Kampala, le 6 septembre 2019 (Net Press) . A l’occasion de la dernière visite du ministre burundais de l’intérieur dans les camps de réfugiés basés dans le pays de Julius Nyerere, son homologue tanzanien de l’intérieur a annoncé que les deux pays se sont convenus de rapatrier de force les réfugiés burundais se trouvant sur son sol à partir du 1er octobre 2019.
Pour quelques treize organisations de la société civile dont les leaders sont en exil, le projet n’est pas sans conséquences fâcheuses pour les réfugiés burundais. Dans un communiqué de quatre pages rendu public, ces organisations s’inscrivent en faux contre ce rapatriement forcé des réfugiés burundais vivant sur le sol tanzanien à partir du 1er octobre de cette année.
Elles dénoncent l’accord convenu entre Gitega et Dar es Salam et rappellent que ces réfugiés sont les cibles des attaques armées. Elles font allusion au service secret burundais, de mèche avec la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, qui sont derrière ces échauffourées. Elles ajoutent que cette situation chaotique a provoqué une peur-panique au sein de ces refugiés et certains d’entre ont pris de nouveau le chemin de l’exil vers le Kenya voisin.
Selon ce communiqué adressé au plus haut sommet du haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), d’autres réfugiés qui sont restés en Tanzanie vivent dans une peur bleue, couplée par un harcèlement excessif et continu des autorités tanzaniennes qui les incitent à rentrer de force depuis 2018. Pour les 13 organisations, les violations des droits humains et les violences de toute sorte se commettent tous les jours et l’insécurité règne sur tout le territoire burundais, la répression et le harcèlement des réfugiés s’accroissant au même rythme.
L’on saura que depuis la crise politico sécuritaire et humanitaire occasionnée par la contestation d’un mandat jugé de trop du président burundais, Pierre Nkurunziza, au mois d’avril 2015, les pays limitrophes du Burundi ont accueilli plus d’un demi-million de fugitifs, dont 270.000 dans la seule Tanzanie. N.R.
Burundi - Justice
Charles Mukasi convoqué à la cour suprême au début du mois d’octobre
Bujumbura, le 6 septembre 2019 (Net Press) . La justice burundaise vient de convoquer l’ancien président du parti Uprona, Charles Mukasi, élu régulièrement en mai 1994 et renversé par Pierre Buyoya le 7 octobre 1998, pour qu’il se présente à la cour suprême en date du 8 octobre 2019, ce qui coïncide avec le 21ème anniversaire de sa destitution à la tête de l’Uprona.
Il est accusé de faire partie de ceux qui ont assassiné le président Melchior Ndadaye en date du 21 octobre 1993. Naturellement, ce dernier rejette cette accusation et se dit prêt à collaborer pour que les vrais auteurs de cet assassinat ignoble soient identifiés, plutôt que de lui coller des infractions fabriquées de toutes pièces.
Il trouve que ce n’est pas la justice qui est derrière cette convocation, d’autant plus que s’il y avait un procès équitable, l’on devrait juger ceux qui ont assassiné le président Ndadaye, mais également ceux qui ont commis le génocide contre des Tutsi juste après. Pour lui donc, ceux qui ont tué le président Ndadaye sont à chercher ailleurs et il est donc convaincu que ceux qui sont au pouvoir pourraient être également poursuivis.
Dans la capitale économique Bujumbura, certains ont trouvé dans cette convocation une fuite en avant face aux problèmes que le pays connaît. Car, pour une opinion, quand Melchior Ndadaye a été tué le 21 octobre 1993, Charles Mukasi n’était même pas président de l’Uprona. Lors du procès Ndadaye qui s’est achevé en queue de poisson, il n’avait pas été impliqué, la même opinion ne comprend pas donc comment il devient subitement la cible dans cette affaire, 26 ans après les faits. D.N.
Burundi - Tanzanie - Politique
Accord Burundi - Tanzanie : Réactions de la société civile, mais aussi des politiques
Bruxelles, le 6 septembre 2019 (Net Press) . Dans le cadre des réactions contre la décision burundo-tanzanienne de rapatrier de gré ou de force les réfugiés, des personnalités politiques, tout comme des partis politiques de l’opposition et en exil, ont ajouté leur voix, demandant à l’Onu de voler au secours des réfugiés burundais de Tanzanie menacés d’expulsion.
En effet, huit leaders politiques en exil viennent de saisir le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, pour lui demander la protection des réfugiés burundais vivant en Tanzanie. Pour eux, le pays de Julius Nyerere devrait respecter rigoureusement ses obligations internationales comme la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés.
Pour ces leaders politiques, cette décision qu’ils qualifient de criminelle met en danger près de 200.000 réfugiés, ce qui viole l’accord tripartite signé en mai 2018 entre les deux gouvernements et le Hcr. Ils condamnent avec la dernière énergie la décision d’expulsion de ces Burundais et sollicitent le secrétaire général de l’Onu de les protéger et de s’assurer qu’aucun burundais ne soit forcé de rentrer au Burundi contre son gré.
Malgré cette insistance tout azimut contre la décision des deux gouvernements, les analystes de la situation politique dans la région des grands lacs estiment que le président tanzanien mettra à exécution cette mesure d’autant plus qu’il a le soutien de son homologue burundais, tous deux à la tête de gouvernements qui se disent souverains devant certaines exigences de la communauté internationale.
Les signataires de cette correspondance sont Charles Nditije, président du parti Uprona non reconnu par Gitega, Prosper Nzobambona, président du parti Naddebu, Chauvineau Mugwengezo, président du parti Upd-Zigamibanga, Léonidas Hatungimana, Président du parti Ppd-Girijambo, ambassadeur Julien Nahayo, une personnalité politique, Jean-Bosco Ndayikengurukiye, président du parti Kaze-Fdd de l’opposition, Frédéric Bamvuginyumvira, ancien premier vice-président de la République ainsi que Jérémie Minani, président du parti Rdb. J.M.
Burundi - Zimbabwe – Nécrologie
L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe n’est plus.
Singapour, le 6 septembre 2019 (Net Press) . L’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, qui était hospitalisé au Singapour, est mort à l’âge de 95 ans, a annoncé vendredi son successeur Emerson Mnangagwa sur son compte tweeter. Depuis le cap en Afrique du sud où il participe aux travaux du forum économique mondial, le président Emmerson Mnangagwa a rendu hommage à Robert Mugabe, père de l’indépendance de son pays et icône de la libération de son peuple.
" C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe ", a déclaré Emmerson Mnangagwa dans un tweet.
L’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, était hospitalisé à Singapour depuis cinq mois, mais la maladie dont souffrait l’ancien chef de l’Etat n’avait pas été explicitée. La rumeur le disait atteint d’un cancer mais son entourage expliquait ses fréquents séjours à Singapour par le traitement d’une cataracte.
Robert Mugabe né le 21 février 1924 à Kutama en Rhodésie du sud (actuel Zimbabwe) et mort le 6 septembre 2019 à Singapour est un homme d’état zimbabwéen, premier ministre de 1980 à 1987 et président de la République de 1987 à 2017.
D’obédience marxiste, il participe à la fondation de l’union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu) et mène une guérilla contre le gouvernement d’Ian Smith en Rhodésie du sud, ce qui fait de lui un des « pères de l’indépendance « du pays, qui devient le Zimbabwe. Apres être devenu premier ministre du pays, il en accède sept ans plus tard à la présidence, instaurant un régime présidentiel. Cette fonction lui permet de continuer à assurer l’essentiel du pouvoir auparavant détenu par le chef du gouvernement.
Son engagement anticolonialiste assure sa popularité auprès d’une partie de sa population et du continent africain. Cependant, il est accusé de faire reculer les libertés individuelles et de favoriser le racisme anti blanc, notamment par une politique de confiscation de terres et d’expulsions. Au niveau économique, sa présidence est marquée par une explosion du taux de chômage, par une hyperinflation, par des famines et par la décision de pays occidentaux d’imposer au Zimbabwe des sanctions économiques.
Fin 2017, alors qu’il dirige de facto le pays depuis 37 ans et qu’il est le plus âgé des chefs d’État en exercice dans le monde, il est victime d’un coup d’État qui conduit le Parlement à engager une procédure de destitution à son encontre. Il démissionne alors de la présidence du Zimbabwe. Il meurt près de deux ans plus tard, en 2019, à l’âge de 95 ans à Singapour. Ch.N.
Burundi - France - Société
Le coq baptisé Maurice gagne un procès en France
Oléron, le 6 septembre 2019 (Net Press). L’on avait l’habitude de dire dans notre pays que les gens originaires du Mugamba adorent les procès, leur record vient d’être battus par des Français de l’Oléron, au large de l’océan atlantique. En effet, des voisins d’un ménage propriétaire du coq Maurice l’ont attaqué en justice, arguant qu’il leur casse les tympans lorsqu’il chante le matin.
Ce qui est amusant dans tout cela, c’est que le tribunal a siégé sur ce cas, trouvant infondées les accusations des voisins de Maurice. Par contre, le couple en retraite qui a intenté le procès s’est vu obliger de payer une amende de 1.000 euros à l’endroit du coq. L’on apprend que ceux qui ont appris cette nouvelle du procès contre Maurice ont affiché leur solidarité avec le coq dans ces moments durs épreuves qu’il traverse.
Sa propriétaire, Corinne Fesseau, s’est félicitée de cette décision du tribunal depuis ce 5 septembre quand elle a appris le jugement rendu. Elle a expliqué à l’agence France Presse que c’est une grande victoire pour toute personne qui a rencontré des difficultés comme les siennes, ceci devrait être une leçon.
Lors du procès de ce coq du mois de juillet dernier, les avocats de Maurice avaient indiqué que les accusations de la partie demanderesse contenaient pas mal de bêtises. Ce qui était un soulagement car, si Maurice n’avait pas gagné le procès, ses propriétaires, qui venaient de passer 35 ans sur la côte atlantique, devaient déménager ou alors voir comment réduire au silence le coq. Ch.N.