Bujumbura, le 1er août 2019(Net Press) . Depuis 1998, le parti Uprona portait en son sein les germes de sa propre auto-flagellation. Une odeur toute fumante de crise d’idéologie et de vision se dégageait au sein de cette formation politique.
Car en effet, le major Pierre Buyoya, qui dirigeait le pays, ne pouvait pas s’engager dans des négociations d’Arusha avec les partis qui se constituèrent en G7 sans l’aval de l’Uprona. Il entreprit alors une manœuvre de rallier à sa politique certains ténors de cette formation politique. A cette période, commencèrent des chicaneries et des scissions qui, jusqu’aujourd’hui, restent perceptibles au sein du parti de Rwagasore.
Certains diront qu’en 2009, le parti s’est totalement réunifié mais l’on reconnait tout de même que l’aille de Charles Mukasi, tenue par Me Gabriel Sinarinzi, est restée sceptique face à ce rendez-vous des dupes. Car, au lendemain de cette réconciliation, en 2011, le parti fut divisé en deux courants, celui de réhabilitation de cette association politique et celui de la mouvance présidentielle.
En 2014, après l’éjection du 1er vice-président issu de ce parti, le député Bernard Busokoza, le président de ce parti, Pr Charles Nditije, aujourd’hui en exil politique forcé, entre en rébellion contre les mesures du ministère de l’intérieur qui venait de désigner Concilie Nibigira comme présidente de cette formation politique.
En 2016, Evariste Ngayimpenda, issu du courant de la réhabilitation, se sépara de Charles Nditije, non pas sur fond d’idéologie mais de représentation de cette aille de l’Uprona. Ainsi, se constituèrent 4 tendances, toutes qui se réclamèrent du parti du père de l’indépendance du Burundi. A savoir le groupe de Ku Mugumya reconnu par le ministère de l’intérieur, celui de Me Gabriel Sinarinzi, celui incarné par Charles Nditije mais représenté par le député Gasutwa Bonaventure et celui du Pr Evariste Ngayimpenda.
Face à cet éclatement de cette formation responsable de l’autodétermination de notre pays, ses anciens cadres, aujourd’hui en retraite, conseillèrent l’organisation d’un séminaire de réflexion de 2 jours à l’endroit des représentants des différentes tendances du parti Uprona, aux anciens dignitaires issus de cette formation politique et aux cadres actuellement en fonctions qui se reconnaissent encore de ce parti.
La tâche fut confiée à l’Ong Initiative et Changements pour tenter un possible rapprochement de ces tendances avant la tenue des élections de 2020 pour que cette formation politique n’essuie pas encore un échec plus cuisant que celui de 2015. Mais elle ne sera pas du tout facile car, la tendance ayant mordu sur l’appât du parti au pouvoir ne voit pas d’un bon œil à ses côtés des Upronistes trop encombrants à ses yeux.
Mais pour une manœuvre tout aussi dilatoire, cette aille qui a choisi de faire maille commune avec le Cndd – Fdd veut jouer aux prolongations afin d’amener les autres tendances à s’asseoir sur la même table des négociations pour les renier à la veille des élections quand elles n’auront plus d’autres alternatives sinon que de s’aligner sur le but de Ku Mugumya.
C’est ce manque de vision et de culte de la vérité qui caractérise l’aille incarnée par Abel Gashatsi qui a poussé les autres tendances à se montrer moins attirées par cette option porteuse du danger de les accompagner au rendez-vous du désespoir. Ainsi, la rencontre des dupes n’a pas eu lieu à la date butoir d’aujourd’hui, le 1er août 2019. Ce qui signifie que le rassemblement des Badasigana n’est pas pour demain la veille, mais après le débâcle électoral prochain de cette aille de l’Uprona qui s’annonce à cause de cet égoïsme politique. J.M.
Burundi - Administration
Le commissaire de police principal Fabien Ndayishimiye révoqué de la police nationale
Gitega, le 1er août 2019 (Net Press) . Selon un décret présidentiel du 15 juillet 2019, le commissaire de police principal, Fabien Ndayishimiye, a été révoqué de la police nationale du Burundi. Le ministre de la sécurité publique et de la gestion des catastrophes, Alain Guillaume Bunyoni, est chargé de l’exécution du décret qui entre en vigueur le jour de sa signature.
Selon des informations indépendantes et dignes de foi, le commissaire de police principal Fabien Ndayishimiye, un ex-Fab, avait été nommé au poste d’attaché de police aux Pays Bas. A la fin de sa mission, il aurait préféré vivre en exil et ne pas rentrer au pays, ce qui aurait motivé cette décision de Gitega. Ch.N.
Burundi - Education - Société
Quand un éducateur de Kirundo est accusé de viol de ses éduqués
Kirundo, le 1er août 2019 (Net Press) . Le directeur du lycée communal de Murungurira, commune Ntega, en province de Kirundo, accusé par une large majorité d’enseignants de violer 15 jeunes filles dans le bureau de cet établissement scolaire, deux jeunes filles auraient avorté, tandis que deux autres ont fini par quitter l’école.
Dans une correspondance de ce jeudi le 24 juillet 2019 adressée au directeur communal de l’enseignement de la commune Ntega par les enseignants du lycée communal Murungurira, il lui est demandé d’ouvrir des enquêtes pour des cas de viol, de grossesses et de vol d’examens (A /S 2018-2019). L’on peut également y lire que le directeur de cet établissement et remis en cause.
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De son coté, sur le compte tweeter, la commission nationale indépendante des droits de l’homme dit suivre de près l’information sur des cas de viols présumés commis au lycée communal Murungurira, commune Ntega et province de Kirundo durant l’année scolaire 2018-2019. Cette commission a déjà contacté les autorités administratives et policières pour identifier et punir les auteurs. N.R
Burundi - Politique
Quand les gros poissons se renvoient la balle !
Bujumbura, le 1er août 2019 (Net Press). Une large majorité des opposants contacté ce matin par la rédaction clament haut et fort que le rendez vous électoral de 2020 s’annonce plutôt mal d’autant plus qu’ils sont toujours victimes de l’intolérance politique infligée par le parti aux affaires Cndd-Fdd ,
L’opposition dit que leurs permanences éparpillées à l’intérieur du pays sont toujours saccagées et brulés, des assassinats, des arrestations intempestives, des agressions physiques. Selon nos interlocuteurs, le gouvernement burundais semble fermer les yeux face à cette intolérance politique qui prend une allure inquiétante et, parfois, Gitega jure sur tous les toits que les élections de 2020 seront libres, transparentes et apaisées.
Réagissant face à cette intolérance politique sur les ondes de la voix de l’Amérique ce lundi 29 juillet, la porte-parole de ce parti, Nancy Ninette Mutoni a appelé les "Cnddfddistes" à la retenue car selon elle, ils sont victimes d’agression de la part de l’opposition.
Et dans la même foulée, nous apprenons que dans la nuit de mardi à mercredi 31 juillet, des éléments non encore identifiés ont mis feu à la permanence du parti Cnl en zone Gatete, commune et province de Rumonge (Sud Ouest du pays). Le représentant du parti Cnl dans cette circonscription affirme que du matériel constitué de pneus usés et d’essence ont été retrouvés près de la permanence,. L’on remarquait également des fumées sur la permanence de ce parti.
Dans la matinée de ce mercredi 31 juillet, le gouverneur de la province de Rumonge, l’administrateur et le commissaire de la police de cette contrée du sud ouest du pays se sont rendu sur les lieux. Le gouverneur de cette province, apparemment débordé par cet événement, a fait savoir qu’il ne pouvait s’imaginer que de tels actes puissent se reproduire en moins d’une journée de la réunion.
L’on saura qu’en moins d’une semaine, plus de quatre permanences ont été soit détruites, soit souillées à l’aide d’excréments humains et plusieurs militants du Cnl battus ou arrêtés dans la province de Rumonge. D.N
Burundi – Education – Malversations Economiques
Des femmes plus talentueuses que les hommes.
Bujumbura, le 1er août 2019(Net Press) . Quand le président de la République a formé le gouvernement en 2015, il a confié le portefeuille ministériel de l’éducation à une femme, Mme Janvière Ndirahisha.
Celle-ci a vite compris que la question du genre ne sera plus posée dans son ministère. Cette brave dame a oublié que la dimension genre est tout à fait différente de celle du sexe. Et confondre les deux n’est que normal surtout quand on est arithméticienne de haut niveau. Elle a alors nommé les directeurs généraux à l’époque qui étaient et restent tous des femmes.
Cette structure administrative plus féminine inspirait un certain sentiment de confiance car, les femmes sont dans tous les ménages, les garantes de la bonne gestion familiale. Quand on dit que les femmes dirigent le monde, c’est qu’elles influencent leurs maris dans la prise de décisions qui gouvernent la planète.
Quand on donne la chance aux femmes, non au prorata des quotas de 30% comme le disposent les Accords d’Arusha, pour ne pas influencer toujours en coulisse mais plutôt en les confiant la totalité du plein pouvoir, la gestion de toute l’entreprise étatique devrait en être assurée en toute transparence.
Mais le secteur de l’éducation donne toujours du fil à retordre à tout élan sans épargner les bonnes initiatives de la ministre Ndirahisha. Le résultat est que les mamans-gestionnaires oublient trop souvent les côtés pédagogique et administratif pour se pencher beaucoup plus sur celui financier. Le laisser-aller qui s’observe dans plusieurs établissements scolaires donne froid aux yeux. Des parents pourtant soucieux de l’éducation de leurs enfants ont droit aux comptes.
Les directeurs provinciaux de l’enseignement, les directeurs communaux et les directeurs d’école sont commissionnés pour le simple critère d’appartenance politique. Ceux-ci, de peur d’être limogés, rivalisent d’ardeur par l’encouragement de l’exercice d’activités politiques pourtant défendues à l’école, ce qui contraste avec l’éthique éducative. La mauvaise gestion financière des biens destinés à l’autofinancement de l’établissement est devenue monnaie courante à l’école.
Bien des cas malheureux de toute nature sont vécus presque dans toutes les écoles primaires et secondaires. Mais ce qui rend mal à l’aise des gens, c’est que d’habitude les mamans sont plus attachées à l’éducation parentale des enfants. Pourtant, le cas d’espèce rime avec dépréciation des valeurs éducatives.
Car, les directrices générales, au lieu de s’occuper du suivi de l’éducation des enfants, ont les yeux tournés vers un lendemain meilleur. Or, cette appréhension est d’autant plus vraie qu’elles sont devenues plus bureaucrates que technocrates. Des missions sur terrains sont effectuées par des cadres-conseillers alors qu’ils n’ont pas de leçons à donner aux gestionnaires fautifs qui se réfugient derrière la donne politique.
Aussi, l’odeur toute fumante d’argent attire beaucoup plus ces mères qui ont déjà pris le contrôle des financements de leurs projets. Sous d’autres cieux, les comptables de l’éducation qu’on rencontre au bureau de l’enseignement fondamental et post-fondamental et au niveau de la direction générale du budget, sont les seuls gestionnaires du budget et établissent par conséquent les rapports financiers à adresser au bailleur. Cet argent est désormais géré par les directions générales et leurs services alors que ces autorités éducatives savent bien que d’habitude la loi ne les y autorise pas.
Le fait d’interdire la gestion aux comptables cache une probable malversation des biens de l’Etat et pourrait être une raison qui expliquerait ce comportement atypique des ressources éducatives qui est sans doute à l’origine de la dévalorisation de la qualité de l’enseignement au Burundi. Ch.N.