Bujumbura, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Dans l’une de ses dépêches du 21 septembre, la rédaction a fait part d’un Congolais qui a trouvé la mort à la sortie de l’ambassade de Belgique au Burundi. Cette dernière a réagi et la rédaction délivre à son lectorat l’intégralité de ce message.
" Ce matin du vendredi 20 septembre, un visiteur a eu un malaise et s’est effondré devant l’entrée de l’Ambassade de Belgique.
" Les membres du personnel de sécurité de l’Ambassade lui ont apporté les premiers secours et ont mis tout en œuvre pour essayer de le réanimer, malheureusement, en vain.
" Le décès de cette personne a été constaté officiellement par la Police Nationale du Burundi. Sa famille, ainsi que son ambassade, ont été immédiatement avisées et se sont rendues sur les lieux .
" L’Ambassade de Belgique à Bujumbura présente ses sincères condoléances à la famille du défunt." N.R.
Burundi - Justice - Médias
Le Cnc et la radio Bonesha ne parviennent pas à accorder leurs violons
Rumonge, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Des divergences de vue au tribunal, des divergences de vue également dans les médias. L’on a appris aujourd’hui que l’affaire qui oppose le conseil national de la communication et la radio Bonehsa a été tranchée en défaveur de ladite radio, dont la licence d’exploitation lui a été retirée.
Cette annonce a été révélée ce matin par le président du conseil national de la communication, Cnc, Nestor Bankumukunzi, lors de la conférence publique des porte-parole qui s’est tenue au chef-lieu de la province de Rumonge. Pour lui, le Cnc n’attend que des formations administratives pour qu’il ait la copie du jugement.
La réaction ne s’est pas fait attendre. Le directeur de cette radio, Léon Masengo, a rejeté en bloc les propos du président du Cnc. Tout d’abord, la cour administrative a jugé le dossier irrecevable pour absence d’une décision attaquée. C’est pour cela que le Cnc doit mentionner sa décision afin que la cour administrative se penche de nouveau sur ce cas.
L’on saura que le dossier opposant les deux institutions commence à prendre de l’âge car il date de 2015, au lendemain de la tentative de renversement des institutions en date du 13 mai 2015. Plusieurs médias privés avaient été également détruits, allusion faite à la Rpa, à la radio-télé Renaissance, la radio Bonesha et dans une moindre mesure, la radio Isanganiro, en plus de la radio et télévision Rema qui avait été détruite la même soirée du putsch manqué.
Outre les radio Isanganiro et radio et télévision Rema qui ont rouvert les portes, les autres médias ont été définitivement fermés et la plupart de leurs journalistes se trouvent en exil à partir duquel ils animent également des radios conçues et montées à l’étranger. J.M.
Burundi - Communication
Les porte-parole des différentes institutions s’expriment sur les questions de l’heure
Rumonge, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Ce matin, les porte-parole des institutions du Burundi se sont exprimés sur plusieurs points suite aux questions des journalistes. Cette conférence publique a eu lieu dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Ils ont abordé plusieurs points dont les plus saillants sont de trois ordres.
Tout d’abord, l’on a réaffirmé, au cours de cette séance, la décision de Pierre Nkurunziza de ne pas se faire réélire en 2020. Selon son porte-parole, il entend respecter la parole donnée, surtout que lors de la clôture du flambeau de la paix, il a bien précisé que l’année prochaine, le flambeau sera accompagné par un autre président de la République. Pour lui, même si les souhaits de son maintien atteindraient 150%, il ne va pas se faire élire l’année prochaine.
Ensuite, concernant le message des autorités de l’église catholique du Burundi, le porte-parole du gouvernement trouve qu’il est normal et que c’est cela l’enracinement de la démocratie. Celui qui parle pour le président de la République a souhaité quant à lui de voir que me clergé participe activement aux élections, contrairement à l’année 2015.
Enfin, à la question des politiciens qui voudraient rentrer, ces porte-parole les y ont encouragés mais l’on a senti que ceux qui sont recherchés par la justice ne sont pas les bienvenus. Ch.N.
Burundi – Rd Congo – Politique
Des arrestations inhabituelles des jeunes Congolais
Bujumbura, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Dans l’une de nos dépêches d’hier, nous faisions mention des cas d’arrestations des étudiants congolais par la police burundaise.
Ces vagues d’arrestations seraient liées à la sécurité au moment où le pays approche les échéances électorales de 2020. Mais aussi à la situation sécuritaire qui prévaut dans les hauteurs de la région de Minembwe où des combats sont engagés entre les agents de sécurité de ce vaste pays et les rebelles Maï-Maï qui font la loi dans la localité des Babembe à Fizi et à Baraka.
Le Burundi serait préoccupé par cette situation car, la région des Minembwe se trouve à moins de 100 km de Bujumbura. Dans ce cas, il est tout à fait normal que le Burundi prenne des mesures pour sa propre sécurité en contrôlant rigoureusement les entrées et les sorties sur son territoire.
Mais, une certaine opinion balaie d’un revers de la main toute cette véracité et privilégie des mobiles politiques pour tenter une explication. En effet, le rapprochement de la Rd Congo avec Kigali n’a pas du tout été apprécié par le régime de Gitega. Cette anguille sous roche a été difficilement digérée par le gouvernement en place.
Aussi, comme pour montrer que Kinshasa ne s’en arrêtera pas là à s’éloigner diplomatiquement de notre pays, le président Félix Tshisekedi s’es rendu à Bruxelles pour renforcer la coopération entre la Belgique - un pays des colons - et la République démocratique du Congo.
La même opinion dit que le dégel des relations diplomatiques entre la Belgique et la Rdc est un fait qui prouve à suffisance que notre voisin de l’Ouest renforce l’amitié avec les ennemis du Burundi. Car, les deux pays sont accusés par le Burundi d’être de mèche avec ceux qui ont tenté sans succès un coup d’Etat le 13 mai 2015.
Si donc la République démocratique du Congo approche les pays européens et le Rwanda dans le cadre de la coopération bilatérale, la même opinion pense que les autorités burundaises ne manqueraient pas d’indexer ce pays sur la liste des nations qui sont accusées par Gitega d’entretenir et de soutenir les opposants en exil pour qu’ils regagnent leur patrie en position de force.
Par conséquent, poursuit la même opinion, l’agissement de la police en menant une vie dure aux étudiants congolais est une sorte de manifestation de la colère pour signifier à notre géant de l’Ouest que trop c’est trop dans la diplomatie. D.N.
Burundi – Politique
Arrestations intempestives des membres du Cnl à Makamba
Makamba, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Le congrès national pour la liberté toujours dans la ligne de mire du pouvoir de Gitega depuis son agrément par le ministère de l’intérieur.
En début de cette semaine, les membres de ce parti ont fait objet de harcèlement dans la province de Makamba. En effet, dans la commune de Nyanza-Lac de ladite province, les jeunes "Cnddfddistes" et les policiers ont arrêté Mrs. Boniface Nzoyihera et Georges Sabushimike, tous militants pur sucre du Cnl. Ils sont accusés de propager l’idéologie de leur parti sans autorisation et d’outrage aux institutions alors que le parti est officiellement agréé par l’instance habilitée.
En commune de Mabanda, toujours dans la province de Makamba, un phénomène jugé de supercherie politique vient de voir le jour. En effet, un habitant de cette localité qui préparait la célébration officielle de son mariage prévu le 5 octobre prochain, a commencé à distribuer les cartes d’invitation à ses amis et connaissances.
Paradoxalement, cet homme du nom de Divale Munyuzo a été interpellé et mis aux arrêts depuis ce samedi le 21 septembre 2019. Il sera plus tard accusé de perturber l’ordre et la sécurité publics.
Pour une opinion de Mabanda, ceci est une preuve supplémentaire de l’intolérance politique à l’endroit des partis politiques de l’opposition. Sa famille demande qu’il soit libéré sans conditions pour qu’il continue à organiser son mariage. Cette situation inquiète les autres partis de l’opposition qui trouvent que la participation aux élections dans de telles conditions n’est que perte de temps. Ch.N.
Burundi – Confessions religieuses
Vers une scission dans l’église adventiste du septième jour
Ngozi, le 25 septembre 2019 (Net Press) . Depuis que le ministère de l’intérieur ait décidé d’imposer un représentant légal à la tête de cette église, en contradiction avec les décisions prises en interne par l’assemblée générale, deux factions se disputent le leadership de l’église adventiste du septième jour au Burundi.
La contestation de la nomination de leurs représentants par le ministère de l’intérieur est à l’origine des accrochages entre les fidèles pendant le temps du culte. En effet, les pasteurs soutenus par l’administration territoriale tentent d’officier la messe mais soudain, s’intercalent d’autres pasteurs et de nombreux fidèles pour contester et en empêcher l’activité. Alors, interviennent la police et l’administration pour sécuriser la partie reconnue par le ministère de l’intérieur. Ainsi, l’immixtion du ministère de l’intérieur dans le fonctionnement des églises est un fait troublant que les fidèles ne parviennent pas à comprendre.
En effet, le fonctionnement interne de l’église relève de son organisation car, le pouvoir n’intervient que pour assurer la régulation et non la mise en place des structures organisationnelles. Cette pratique avilissante était jusqu’à présent en action au sein des partis politiques. Car, le pouvoir préfère tel leader de tel autre pour uniquement ses prises de positions pro ou prou gouvernementales.
Mais dans le domaine des confessions religieuses, l’interventionnisme de l’Etat dans leur fonctionnement est un fait nocif à la croyance individuelle et à la déontologie des églises. Cette inconséquence du pouvoir a été à l’origine des accrochages entre les fidèles de l’église adventiste du septième jour dans les provinces de Ngozi et de Muyinga.
A Ngozi, les policiers se sont introduits à l’intérieur du lieu de culte pour rosser les fidèles qui refusent de gober sans anicroches les propositions du ministère de l’intérieur. Des scènes macabres où des policiers se ruaient sur des femmes allongées par terre et les passer à tabac au moyen de coups de matraques affligent tout croyant.
A Muyinga, la police à dû tirer à l’arme automatique à l’intérieur de l’église pour montrer que la raison du plus fort est toujours la meilleure même si on n’est pas dans la logique des fables de la Fontaine. Ce diktat du pouvoir dans le fonctionnement de l’église adventiste du septième jour a été à l’origine de la suspension des activités de l’Ong Adra qui intervenait dans beaucoup de projets de développement et soulageait par voie de conséquence la misère de la population.
Mais pourquoi le ministère de l’intérieur se montre toujours rigide alors que nombreux fidèles obéissent encore à leurs pasteurs préférés et qu’ils réclament tout en fustigeant ceux qui sont protégés par le pouvoir ? Quel intérêt compte-t-il tirer de cette cacophonie sciemment entretenue ? Autant de questions qui sont jusqu’ici sans réponses. D.N.