Gitega, le 7 août 2019 (Net Press) . C’est la question qui se trouve sur toutes les lèvres car au moment où la France a rendu, en date du 14 mai 2019, un hommage national aux deux membres des forces spéciales tués en libérant des otages au Burkina Faso, lors d’une cérémonie solennelle aux Invalides présidée par Emmanuel Macron, - allusion faite aux commandos marine Cédric de Pierrepont, 33 ans et Alain Bertoncello, 28 ans -, les familles de 6 soldats burundais tués en Somalie le 27 juillet 2019 par des éléments du groupe El Shabab n’ont pas vu les corps des leurs. Elles se demandent pourquoi Gitega n’honore pas ses héros tués en Somalie en train de défendre la couleur nationale.
Les familles proches de ces soldats tués en Somalie disent qu’elle sont toujours dans le deuil sans fin, car le ministère de la défense et des anciens combattants n’a pas encore communiqué sur l’organisation des funérailles alors que les corps ont été embarqués de Mogadiscio à Bujumbura jeudi dernier. Le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Floribert Biyereke, s’est refusé de tout commentaire, mais a reconnu qu’une attaque a été menée contre les militaires burundais à Bal’Ad. De son côté, le porte parole du contingent burundais en Somalie quant à lui a expliqué qu’il ne peut pas s’exprimer du fait qu’il était en congé-maladie à Bujumbura.
Dans un communiqué, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a adressé un message de condoléances au gouvernement et au peuple burundais. Une opinion déclare que les soldats burundais tués en mission de maintien de la paix en Somalie, sont enterrés sans tambour ni trompette et en l’absence des plus haut gradés de la République alors que sous d’autres cieux, c’est un honneur national en présence des plus hautes autorités, comme en notamment en France.
Pour leur part, les activistes des droits de l’homme indiquent avoir répertorié quatorze cas d’assassinats, trois d’enlèvements, quarante-huit cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, ainsi que treize cas d’atteintes à l’intégrité physique dont onze cas de torture pour le mois de juillet dernier. Les violations des droits des prisonniers dans les prisons de Mpimba, de Gitega, de Rumonge et de Muramvya demeure préoccupante, concluent-ils. Ch.N
Burundi- Politique
Le président du Cnl en province de Karusi condamné à 5 ans de prison ferme !
Karusi, le 7 août 2019 (Net Press) . Le président du parti Cnl (conseil national pour la liberté) en province de Karusi, Nathan Barampama, accusé dans le procès du 26 juillet dernier par le ministère public d’actes terroristes véhiculés à travers des messages sur WhatsApp, a été condamné par le tribunal de grande instance de Karusi à 5 ans de prison ferme, tandis que Philbert Ndihokubwayo, alias Kabila, cadre de l’Obr (office burundaise des recettes), a écopé de 10 ans de prison.
Des sources dignes de foi, ces messages qui ont entraîné leur le calvaire ont été adressés au gouverneur, aux administrateurs, au secrétaire provincial et invitaient ces hauts gradés de la province de cesser les actes d’intimidation, de persécution et d’intolérance politique infligés aux membres du parti Cnl
La partie défenderesse s’inscrit en faux contre ces accusations qu’ils jugent non fondées et affirme que le numéro de téléphone utilisé pour envoyer ces messages était de l’Afrique du Sud et qu’il reste toujours opérationnel. Selon Emmanuel Nahishakiye, un des avocats de la défense, ils vont interjeter appel à la cour d’appel de Gitega. D.N.
Burundi – Société
Le Fle : une aubaine pour les enseignants
Bujumbura, le 7 août 2019(Net Press). Le secteur de l’éducation compte plus de fonctionnaires que les autres domaines réunis. Pourtant, les enseignants sont mal considérés sur le plan social.
En effet, le gouvernement du Burundi reste timide à prendre des mesures pour valoriser le métier de l’enseignement au Burundi. Au regard des effectifs des enseignants qui, aujourd’hui, caracolent à plus de 86.000, environ 88% de l’ensemble de tous les fonctionnaires de la République du Burundi, alors que la magistrature ne compte qu’autour de 1.000 employés, cadres et agents tous réunis.
Au lieu de leur servir comme un quelconque avantage, cet effectif freine le gouvernement dans ses entreprises d’améliorer les conditions de vie des enseignants. Car, le budget serait extrêmement énorme, dit-on officiellement. Face à cette triste réalité, les enseignants ont initié certains projets. L’on pourrait citer la mise en place des institutions financières pour accorder des crédits aux enseignants afin que ces derniers puissent entreprendre certaines initiatives pour être considérés au niveau social.
C’est le cas notamment du Fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement (Fste) qui compte pour le moment parmi les banques les plus nanties du pays. Pourtant, au lieu d’améliorer les conditions sociales de ses membres, cette entreprise reste profitable à ses employés et aux membres de son conseil d’administration choisis sans aucun critère objectif, si ce n’était que chercher quelques enseignants non avisés pour leur signer le chèque en blanc par ignorance. Cette gestion diverge avec ses principes fondateurs et n’avantage pas les enseignants depuis sa création.
Pour preuve, le crédit octroyé aux enseignants est fixé au même taux des autres banques alors que cet argent est la contribution mensuelle des enseignants qui est aujourd’hui évaluée à plusieurs milliards de nos francs. Pire encore, le crédit ne devrait pas dépasser 24 mensualités, ce qui justifie sa faible consistance. D’où ce crédit ne permet pas aux enseignants qui en bénéficient de monter de projets plausibles qui leur permettraient d’améliorer leurs conditions de vie.
Non contents de cette pratique, les syndicats des enseignants ont encore une fois creusé dans leurs méninges pour mettre en place une institution plus crédible. Alors, ils ont mis sur pied, en accord avec l’Etat burundais, le fonds de logement des enseignants.
Ses avoirs proviennent des placements du gouvernement et les crédits donnés aux enseignants sont remboursables au taux de 10% quand il s’agit d’un crédit à court terme, dont les échéances s’étendent sur 7 ans. Mais lorsque le crédit est de long terme, donc sur 15 ans, le taux est fixé à 8%. Mais ce dernier est donné par le truchement du fonds de l’habitat urbain grâce aux accords déjà noués, moyennant certains intérêts.
Grâce au Fle, des milliers d’enseignants se sont construit des maisons à l’intérieur du pays et dans la capitale économique du Burundi. Comme les besoins de tout homme sont circonstanciels, le Fle veut intervenir dans l’amélioration des conditions sanitaires des enseignants. Il entend faciliter ses membres à bénéficier des soins de santé tant au niveau local qu’à l’étranger.
C’est ainsi qu’il compte majorer de 6.000 à 10.000 franc bu la participation mensuelle des enseignants. Par conséquent, il projette organiser une assemblée générale pour mieux expliquer ses nouveaux projets. Au cas où les membres manifesteraient un quelconque engouement, le Fle pourrait alors voler au secours de la santé de ses contribuables, ce qui l’encouragerait à mieux prendre d’autres initiatives en vue de valoriser l’enseignant dans son milieu social. Ch.N.
Burundi - Santé
La mairie de Bujumbura : 126 cas de personnes déjà atteintes par l’épidémie de cholera
Bujumbura, le 7 août 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public le 5 août 2019, la mairie de Bujumbura fait état de 126 cas de personnes déjà atteintes par l’épidémie de choléra dans la capitale économique. Les hôpitaux comptent chaque jour 4 à 5 nouveaux cas de choléra, selon toujours le même communiqué.
Selon toujours la même source, les circonscriptions de la capitale économique les plus visées sont les zones Kanyosha (au sud), de Buyenzi, Buterere et Cibitoke (au nord de la ville de Bujumbura). Les habitants de la zone de Ngagara vivent aussi dans la crainte de cette épidémie à cause des coupures régulières d’eau potable depuis bientôt trois semaines et depuis plusieurs mois dans les zones déjà affectées par cette épidémie.
Et pour juguler cette épidémie, la mairie de Bujumbura fait savoir que des mesures ont été prises. Des véhicules équipés de haut-parleurs sillonnent les quartiers de la ville et transmettent des messages de sensibilisation au respect des mesures d’hygiène. D’autres mesures, notamment visant à interdire le commerce des aliments sur des voies publiques, ont été arrêtées. Sur les parkings, la vente de l’eau potable emballée dans des sachets a été prise.
Des restaurants mobiles qui se sont improvisés ont été fermés. La marie de Bujumbura a aussi interdit l’utilisation de l’eau des rivières et des caniveaux. Le maire de la ville, Freddy Mbonimpa, regrette que des mesures de fermeture des restaurants à l’hygiène douteuse n’aient pas été appliquées totalement. Il demande aux autorités administratives en mairie de Bujumbura de ne pas rouvrir les restaurants fermés en attendant que le ministère de la santé établisse un rapport sur le respect des règles d’hygiène. J.M.
Burundi - Santé
"Les raisons de l’épidémie de paludisme au Burundi", dixit Rfi
Paris, le 7 août 2019 (Net Press) . Le Burundi fait face à une flambée de paludisme. Selon les chiffres d’Ocha, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu, publiés cette semaine, 5,7 millions de Burundais sont aujourd’hui atteints par cette maladie. Cela représente deux fois plus de cas que l’année dernière à la même période. Ce n’est pas la première fois que le Burundi est confronté à cette situation. En 2017 déjà, le gouvernement avait dû déclarer une épidémie. Plusieurs causes expliquent cette recrudescence de la maladie.
D’abord, il y a les facteurs environnementaux. Selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé, le réchauffement climatique est en partie responsable de cette recrudescence du paludisme. Plus du 80% du territoire du Burundi est montagneux. Jusque-là, les moustiques ne s’aventuraient pas en hauteur mais le réchauffement de la planète et leur évolution leur permettent aujourd’hui de survivre à une certaine altitude.
D’autre part, le gouvernement burundais a amorcé dans les années 2000 une politique de « modernisation de l’agriculture », misant beaucoup sur la riziculture. Cette céréale pousse dans les marais qui sont de véritables nids à moustiques.
Puis il y a les facteurs économiques. L’OMS pointe le manque de ressources humaines, logistiques et financières du Burundi pour faire face à l’épidémie. Il faudrait distribuer des moustiquaires, lancer des campagnes de pulvérisation pour tuer les insectes ou encore offrir gratuitement les médicaments nécessaires.
« La malaria, c’est la maladie du pauvre, explique, Albert Mbonerane, président de l’Action de lutte contre la malaria au Burundi. Si l’on se fait soigner, elle guérit rapidement, mais sinon, elle tue aussi vite » conclut-il. N.R.