Ruyigi, le 10 octobre 2019 (Net Press). Claude Hakizimana, Antoine Magereza, Guy Ferdinand, Chartier Bimenyimana et Harouna Moustapha, tous membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd (Imbonerakure ) en province de Ruyigi, à l’Est du pays, ont été arrêtés par quelques éléments de la police. Ils sont accusés de tentative d’assassinat du représentant du parti de l’Aigle dans cette province, en la personne de Gérard Barutwanayo.
Des sources sur place font savoir que ces Imbonerakure ont été arrêtés entre lundi et mardi 8 octobre au centre-ville de Ruyigi. Ils ont été interrogés par un officier de la police judiciaire avant d’être transmis manu militari à la prison centrale de Ruyigi. Le représentant provincial du parti Cndd-Fdd en province de Ruyigi, Gérard Barutwanayo, s’est réservé de tout commentaire
L’on saura que dans la province de Ngozi, au Nord du pays, plus précisément dans la localité de Busiga, une dizaine de jeunes, dont un représentant adjoint du parti Cnl, sont entre les mains de la police judiciaire à Ngozi depuis 5 jours. Il semble qu’une personne a été appelée au téléphone pour participer à la ronde comme les autres, mais le lendemain, son corps sans vie a été retrouvé.
Parmi les 14 personnes arrêtées, elles sont toutes de l’opposition du Cnl. Cette formation politique demande pourquoi il y a uniquement emprisonnement des membres de ce parti politique alors qu’il n’y a pas eu de heurts dans cette nuit-là. On leur répond que ceux qui sont arrêtés ne le sont pas pour leur appartenance politique, mais pour des enquêtes. Ils seront relâchés si jamais les enquêtes prouvent qu’ils ne sont pas impliqués dans le meurtre de cet homme. N.R.
Burundi - Justice
La position de la cour sur deux exceptions soulevées attendues par l’opinion
Gitega, le 10 octobre 2019 (Net Press) . Dans sa livraison d’hier, la rédaction a inséré une dépêche qui fait allusion au procès des présumés coupables de l’assassinat de feu Melchior Ndadaye, le tout premier président hutu élu démocratiquement au suffrage universel, le 1er juin 1993.
Ceux qui sont cités sont des anciens hauts officiers, dont quatre qui ont été arrêtés en même temps, à savoir le général Célestin Ndayisaba alias Kibadashi, les colonels Gabriel Gunungu, Anicet Nahigombeye et Laurent Niyonkuru en plus d’un civil qui est un prévenu libre, à savoir François Ngeze.
Les autres qui sont concernés par ce dossier sont le major Pierre Buyoya, Alphonse-Marie Kadege, Libère Bararunyeretse, Luc Rukingama, Astère Girukwigomba, Charles Mukasi, le colonel Pascal Simbanduku, Antoine Nduwayo, le colonel Mamert Sinarinzi, le colonel lieutenant-colonel Ildephonse Mushwabure, le général Vincent Niyungeko, le major Bernard Busokoza.
Les autres sont le colonel Charles Ntakije, le colonel Jean Bosco Daradangwe, le lieutenant Jean Paul Kamana, le colonel Janvier Baribwegure, le colonel Juvénal Nzosaba, le colonel Alfred Nkurunziza ainsi que le lieutenant Jean Ngomirakiza, bref, des anciens dignitaires sous le régime de Pierre Buyoya.
Dans ce procès qui s’est déroulé ce 8 octobre dans la capitale politique, avant l’examen de l’affaire au fond, il a été soulevé deux exceptions, l’une sur l’incompétence de la cour suite à la promulgation de la nouvelle loi organisant la cour suprême, l’autre basée sur la représentation des avocats.
Le ministère public soutenait que les avocats n’avaient aucun rôle à jouer en l’absence de leurs clients, mais les avocats lui ont opposé qu’en matière criminelle, l’article 228 du code de procédure pénale autorise l’avocat à défendre "les intérêts de l’accusé". La cour a pris la cause en délibéré et l’opinion attend sa position sur le rôle des avocats et de sa compétence. D.N.
Burundi –Russie – Coopération
Le président Pierre Nkurunziza invité en Russie
Bujumbura, le 10 octobre 2019 (Net Press) . Le président russe, Vladimir Poutine, a invité son homologue burundais à prendre part au sommet Afrique –Russe qui se tiendra dans la ville de Sotchi en Russie, du 22 au 24 octobre 2019. C’était lors de la présentation des lettres de créance du nouvel ambassadeur de la République fédérale de Russie au Burundi, Valéry Aleksandrovitch Mikhaylov, au numéro un burundais, mardi le 8 octobre.
A ce sujet, le chef de l’Etat a fait signifier qu’une délégation de haut niveau prendra part à ces assises. A la question de savoir pourquoi le président de la République ne se déplacé plus à l’extérieur du pays, son porte-parole, Jean Claude Karerwa Ndenzako, a tranquillisé que ce geste ne démontre pas que le Burundi est en insécurité, contrairement à ce que font croire les ennemis du pays.
En effet, ces derniers font allusion à des absences répétées du président Pierre Nkurunziza dans des assises internationales pour affirmer que le pays est à feu et à sang. Jean Claude Karerwa fait savoir que son absence ne constitue pas un comportement anticonstitutionnel et que par ailleurs, il a été élu pour être au chevet de son peuple. Ch.N.
Burundi - Politique - Opinion
Et la commission promise par le chef de l’Etat ?
Bujumbura, le 10 octobre 2019 (Net Press) . Lors de la fête de l’indépendance, le 1er juillet dernier, le président de la République, au cours de son discours à la nation, a énuméré certains endroits, tels les aéroports et les places publiques ainsi que des routes, avenues et autres boulevards qui venaient de changer de noms.
Le président Nkurunziza indiquait qu’il allait mettre sur pieds une commission qui allait se pencher sur cette question afin de proposer d’autres changements qui s’imposent par les temps qui courent. Certains hommes, politiques et acteurs politiques ont alors pris le président au mot et voudraient savoir où il en est avec la mise en place de cette commission.
En ce qui concerne ces changements, les interlocuteurs de Net Press ont indiqué que le Frodebu, le Cndd-Fdd ainsi que la royauté ont été suffisamment servis au cours du changement de ces noms, mais qu’il y a encore la place pour tout le monde, si jamais l’objectif est de satisfaire l’opinion. J.M.
Burundi – Belgique - Politique
Une vision divergente de l’opposition en exil sur le retour des "Cnaredais"
Bruxelles, le 10 octobre 2019 (Net Press) . Dans un communiqué rendu public ce mardi 8 octobre, CFOR-Arusha, le porte-parole de la Coalition des Forces de l’Opposition Burundaise pour le Rétablissement de l’Accord d’Arusha, une autre plateforme de l’opposition burundaise née de la dissidence du Cnared Giriteka, fait savoir que les deux hommes politiques, en l’occurrence Anicet Niyunkuru et Mames Bansubiyeko, qui ont regagné le bercail, ne représentent pas le visage de l’opposition burundaises en exil depuis 2015.
Ce dernier indique que ces deux hommes politiques ont toujours eu l’ambition de rentrer au Burundi. Il ajoute que les négociations qui sont en train de se dérouler à Bujumbura, notamment sur la levée des poursuites judiciaires des politiciens en exil accusés d’être derrière le coup d’état manqué du 13 mai 2015 afin que ces derniers puissent regagner le bercail, n’engagent par toute l’opposition en exil.
Jérémie Minani demande au gouvernement burundais d’organiser des négociations avec l’opposition pour sortir le pays de la crise politico –sécuritaire et humanitaire qu’il traverse depuis 2015 afin d’encourager les réfugiés burundais éparpillés dans les pays limitrophes ou en Occident de rentrer. D.N.