Cibitoke, le 3 juillet 2019 (Net Press) . Samuel Ndayisaba, de la colline Gahoma, dans la zone de Butahana de la commune Mabayi, en province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, a été tué par un militaire. La victime venait d’exiger le remboursement de la dette contractée par cet homme en uniformes. Deux autres personnes ont été blessées.
Selon nombreux témoignages, les deux hommes n’ont pas pu s’entendre sur la régularisation de cette somme et une discussion a tourné vers l’irréparable car le militaire à tiré à bout portant sur Samuel Nzoyisaba, qui est mort sur le champ. Quant aux deux autres personnes qui ont été grièvement blessées, elles ont été dépêchées à l’hôpital où elles reçoivent des soins.
Et des sources concordantes font savoir que ce militaire était l’un des agents de transmission de l’un des employés de la société russe d’exploitation minière. La population de cette localité s’est montrée choquée de ce comportement et le militaire a été arrêté, à la satisfaction des mêmes populations locales. Pascal Basururwuzuye, l’administrateur de cette commune, demande à la population de rester sereine, rassurant que le militaire sera traduit devant la justice.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme ont enregistré la semaine dernière au moinq trois personnes tuées, une victime de violences basées sur le genre, cinq cas de tortures et 26 arrestations arbitraires. Parmi les victimes identifiées, figure 1 nouveau-né tué, 1 femme torturée et 1 femme arrêtée.
Des jeunes du parti de l’Aigle, des policiers, des agents du service national des renseignements et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Les services chargés de la sécurité se sont gardé de tout commentaire. N.R.
Burundi - Eac - Justice
Le Burundi n’obtient pas gain de cause à la cour de l’Eac
Arusha, le 3 juillet 2019 (Net Press) . Alors que le Burundi estimait que c’était son tour de piloter l’assemblée législative de l’Eac, il a vu le Rwandais Martin Ngoga élu à cette place, d’où un procès avait été intenté contre ce président élu "illégalement" dans le but qu’il soit destitué. Dans la journée d’hier, cette cour a trouvé que les arguments du Burundi n’étaient pas fondés.
L’avocat du gouvernement, Me Nestor Kayobera, avait invoqué l’absence du quorum lors du vote du fait que les députés burundais et tanzaniens avaient boudé les activités du vote. Malgré cela, le Burundi n’a pas gagné dans ce procès où l’on exigé que le Rwandais reste président de l’Eala jusqu’à la fin de son mandat.
Certains députés convaincus de la régularité du vote ont estimé que ces tensions sont liées aux mauvaises relations diplomatiques entre les deux pays et que par conséquent, cela ne pouvait pas empêcher le bon fonctionnement de l’Eala. Il faut que cette question trouve la réponse dans les rencontres des chefs d’Etat, ont-ils renchéri.
L’Eala est composée de 54 députés, c’est-à-dire neuf membres pour chaque pays qui compose l’Eac. Il s’agit, dans l’ordre de l’alphabet, du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, du Sud Soudan et de la Tanzanie. D.N.
Burundi - Onu - Droits de l’Homme
"L’ONU dénonce des « violations graves » des droits de l’homme", dixit Rfi
Genève, le 3 juillet 2019 (Net Press) . La commission d’enquête de l’Onu sur le Burundi a partagé mardi 2 juillet ses observations sur l’évolution de la situation des droits humains dans le pays depuis mars 2019, devant le Conseil des droits de l’homme réuni à Genève. La mission, qui n’est pas reconnue par les autorités burundaises, remet en cause « la normalisation » affichée par le gouvernement.
Au contraire, la commission d’enquête constate un rétrécissement de l’espace démocratique et une intensification de la restriction des libertés publiques ces derniers mois. Doudou Diene, le président de la commission d’enquête de l’Onu sur le Burundi, appelle la communauté internationale à « la vigilance » à l’approche des élections de 2020.
À ses côtés, Lucy Asuagbor a noté que « des violations graves des droits de l’homme se poursuivent depuis mai 2018 » dans le pays. « Des exécutions sommaires, des disparitions, des arrestations et des détentions arbitraires, ainsi que des cas de torture, des violences sexuelles et des restrictions des libertés publiques. Ces violations ont principalement une dimension politique. »
D’après ce rapport, les opposants sont particulièrement ciblés, « notamment les membres du nouveau parti d’opposition d’Agathon Rwasa ». Mais ils ne sont pas les seuls, rappelle Françoise Hampson, autre membre de la commission d’enquête.
« Le rétrécissement de l’espace démocratique et la restriction des libertés publiques s’intensifient, souligne l’experte britannique. Les médias sont censurés. Les organisations non gouvernementales sont étroitement contrôlées. Même les églises sont désormais dans le collimateur du pouvoir burundais. »
Rénovat Tabu, le représentant burundais à Genève, a rejeté des « alertes fallacieuses », dénonçant « une évaluation subjective de événements à venir ». « Le peuple burundais est fatigué de leur rapport mensonger, révisionniste et provocant. L’année 2015 lui a servi de leçon. Et rien ne viendra plus à bout de sa détermination pour consolider la paix, la réconciliation, et choisir librement ses propres dirigeants. ». Rénovat Tabu assure que la préparation des élections de 2020 se déroule dans de bonnes conditions au Burundi. J.M.
Burundi - Politique
Emprisonnement sans jugement des membres du Cnl au Sud du pays
Rumonge, le 3 juillet 2019 (Net Press) . Les informations des proches de ces 8 militants du Cnl indiquent que les leurs viennent de passer 4 mois à la prison de Rumonge et que personne d’entre eux n’a été jusqu’à ce jour jugé. Deux parmi eux ont été arrêtés dans la zone de Gatete, commune et province de Rumonge, au Sud-ouest du pays.
Selon les mêmes informations, la permanence du Cnl dans cette zone de Gatete n’a pas encore été ouverte. En outre, le propriétaire de cette maison a été également arrêté pour avoir loué sa maison au Cnl. Il a été relâché peu de temps après. Six autres ont été arrêtés dans les contrées de Kizuka, commune de Rumonge et Gitaza, commune Muhuta de la même province.
L’on a appris par après que les écrits mentionnés sur la permanence de cette formation politique à Gitaza ont été effacés par des gens non identifiés. Mais ce parti politique soupçonne les jeunes Imbonerakure. Signalons que tous les 8 détenus sont accusés de tenue de réunions clandestines.
Les membres dirigeants du Cnl qualifient cet emprisonnement d’illégal et d’arbitraire avant d’exiger leur libération sans conditions. Le Cndd-Fdd dans cette province rejette en bloc toutes ces accusations. Pour ce parti au pouvoir, si le Cnl n’est pas à mesure de respecter la loi, il n’a qu’à abandonner l’activité politique. Ch.N.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Des Burundais accusés d’implication dans le génocide de 1994 dans le collimateur du sud du Rwanda
Cyangugu, le 3 juillet 2019 (Net Press) . Les habitants de Nyarushishi, district de Rusizi, ancienne préfecture de Cyangugu sont sur les traces des ressortissants burundais qui ont fui après l’assassinat du président Ndadaye et qui sont soupçonnés d’être derrière le génocide qui a emporté plus de huit mille personne demandent au gouvernement rwandais de collaborer avec Gitega pour leur poursuite devant la justice.
Le président de l’association Ibuka dans l’ancienne préfecture de Cyangugu, Laurent Ndagijimana, au cours de la célébration du 25ème anniversaire du génocide rwandais, a dit que certains réfugiés burundais qui avaient fui le pays après l’assassinat du président Melchior Ndadaye ont trempé dans le génocide des Tutsi du Rwanda.
Pour lui, ce crime de crimes a été commis dans les communes de Bugarama, de Nyakabuye et demande par conséquent l’aide du haut-commissariat pour les réfugiés d’identifier leur noms. Il ne s’en arrête par-là puisqu’il demande à son gouvernement de collaborer avec celui de Gitega pour leur poursuite devant la justice.
Répondant à la question de savoir si le Burundi va collaborer avec Kigali pour l’extradition des suspects, le porte-parole du gouvernement Prosper Ntahorwamiye, lors d’une émission publique tenue dans la ville de Muyinga, a fait savoir qu’il est impensable que Kigali puisse plaider pour la livraison des Burundais devant la justice 25 ans après les faits. Pour lui, même même le tribunal pénal international pour le Rwanda ne s’active plus sur cette affaire et que cela révèle d’une manœuvre pour montrer que le Burundi n’a pas des mains propres sur le génocide du Rwanda, avant de demander que ce pays extrade les putschistes du 13 mai 2015. N.R.