Mwaro, le 17 juillet 2019 (Net Press) . Une femme d’une trentaine d’années a été tuée par son mari, Egide Ndayisenga, dans la soirée de ce 16 juillet vers 21 heures. Selon des informations sur place, il l’a tuée par un coup d’un tronc d’arbre au niveau de la tête et la femme a trouvé la mort sur place après le forfait.
L’on ne précise pas le genre de relations qui existaient au sein de ce couple, raison pour laquelle l’on ne connaît pas les motifs de ce meurtre. L’on apprend cependant que l’auteur de ce crime est entre les mains de la police. Cette dernière est en train de confectionner son dossier à présenter au parquet. N.R.
Burundi - Justice
Vers l’abandon du dossier Interbank Burundi ?
Bujumbura, le 17 juillet 2019 (Net Press) . Il y a quelques jours, le torchon avait brûlé entre le ministère public et l’Intebank Burundi à propos d’un dossier de retrait de 1.5 millions de dollars américains par des Congolais, agents d’une banque basée à Uvira dénommée Trust Merchant Bank, Tmb.
Pour cela, le tribunal vient de décider de rouvrir les débats pour que la Tmb comparaisse dans la présente cause, pour que l’Interbank Burundi produise l’autorisation de la banque centrale concernant les transferts en monnaie étrangère et pour que la banque de la République du Burundi comparaisse également et donne plus de précisions concernant les opérations bancaires au moment de l’entrée et de sortie de la monnaie étrangère.
Selon des spécialistes des dossiers du genre, la décision du tribunal est une forme de repli tactique tendant à l’abandon de l’affaire. Ils pensent, sans risque de se tromper, que ce dossier ne reviendra plus dans les salles d’audience, une décision intelligente en somme, concluent les personnes contactées par la rédaction à ce sujet. D.N.
Burundi - Médias
La radio Bbc décide de fermer ses portes au Burundi
Bujumbura, le 17 juillet 2019 (Net Press) . La radio Bbc, section Kirundi - Kinyarwanda, a décidé ce 16 juillet de fermer définitivement ses portes au Burundi. Selon des explications fournies, les négociations entre le gouvernement de Gitega et cette radio, qui venait de prester au Burundi pendant 20 ans, ont échoué.
L’on saura que cette station internationale avait été suspendue par le Cnc il y a une année et en date du 20 mars 2019, le même organe étatique lui avait retiré la licence d’exploitation. Elle avait été accusée de non respect de la suspension antérieure en diffusant un documentaire qualifié par le gouvernement de "calomnieux".
Le bureau de la Bbc au Burundi comptait jusqu’à présent 3 journalistes permanents et des pigistes, un chargé d’administration, un chauffeur et un planton qui deviennent subitement des chômeurs. La Voix de l’Amérique est dans presque les mêmes conditions car elle est suspendue pour une durée indéterminée depuis plus d’une année au Burundi.
Les réactions ne se sont pas fait attendre un peu partout dans le monde du fait que cette radio ferme ses portes à la veille des élections de 2020 que d’aucuns estiment qu’elles présenteront beaucoup d’irrégularités au regard de leur préparation à " huis clos", sans la présence des observateurs ni locaux ni internationaux. J.M.
Burundi - Economie
Apparition des premiers impacts négatifs du manque de carburant
Bujumbura, le 17 juillet 2019 (Net Press). Depuis plus d’un mois, le carburant devient introuvable dans presque toutes les provinces du pays. Nous apprenons que ce problème cause un désordre inestimable sur le marché. En effet, dans certains coins, les chauffeurs de véhicules de transport rémunérés fixent les prix de ticket comme bon leur semble.
Ainsi, il n’est pas rare de constater que les prix des bus ont doublé dans certaines contrées car les chauffeurs trouvent que c’est loin et qu’ils ne peuvent pas travailler à perte. Dans certaines villes où il n’y a pas de taxis voiture à titre d’exemple, les motos font une spéculation éhontée en matière de fixation des prix et ce, au nez et à la barbe de l’administration qui laisse faire suite justement à ce manque de carburant.
A propos de ce carburant, il y avait moins de files de véhicules ce matin dans quelques stations où la rédaction est passée. Tout semblait être normal sur ces stations d’essence, notamment au centre-ville. Mais l’on apprend qu’en réalité, c’est une solution de courte durée car les importateurs de ce produit sont passés de six à un, de 2014 à 2019. Il est donc clair que le seul homme d’affaires, si puissant soit-il, ne peut pas satisfaire le marché burundais. Ch.N.
Burundi - Rwanda - Politique
Diane Rwigara, l’opposante rwandaise, hausse le ton !
Kigali, le 17 juillet 2019 (Net Press) . Au cours d’une conférence de presse tenue dans son bureau de Nyamirambo, dans la ville de Kigali ce mardi 16 juillet, Diane Rwigara, une opposante rwandaise, dans une lettre ouverte au président rwandais, Paul Kagame, a déploré des cas d’assassinats et de disparitions forcées des rescapés du génocide des Tutsi de 1994.
L’opposante Diane Rwigara a déploré l’assassinat de son ancien codétenu survenu dans la circonscription de Nyamata, dans le district de Bugesera. Ce rescapé du génocide des Tutsi de 1994, selon l’opposante, était considéré comme l’homme sage et a demandé la lumière sur ces assassinats des rescapés du génocide qui s’opèrent dans un silence complice de Kigali.
Dans cette correspondance de deux pages, Diane Rwigara a cependant loué l’abolition de la peine de mort par le gouvernement de Kigali ainsi que l’effort du président rwandais Paul Kagame, de concert avec le front patriotique rwandais (Fpr), d’avoir arrêté le génocide. Elle a au président Kagame de doubler d’efforts pour éradiquer ces assassinats qui prennent une allure inquiétante et qui sèment la peur au ventre à leur famille respectives.
A la question de savoir si Diane Rwigara veut se substituer à la justice de son pays pour indexer son gouvernement sans le citer, d’être derrière ces assassinats, elle s’est inscrite en faux contre les esprits qui pourraient penser qu’elle se cache derrière le visage du négativisme du génocide rwandais de 1994. Elle a plutôt interpellé Kigali d’assurer la survie des rescapés du génocide de 1994 et de fournir beaucoup plus d’efforts pour stopper ces disparitions mystérieuses et ces assassinats perpétrés à l’encontre des rescapés du génocide de 1994.
L’on saura que l’opposante Diane Rwigara avaient été admise dans les quatre murs de la prison de Kigali, la commission nationale indépendante l’accusait d’avoir usé de faux documents dans sa candidature à la présidence de la République en 2017, avant d’être blanchie par la justice rwandaise.
Toujours dans ce pays, le parti de l’opposante Victoire Ingabire fait état de la « mystérieuse disparition » ce lundi 15 juillet d’un de ses membres. Eugène Ndereyimana était attendu à Nyagatare, dans l’est du pays, où il devait rencontrer d’autres membres des FDU-Inkingi, mais il n’est jamais arrivé à destination. Joint par les journalistes de la radio du monde, le porte-parole de la police n’a pas souhaité faire de commentaire. J.M.
Burundi - Afrique du Sud - Culture - Nécrologie
Départ pour l’Eternité de Johnny Clegg, l’Afrique du Sud lui rend hommage
Johannesburg, le 17 juillet 2019 (Net Press) . Jonathan Paul Clegg, dit Johnny Clegg, alias le « zoulou blanc », est un blanc sud-africain qui est né le 7 juin 1953 à Bacup aux environs de Rochdale près de la ville de Manchester au Royaume-Uni. Il vient de s’éteindre ce 16 juillet 2019 à Johannesburg à l’âge de 66 ans, des suites d’un cancer du pancréas.
Il avait dirigé tour à tour les groupes de danse Juluka et Savuka et les thèmes de ses chansons étaient principalement axés sur la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Il fut l’inlassable défenseur de la culture africaine, notamment avec sa chanson la plus célèbre, Asimbonanga, qui rend hommage à Nelson Mandela, alors incarcéré depuis plus de vingt ans, et Scatterlings of Africa, reprise pour la bande originale du film Rain Man (1988).
Chanteur, compositeur, danseur, Johnny Clegg a su marier les rythmes sud-africains avec les mélodies pop, et s’est servi de sa musique comme d’une arme contre le racisme et le régime de l’apartheid. En Afrique du Sud, il est considéré comme un héros national.
Lors d’interviews ou de concerts, Richard Nwamba, présentateur radio basé à Johannesburg, a régulièrement croisé le chemin de Johnny Clegg. Il se souvient de son courage, alors qu’il bravait les lois de l’apartheid. « À 17 ans, il a formé son groupe, Juluka. C’était comme défier directement le gouvernement de l’apartheid. Les Blancs vivaient d’un côté, et les Noirs de l’autre. Alors eux qui jouaient ensemble, c’était comme s’ils faisaient un bras d’honneur ! À cette époque, il faut savoir que tout pouvait arriver, il aurait pu être tué. »
Car Johnny Clegg ne s’inspirait pas seulement de la musique zouloue, mais aussi de sa culture dans son ensemble, dont il est tombé amoureux. « C’était un des premiers Blancs à vouloir jouer ce qui était considéré comme une musique “inférieure”, de la musique noire. Mais il a rendu les langues noires respectables. Tout comme les danses, et la culture ! »
La musique comme arme contre l’apartheid
En 1987, il compose « Asimbonanga », une chanson en soutien à Nelson Mandela. Censurée en Afrique du Sud, Richard Nwamba se souvient comment elle est devenue une arme pour combattre le régime. « À travers la musique, il a rendu les gens conscients. Asimbonanga, en zoulou, veut dire “nous ne l’avons pas vu”. Non seulement on a mis ce vieil homme en prison, mais en plus on a interdit la publication de photos de lui ! Cela montrait combien le gouvernement était répressif. » D.N.