Karusi, le 16 octobre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Etienne Ndayizeye, il vit dans la commune de Buhiga, province de Karusi, Centre-est du pays, où il est à la fois enseignant et président du parti de l’opposition Cnl. Il a été arrêté depuis ce matin pour détention illégale d’armes, selon des sources policières.
Son domicile qui se trouve dans le village de paix de Shanga a été encerclé par la police depuis 3 heures du matin. Une fouille-perquisition a été organisée et des effets de police y ont été retrouvés. Selon les mêmes sources d’information policières, une grenade et des chargeurs auraient été trouvés chez cet enseignant.
Ces accusations à sa charge sont cependant rejetées par sa famille qui affirme sans détours que l’enseignant Etienne Ndayizeye est détenu pour ses convictions politiques. Elle demande à l’administration et à la police de le libérer sans conditions pour qu’il aille poursuivre sa mission d’enseigner les enfants du pays.
Au Nord-ouest du pays, ce dimanche 13 octobre, une personne a été enlevée par des gens en uniformes policières dans la zone Ndava en commune Buganda de la province Cibitoke située au Nord-Ouest du Burundi.
Ses ravisseurs ne sont pas jusqu’à présent connus mais la population de Ndava soupçonne les agents du service national des renseignements de Buganda d’avoir commis ce forfait. Depuis ce lundi le 14 octobre 2019, la victime est introuvable dans tous les cachots que compte la province de Cibitoke.
D’après des sources de la localité, la victime serait accusée d’avoir collaboré et de collecter les vivres pour approvisionner les rebelles burundais qui ont établi leur base-arrière à l’Est de la Rd Congo. Ceux-ci ne cessent de commettre l’irréparable dans les communes burundaises frontalières avec notre grand voisin de l’Ouest.
La population locale et les familles de la victime ne savent pas si le leur serait toujours en vie puisqu’elles ont cherché partout dans toutes les maisons de détention de la province mais en vain.
Un membre de la famille du disparu dit que son frère a été arrêté lorsqu’il venait du marché de Ndava. Selon toujours ce dernier, il n’appartenait ni à aucun parti politique ni à un quelconque mouvement armé.
Il demande à l’administration provinciale de Cibitoke de leur porter secours dans la recherche de cette personne disparue jusqu’à trouver tout au moins son cadavre pour l’inhumer dignement.
Cependant, le patron du service national des renseignements en province de Cibitoke, Venant Miburo, nie les faits tout en affirmant que ce sont tout simplement des rumeurs et que si une fois la personne serait introuvable, qu’il faut la chercher ailleurs mais pas du côté de son service. N.R.
Burundi - Justice
Des aide-chauffeurs arrêtés dans la province de Bururi
Bururi, le 16 octobre 2019 (Net Press) . Des aide-chauffeurs, cinq au total, que l’on appelle communément convoyeurs, qui font des navettes entre les localité de Buta et de Kivuruga, dans la commune et province de Bururi, au Sud du pays, ont été arrêtés et détenus depuis hier dans les cachots de cette province.
Ils sont accusés d’avoir refusé d’obtempérer, mais ils disent qu’ils ignorent le type d’infractions qu’ils auraient commis. Ils indiquent également qu’ils ont reçu leurs convocations, rédigées en français, une langue qu’ils ne comprennent pas, alors qu’ils se trouvaient dans leurs parkings. Ils demandent leur libération immédiate et sans conditions. D.N.
Burundi – Tanzanie - Travail
Ils croupissent dans une misère indescriptible
Nduta, le 16 octobre 2019 (Net Press) . Les enfants des camps de réfugiés en Tanzanie sont encadrés par des enseignants burundais vivant dans ces sites.
Ces Burundais qui passent leur temps à côté de nos enfants perçoivent un salaire dérisoire qui ne leur permet pas d’honorer leur métier d’enseignant si exigeant. La pauvreté et le manque de manuels scolaires compliquent l’exercice de leur travail.
Ils ne mâchent pas les mots quand ils manifestent leur mécontentement en rapport avec le traitement salarial qu’ils reçoivent chaque mois. Un salaire qui ne mérite pas d’être appelé ainsi, selon les enseignants contactés à Nduta car, ceux du primaire comme du secondaire ne touchent qu’un même salaire de 55 milles shillings tanzaniens. Une sorte de motivation en somme puisque ce montant est trop modique et ne leur permet pas de s’acheter un accoutrement décent digne d’un enseignant.
En outre, ils sont traumatisés par les citoyens tanzaniens qui ne veulent pas qu’ils bénéficient d’un salaire car, ils sont rationnés. D’autres difficultés auxquelles ils font face restent la faible motivation des parents qui n’incitent pas leurs enfants à venir à l’école ainsi que l’insuffisance du matériel didactique.
Les camps de Nduta, de Mtenderi et de Nyarugusu comptent plus de 1500 enseignants, toutes catégories confondues. Face aux conditions de vie les plus médiocres qu’ils sont obligés d’affronter, ils ne peuvent pas donner convenablement des cours, ce qui dénote un caractère bénévole pour que leurs enfants apprennent tout au moins à lire et à écrire.
Aussi, il faut souligner le manque de salles de classes pour les enfants des camps de Nyarugusu et de Nduta qui sont obligés d’être regroupés sous l’ombrage d’un arbre. Pareilles conditions ne sont pas favorables à l’apprentissage et à l’assimilation de la matière.
Les enseignants de ces camps demandent aux organisations œuvrant dans le domaine de l’éducation, en l’occurrence Caritas et Save the Children, de leur fournir de manuels scolaires en quantité suffisante et de revoir à la hausse leurs salaires pour plus de motivation. J.M.
Burundi – Ouganda – Société
Certains réfugiés burundais interdits de communiquer
Kampala, le 16 octobre 2019 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant en Ouganda expriment leur mécontentement face à la suspension de l’enregistrement des cartes de téléphonies portables.
L’agence nationale ougandaise de régulation des télécommunications a pris une mesure transitoire de suspendre l’enregistrement des cartes des téléphones portables des réfugiés et demandeurs d’asile dans ce pays.
Car, cette agence explique que des gens mal intentionnés utilisent les téléphones enregistrés sur des noms des réfugiés pour attenter à l’ordre public. Parallèlement, d’autres personnes ont fraudé des documents de voyage des réfugiés pour se procurer des cartes de téléphones mobiles pour des raisons non encore révélées.
L’agence tranquillise les réfugiés que bientôt des lignes téléphoniques seront de nouveau octroyées aux réfugiés et demandeurs d’asile mais cette fois-ci, avec plus de rigueur.
Le mécontentement des réfugiés burundais est exprimé par certains d’entre eux qui se rendent dans des sociétés de téléphonie mobile opérant an Ouganda pour exiger qu’on leur rende l’opérationnalité de leurs appareils.
La communauté des réfugiés burundais vivant en Ouganda estime que cette mesure risque de produire des conséquences négatives pour les nouveaux arrivants. Selon eux, l’authenticité des documents électroniques des réfugiés doit être vérifiée avec expertise au lieu de leur priver le droit de communication avant de demander que cette situation soit normalisée le plus vite possible.
Cette mesure n’a pas touché uniquement des réfugiés mais aussi tous les gens qui font le business de transfert d’argent. Ceux-ci se plaignent que leurs familles en pâtissent car, ce métier faisait vivre beaucoup de gens. Des familles toutes entières peuvent mourir de faim suite aux retombées négatives de cette mesure. Ch.N.
Burundi - Alimentation
L’Onu s’exprime à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation
New York, le 16 octobre 2019 (Net Press) . A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, le secrétaire général de l’Onu a livré un message que la rédaction propose à son lectorat :
" La Journée mondiale de l’alimentation est l’occasion de lancer un appel en faveur de l’élimination de la faim, en faveur d’un monde dans lequel toutes et tous, où qu’ils se trouvent, ont accès à des aliments nutritifs et d’un coût abordable.
" Mais à l’heure actuelle, plus de 820 millions de personnes ne mangent pas à leur faim.
" Et l’urgence climatique menace de plus en plus la sécurité alimentaire.
" Deux milliards d’hommes, de femmes et d’enfants sont en surpoids ou obèses.
" Les régimes alimentaires déséquilibrés font courir d’énormes risques de maladie et de décès.
" Il est inacceptable que la faim augmente alors que le monde gaspille plus d’un milliard de tonnes de nourriture chaque année. Il est temps de changer nos modes de production et de consommation, y compris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
" La transformation des systèmes alimentaires est essentielle à la réalisation de tous les objectifs de développement durable.
" C’est pourquoi j’espère convoquer un Sommet sur les systèmes alimentaires en 2021, dans le cadre de la Décennie d’action pour la réalisation des objectifs de développement durable.
" En tant que grande famille humaine, nous devons absolument créer un monde délivré de la faim." N.R.
Burundi - Usa - Elections
"Primaire démocrate américaine : presque tous sur Elizabeth Warren", dixit Rfi
Ohio, le 16 octobre 2019 (Net Press) . Douze candidats démocrates étaient réunis mardi 15 octobre 2019 dans l’Ohio pour un quatrième débat. Ils ont présenté un front uni contre le président américain, mais pour la première fois, Elizabeth Warren a été la cible de ses concurrents.
La sénatrice du Massashusets est en hausse constante dans les sondages, et elle menace Joe Biden, en tête de la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle 2020. C’est elle, Elisabeth Warren, qui a été interrogée la première, mardi. C’est également elle qui s’est exprimée le plus, et qui tout au long du débat a subi le feu croisé des autres candidats.
La sénatrice du Massachusetts est directement ciblée par Pete Buttedgieg, par Kamala Harris et par Amy Klobuchar, sur son projet de couverture santé universelle. « J’apprécie le travail d’Elizabeth, mais la différence entre un plan et un projet chimérique, c’est le fait de pouvoir le mener à bien », lance cette dernière, sénatrice du Minnesota.
Joe Biden s’échauffe lui aussi. Les attaques fusent sur la sénatrice au point que Cory Booker, sénateur du New Jersey, intervient : « On a une chance de faire de Donald Trump un président à mandat unique. Et la façon dont nous parlons les uns des autres dans ce débat est vraiment importante. Nous déchirer les uns les autres, parce que nos plans diffèrent, est à mon avis inacceptable. »
S’il y a un sujet sur lequel les candidats démocrates sont d’accord, c’est bien Donald Trump. Le président est vilipendé pour sa décision sur le retrait des troupes de Syrie. Et c’est Joe Biden qui a les mots les plus forts pour le condamner. « Nous avons un président erratique et fou qui ne connait rien à la politique étrangère », lance l’ancien vice-président. Le président reste le garant de l’unité des démocrates. Seule Tulsi Gabbard, élue de Hawaï, est hostile à sa destitution. La majorité des Américains jusqu’à ce jour ignoraient son nom. J.M.