Cibitoke, le 1er octobre 2019 (Net Press) . Des informations en provenance de la République démocratique du Congo faisaient état depuis deux semaines d’une probable incursion des forces de défense et de sécurité burundaises dans l’Est de notre voisin de l’Ouest.
Mais depuis que des corps sans vie flottants sur les eaux de la rivière Rusizi ont été repêchés, des témoignages commencent à filtrer et tirent au clair les mobiles de ces 4 militaires burundais. Les faits se sont déroulés au niveau de la 6ème transversale au pied de la colline Nyamitanga en commune Buganda de la province de Cibitoke.
Des habitants affirment qu’il s’agit de militaires burundais accompagnés des Imbonerakure de la jeunesse du parti Cndd-Fdd qui se rendaient en République démocratique du Congo. Un pêcheur artisanal sur la rivière Rusizi témoigne qu’il a été obligé de transporter des militaires burundais et des Imbonerakure sur l’autre rive de la Rusizi du côté de la Rdc. Il a indiqué que ses passagers lui ont révélé qu’ils se rendent au Congo pour traquer les rebelles burundais ayant érigé des positions dans les hauts plateaux de Minembwe.
Des populations de la localité Nyamitanga en commune Buganda de la province Cibitoke et celles de Kagwema de la commune Gihanga en province de Bubanza confirment les faits et expriment leur crainte de ces infiltrations depuis une semaine durant.
Un militaire qui a requis l’anonymat pour sa sécurité affirme que l’armée burundaise est en train de se déployer au Sud-Kivu pour combattre le mouvement rebelle Red-Tabara qui veut se renforcer afin d’attaquer le Burundi. Il a ajouté que ces 4 militaires burundais se sont noyés pendant la traversée de la Rusizi et qu’ils viennent allonger la liste de disparus victimes de cette incursion.
Comme il est de coutume dans la diplomatie, si de telles décisions d’envahir le territoire étranger sont prises, l’on évite de porter la responsabilité et le Burundi en a l’expérience dans ce même pays. C’est pour cette raison que le commandant des opérations dans la réserve naturelle de la Rukoko d’où proviennent ces militaires envoyés en Rdc dément les informations tout en précisant que les militaires burundais sont disposés à intervenir au Congo une fois que les autorités de ce pays expriment le besoin d’une opération conjointe.
En matière des droits de l’homme, les activistes évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme qui ont été enregistrées au cours de la semaine dernière. Au moins 3 personnes ont été tuées au moment où 33 autres ont été torturées, sans oublier 8 personnes qui ont été arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes identifiées, figurent 1 femme tuée, 1 femme torturée et 1 femme arrêtée.
Les jeunes du parti de l’Aigle, des policiers, des agents du Snr et des administratifs sont accusés d’être les principaux auteurs présumés de ces violations des droits humains. Ces activistes évoquent également des cas de tueries, de torture et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des opposants réels ou supposés au régime de Gitega. Des fidèles de l’église adventiste du 7ème jour ont été également victimes de ces violations, concluent-ils. Ch.N.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
Quand le camp de réfugiés burundais devient la cible d’une attaque à main armée
Nduta, le 1er octobre 2019 (Net Press) . Il était vers minuit de ce dimanche 29 septembre quand le camp de refugiés burundais de Nduta en Tanzanie est devenu la cible d’attaque à main arme par sept éléments non encore identifiés, selon les témoins sur place. Une personne a été blessée et une somme d’argent dont on ne précise par le montant, a été subtilisée.
Des témoins sur place font savoir que la victime est un commerçant du nom de Julien Ndikumana, du village 28, zone 12. Les réfugiés de ce camp déplorent que le gouvernement tanzanien ne parvient à garantir la paix et la tranquillité des camps de réfugiés burundais vivant dans ce pays. Ils demandent un dispositif de forces de sécurité d’autant plus qu’un refugié doit jouir pleinement de la paix et de la sécurité dans un pays d’asile. N.R.
Burundi – Nations-Unions – Politique
Le gouvernement du Burundi met en garde l’Onu
Bujumbura, le 1er October 2019 (Net Press) . Le chef de la diplomatie burundaise, Ezéchiel Nibigira, s’est exprimé devant l’assemblée générale des Nations-Unies en mettant en garde cette prestigieuse institution contre toute velléité d’intervention dans le processus électoral de 2020 au Burundi.
Pour lui, la présence de l’Onu serait considérée comme une atteinte à la souveraineté nationale de notre pays. Selon toujours le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, le processus électoral est une affaire interne et, en cas d’accompagnement international, il ne doit pas donner droit à des actes d’interférence.
L’opinion ne parvient pas à comprendre en substance le genre d’interférence que provoquerait la présence des Nations–Unies au Burundi pour observer le déroulement des élections.
Par cet acte, Ezéchiel Nibigira s’est éloigné beaucoup des exigences de ses fonctions pour se retrouver devant l’assemblée générale des Nations –Unies dans ses trains lui reconnus durant toute la période qu’il a passé à la tête de la ligue des jeunes du Cndd-Fdd, les Imbonerakure.
Il est allé beaucoup plus loin dans ses desseins d’envisager des élections de 2020 loin de l’indiscrétion des observateurs étrangers en signifiant que toute tentative de vouloir créer un nouveau rôle ou de redéfinir un rôle existant aux Nations-Unies sur impulsion de certains Etats pour s’occuper des élections au Burundi à la place des Burundais serait une atteinte à la souveraineté nationale.
Cette démarche du gouvernement de se démener dans son propre bourbier l’use et lui ôte sa crédibilité internationale car, tout le monde, même les plus sceptiques, commencent à être plus regardant pour découvrir ce que l’émissaire du gouvernement burundais veut réellement cacher. En interdisant l’Onu et tout autre pays de suivre le processus électoral au Burundi, c’est que le gouvernement l’a déjà tripatouillé et veut plébisciter les résultats truqués sans la présence d’observateurs étrangers.
Pour montrer que notre pays connait une stabilité et une paix durables, le ministre Nibigira a réclamé à nouveau le retrait du Burundi du programme du conseil de sécurité de l’Onu car, le Burundi ne menace pas la sécurité internationale. Son maintien au programme du conseil est dû à des raisons politiques et des intérêts extérieurs, a-t-il indiqué.
L’opinion se demande si le ministre Ezéchiel Nibigira ne devrait pas garder la tête froide devant l’assemblée générale de l’Onu en prônant plutôt l’ouverture de l’espace politique et en évoquant des conditions électorales plus transparentes avec une Ceni consensuelle pour les élections de 2020. Cette démarche renverrait loin tout soupçon ou toute image d’un pays qui scrute des alibis pour frauder des élections loin des observateurs et d’éventuelles contestations. D.N.
Burundi - Politique
Le président du sénat burundais dans le collimateur de l’opposition
Bujumbura, le 1er octobre 2019 (Net Press) . L’opposition en exil a adressé une correspondance à la fédération internationale de football (Fifa), lui demandant le départ du président du sénat et président de la fédération de football du Burundi, en la personne de Reverien Ndikuriyo, accusé "d’avoir mis à prix la tête d’un ancien militaire"
Selon l’opposition en exil, la fédération internationale de football devrait envisager sa suspension et entamer une enquête à l’endroit du président de la fédération de football du Burundi (Ffb) pour sa récente déclaration mettant à prix la tête d’une personne suspectée de perturber la sécurité dans la commune de Matana, en province de Bururi, au sud du pays
Selon nos sources, le président du Ffb dit avoir promis une somme de cinq millions de francs burundais à celui ou celle qui ramènera vif ou la tête de l’individu connu sous le sobriquet de Kaburimbo et ajoutent que dans des conditions normales et là où l’indépendance du pouvoir est garantie, l’auteur de la perturbation de la paix et de la sécurité devrait être poursuivi par la justice et non par le président d’une fédération de football du Burundi. Sa déclaration constitue ni plus ni moins une violation flagrante des statuts des fédérations de football qui doivent respecter les principes de bonne gouvernance et doivent notamment contenir au minimum des dispositions relatives à la neutralité politique, religieuse qui doit être indépendante et éviter toute forme d’ingérence politique. J.M.
Burundi - Société
Le Burundi se joint au reste du monde pour célébrer la journée internationale des personnes âgées
Bujumbura, le 1er octobre 2019 (Net Press). A l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, édition 2019, le ministre des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre, Martin Nivyabandi, dans une déclaration rendue publique, fait savoir que le monde célèbre cette journée le 01 octobre afin de reconnaitre les contributions des personnes âgées et d’examiner les problèmes qui affectent leur vie.
Dans cette déclaration, le ministre Martin Nivyabandi fait savoir que le thème retenu au niveau national est « Unissons–nous pour une protection sociale de tous les âgés « et dans l’optique de garantir le bien-être des personnes âgées, le gouvernement du Burundi a signé des conventions de partenariat avec les centres et associations œuvrant en faveur des personnes âgées avec comme corollaire l’octroi des subsides annuelles, le paiement des factures de l’eau et de l’électricité et l’exonération des biens et services destinés à cette catégorie en provenance de l’étranger, couplée à des visites et distributions des vivres et non vivres à ces centres et associations, assistance médicale aux personnes âgées vulnérables, la pension ainsi que la carte mutuelle de la fonction publique qui sont accordés aux retraités .
Le ministre Martin Nivyabandi affirme que l’étude de faisabilité pour les soins de santé gratuits au profit de toutes les personnes âgées qui a été commanditée par le gouvernement du Burundi, ce dernier a déjà aussi recommandé aux institutions de sécurité sociale de voir dans quelle mesure améliorer la pension liée à la retraite.
L’on saura qu’au moment où nous mettons sous presse, cette journée est en train d’être célébrée dans la province de Muramvya, commune Rutegama, où le gouvernement burundais est représenté par le ministre en charge des droits de la personne humaine, des affaires sociales et du genre dans ses attributions. Martin Nivyabandi est en train d’appuyer et d’assister en vivres et non vivres les personnes vulnérables identifiées. Ch.N.