Bujumbura, le 24 juillet 2019 (Net Press) . Il était vers 18 hoo de ce lundi 22 juillet lorsqu’un membre influent du parti Conseil National pour la liberté (Cnl), Aimable Ndayishimiye, également musicien du groupe d’animation « inkumbuzi » de cette même formation politique, a été enlevé par les agents du service national des renseignements.
Selon des informations à notre disposition, ses ravisseurs étaient à bord d’une voiture à vitres teintées, sans plaque d’immatriculation. Il a été transporté sans manières dans ce véhicule qui roulait à une très grande vitesse vers une destination inconnu. Il a été torturé et laissé pour mort et quand il a été retrouvé, il était entre la vie et la mort.
Selon nombreux témoins, ces agents qui étaient en tenue civile le guettaient tout près de la permanence nationale de ce parti, en mairie de Bujumbura, située au quartier Mutanga Nord, d’où ils n’ont pas raté leur cible, selon des informations proches de ses familles biologique et politique.
Selon toujours nos sources, ses proches l’ont cherché partout dans des établissements pénitentiaires de Bujumbura, voire au service national des renseignements, tout près de la cathédrale Régina Mundi, mais en vain. La victime a été retrouvée à l’aube de ce mardi 23 juillet grâce à une intervention musclée du président du Cnl, Agathon Rwasa à une large majorité des diplomates occidentaux accrédités à Bujumbura. Il a été retrouvé dans la zone de Buterere, au Nord de la capitale économique Bujumbura, dans un état critique.
Ses familles biologique et politique stipulent que la victime a été torturée dans un endroit gardé secret et que sa vie serait en danger. Il reçoit des soins intensifs dans une structure sanitaire de Bujumbura. Les responsables administratifs et policiers de la commune Ntahangwa, où cet acte a été commis, se gardent de tout commentaire. J.M.
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Burundi - Justice
Hussein Nzisabira entre les murs du service national des renseignements
Bujumbura, le 24 juillet 2019 (Net Press). Nous apprenons qu’Hussein Nzisabira, très connu dans les milieux de football, est depuis quelques jours écroués dans les cachots du service national des renseignements. Il serait poursuivi par un avocat de nom de Jean Muvayo, pour un dossier qui sent louche. N.R.
Burundi - Canada - Politique
La mairie de Mont Saint-Hilaire revient sur sa décision
Bujumbura, le 24 juillet 2019 (Net Press) . Dans notre édition de ce 13 juillet, nous avions mentionné le cas d’un maire de la ville canadienne de Mont Saint-Hilaire, qui était dans le collimateur de la presse canadienne. Lors de sa visite au Burundi, il avait été reçu par le président de la République et avait signé, en date du 11 juillet, le jumelage avec Bujumbura.
Cette visite avait été sévèrement critiquée par des Burundais vivant au Canada, voire par une opinion de ce pays, dont l’un des conseillers indépendants du maire Yves Corriveau. L’on apprend que ce voyage a continué à susciter des remouds au sein du conseil municipal si bien que les élus ont révoqué, lundi 22 juillet au soir, l’entente de jumelage avec la capitale économique du Burundi, signée par le maire canadien.
De son côté, la conseillère Christine Imbeau a quitté le parti du maire Corriveau. Les membres du conseil municipal estiment qu’ils ont été mal informés du contexte et de la possible instrumentalisation à d’autres fins politiques du jumelage. Pour eux, cela devait concerner strictement les volets culturels et écologiste, lit-on dans un communiqué de cette ville rendue public ce mardi 23 juillet. D.N.
Burundi - Hygiène
La prison centrale de Mpimba privée d’eau
Bujumbura, le 24 juillet 2019 (Net Press) . La pénurie d’eau est aujourd’hui une réalité vécue au quotidien dans la ville de Bujumbura, où certains quartiers peuvent passer plus de deux jours cette denrée pourtant vitale. Dans la zone de Musaga de la commune Muha, au Sud de la mairie de Bujumbura, les habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Ils viennent de passer plus de 3 jours sans percevoir aucune goutte d’eau en train de couler dans leurs robinets.
Le désastre plus époustouflant causé par ce manque d’eau a été constaté dans les enceintes de la prison centrale de Bujumbura. Car, cette maison de détention abrite plus ou moins 4.000 prisonniers. Or, cette population carcérale qui vit sans eau ne peut ni cuisiner le repas, ni se laver ou laver les habits, moins encore faire la propreté des lieux d’aisance et laver la vaisselle. Ce qui a comme conséquence une insalubrité exécrable.
Ces conditions hygiéniques sont carrément insupportables car, l’insalubrité qui règne dans cette geôle dégagé une odeur répugnante qui risque d’aggraver les conditions sanitaires trop précaires à cet endroit. Partout où on met le pied inonde la saleté, des cellules d’isolement aux hangars d’hébergement des détenus, en passant par les places de loisir.
Face à cette situation, la population carcérale lance un cri d’alarme à l’endroit des autorités pénitentiaires pour qu’elles intercèdent auprès de la Regideso afin que cette ressource, d’habitude rare pendant les périodes de la grande saison sèche, soit disponible dans ce vaste endroit multi criminel.
Et comme l’eau c’est la vie, l’on comprend mal comment un si grand effectif de la population regroupée dans un même endroit comme celui de la prison, peut être privé d’eau autant de jours alors que certains quartiers huppés dispose de cette denrée qui coule à flot durant toute la journée.
L’opinion pense qu’au lieu de couper l’eau dans les prisons, la Regideso devrait plutôt songer à un partage de cette denrée entre les quartiers après avoir couvert les besoins en eau tous les hommes et femmes privés de liberté. Car, au cas où cette consommable se révélerait insuffisante, les populations des quartiers peuvent se déplacer à la recherche de l’eau pour assouvir leurs besoins de manger, de boire, de s’habiller et d’assainir les lieux d’aisance au moment où la population carcérale privée d’eau est sujette aux désastres les plus regrettables et intolérables par l’humanité entière. Ch.N.
Burundi - Economie
La suppression de la barrière tarifaire pour le développement du secteur industriel au centre du débat
Bujumbura, le 24 juillet 2019 (Net Press). Le centre pour le développement et des entreprises dans la région des grands lacs, Cde Great Lacs, a organisé un panel ce lundi le 22 juillet 2019 à l’endroit des professionnels des medias, des discussions étaient centrées sur la suppression de la barrière tarifaire qui constitue une entrave pour le développement du secteur Industriel.
Le directeur exécutif de ce centre, Aimable Manirakiza, a fait savoir que la liberté économique, couplée de la réduction de la barrière tarifaire, participent au miracle de la prospérité économique, à la réduction de la mortalité infantile. Il a cité le cas de la Corée du sud et du Rwanda, un pays de l’Afrique de l’Est, où, grâce à la liberté économique du commerce intérieur et extérieur, les entrepreneurs ressortissants de ces pays ont eu des facilités de la réglementation des barrières tarifaires. Ces deux pays sont sur le seuil du développement économique florissant.
Aimable Manirakiza a dit que le centre pour le développement et des entreprises dans la région des grands lacs, dans sa campagne "Birashoboka" opérationnelle au Burundi depuis 2018, est venu comme une solution face aux défis qui hantent le développement du secteur industriel. Il a plaidé pour la réduction des différentes barrières tarifaires, sources de l’afflux des entrepreneurs étrangers, ce qui facilite au débutant à bien entreprendre.
Le professeur Siméon Barumwete, au cours de ce panel, a dit qu’il y a des défis qui hantent le climat des affaires au Burundi. Il a cité la corruption, l’instabilité politique, le contexte politique actuel où, selon les rapports des organisations internationales, n’incitent pas l’investisseur étranger à venir s’installer au Burundi.
Le faible niveau du développement des infrastructures, le faible niveau du capital humain, le partenariat mondial en berne qui a occasionné le gel des coopérations économiques, les faibles décentralisations de l’agence pour la promotion des investissements, les exigences de certains secteurs en termes d’investissement, les défis liés au permis de construire, au raccordement de l’électricité, sont autant d’obstacles à l’investissement. Selon Dr Siméon Barumwete, une circonscription qui n’est pas électrifiée n’attire pas les investisseurs, la dépréciation du franc burundais, le manque d’énergie pour l’extraction des minerais, les défis liés à l’accès aux crédits, la lenteur administrative qui met l’intérêt de l’administration au détriment des intérêts des investisseurs, constituent d’autres freins à l’investissement.
Le Dr Siméon Barumwete a expliqué que pour parer aux défis qui hantent le climat d’affaires au Burundi, il faut la bonne gouvernance et l’amélioration dans l’accès libre au crédit. De son côté, Kecy Pifer de l’Atlas Net Work, une organisation basée aux Etats Unis d’Amérique, principale partenaire financier de 500 organisations qui plaident pour le développement du secteur dans le monde et le centre de développement et des entreprises dans la région des grands lacs, a souligné qu’une large majorité des pays africains pauvre n’ont pas la liberté économique et les pauvres sont dans les galères éternelles et maintiennent le cycle de pauvreté. Il a plaidé pour la réduction des barrières tarifaires pour le développement des économies au niveau planétaire. N.R.