Kirundo, le 12 octobre 2019 (Net Press) . Le quartier Nyange-Bushaza situé au centre-ville de la province de Kirundo est connu pour abriter des jeunes du parti Cndd-Fdd plus virulents et inconditionnellement attachés à leur idéologie comme de véritables gardiens de prisons analphabètes.
Nos sources sur place indiquent que ce jeudi 10 octobre au soir, quelques membres du congrès national pour la liberté, Cnl, étaient en train d’étancher leur soif dans un bistrot appartenant à un certain Saburegeya dit kwa Commissaire, au chef-lieu de cette province située au Nord du pays et frontalière avec le Rwanda.
Le représentant du parti Cndd-Fdd dans le quartier Nyange – Bushaza, Egide Nkeraguhiga, a eu vent de cette information. Comme un enfant tombé sur sa tête, il a fait recours à la force pour leur montrer qu’à Kirundo, aucun aventurier politique n’a le droit d’y vivre, moins encore le Cnl.
C’est ainsi que Nkeraguhiga, accompagné du responsable de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, Mbarushimana et tous les Imbonerakure de ce quartier, se sont introduits dans le bar où les membres du Cnl partageaient la bière.
Soudain, ils ont sommé le tenant du bistrot d’éteindre la musique et de ne plus servir à boire ses clients soupçonnés d’appartenir au Cnl. Nos sources à Kirundo précisent que les "Cnlois" ont été obligés de vider les lieux mais, ni le cabaretier, ni les membres du Cnl, personne n’a obtempéré.
Les Imbonerakure ont contraint les serveurs d’appeler le propriétaire du bistrot pour chasser lui-même les "Cnlois" mais sans succès. Dès lors, ils ont engagé une vive discussion sans parvenir à une voie de sortie consensuelle.
Nos sources indiquent que nos fiers à bras se sont résolus d’attaquer violemment les membres du Cnl à coup de points, à armes blanches et à jets de bouteilles et verres.
Ces affrontements ont fait 5 blessés graves dont 3 du côté du Cnl que sont Jean Hatungimana, Cyprien Nkurunziza et Philbert Jumapili. Alors que parmi les Imbonerakure, on déplore 2 cas grièvement blessés, en l’occurrence Jean Barukwege et Jean – Marie Mbarushimana. L’élu collinaire sur place au moment des faits précise que même le propriétaire du bar a été aussi touché par des éclats de ces projectiles qu’ils se sont lancés pendant ces affrontements.
Le gouverneur de la province de Kirundo, Alain Tribert Mutabazi, affirme ne pas être au courant de cet incident regrettable survenu dans sa circonscription administrative. L’opinion veut prendre aux mots le secrétaire général du Cndd-Fdd et le ministre de l’intérieur, eux qui ne cessent de rabâcher l’opinion de discours qui bannissent l’intolérance politique et qui promettent de sanctions à tous ceux qui se rendront coupables de tels actes. Ch.N.
Burundi – Tanzanie – Sécurité – Réfugiés
Le président tanzanien monte au créneau
Dodoma, le 12 octobre 2019 (Net Press . Le chef de l’Etat tanzanien, John Pombe Magufuli, a appelé ce vendredi 11 octobre les réfugiés burundais sur son territoire, les invitant de retourner au Burundi sans conditions. Selon lui, les réfugiés burundais vivant en Tanzanie sont pris en otage par des organisations qui s’occupent d’eux sans toutefois démontrer comment elles les empêchent de rentrer.
Ce langage ne diffère d’aucun iota aux discours que le gouvernement du Burundi veut faire croire à la communauté internationale. En s’adressant aux réfugiés burundais dans la nouvelle commune de Tanganyika de la province de Katavi au Nord de la Tanzanie, Magufuli n’a pas caché sa colère envers ces déshérités partis en exil dans son pays.
Ainsi, il les a mis en garde contre la volonté de chercher une nationalité tanzanienne. Car, selon lui, la paix et la sécurité sont revenues au Burundi. Pour Magufuli, il y a des gens qui tirent profit du statut des réfugiés car, ils reçoivent des salaires et ne veulent pas que les réfugiés rentrent chez eux au risque de perdre leurs salaires. Il s’est évertué contre ces réfugiés auxquels il impute toutes sortes de criminalités commises sur le sol tanzanien.
Il les enfin a conseillés de ne pas se battre pour devenir des réfugiés ou pour qu’on leur accorde de nationalité. Mais, John Pombe Magufuli est allé plus loin quand il a indiqué qu’il y a des gens qui veulent prendre les réfugiés comme des marchandises et d’autres qui les poussent à fuir leur pays. Il a rappelé la situation des réfugiés africains qui se noient dans les eaux de la Méditerranée au vu et au su des Européens sans les secourir, une situation similaire aux conditions des réfugiés burundais qui doivent agir et prendre la résolution de rentrer dans leur pays pour contribuer au développement de la nation burundaise. D.N.
Burundi - France – Santé
Une jeune Burundaise appelle à augmenter le financement du Fond Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme
Lyon, le 11 octobre 2019 (Net Press) . Il se tient du 10 au 19 octobre 2019 la conférence de refinancement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à Lyon en France. Une jeune Burundaise, en la personne d’Amanda Dushime, née avec la maladie du Sida et ambassadrice du réseau "Grandir ensemble", a plaidé pour qu’il y ait augmentation du financement du fond mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
C’était ce jeudi 10 octobre, devant le président de la République française, le parterre des présidents et ministres et des donateurs. La jeune Burundaise a prononcé un discours émouvant. Elle a fait savoir qu’ elle a été dépistée du virus Vih Sida à l’âge de 11 ans et que depuis deux ans auprès de ses frères pour les accompagner et les aider faire face à la maladie. Cette jeune Burundaise en fleur d’âge a indiqué qu’être adolescent atteint de ce virus est compliqué, sommé à la prise quotidienne des médicaments, hospitalisations répétées, couplée de la stigmatisation et le poids du secret, oblige de grandir avec un sentiment incertain.
Amanda Dushime indique que le taux d’infection du Vih Sida dans le monde a atteint son plus haut degré où 68 % des cas d’infection concernent les adolescents, où les jeunes adolescents de l’Afrique subsaharienne, en particulier les filles, sont les plus touchées. Elle a signalé qu’un enfant sur deux a un accès aux traitements des Arv, qui sont largement insuffisants et ne sont ni adaptés ni diversifiés. L’accès au suivi biologique est également limité et irrégulieret selon Amanda Dushime, certains d’entre eux attendent plus de trois ans avant de savoir si leur traitement fonctionne.
Amanda Dushime fait savoir que du fait de leur statut sérologique, ils se heurtent à la multi stigmatisation et discrimination, tandis que les autres ont peur des personnes ayant atteint du virus du VihSida , et n’accèdent à certains métiers ou formation et bourse d’études. Elle a ajouté que une large majorité perd de leur travail et d’autres sont rejetés par les amis et leurs familles.
Amanda Dushime a conclu que la jeunesse atteinte du Virus Vih Sida ne veut plus être stigmatisée ni soignée à l’aveuglette, encore moins que des personnes meurent pour des causes qui pouvaient être évitées.
De son côté, le président de la République française, Emmanuel Macron, dans son discours, a appelé les donateurs à mobiliser quatorze milliards de dollars pour faire disparaitre le sida, la tuberculose et le paludisme. J.M.
Burundi - Anniversaire
Le Burundi célèbre le 58ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore
Gitega, le 12 octobre 2019 (Net Press). Le 13 octobre de chaque année, le Burundi commémore l’assassinat du prince Louis Rwagasore, père de l’indépendance du pays de Mwezi Gisabo. Cette année, cette date arrive à un jour férié, un dimanche et les cérémonies ont été repoussées au lendemain, lundi 14 octobre 2019.
Elles se dérouleront dans la province de Gitega, l’actuelle capitale politique du pays, selon une correspondance de l’administrateur de la commune de Gitega. En effet, Valentin Nahimana fait savoir que les festivités se dérouleront au monument du héros de l’indépendance à partir de 9h30’.
Il tient également à informer que la prière œcuménique sera organisée au monument et non à la paroisse Rukundo qui accueillait d’habitude cette activité. Il est donc demandé aux chefs de services de mobiliser le personnel sous leurs responsabilités, y compris les écoliers de 3ème degré et tous les élèves du secondaire pour la réussite de la fête.
A propos du changement du lieu de prière, cette décision coïncide étrangement à un message qui circule sur les réseaux sociaux et qui indique la manière dont la cohabitation entre l’église catholique et le pouvoir de Gitega doit être, une attitude qui rappelle la crise entre l’Etat du Burundi et l’église catholique sous le régime de la IIème République dirigée par feu colonel Jean Baptiste Bagaza. N.R.
Burundi - Afrique du Sud - Justice
"L’ancien président Zuma sera bien jugé pour corruption", dixit Rfi
KwaZulu-Natal, le 12 octobre 2019 (Net Press) . L’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, devra comparaitre pour corruption dans une vieille affaire de pot-de-vin impliquant le groupe français Thales. Ce vendredi matin, la justice sud-africaine a rejeté la demande d’abandon des charges de l’ancien chef de l’État.
C’est à l’unanimité que la Haute Cour de Pietermaritzburg, capitale du KwaZulu-Natal, a rejeté la demande de l’ex-chef d’État. En début d’année, Jacob Zuma avait demandé à ce que les charges contre lui soient abandonnées, s’estimant victime d’une chasse aux sorcières.
Il s’agit d’une très vieille affaire qui date des années 1990. À l’époque, Jacob Zuma était ministre régional et il est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français Thales. Environ 260 000 euros pour faciliter l’obtention d’un contrat d’armement. Il est également accusé d’avoir utilisé de son influence pour éviter à Thales des poursuites pour corruption. Au total, il y a 18 chefs d’inculpations pour corruption, et fraude.
Jacob Zuma a été inculpé puis il a réussi à obtenir l’abandon des poursuites pour vice de forme. C’était juste avant de devenir président de la République. Et ces poursuites ont été réinstaurées il y a environ 1 an et demi, une fois qu’il n’était plus président. Son procès doit donc démarrer mardi prochain, le 15 octobre.
Gagner du temps
Mais il y a de très fortes chances pour que Jacob Zuma fasse à nouveau appel. Sa stratégie de défense ces 15 dernières années a toujours été de gagner du temps. Il va certainement faire appel de la décision de ce vendredi. Et cela lui est refusé, il ira probablement devant la cour d’appel, puis devant la Cour constitutionnelle. Il peut donc facilement gagner quelques années.
Néanmoins, Jacob Zuma est englué dans de nombreux scandales financiers. Des affaires qui l’ont forcé à démissionner de la présidence par son propre parti début 2018. Concernant Thales, dans un communiqué, le groupe dit prendre note du jugement et est en train de revoir ses options. D.N.