Gitega, le 5 septembre 2019 (Net Press) . Donavine Ininahazwe, 25 ans et Anitha Nihorimbere, 23 ans, ont été arrêtées et emprisonnées au commissariat de la police de Gitega ce mardi le 3 septembre 2019 au centre-ville de Gitega par quelques éléments de la police et les agents du service secret. Des sources proches de leurs familles biologiques privilégient la piste selon laquelle que ces jeunes filles auraient été arrêtées et accusées de faire le commerce de la crypto-monnaie.
L’on saura que ce commerce a été interdit par la banque centrale lors d’un communiqué de presse rendu public par le gouverneur de la banque de la République du Burundi, Jean Ciza. Mais selon des observateurs, le pari du gouverneur de la banque centrale n’est pas gagné d’avance car ces transactions sont fortement prisées par les populations qui sont d’ailleurs encouragées par la sous-région, pourquoi pas la communauté internationale.
D’aucuns affirment même sa rire que les autorités monétaires du Burundi ne voient pas d’intérêt immédiat à tirer de ces transactions car sinon, tous les hommes influents du parti de l’Aigle au pouvoir y auraient injecté leurs fonds pour gagner de l’argent facile. Enfin, les réseaux sociaux encouragent l’utilisation de cette monnaie virtuelle malgré l’interdiction de la banque centrale. Ch.N.
Burundi - Onu - Droits de l’Homme
Vers un rendez–vous qui s’annonce mal !
Genève, le 5 septembre 2019 (Net Press) . Au moment où la commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi va présenter son rapport au conseil des droits de l’homme lors d’un dialogue interactif qui se tiendra le 17 septembre prochain à Genève, la dite commission, dans un rapport rendu public ce 4 septembre 2019, informe sur les violations graves des droits de l’homme commises pendant la période préélectorale.
Dans ce rapport, la commission Doudou Diène a conclu à l’existence d’un climat de peur et d’intimidation de toutes les personnes qui ne démontrent pas leur soutien envers le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd. Alors que des membres de sa ligue des jeunes, les « Imbonerakure », des agents du service national des renseignements et de la police ainsi que des autorités locales continuent à commettre de graves violations des droits de l’homme contre des citoyens burundais.
Pour cette commission, la crise de 2015, loin d’être résolue, a évolué au point de toucher l’ensemble du pays. Le rapport décrit comment des Imbonerakure ont commis des meurtres, des disparitions, des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture et des mauvais traitements, ainsi que des viols contre des membres de l’opposition politique, réels ou présumés.
La commission constate que ce niveau de violence alarmant est alimenté par l’impunité généralisée qui prévaut au Burundi. Le président de cette commission, M. Doudou Diène, a Affirmé qu’actuellement au Burundi, il est extrêmement dangereux de s’exprimer de manière critique », « L’étouffement de telles voix est ce qui permet au pays de présenter une illusion de calme »,
Lucy Asuagbor, membre de la commission d’enquête, trouve qu’il « s’agit d’un ’calme’ qui repose sur la terreur », relève Françoise Hampson, également membre de la commission, « comme le démontre la persistance des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme que nous avons documentés ».
Dans son rapport, ladite commission décrit comment des autorités locales et des Imbonerakure intimident la population locale afin de la forcer à adhérer, soutenir ou contribuer au parti au pouvoir. Des femmes et des filles ont été victimes de viol collectif par des Imbonerakure lors d’attaques sur leurs foyers ou pendant qu’elles essayaient de fuir le pays.
Des hommes - mais également des femmes - ont subi des tortures à caractère sexuel pendant leur détention par le service national des renseignements. Etant donné les restrictions sévères imposées aux médias indépendants et à la société civile, le dysfonctionnement du système judiciaire et la fermeture récente du bureau pays du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ces violations se produisent quasiment à huis-clos.
Le rapport tient compte de la période électorale à venir, politiquement sensible, la commission d’enquête a également décidé d’adopter une démarche prospective. En appliquant le « Cadre d’analyse des atrocités criminelles », élaboré en 2014 par le Bureau du conseiller spécial pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger, la commission a constaté que les huit facteurs de risque communs pour les atrocités criminelles sont présents au Burundi. « Ces signes avant-coureurs sont suffisamment éloquents », a déclaré le président de la commission. « Notre analyse doit être soigneusement prise en compte pour que les engagements réitérés en matière de prévention aient une quelconque signification ».
Les commissaires demandent au gouvernement du Burundi de mettre fin aux violations des droits de l’homme commises par des agents de l’État et des Imbonerakure. Les membres de la commission ont mis un accent particulier sur l’urgence de mettre en œuvre des mesures en vue de prévenir la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le contexte des élections de 2020. La commission souligne que la situation au Burundi doit être suivie avec la plus grande vigilance par la communauté internationale.
De son côté, le conseiller principal en communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe, sur son compte tweeter, demande aux journalistes qui sollicitent sa réaction au rapport qu’il qualifie " politiquement motivé " de Doudou Diène, que le Burundi n’est plus intéressé de répondre aux mensonges et à la manipulation d’opinion de la part de certains Occidentaux qui ne visent que la déstabilisation du Burundi
L’on saura que la commission d’enquête sur le Burundi a été créée le 30 septembre 2016, par la résolution 33/24 du conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Elle a pour mandat de mener une enquête approfondie sur les violations et atteintes aux droits de l’homme commises au Burundi depuis avril 2015, d’en identifier les auteurs présumés et de formuler des recommandations. La commission compte trois membres : Doudou Diène (Sénégal), Lucy Asuagbor (Cameroun) et Françoise Hampson (Royaume-Uni) et n’a pas le droit de mettre les pieds au Burundi.
Sur le plan local, pour le mois d’août, les activistes des droits de l’homme indiquent qu’il y a eu 21 cas d’assassinats, un cas d’enlèvement ainsi que 57 cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales. Ils évoquent également 29 cas d’atteintes à l’intégrité physique dont 13 cas de tortures qui ont été répertoriés. N.R.
Burundi - Tanzanie - Réfugié
Une Ong demande à la Tanzanie de revoir sa décision de renvoyer les Burundais
Kampala, le 5 septembre 2019 (Net Press) . Le mécanisme pour l’initiative de la recherche de la paix et le développement, Mi-Rpd, lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres Se basant sur le fait que le mois de septembre 2019 a été choisi comme un mois de l’amnistie en faveur de la récupération des armes légères et de petits calibres détenues illégalement, elle a profité de l’occasion pour demander à la Tanzanie de revoir sa décision concernant le renvoi forcé des réfugiés burundais vivant sur son sol.
Pour cette Ong, il ne devrait plus y avoir des victimes délibérées des armes légères, d’où le rapatriement des Burundais devrait s’assurer qu’il n’y a pas de victimes d’armes légères et de petits calibres. Pour cette Ong, les gouvernements burundais et tanzaniens, en plus de l’Oua, de l’Union africaine et du Hcr devraient veiller à ce que le retour des réfugiés soit volontaire.
Cette Ong se félicite du mémorandum d’entente entre l’Ouganda et le Rwanda, qu’elle considère comme un bon exemple. L’on rappellera que le mémorandum a été signé le 21 août dernier en Angola. Elle voudrait que les initiateurs de l’accord de Luanda puissent faire en sorte qu’il y ait un autre entre le Burundi et le Rwanda. D.N.
Burundi - Sécurité
Le parti Cndd-Fdd réagit aux bastonnades infligées aux trois jeunes filles de Kirundo
Bujumbura, le 5 septembre 2019 (Net Press) . Sur son compte tweeter, la porte-parole du parti de l’Aigle, Nancy Ninette Mutoni, s’inscrit en faux contre des accusations portées à l’endroit de l’administrateur de la commune Bwambarangwe, pointée du doigt d’avoir passé à tabac trois jeunes filles.
Nancy Ninette Mutoni fait savoir que l’administrateur a fait recours à une petite punition. Après, la fille est tombée en crise suite des maux d’estomac et les médias ont par la suite publié qu’elle a été torturée, soit –disant qu’elle membre du parti conseil national pour la liberté, Cnl. Nancy Ninette Mutoni indique que c’est une fausse information et que ces révélations qui circulent sur les réseaux sociaux sont mensongères. J.M.