Goma, le 25 octobre 2019 (Net Press) . Des sources dignes de foi indiquent que des militaires des cinq pays de la sous-région sont réunis à Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo, depuis ce 24 octobre, une rencontre de haut niveau dans l’objectif de stabiliser l’Est de la Rdc par une conjugaison des efforts des pays limitrophes.
L’armée congolaise évite d’évoquer l’expression "coopération conjointe" de ces armées, mais préfère la locution de mutualisation des efforts pour produire la paix dans cette région. Au cours d’un point de presse, le porte-parole de l’armée congolaise, le général Léon Richard Kasanga, a fait savoir que les affaires militaires, la programmation des activités militaires ne se traitent pas dans la rue ou dans les médias.
Signalons que de par le passé récent, il était question qu’il y ait une opération conjointe entre les armées du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Tanzanie et de la Rd Congo pour détraquer les groupes armées qui grouillent dans cette partie de la Rdc. Une certaine opinion avait trouvé que cette mission est pratiquement impossible.
Nous apprenons que des députés congolais auraient saisi le parlement pour que le ministre de la défense congolais puisse être convoqué. Pour ces parlementaires, l’affaire est trop sérieuse pour la laisser aux seuls militaires des 5 pays, la collaboration ne se limitant que sur l’échange des renseignements. D.N.
Burundi - Politique - Médias
Les journalistes du groupe de presse Iwacu toujours sous les verrous
Bubanza, le 25 octobre 2019 (Net Press) . A quand la levée de la muselière à nos confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu ? En effet, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi, Egide Harerimana et Adolphe Masabarakiza, leur chauffeur, viennent de passer leur troisième nuit d’hommes et de femmes privés de liberté dans la province de Bubanza.
Ils ont été arrêtés alors qu’ils allaient chercher des informations sur des affrontements qui avaient eu lieu la veille entre les forces de l’ordre et un groupe de rebelles armés venu de l’Est de la République démocratique du Congo. Non seulement ils ont été interpellés, mais également leurs outils de travail ont été saisis avant qu’ils ne leur soit rétrocédés plus tard.
Pour le moment, les informations en provenance de la police indiquent qu’il y a des enquêtes en cours pour savoir si les journalistes avaient le droit de se rendre sur les lieux. Selon toujours ces informations, ces enquêtes sont toujours en cours et au terme de cette activité, ils seront relâchés ou présentés devant le palais de justice.
Apparemment, il n’est pas interdit que des journalistes se rendent sur place car selon nos informations, même la radio et télévision nationales ont dépêché ce matin une équipe de reportage sur place, une mission qui ne pouvait pas avoir lieu, surtout pour un médium public, si jamais l’interdiction était formelle. Ch.N.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Même le climat est fâché contre les réfugiés burundais de Tanzanie
Nyarugusu, le 25 octobre 2019 (Net Press) . Nous apprenons que plus de 100 maisons ont été détruites ces deux dernières semaines par des pluies torrentielles dans le camp de réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie, ce qui a poussé ces derniers à solliciter une aide d’urgence car les zones XIII, XII, XI, X, IX et III ont été les plus touchées.
Comme pour étayer les pressions des autorités tanzaniennes, ces pluies se sont abattues sur des zones habitées essentiellement par des réfugiés burundais où depuis quelques jours, il pleut jour et nuit. Les réfugiés craignent l’irruption des maladies liées à ces nouvelles conditions de vie car même les équipements ménagers et scolaires ont été abîmés par ces pluies.
Plus grave, disent les témoignages, il y en a qui ont perdu leur ration délivrée par le Hcr dans ces pluies. Selon toujours nos informations, même les maladies des mains sales ne sont pas à exclure car les toilettes publiques ont été endommagées dans ce camp. Pour cela, ils lancent donc un appel vibrant au Hcr et aux agences humanitaires pour qu’ils leur viennent en aide. N.R.
Burundi - Afrique - Russie - Coopération
"Poutine se félicite de la « nouvelle page » ouverte avec l’Afrique à Sotchi", dixit Rfi
Sotchi, le 25 octobre 2019 (Net Press) . Le premier sommet Russie-Afrique s’est achevé jeudi à Sotchi. Avec cet événement, Moscou veut marquer son retour sur le continent et entend pérenniser ce type de rendez-vous.
Vladimir Poutine s’est félicité jeudi 24 octobre que le sommet de Sotchi ait « ouvert une nouvelle page » des relations entre la Russie et l’Afrique. Une chose est sûre, le président russe a réussi à mobiliser. L’intégralité des 54 pays d’Afrique étaient représentés, dont 43 d’entre eux par leurs chefs d’État et de gouvernement.
Pour autant, aucun contrat majeur n’a été annoncé au cours de ces deux jours. Mais le président russe se félicite d’avoir posé les bases qui devraient permettre dans le futur à son pays d’intensifier ses échanges commerciaux avec le continent.
Rencontres annuelles et triannuelles
Ces échanges sont encore faibles actuellement. Moscou veut les doubler d’ici cinq ans. Pour y arriver, le président Vladimir Poutine a annoncé la création d’un nouveau mécanisme de dialogue. Il prévoit que des sommets comme celui-ci auront désormais lieu tous les trois ans, tour à tour en Russie et dans un pays d’Afrique.
Et que chaque année, des consultations seront organisées au niveau des ministres des Affaires étrangères entre la Russie, d’une part, et trois États africains qui changeront chaque année, en fonction des rotations à la tête de l’Union africaine.
Passé anticolonial
Tout au long du sommet, Vladimir Poutine a insisté sur ce qui unit, selon lui, Moscou et le continent : un souci de défendre aujourd’hui le principe de souveraineté et un passé de lutte anticoloniale, lorsque l’URSS soutenait les pays en lutte pour leur indépendance. Une référence volontiers relayée par les dirigeants africains, à l’instar de Denis Sassou-Nguesso, président du Congo Brazzaville.
« Les peuples africains ne remercieront jamais assez le peuple russe pour l’appui déterminant qu’il a apporté aux mouvements de libération de leur continent et à sa décolonisation complète. Au moment où s’ouvre cette nouvelle page entre la Russie et l’Afrique, une espérance très forte s’empare du milliard 300 millions d’Africains qui accueillent ce nouvel élan de coopération avec optimisme et ferveur. »
Les institutions internationales dans le viseur
Le président russe a aussi insisté sur l’importante de l’Afrique pour Moscou aujourd’hui. « Les États d’Afrique ont de plus en plus d’importance politique et économique, a expliqué le dirigeant russe. Ils s’affirment en tant que piliers du monde multipolaire, et dans de nombreux dossiers nos positions sont proches et même parfois identiques. Cela favorise nos relations au sein des institutions internationales. Et nous allons donc coordonner nos actions avec les pays africains qui sont membres non permanents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. »
Si Vladimir Poutine évoque les Nations unies, ce n’est pas par hasard. À l’exemple de la Chine, la Russie veut nouer des alliances avec les pays africains au sein de l’organisation onusienne – pour peser davantage sur les nominations, sur les décisions et sur les votes.
De leur côté, plusieurs dirigeants africains ont posé leurs conditions, à cet éventuel rapprochement avec Moscou : que la Russie les soutienne dans leur ambition d’obtenir un poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans une déclaration commune, signée en conclusion de ce sommet, la Russie et l’Union africaine ont d’ailleurs dénoncé « les diktats politiques et le chantage monétaire » et appelé à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour que l’Afrique y soit mieux représentée. J.M.