Bujumbura, le 15 août 2019 (Net Press) . Le 15 août de chaque année, l’église catholique romaine fête l’Assomption de la Vierge Marie. Ceux qui sont rodés dans le domaine de la religion la présente comme une fête, appelée également Dormition dans la tradition orientale, qui est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun, mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »).
Sans fondement directement scripturaire mais très ancienne dans la Tradition des Églises d’Orient comme d’Occident (et fêtée liturgiquement dès le VIIIe siècle), la croyance fut définie comme dogme religieux (c’est-à-dire ‘vérité de foi chrétienne’) par l’Église catholique en 1950. Tout en partageant la même foi en l’Assomption, les Églises orientales n’ont jamais souhaité définir (la ‘Dormition’) en termes dogmatiques.
Dans l’Église catholique, l’Assomption de la Bienheureuse Vierge-Marie est célébrée liturgiquement de manière solennelle, le 15 août, et s’accompagne fréquemment de processions religieuses. Dans le calendrier anglican, la fête de l’Assomption a disparu en 1549 mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie (sans référence à son Assomption). La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, Mère de Jésus fils de Dieu, au Ve siècle, après le concile d’Éphèse (431).
Dans notre pays, l’Assomption a été fêtée partout dans le pays et c’est l’une des fêtes qui attirent beaucoup de chrétiens, surtout ceux qui ne prient qu’aux occasions de fêtes comme Noël ou Pâques.
Dans la paroisse Regina Pacis de Kinindo, la messe a été célébrée par un prêtre encore jeune qui n’est pas du lieu. Cela est dû au fait qu’il n’y a pas de prêtres pour le moment à cette paroisse. L’on a appris que le curé de la paroisse, Agapit Nindorera, se trouve à l’étranger, certainement pour une mission de travail.
Tous les autres prêtres qui étaient basés à cette paroisse, tout comme une sœur, ont été mutés vers d’autres missions, à l’exception justement du curé et d’une autre sœur. Il faut préciser que le numéro un de la paroisse Regina Pacis de Kinindo vient de passer plus ou moins 5 ans à sa tête. Pour revenir sur la messe de 10h30’, le jeune prêtre a célébré la messe avec brio même si la tâche n’était pas facile.
Il a procédé à un baptême de plus ou moins 15 petits enfants. Dans son homélie, il a insisté sur l’importance de la Vierge Marie Mère de Dieu dans l’église catholique, l’unique femme qui a conçu sans péché, donc immaculée, mais également l’unique femme qui a accepté avec sérénité l’annonce qu’elle porte en elle l’Enfant Jésus, ce qui était une volonté de Dieu. J.M.
Burundi - Sécurité
Les activistes des droits de l’homme dénoncent l’acquittement d’un policier accusé de meurtre
Bubanza, le 15 août 2019 (Net Press) . Dans l’une de ses dépêches du 10 août 2019, la rédaction faisait part d’un policier accusé de meurtre qui était sur le point de subir un châtiment exemplaire. L’Apc1 Emile Niragira avait comparu en date du 8 août dans un procès de flagrance, mais compte tenu de la nécessité de comparution d’autres personnes, l’audience avait été remise.
En date du 12 août, ce policer qui avait comparu encore une fois dans une audience similaire dans l’après-midi du 11 août, a été acquitté, ce qui a été mal accueilli par les proches de la victime et les défenseurs des droits de l’homme qui ont crié au déni de la justice. Pourtant, celui-ci avait été accusé du meurtre de Jean-Claude Nizigiyimana dans la nuit du 3 au 4 août 2019.
Ceux qui étaient sur place, surtout les hommes originaires de Gihanga où le forfait a été commis, ont affirmé sans ambages que ce policier est le commanditaire du crime. Ils ont été toutefois intrigués par des appels incessants des téléphones aux juges en pleine séance, raison pour laquelle ils pensent que la décision d’acquittement aurait été dictée d’ailleurs. N.R.
Burundi - Justice
La justice burundaise dans le collimateur de Human rights watch
Addis Abeba, le 15 août 2019 (Net Press) . Dans une déclaration rendue publique ce mardi 13 août, Lewis Mudge, directeur de la division Afrique centrale de l’Ong Human rights watch, a demandé la justice pour les refugiés congolais victimes du massacre en 2004 à Gatumba, dans la commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural.
A travers cette déclaration, Lewis Mudge affirme que les victimes d’une attaque à main armée contre un camp de réfugiés au Burundi, ainsi que leurs familles, attendent toujours, 15 ans plus tard, que justice leur soit rendue et que des indemnités leur soient versées. Il ajoute que mettre fin à l’impunité dans cette affaire de référence aiderait les personnes affectées par cette attaque à tourner la page après des années de souffrance et démontrerait que le concept de responsabilité est pris au sérieux au Burundi
L’on saura que le 13 août 2004, des membres des forces nationales de libération (Fnl) ont pris pour cible des réfugiés, essentiellement banyamulenge (des Tutsis congolais originaires de la province du Sud Kivu, en République démocratique du Congo) qui avaient fui le conflit armé dans leur pays et vivaient dans ce camp de réfugiés situé à proximité de la frontière congolaise.
Une procédure pénale a été ouverte en 2013. Cette procédure est restée au point mort suite à la crise qui secoue le Burundi depuis fin avril 2015, en raison de la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal. D.N.
Burundi - Ouganda - Réfugiés
Les réfugiés burundais à Kampala de plus en plus indésirables
Kampala, le 15 août 2019 (Net Press) . Les réfugiés qui continuent à fuir le Burundi et qui demandent asile en Ouganda pour des raisons d’insécurité sont de plus en plus confrontés à un système d’enregistrement de plus en plus compliqué. Le premier ministère, qui est chargé de la question des réfugiés, aurait suspendu l’octroi du statut de réfugié ainsi que l’enregistrement biométrique des demandeurs d’asile.
Selon des informations en provenance de Kampala, les réfugiés reçoivent actuellement uniquement des papiers de demande d’asile au moment où auparavant, chaque personne qui se déclarait avait presque tout de suite un rendez-vous pour expliquer le motif de sa fuite et bénéficier d’une carte de réfugié. Ch.N.
Burundi - Société
Colère chez les femmes et filles pour la paix et la sécurité au Burundi
Kampala, le 15 août 2019 (Net Press) . Plus ou moins 30 femmes et filles du mouvement pour la paix et la sécurité au Burundi se sont insurgées contre les élections d’un nouveau comité. Elles demandent l’annulation pure et simple de ces élections qui ont été émaillées d’irrégularités, donc des mascarades d’élections.
Elles dénoncent une violation flagrante des statuts et des principes directeurs de leur mouvement. Parmi les irrégularités, elles notent l’amendement unilatérale des statuts par l’assemblée générale, la révision de la composition de 2 principaux organes du mouvement sans consulter les antennes régionales et leurs membres.
Pour ces femmes et filles, il y a eu la violation du droit de vote de certains membres qui n’ont pas pu voter, l’absence du quorum pour les élections nocturnes organisées hors programme officielle de l’assemblée générale. Les appels à candidature ont été régis par des délais très courts. Par ailleurs, il n’y a pas eu de publication de candidatures ni de liste des votants, sans oublier un conflit d’intérêt flagrant et cumul de rôles par un membre du bureau électoral.
Les femmes et filles révoltées par cette pratique estiment que ceci est un acte inqualifiable contre la mémoire de leurs compatriotes qui sont tombées sur le champ de bataille "pour un Burundi tout autant soucieux du droit que de la parole donnée, de l’équité et de la justice", renchérissent-elles, d’où elles jurent sur tous les toits qu’elles ne peuvent pas entériner les résultats d’un tel vote, ont-elles conclu. J.M.
Burundi - Rwanda - Economie
"Les chiffres de la pauvreté au Rwanda dénoncés par le « Financial Times »", dixit Rfi
Londres, le 15 août 2019 (Net Press) . Le quotidien britannique confirme la « très probable » manipulation des chiffres de la pauvreté au Rwanda. La Banque mondiale aurait été alertée dès 2015 par plusieurs de ses employés. Le miracle économique rwandais a plusieurs fois été questionné par des universitaires, notamment en 2015 après la publication de statistiques faisant état d’un taux de pauvreté en baisse de six points entre 2011 et 2014. C’est précisément sur cette période que deux journalistes du Financial Times ont enquêté.
Pour le Financial Times, le taux de pauvreté n’a pas baissé entre 2011 et 2014. Au contraire, il a très probablement augmenté. Selon les auteurs de l’enquête, les prix auraient grimpé beaucoup plus que ne l’admet le Rwanda dans ses calculs, notamment en zone rurale. Or une inflation plus forte signifie aussi une pauvreté plus grande.
Même les consultants qui collaborent avec le Rwanda ont fait état de chiffres très différents des données officielles, assure le journal, exemples à l’appui. Au sein de la Banque mondiale, le sujet divise également. En décembre 2015, cinq employés ont tiré la sonnette d’alarme.
Dans une lettre anonyme reproduite en partie par le Financial Times, ils évoquent la « manipulation des statistiques officielles et l’impossibilité de fournir des données publiques fiables ». C’est la réputation de la Banque mondiale qui est en jeu, écrivent-ils en substance à la direction.
Cependant, leur lettre est restée sans réponse. Son existence n’est d’ailleurs pas confirmée aujourd’hui par l’institution. La Banque mondiale a en revanche depuis 2015 défendu plusieurs fois l’analyse du gouvernement rwandais. Le Rwanda, de son coté, rejette les conclusions de l’enquête du quotidien britannique. Selon lui, les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté sont incontestables. D.N.