Bubanza, le 24 août 2019 (Net Press) . Nous apprenons qu’une vingtaine de personnes ont été mordues par des chiens errants hier dans la localité de Butanuka, en commune de Mpanda, dans la province de Bubanza, à l’Ouest du Burundi. Ces victimes ont été dépêchées dans plusieurs structures de santé, dont certaines dans la capitale Bujumbura.
Les informations sur place à Mpanda indiquent qu’elles ne connaissent pas la provenance de ces chiens, 8 au total, qui ont fait irruption dans cette circonscription. Les populations de la place affirment avoir abattu deux chiens mais restent indignées car, non seulement elles n’avaient pas vu ce phénomène depuis plusieurs années, mais également elles ne savent pas où sont passés les chiens qui n’ont pas été tués. J.M.
Burundi - Politique
Des politiciens burundais en exil restent campés sur l’accord d’Arusha
Bruxelles, le 24 août 2019 (Net Press) . Dans une déclaration de trois pages rendue publique ce 23 août, 8 personnalités politiques burundaises se disent indignées par la situation qui prévaut au Burundi, d’où elles demandent le report des élections de l’année prochaine et dans le cas contraire, leur boycott.
Ces hommes politiques de l’opposition se sont concertés avant de sortir leur déclaration. Ils ont établi un tableau sombre car pour eux, la marche forcée vers les élections de 2020 se poursuit dans un contexte de terreur, de verrouillage des espaces des libertés civiles, politiques, d’expression, suivi de discours de haine ethnique distillés à longueur de journée, de harcèlement et d’exclusion de toute forme d’opposition politique, accompagnés de violences parfois atroces, allusion faite au parti Cnl.
Rappelons d’abord que ces opposants se sont retirés de la plateforme politique de l’opposition dite Cnared- Giriteka et qu’ils exigent d’abord un dialogue franc avec l’opposition plurielle. Ils regrettent par ailleurs que les négociations dont on attendait une voie pacifique de sortie de crise se soient arrêtées sur un échec cuisant.
Les signataires de cette déclaration sont Frédéric Bamvuginyumvira, ancien président du Frodebu et ancien premier vice-président de la République, Charles Nditije, président du parti Uprona de l’opposition, Léonidas Hatungimana, président du parti Ppd-Girijambo, Jérémie Minani, président du parti Rdb, Chauvineau Mugwengezo, président du parti Upd-Zigamibanga, Julien Nahayo, une personnalité politique, Jean Bosco Ndayikengurukiye, président du parti Kaze Fdd de l’opposition et Prosper Nzobambona, président du parti Naddebu. Ch.N.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
La visite du ministre Barandagiye aux réfugiés burundais : une mission plutôt difficile
Nduta, le 24 août 2019 (Net Press) . Le ministre burundais de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, était hier en visite aux camps de réfugiés de Nduta et de Mtendeli en Tanzanie, dans la but de sensibiliser ses compatriotes afin qu’ils rentrent dans le cadre des élections de 2020.
A Nduta où il a débarqué à 10h35 en compagnie du ministre tanzanien de l’intérieur, ceux qui étaient sur place ont indiqué que soit, il n’a pas bien assimilé le cours de formation patriotique lui dispensé par son patron de président, Pierre Nkurunziza, soit il n’a pas bien communiqué les notions de civisme dont il était en possession. Car, à chaque fois qu’il s’adressait à ces réfugiés, son discours était entrecoupé par des huées de ses interlocuteurs.
Le ministre Barandagiye a rougi face à ce comportement et s’est finalement énervé, d’où il a passé très peu de temps dans ce camp, ayant constaté que le courant ne passait pas. Il disait à ces réfugiés que le pays a retrouvé la paix, que les réfugiés peuvent rentrer en toute sécurité. Les réfugiés ont indiqué que les raisons de leur fuite sont toujours là.
Ils ont évoqué le cas du Cnl où ses membres sont tués à la machette, des disparitions forcées, des tortures des services de renseignements, de l’intolérance politique, des arrestations arbitraires et de nouveaux réfugiés accueillis dans ce camp. Signalons enfin que certains réfugiés ne voulaient pas le rencontrer et qu’ils y ont été forcés, notamment par la fermeture de leurs boutiques. D.N.
Burundi - Elections
Le ministère chrétien Bon Samaritain oriente la Ceni , dans le recrutement à la Cepi !
Bujumbura, le 24 août 2019 (Net Press) . A l’occasion de la consultation entre la commission électorale nationale indépendante, (Ceni) et les parties prenantes pour la mise en place des commissions électorales provinciales indépendantes pour les élections de 2020 tenue ce vendredi 23 août, le ministère chrétien Bon Samaritain a tenté d’orienter ladite commission pour le bon déroulement du recrutement.
Ce ministère, qu’une large majorité sous couvert d’anonymat qualifie de " très proche de l’Eglise du Rocher dont la première dame Denise Nkurunziza est pasteure ", a suggéré à la Ceni que le candidat au recrutement à la commission électorale provinciale indépendante (Cepi) doit impérativement avoir contribué au financement des élections de 2020.
Le président de la commission électorale indépendante, Pierre Claver Kazihise, lors d’une conférence de presse animée à cet effet hier, a fait savoir que les portes sont ouvertes à tout le monde qui remplit les critères de sélection, être de nationalité burundaise, avoir la qualité d’électeurs, avoir au moins un diplôme universitaire de deux ans post secondaire ou équivalent, être résident, natif ou ressortissant de la province concernée, ne pas être dans un organe dirigeant d’un parti politique et ne pas afficher de militantisme politique pendant l’exercice de ces fonctions .
Pierre Claver Kazihise, lors d’une réunion d’échanges avec la société civile et les confessions religieuses, a fait savoir que chaque parti politique, organisation ou institution consultés par la Ceni, présente 3 candidats par province et par ordre de préférence en tenant compte des équilibres d’ethnie et de genre et que parmi les valeurs attendues des candidats membres de la Cepi, le patriotisme, la responsabilité, l’indépendance, l’impartialité, l’intégrité, la transparence, le professionnalisme et la conscience professionnelle doivent être de rigueur.
L’on saura que le délai de dépôt des candidatures des dossiers est de cinq jours du 2 au 6 septembre 2019. Ceux qui suivent de près les activités de la Ceni espèrent que celle-ci s’est réservée une marge de manœuvre car les compatriotes aiment se présenter à la dernière minute, pour demander un délai supplémentaire, car disent-ils, le temps à fait défaut. Ch.N.
Burundi - Culture
Les tambourinaires manifestent contre les pirates du tambour burundais
Bujumbura, le 24 août 2019 (Net Press) . Ce matin, des tambourinaires du Burundi ont manifesté contre un groupe de Burundais venus du Rwanda qui ont présenté au festival de Nairobi le tambour burundais sans le consentement de Gitega. Ils avaient un accoutrement qui ne caractérise pas les couleurs nationales et au tambour principal, l’on pouvait voir une carte de l’Afrique et non un drapeau burundais.
Sur des pancartes des manifestants, l’on pouvait lire notamment : " Nous, tambourinaires, dénonçons un groupe du Rwanda qui a volé le tambour burundais et qui l’a exhibé dans un festival sans respect de la loi régissant le tambour burundais". D’autres disaient qu’ils étaient indignés par ce comportement du pays voisin qui ne cesse de provoquer le Burundi.
Cette position du gouvernement a suscité cependant des réactions parmi certains tambourinaires de la place. Sans toutefois soutenir ce qui s’est fait au Kenya, ils disent qu’il faut qu’il y ait des états généraux de la culture de ce pays, surtout le tambour, pour qu’il y ait quelques mises au point. Sinon, ils estiment que les tambourinaires peuvent faire pire d’autant plus qu’ils sont en exil et que le gouvernement de Gitega n’a aucune emprise sur eux. La rédaction profite de cette occasion pour rectifier une erreur qui s’est glissée dans l’une de nos dépêches de ce 23 août. Le festival a eu lieu au Kenya et non en Ouganda. N.R.