Rumonge, le 26 octobre 2019 (Net Press) . Des pluies diluviennes mêlées à de vents violents se sont abattues hier soir dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Selon des informations en provenance de cette entité administrative, des toits d’au moins 36 maisons et d’une école dénommée Lycée urbain, ont été arrachés par ces intempéries.
Selon les mêmes informations, 9 poteaux électriques se sont également écroulés, entraînant le noir dans certaines localités de la province. L’administration qui reconnaît les faits demandent aux âmes charitables de porter secours aux populations sinistrées. De son côté, la Regideso se met à rétablir le courant électrique partout où il fait défaut depuis hier.
Les informations à la disposition de la rédaction ne signalent aucune perte en vies humaines, ce qui constitue déjà une satisfaction des populations de Rumonge. Néanmoins, elles ont un souci de savoir comment le lycée urbain de cette localité va contourner ses difficultés pour poursuivre les cours. J.M.
Burundi - Politique
Vers un candidat unique de la plateforme Cnared-Giriteka
Kampala, le 26 octobre 2019 (Net Press) . Dans son édition de ce 24 octobre, la rédaction avait évoqué une rencontre des opposants du Cnared-Giriteka aussi bien de la diaspora que de l’intérieur du pays. Il semble que cette réunion était initialement prévue en Belgique mais que pour des raisons de refus de visas pour les opposants de Bujumbura, cette activité a été organisée en Ouganda.
C’est donc l’une des raisons qui auraient fait qu’il y ait un ajournement de ce programme pour ce samedi 26 octobre. L’on apprend également que l’un des objectifs est de désigner un candidat unique pour cette plateforme qui fera face aux candidats du Cndd-Fdd au pouvoir et du Cnl d’Agathon Rwasa.
Les participants à cette réunion ne veulent pas faire beaucoup de commentaires sur ce qui se "fabrique" à Kampala, mais l’on apprend de sources indépendantes qu’il y a des noms qui reviennent comme étant d’éventuels candidats du Cnared-Giriteka aux élections de l’année prochaine. Les noms de Domitien Ndayizeye, ancien chef de l’Etat et d’Anicet Niyonkuru, un ancien fugitif, sont cités par plusieurs sources.
Signalons enfin que des informations persistantes, toujours en provenance de Kampala, avancent également l’hypothèse d’un éventuel gouvernement de transition en 2020 et qui serait piloté par le chef d’Etat actuel, Pierre Nkurunziza. Cependant, les mêmes informations précisent que l’on ne sait pas toujours comment le régime de Gitega accueillerait cette proposition. Ch.N.
Burundi - Médias - Justice
Les journalistes d’Iwacu passent leur premier weekend en détention
Bubanza, le 26 octobre 2019 (Net Press) . Arrêtés depuis le 22 octobre dernier, les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza sont toujours écroués dans la province de Bubanza. Ce n’est qu’hier que le procureur de la République dans cette entité administrative a décidé leur transfert du cachot de Musigati vers celui de Bubanza.
Des sources dignes de foi précisent qu’ils sont détenus dans des conditions très déplorables et qu’ils n’ont pas accès à de l’eau potable. Jusqu’à présent, ils n’ont pas encore été entendus par le procureur qui avait pourtant ordonné leur transfert, ce qui veut dire qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont détenus.
L’on saura que lorsqu’ils étaient au cachot de Musigati, le comité international de la croix rouge, Cicr, avait mis à leur disposition des sacs de couchage car ils dormaient à même le sol. Lors du transfert, ils n’ont pas été autorisés de les prendre. L’on apprend que pour le moment, le dossier est entre les mains du procureur de la République dans cette province.
Rappelons qu’ils avaient été arrêtés sur leur chemin vers la commune de Musigati en date du 22 octobre alors qu’ils partaient pour un reportage sur l’insécurité qui régnait dans la région. Les organisations de défense des droits des journalistes, comme Reporters sans frontières, la fédération internationale des journalistes et Human Rights Watch ne cessent d’appeler à leur libération sans condition.
De son côté, Karen –Ruth Baas, sénatrice à la chambre des représentants des Etats-Unis, a demandé la libération sans condition des journalistes du groupe de presse Iwacu.
L’on rappellera que cette femme politique américaine et membre du parti démocrate, élue de Californie à la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2011, avait, en juillet 2016, attiré l’attention des médias en demandant un examen psychiatrique de Donald Trump, le candidat républicain à la présidence des États-Unis.
Une certaine opinion s’inquiète déjà que cette affaire risque de se transformer en dossier politique comme cela a été le cas en 2011, lorsqu’un journaliste correspondant de Rfi en kiswahili a été appréhendé pour s’être rendu en Tanzanie rencontrer des gens qui se disaient rebelles visant à attaquer le Burundi. D.N.
Burundi - Sécurité
La crise burundaise au centre du débat aux Nations-unies
New York, le 26 octobre 2019 (Net Press) . Le Burundi fait face à plusieurs fronts dans au système des Nations-unies. Si la réunion ouverte sur le Burundi prévue le 22 octobre a pu être reportée au 30 de ce mois, cela n’a pas été le cas pour un débat organisé par la commission Doudou Diène.
En effet, la Commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi a alerté, en date du 23 octobre, donc le lendemain, sur les violations ... des droits de l’homme contre des citoyens burundais, lors de ces assises de ce mercredi aux Nations Unies
Le Sénégalais et président de cette commission, Doudou Diène, a dit que 1.200 personnes que la dite commission a interrogées sont victimes de la violation massive des droits de la personne humaine. Il a pointé du doigt les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (les Imbonerakure), qu’il qualifiés de ravisseurs des membres de l’opposition burundaise.
Doudou Diène a affirmé sans détours que les membres de la ligue des jeunes Imbonerakure, quelques éléments de forces de sécurité et des renseignements sont derrière la détérioration de la situation humanitaire dans le pays, en passant par l’emprisonnement arbitraire, le viol et les spoliations des biens d’autrui, des attaques nocturnes surtout dans des milieux ruraux.
Doudou Diène a affirmé que ces tracasseries n’épargnent pas les professionnels des médias, où les journalistes du groupe de presse Iwacu sont emprisonnés arbitrairement, alors qu’ils faisaient leur travail d’informer le public sur la dégradation de la situation humanitaire au Burundi. Il a ajouté que Gitega s’inscrit en faux contre tous les rapports sur la violation des droits de l’homme au Burundi, arguant qu’ils sont erronés et fondés sur des mobiles politiques.
Doudou Diène a informé l’assistance que la crise de 2015 a pris une tournure anormale car les citoyens burundais croupissent dans la misère, couplée de l’effondrement de l’économie nationale. Selon lui, pour sortir de cet impasse que traverse le pays depuis 2015, le gouvernement burundais devrait doubler plus d’effort pour garantir la liberté publique au peuple burundais.
De leur coté, les pays comme le Gabon, Djibouti et l’Erythrée ont soutenu que ces rapports sont fondés sur des mobiles politiques et qu’ils hypothèquent la souveraineté du Burundi. La Grande Bretagne, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique se sont inscris en faux contre le négationnisme du Burundi sur le contenu de ce rapport et ont déploré la violation des droits de l’homme au Burundi.
La fédération de la Russie, le Maroc, la Corée du nord, Cuba, la Chine, le Kenya et l’Iran ont affirmé que le contenu de ce rapport vise à hypothèque la souveraineté du Burundi et que la résolution de la crise africaine devrait trouver une issue pacifique par les Africains eux-mêmes. N.R.
Burundi - Culture - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un géant de la musique burundaise
Bruxelles, le 26 octobre 2019 (Net Press) . Né en juin 1957, Jean Marie Nibigirwe alias Buddy Magloire est un garçon issu d’une bonne famille et qui vit dans les quartiers chics de Bujumbura, la capitale du Burundi. Très jeune, il apprend la musique dans les quartiers populaires, une pratique inconcevable dans son entourage, d’où des pressions énormes sur lui qui n’ont rien changé malgré tout.
Cette contradiction qui l’habite fera de lui un aventurier car à 18 ans, le jeune garçon quitte son pays dans un camion-citerne en direction de Mombassa au Kenya. C’était le tout premier voyage qui allait l’entraîner sur trois continents, à savoir l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
Après Mombassa, il rentre au pays dans les années 80 et se voit recruter à l’orchestre national rattaché à l’époque au ministère de la jeunesse, des sports et de la culture. A la fin des années 80, Buddy se trouve en Europe où il s’exhibe en compagnie d’une star burundaise, Khadja Nin.
Avec la crise politico-sécuritaire au Burundi des années 1990, l’artiste s’exile au Canada avec toute sa famille, au début des années 2000. Même dans son exil, Buddy Magloire poursuit sa carrière musicale au Canada, notamment à Montréal. En 2008, il est de nouveau dans son pays où il se met au service de la musique et des artistes. Il est notamment membre du jury de l’East African Music Award, et président du jury des éditions 2012 et 2013 du Primusic, le plus grand concours musical du pays jusqu’à ce jour.
La mort le surprend alors qu’il travaillait sur un album-héritage avec quelques uns de ses grands classiques intitulé "Agacaca" qui devrait sortir au cours de cette année. Le défunt a été victime d’une attaque cardiaque et a subi une opération en Belgique, qui a d’ailleurs très bien réussi.
Mais quand l’heure de Dieu a sonné, l’on doit partir, dit-on dans plusieurs homélies des croyants. Alors qu’il était en pleine convalescence, il a subi une complication d’un accident vasculaire cérébral, AVC, qui l’a emporté très tôt ce matin à l’âge de 62 ans. Que la terrer de ses ancêtres lui soit légère. Ch.N.