tenté d’appeler les autorités tant administratives que policières pour avoir plus de détails, mais en vain.
Burundi - Sécurité
De l’insalubrité en mairie de Bujumbura qui bascule sous le silence de l’administration
Bujumbura, le 18 juin 2019 (Net Press) . La commune de Mukaza, en zone Bwiza, tout près du caniveau séparant cette zone et celle de Nyakabiga, regorge des immondices. Des témoins sur place déclarent que les versements de ces saletés à cet endroit se font pendant la nuit et ce, sous le silence de l’administration qui ne lève jamais son petit doigt pour arrêter ce comportement qui risque de nuire à la santé de la population.
Selon les habitants du quartier Mutanga Sud, d’autres tas d’immondices se trouvent aux abords de la rivière Ntahangwa, tout près du marché provisoire de Mutanga sud, ce qui risque de souiller cette rivière qui se déverse dans le lac Tanganyika et qui héberge les différentes biodiversités. Ces eaux font vivre la ville de Bujumbura de l’autre rive de la rivière Ntahangwa
Des eaux stagnantes se voient égalementdevant le campus universitaire de Kamenge, elles sont probablement productrices de moustiques. Les passants s’inquiètent des eaux usées qui stagnent devant le campus universitaire de Kamenge. Ils craignent la recrudescence de la malaria.
D’autres immondices qui sautent aux yeux de tous les passants sont largués au marché City Market de Buyenzi dit chez Sion et au marché dit Cotebu où des montagnes de déchets de toutes sortes sont érigées à cet endroit depuis quelques mois ainsi que des déchets de la zone Buyenzi, en mairie de Bujumbura.
Nombreux citadins contactés par la rédaction ce matin interpellent la mairie de Bujumbura ainsi que le ministère de la santé et de la lutte contre le sida de trouver une solution durable au problème d’insalubrité qui gangrène la ville de Bujumbura pour lutter contre la pollution de nos eaux et préparer en conséquence un terrain aux maladies dites des mains sales.
De son côté, le conseiller du maire de la ville de Bujumbura, Ramadhan Nkurikiye, affirme que les sociétés qui enlèvent les déchets ménagers sont confrontés à l’insolvabilité de leurs clients dans certains quartiers.
Burundi – Politique
Le Burundi exige la réparation des dommages causés par la colonisation allemande
Bujumbura, le 18 juin 2019(Net Press) . La mise sous protectorat allemand du Burundi a consacré la perte de l’indépendance de notre pays, le paiement d’une lourde amende de 424 têtes de bétail et la contrainte du peuple burundais à tracer une route reliant Bujumbura et Muyaga.
Selon Isaac Bakanibona, représentant légal de l’association pour la consolidation de la paix au Burundi, notre pays devrait engager une procédure judiciaire pour obtenir une réparation du tord lui causé par l’Allemagne. Les familles des Burundais soumis aux travaux forcés de traçage de la route Bujumbura-Muyaga devraient aussi être identifiés et indemnisés.
Selon le porte–parole du président de la République, Jean-Claude Karerwa Ndenzako, l’exigence de réparation de ce crime monstrueux, d’esclavage négrier et de colonisation, est légitime au Burundi. Pour lui, les Allemands et les Belges devraient prendre en charge les dépenses annuelles de l’organisation des festivités de la commémoration de la reconquête de l’indépendance perdue lors de la colonisation allemande.
A travers ce souci exprimé par Jean–Claude Karerwa Ndenzako, peut-on conclure que le gouvernement du Burundi accuse un problème financier ? Une certaine opinion le pressent comme cela.
Burundi - Egypte - Nécrologie
L’ancien président égyptien Mohamed Morsi meurt en plein procès, dixit la Rfi
Le Caire, le 18 juin 2019 (Net Press) . L’ancien président égyptien, Mohamed Morsi, renversé par un coup d’Etat militaire en 2013, accablé par la justice de son pays, est mort en plein procès ce lundi 17 juin, rapporte la radio du monde .
Selon nos confrères de la Radio France Internationale, l’ex président égyptien Mohamed Morsi est mort ce lundi des suites d’un malaise après une audition devant le tribunal du Caire ou se déroulait son procès. Il était âgé de 67 ans, l’ancien président égyptien avait été élu en 2012 après la révolte qui avait provoqué le départ d’Hosni Moubarak dans le cadre du printemps arabe. Il avait par après été destitué par un coup d’Etat militaire en 2013 par Abdel Fattah al Sissi, l’actuel président de l’Egypte et président en exercice de l’Union Africaine
L’ex président égyptien était poursuivi dans une affaire d’espionnage en raison des contacts considérés comme suspects avec le Hamas Palestinien, une émanation des Frères musulmans et le Qatar qui héberge le guide spirituel de la confrérie. Emprisonné depuis 2013, Mohamed Morsi purgeait une peine de prison pour falsification des documents produits en vue de sa candidature à la présidentielle en 2012 et poursuivi dans plusieurs affaires, dont un dossier d’espionnage pour l’Iran, le Qatar et des groupes militants comme le Hamas à Gaza. Il a également été accusé de fomenter des actes de terrorisme.
Selon la Rfi, l’ancien président islamiste et ses partisans ont été la cible d’une répression sanglante après sa destitution en juillet 2013 par l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah Al-Sissi, devenu président et qui dirige aujourd’hui le pays d’une main de fer. Des centaines de partisans de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Égypte, ont été tués dans des manifestations et des milliers d’autres ont été arrêtés.