Bujumbura, le 8 juillet 2019 (Net Press) . Les deux explosions ont été entendues vers 11h15’, selon nos sources, en pleine messe dominicale à la cathédrale Regina Mundi. Selon toujours nos informations, les deux explosions ont fait un militaire légèrement blessé. Les sources proches de l’armée burundaise affirment qu’un militaire aurait tiré une roquette par mégarde, sans plus de précisions.
De leur côté, les défenseurs des droits de l’homme indiquent que la semaine dernière, au moins 4 personnes ont été assassinées dans différentes localités, dont un corps sans vie d’un motard retrouvé à Rumonge et 3 autres personnes grièvement blessées. Parmi les victimes, figurent un homme abattu par un militaire à Cibitoke ainsi qu’une jeune femme tuée par des hommes en uniforme de la police dans la ville de Bujumbura. L’on évoque aussi 7 cas d’arrestations arbitraires ainsi que la surpopulation carcérale à Gitega. N.R.
Burundi - Justice
Un médecin ophtalmologiste d’origine rwandaise recouvre la liberté
Gitega, le 8 juillet 2019 (Net Press) . Régis Mfuranzima, un médecin ophtalmologiste d’origine rwandaise et qui prestait à la clinique médicale Mukiza de Gishubi, avait été arrêté depuis le 24 juin 2019 alors qu’il rentrait de son travail. L’on apprend qu’il a été libéré ce vendredi 5 juillet sans aucune explication sur sa détention au service national des renseignements à Gitega.
Selon nos dépêches antérieures, M. Mfuranzima a été interpellé lundi 24 juin dernier au niveau du marché central de Gishubi, vers 14h et il a été transféré au cachot du service national des renseignements de cette même province. Dans la même foulée, Bosco Nduwimana, responsable de la clinique a à son tour été interpellé par les agents du service secret mardi 25 juin alors qu’il rendait visite à son employé au cachot de ce service.
Les deux détenus avaient été transférés au cachot du Service national des renseignements mardi le 2 juillet 2019. Leurs proches indiquaient qu’ils n’étaient pas au courant des mobiles de leurs arrestations. Les deux hommes ont finalement recouvré leur liberté ce vendredi le 5 juillet 2019. De son côté, le responsable du Snr à Gishubi s’est refusé de tout commentaire.
Toujours au chapitre de la justice, nous apprenons que 5 personnes, trois hommes et deux femmes, ont été arrêtées ce matin par la police dans la commune et province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Ils sont accusés de fabrication d’une boisson prohibée dite Kanyanga. Plus de 2.200 litres de cette boisson ont été versés par la police locale. Ch.N.
Burundi - Politique
Le parti Apdr présente une candidate au rendez-vous présidentiel de 2020
Bujumbura, le 8 juillet 2019 (Net Press) . La formation politique Alliance pour la paix, la démocratie et le changement, Apdr, vient de présenter Mme Fidélité Nibigira comme candidate aux élections de 2020. Cette dernière a été élue au terme d’un congrès tenu ce dimanche 7 juillet.
Le président de ce parti politique, Gabriel Banzawitonde, dans un point de presse animé à cet effet, a fait savoir que l’élévation d’une femme à la candidature présidentielle de 2020 est un signe éloquent d’une démocratie enracinée au sein du parti Apdr. Il a lancé un appel aux autres partis politiques qui comptent participer à la course électorale de 2020 de l’emboiter le pas.
Il a ajouté que le parti Apdr est une formation politique des démocrates car c’est un parti qui a été le premier à élire le candidat présidentiel qui est en même temps une femme, avant d’inviter les autres partis de faire ce signe. A ce niveau, d’autres acteurs politiques indiquent que cette formation politique devrait se rappeler de Pascaline Kampayano, mise en avant en 2010 par le parti Upd-Zigamibanga.
De son coté, Fidélité Nibigira, devant la presse, a fait savoir qu’elle est satisfaite. Elle a remercié les membres de son parti de l’avoir mise en avant pour les représenter aux élections de 2020. Elle a promis qu’elle va faire de son mieux pour représenter valablement son parti au rendez –vous présidentiel de 2020. D.N.
Burundi - Intégration
"Sommet de l’UA : la Zlec entre officiellement dans sa phase opérationnelle", dixit Rfi
Niamey, le 8 juillet 2019 (Net Press) . Une plaque a été dévoilée à Niamey, la Zlec entre officiellement dans sa phase opérationnelle. La Zone de libre-échange économique continentale a été mise sur les rails ce dimanche soir dans la capitale nigérienne, à l’occasion d’un sommet extraordinaire de l’Union africaine. Trente-deux chefs d’État ont fait le déplacement pour la naissance de ce marché commun africain.
Il était environ 20 heures, hier soir à Niamey, lorsque les chefs d’État ont officiellement lancé la phase opérationnelle de cette zone de libre-échange, la Zlec ou la Zlecaf, comme on l’appelle, une nouvelle entité qui doit permettre de multiplier les échanges intra-africains et ainsi accélérer le développement du continent.
Les chefs d’État et de gouvernement ont donc officiellement lancé cette zone de libre-échange et se sont entendus sur certains des instruments à mettre en place pour permettre son fonctionnement, en particulier en ce qui concerne les offres tarifaires en ligne, le système de paiement numérique et l’observatoire africain du commerce.
Le choix d’Accra comme siège du futur secrétariat permanent de cette Zlec a été validé, il a également été confirmé que la zone n’entrera pleinement en vigueur que dans un an, le 1er juillet 2020. Au cours de la cérémonie de lancement, les noms des pays qui ont signé cet accord ont été égrenés : ils sont 54. Seule l’Érythrée ne l’a pas signé ; le Nigeria et le Bénin, eux, l’ont fait ce matin. Vingt-sept pays au total ont ratifié ce texte, les deux derniers à l’avoir fait dimanche matin sont le Gabon et la Guinée équatoriale.
Pour beaucoup, ce lancement est un moment historique. En ouverture des travaux ce matin, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait estimé que c’était là « l’événement le plus important dans la vie du continent africain », et ce, depuis la création de l’OUA et sa transformation en Union africaine.
Le Burundi n’a pas participé à ce sommet pour des raisons que la rédaction ignore. Elle a tenté de contacter les concernés, mais en vain. La seule confirmation obtenue est que le pays n’était pas représenté au Niger. J.M.
Burundi - Rdc - Justice
Le jugement contre Bosco Ntaganda attendu
La Haye, le 8 juillet 2019 (Net Press) . La cour pénale internationale rend son verdict contre Bosco Ntaganda le lundi 8 juillet. Les juges doivent dire si l’ex-chef de guerre est coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Ituri, dans l’est de la RDC.
Bosco Ntaganda, fut-il un combattant aguerri, soucieux des lois de la guerre comme l’affirme sa défense ? Ou le « Terminator » décrit par l’accusation ? L’ex-commandant en second de l’armée patriotique pour la libération du Congo voulait s’emparer des sous-sols de l’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo, mines d’or, de coltan, de diamants. C’est la thèse de l’accusation.
Mais le procès en a plus dit sur l’horreur quotidienne infligée sous ses ordres, lors des violences de 2002 et 2003, que sur son propre enrichissement. Des civils, hommes, femmes, enfants massacrés à l’église de Savo, des viols, des pillages, des destructions. L’accusation évoque près de 800 morts, 140 000 déplacés sur ce seul épisode des guerres de l’Est congolais.
L’acte d’accusation ne couvre qu’une infime partie des 25 ans de carrière du milicien, qui risque jusqu’à 30 ans de prison, même si le procès n’a fait qu’effleurer ses soutiens rwandais, ou s’il a fait l’impasse sur les derniers combats de Bosco Ntaganda au sein du M-23 - la dernière milice qu’il a commandée - quand il régnait en seigneur de guerre sur le Nord Kivu.
Lâché par le Rwanda en mars 2013, il n’avait alors d’autre choix que la reddition ou la mort. À La Haye, au cours des quatre années de procès, le milicien n’a rien dit du soutien rwandais à ses guerres. Mais experts et natifs des Grands Lacs estiment qu’il est venu en bon soldat à la Cour.
S’il est reconnu coupable, il emportera néanmoins dans sa future prison les secrets de l’est congolais. La peine ne sera pas prononcée avant plusieurs mois, mais l’ex-milicien risque jusqu’à 30 ans de prison. N.R.