Nduta, le 18 septembre 2019 (Net Press). Des informations en provenance du pays de John Pombe Magufuli affirment qu’en moins de dix jours, deux personnes ont été portées disparues au camp de réfugiés burundais de Nduta. Les réfugiés de ce camp déplorent des disparitions forcées qui prennent une allure inquiétante.
Selon des sources sur place, il s’appelle Moise Niyokwizera, cet habitant de la zone II, numéro 9, qui a été enlevé et porté disparu en date du 5 septembre 2019. Sa famille biologique fait savoir qu’il aurait répondu à un appel de l’un des responsables des gardiens civils du camp, communément appelés Sungusungu, avant de disparaître. Leonidas Niyonkuru, habitant la zone XV, du village II numéro 9, a été arrêté par des éléments non encore identifiés et depuis le 10 septembre dernier, il reste introuvable. Sa famille est allée le chercher dans tous les cachots de cette localité sans succès.
Les réfugiés burundais du camp de Nduta déplorent ces disparitions en cascades et sous le silence qu’ils qualifient de " complice " de la police tanzanienne. Ils exigent à ce corps de donner la lumière sur ces arrestations qui sont devenues monnaie courante. J.M.
Burundi - Justice
Un policier entre en prison après trois jours passés à l’hôpital
Ngozi, le 18 septembre 2019 (Net Press) . Un policier est entré hier dans l’après-midi dans la prison pour hommes de Ngozi, au Nord du pays. En effet, des habitants de la commune de Kiremba, dans cette province, ont vu des policiers venir leur demander de l’argent alors qu’ils fabriquaient des briques.
A contrecœur, ils leur ont donné un montant de 200.000 Fbu et au bout d’un certain moment, ils leur ont appelé pour qu’ils prennent une autre somme d’argent. Arrivés sur place, ces policiers ont été accueillis par des coups violents des populations enragées. C’est ainsi que trois d’entre eux ont été sérieusement battus alors qu’un autre, qui avait un moyen de communication, Motorolla, a pu échapper.
Ces trois policiers ont alors été dépêchés à l’hôpital mais l’administration n’a pas été contente de la réaction de ces fabricants de briques. C’est ainsi qu’elle a demandé aux populations de ne plus se faire justice et que la fois suivante, les habitants agressés doivent faire parvenir le policier fautif à l’autorité compétente concernée. N.R.
Burundi - Politique
L’approche des rendez-vous électoraux de 2020 déchante chez les "Cnlois" de Karusi
Karusi, le 18 septembre 2019 (Net Press) . L’opposition de la province de Karusi, au Centre-est du pays, voit impuissante la montée de la fièvre électorale de 2020 où des arrestations en cascades sont suivies par des emprisonnements.
Selon des sources sur place, à l’approche des élections de l’année qui s’annonce, il s’observe des arrestations suivies d’emprisonnements arbitraires dans cette localité et citent le secrétaire communal du parti conseil national pour la liberté, Cnl, Venant Irakoze, qui avait comparu ce lundi 16 septembre dans un procès de flagrance.
Le tribunal de grande instance de Karusi l’a condamné à 4 ans de prison ferme et à une amende de 200.000 Fbu. Les responsables du Cnl dénoncent un procès politique et l’instrumentalisation de la justice.
Tout a commencé lorsque l’accusé avait été arrêté et admis au cachot de la commune de Nyabikere en province de Karusi. Dans l’après-midi de ce 16 septembre, il a été transféré au commissariat provincial de cette entité administrative. Nombreux parmi les "Cnlois" ont été étonnés de voir qu’ils n’étaient pas au courant de la tenue de ce procès. En outre, poursuivent-ils, la condamnation est tombée après les heures de travail.
Et des sources proches des membres de ce parti qui ont requis l’anonymat font savoir que l’accusé devant la barre dans la soirée de ce lundi a juré sur tous les toits qu’il est innocent et qu’il avait demandé aux membres du siège de convoquer et d’auditionner une personne qui devrait donner la lumière sur ces accusation, mais en vain.
L’on saura que l’accusé rejoint dans les 4 murs de la prison centrale de Karusi, Nathan Barampama, le responsable de cette formation politique dans cette province, Philbert Ndihokubwayo, un membre influent du Cnl, Prosper Rwateyirungu, responsable communal du Cnl à Mutumba et Sylvain Rivuzimana, un autre responsable du Cnl à Karusi.
Selon Hilaire Banyansekera, secrétaire provincial du conseil national pour la liberté à Karusi, il s’agit d’un procès politique lié à la fièvre électorale. Il demande le déverrouillage de l’espace politique, l’arrêt immédiat des montages grotesques contre leurs militants. D.N.
Burundi - Politique - Anniversaire
L’Uprona commémore ses 58 ans de victoire écrasante sur la tutelle
Bujumbura, le 18 septembre 2019 (Net Press) . Cette date du 18 septembre 1961 est très importante dans la vie politique de ce pays car elle rappelle la victoire écrasante de la formation dite de Rwagasore lors des législatives. Pour rappel, l’Uprona avait obtenu 58 sièges sur 64, donnant ainsi l’indépendance à notre pays le 1er juillet de l’année suivante.
Cette date arrive au moment où l’Uprona, entré à l’opposition depuis 1993, a connu des fissures sans précédent en son sein si bien qu’aujourd’hui, les lambeaux de cette formation politique sont subdivisées en plusieurs tendances.
Au sein de l’Uprona proche du pouvoir, son président, Abel Gashatsi, a demandé aux Badasigana d’adopter un comportement exemplaire à la veille des élections de 2020. Il a demandé également que des discours de haine et de divisions soient éradiqués pour un climat de paix et de sécurité lors des consultations populaires de l’année prochaine.
L’Uprona de l’opposition dirigé par Charles Nditije a fait une déclaration sur 3 pages où il revient sur la date du 18 septembre 1961. Ce professeur a également voulu actualiser le contexte politique actuel et a évoqué la situation relative aux élections de 2020. Il a dit un mot sur les politiciens et acteurs politiques qui veulent rentrer au pays.
Il a également parlé de la situation à l’Uprona qui a été victime de la "politique de diviser" les formations politiques par le pouvoir de Gitega. Il a conclu sa déclaration en interpellant les Upronistes à ne pas céder à la peur et au désespoir car tôt ou tard, la situation finira par changer.
L’autre aile de l’Uprona dirigé par le professeur Evariste Ngayimpenda estime que la fête c’est beaucoup plus l’esprit qui animait le prince lors de sa lutte pour l’indépendance. Mais sinon, les Badasignana vont se rencontrer pour commémorer et échanger sur cette victoire de leur parti politique. N.R.
Burundi - Confessions Religieuses - Politique
L’Eglise catholique s’exprime sur les élections de l’année prochaine
Bujumbura, le 18 septembre 2019 (Net Press) . Les évêques de tous les diocèses du Burundi viennent de se réunir la semaine dernière dans les enceintes de l’archevêché de Bujumbura où ils se sont exprimés sur les élections de l’année prochaine. Dans leur déclaration qu’ils ont produite, ils ont mentionné qu’ils sont très satisfaits du fait que malgré des imperfections, les Burundais commencent à comprendre que les élections constituent la seule voie de changement des institutions.
En outre, avec les accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation, les Burundais estiment que quand il y a un différend, la négociation est l’unique moyen de parvenir à une solution politique dans le pays. En tant qu’évêques, ils remercient le bon Dieu pour les mutations positives qui s’opèrent dans notre pays.
Malgré ces points positifs, les évêques ont des inquiétudes car dans plusieurs provinces du pays, les partis politiques agréés sont intimidés et interdits de fonctionner alors qu’ils sont officiellement agréés. Les leaders politiques encouragent leurs membres de se respecter mutuellement malgré leurs différences. Des discours de haine, des écrits et des comportements de terrorisme sont observables sur terrain, ce qui pourrait entraver l’organisation des élections crédibles.
En outre, poursuivent-ils, il y a confusion entre l’organisation du parti politique au pouvoir et l’administration. Ils en veulent pour preuve que certains jeunes appartenant aux partis politiques veulent supplanter les forces de l’ordre. Une autre inquiétudes est que le pays va organiser de telles élections alors que nombreux Burundais sont encore en exil. Pour ces évêques, certains parmi les réfugiés estiment que ce qu’ils ont fui est toujours d’actualité.
Il y a également la pauvreté extrême qui frappe de plein fouet la population. Cette situation pourrait faire que lors des élections, certains politiciens en mal de projets de société pourraient acheter la conscience des électeurs par des dons d’argent. Enfin, les évêques trouvent inacceptables que les politiciens imbibent de la politique aux enfants encore en bas âge.
Nonobstant cela, les évêques du Burundi demandent aux chrétiens de ne pas céder à la panique, de ne pas accepter qu’il y ait confusion, mais plutôt d’adopter un comportement digne d’un bon chrétien. La déclaration a été signée par Mgr. Joachin Ntahondereye, évêque du diocèse de Muyinga et président de la conférence épiscopale du Burundi, par Mgr. Bonaventure Nahimana, évêque de Rutana et vice-président de la conférence épiscopale, par Mgr. Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, par Mgr. Gervais Banshimiyubusa, archevêque de Bujumbura, par Mgr. Jean Ntarwarara, évêque de Bubanza, par Mgr. Venant Bacinoni, évêque de Bururi et par Mgr. Blaise Nzeyimana, évêque de Ruyigi. Ch.N.
Burundi - Economie
Nouvelle réglementation de la banque centrale en matière d’échanges des monnaies
Bujumbura, le 18 septembre 2019 (Net Press) . C’est une nouvelle réglementation en matière d’échanges des monnaies étrangères dans notre pays, tel que c’était prévu depuis 2010. Les mesures ont été lues par le gouverneur de la banque centrale, Jean Ciza, dans l’après-midi de ce 17 septembre. Les bureaux de change doivent être agréés par cette institution et doivent afficher au quotidien le taux de la banque centrale. Celui qui sera attrapé en train d’opérer des transactions de change sans autorisation sera puni et son montant en devises sera saisi.
Il y a eu également des réglementations en matière de capital pour les bureaux de change, le montant que les étrangers qui viennent au Burundi doivent disposer, ils doivent aussi déclarer leurs montants, etc. Il faut signaler que les bureaux de change doivent obligatoirement ouvrir leurs comptes à la banque centrale. Autant de mesures qui ont été prises mais la rédaction n’a pas encore réussi à entrer en contact avec les spécialistes en économie pour qu’ils s’expriment sur l’impact de ces mesures. D.N.
Burundi - Rwanda – Culture
Kigali interdit au musicien burundais Jean Pierre Nimbona, alias Kidumu, de jouer au prochain festival Kigali Jazz Fusion.
Kigali, le 18 septembre 2019 (Net Press) . Se confiant à la station radiodiffuseur londonienne Bbc, le musicien Kidumu, âgé de 44 ans, a révélé que Kigali lui a interdit de jouer au prochain festival Kigali Jazz Fusion. Cependant, ce dernier affirme qu’il n’a jamais eu des problèmes avec les autorités rwandaises.
Selon des sources de la capitale rwandaise, un des responsables de la police rwandaise a informé le producteur du chanteur burundais pour l’avertir qu’il ne serait pas autorisé à ne faire que des visites privées au Rwanda.
Le gardien de la ville de Kigali a déclaré que, dans ce cas, aucune autorisation n’avait été demandée par Kidumu aux autorités pour qu’il se produise au festival de Kigali.
De son côté, la star burundaise ne croit pas que les mauvaises relations diplomatiques entre Kigali et Gitega soient derrière cette interdiction. Cependant, il a avoué que trois de ses spectacles ont été annulés à la dernière minute, dont un en décembre 2018.
Pour rappel, ce mois-là, le Burundi avait interdit à Meddy, un musicien mi-burundais et mi-rwandais, de se produire dans la ville principale de Bujumbura. N.R.