Luvungi, le 19 juin 2019 (Net Press) . Les informations en provenance de cette localité indiquent que l’intention d’introniser un nouveau chef coutumier, qui n’est pas reconnu de tous, serait à l’origine des affrontements entre ses soutiens et ses adversaires, entraînant automatiquement la suspension des circulations des populations burundaises et congolaises proches de cette frontière.
Des sources d’informations locales affirment qu’une personne a été tuée par un militaire assurant la sécurité d’un élu national du nom de Luc Mulimbalimba Masuru, qui voulait introniser de force ledit chef coutumier du groupement d’Itara Luvungi et Rdc. Les populations sont très consternées par cet assassinat de la part d’un élu.
De leur côté, les commerçants congolais comme burundais, de peur d’être dévalisés de leurs biens, ont décidé de ne pas traverser cette frontière. Les riverains demandent aux autorités congolaises de ramener la paix dans cette région, ce qui rencontre également la même exigence de la part de l’administratrice de Rugombo, Béatrice Kaderi.
En attendant, les forces de l’ordre locales rassurent qu’elles font tout pour remettre les choses en ordre. De son côté, l’autorité administrative de Rugombo conseille à ses populations d’attendre jusqu’à ce que la sécurité soit recouvrée dans cette région. Cependant, les commerçants burundais et congolais sont impatients de reprendre leurs activités économiques. N.R.
Burundi - Ua - Médiation
Même langage chez tout ce qui est proche du Cndd-Fdd
Bujumbura, le 19 juin 2019 (Net Press) . La lecture de la situation politico-sécuritaire est la même chez toutes les tendances proches du Cndd-Fdd, jusqu’à l’Ombudsman, Edouard Nduwimana. Il vient de réagir aux propos du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui.
Mais d’un autre côté, il a eu le mérite de condamner les auteurs des destructions diverses, - même du bout des lèvres - quelles que soient leurs provenances politiques, demandant que les enquêtes identifient très rapidement les auteurs de ces délits pour qu’ils soient poursuivis par la justice burundaise.
En date du 14 juin dernier, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, a déclaré que « le dialogue inter-burundais inclusif doit reprendre dans les plus brefs délais », a rapporté la semaine dernière l’Onu sur son site officiel.
« Le dialogue inter-burundais inclusif doit reprendre dans les plus brefs délais car il constitue, sans aucun doute, le seul moyen susceptible de promouvoir et renforcer la cohésion nationale permettant ainsi la restauration de la paix, de la sécurité durable et de la réconciliation dans ce pays », a déclaré Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Ua.
La réaction de l’Ombudsman a abondé dans le même sens que les autres défenseurs du régime en place. Pour lui, la reprise du dialogue politique externe, demandé par des pays qui connaissent les avancées du Burundi en matière de paix, de sécurité et de la réconciliation, est étonnante.
Il affirme avoir participé dans les dialogues internes et externes, notamment convoqués par le facilitateur Benjamin William Mkapa, qui a clôturé le dialogue extérieur et qui a remis le rapport au médiateur principal Yoweri Kaguta Maseveni. Pour lui, la reprise de dialogue extérieur du pays n’est pas nécessaire.
Aux politiciens burundais vivant en exil, il a été on ne peut plus clair. Il n’y aura pas d’autres dialogues. S’ils veulent participer aux élections de 2020, ils n’ont qu’à rentrer pour se faire élire ou élire les dirigeants de leurs choix. De telles exigences de l’Union africaine n’ont d’autres objectifs que de perturber les échéances électorales de 2020.
Revenant sur la situation politique, il a évoqué des tirs nourris sur une permanence du Cndd-Fdd et une autre du parti Cnl qui a été brûlée. Il a demandé qu’il y ait des séances de mobilisation pour une tolérance politique. D.N.
Burundi - Société
L’Ua et le Hrw dans la ligne de mire d’une Ong burundaise
Bujumbura, le 19 juin 2019 (Net Press) . A travers une déclaration de l’association pour la solidarité, l’auto-développement et la protection de l’environnement (Asap), transparaissent les prises de position politiques contre toute initiative pour l’amélioration de la situation sociale et sécuritaire du Burundi.
Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, s’était dernièrement inscrit dans la logique de la reprise du dialogue politique inter burundais aujourd’hui en panne. Quant à l’Ong Human Rights Watch (Hrw), elle s’inscrit en faux contre le cycle de violences dignes d’un autre âge depuis le référendum du 17 mai 2018. Par voie de conséquence, cette Ong s’appuie sur des faits documentés des violations graves de droits humains commises à l’endroit des membres de l’opposition regroupés en grande majorité dans le parti Cnl d’Agathon Rwasa.
Face à cette réalité qui crève les yeux, l’association pour la solidarité, l’auto-développement et la protection de l’environnement fustige le comportement des diplomates étrangers et de certaines Ongs qui s’immiscent dans l’organisation sociopolitique du pays comme s’il n’était pas souverain à orienter sa politique comme bon lui semble.
Cette Ong se réjouit plutôt de la normalisation de la situation politique dans notre pays depuis fort longtemps et profite de cette occasion pour dénoncer les ennemis du Burundi qui font une lecture biaisée des avancées significatives en matière de la paix dans notre pays. Selon cette Ong, ceux-ci n’ont d’autres objectifs que de ternir l’image du Burundi et de ses dirigeants.
Aussi, l’Asap balaie d’un revers de main le contenu des rapports de Hrw et du commissaire de l’Union africaine sur le Burundi qui, selon lui, veulent distraire le peuple au moment où les échéances électorales de 2020 approchent.
Paradoxalement, cette association sans but lucratif s’écarte dangereusement de son objectif qui est loin d’être politique. Cette prise de position politique lui rapproche de son mentor, le Cndd-Fdd, pour qui il devient une station de relai de ses orientations stratégiques.
Mais les observateurs qui suivent de près la situation burundaise d’une façon désintéressée estiment que ce qui cause de l’insomnie à la mouvance politique est la proposition des médiations est-africaine et de l’Union africaine qui n’écartent pas la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, l’amnistie, les garanties en faveur des opposants en exil, l’ouverture de l’espace politique et d’expression ainsi que le retour des milliers de réfugiés comme des préalables à la stabilité politique de notre pays. J.M.
Burundi - Usa - Elections
"En campagne pour 2020, Trump joue le même air qu’en 2016", dixit Rfi
Orlando, le 19 juin 2019 (Net Press) . Le président américain a annoncé sa candidature à un second mandat lors d’un grand meeting à Orlando en Floride, État-clé qu’il avait emporté en 2016. Près de 20 000 personnes ont assisté à ce rendez-vous que l’hôte de la Maison Blanche présentait comme historique, mais au fort parfum de déjà-vu.
Il flottait comme une atmosphère de 2016. Toute la soirée, Donald Trump a renoué avec la rhétorique de la campagne qui l’a conduite à la Maison Blanche, utilisant quasiment le même slogan qu’en 2016.
« Nous allons continuer de rendre sa grandeur à l’Amérique et ensuite nous allons la conserver. Plus que jamais. Nous allons conserver la grandeur de l’Amérique et c’est pourquoi ce soir je me tiens devant vous pour lancer officiellement ma campagne pour un second mandat en tant que président des États-Unis… »
Sur scène, il a vanté le bilan de ses deux années de présidence, valorisé les bons chiffres de ce qu’il appelle « l’économie Trump » et a vivement défendu ses positions protectionnistes. « Je me bats pour vous, je ne vous oublierai pas ! » a-t-il lancé.
La « menace socialiste »
Mais il a aussi et surtout ressorti les ficelles de sa précédente campagne : les emails d’Hillary Clinton, le danger de l’immigration, la mauvaise foi de la presse et cette nouvelle menace : le socialisme. « Quel que soit le label qu’ils utilisent, le vote pour les démocrates en 2020 est un vote pour le socialisme radical et la destruction du rêve américain. »
Fidèle à son style provocateur, il a enflammé la foule avec une tonalité nationaliste agressive et n’a pas manqué de diaboliser les démocrates, évoquant Joe Biden « l’endormi », Bernie Sanders « le fou ». Face à de tels opposants, Donald Trump s’est présenté comme le seul recours possible pour garantir le maintien des libertés et de la prospérité. Ch.N.